5 - 1
(0-1, 3-0, 2-0)
Rien ne sert de courir, il faut partir à point :
Le tiers démarre vite et le Metallurg se présente rapidement à l'assaut de la cage locale. Le palet tourne autour de Sorokin, la défense moscovite ne semble pas encore être entrée dans le match.
Mozyakin récupère le palet dans le coin et laisse pour Kovar qui temporise, il remet dans le cercle gauche pour Mozyakin qui s'est idéalement placé et qui, d'un boulet de canon, marque le premier but de la finale (0-1 à 03'08).
Magnitogorsk reste un moment à l'offensive puis recule inexorablement sous la pression locale. Moscou donne à son tour le tempo,
 |
| KHL |
| Une partie engagée |
mais sans trop de succès face à Koshetshkin et à sa défense qui, pour une fois, fait ce qu'il faut sans erreur.
Une première pénalité visiteuse donne plus de poids au CSKA qui pousse de plus en plus fort, sans succès, la porte reste close. Da Costa tente son one timer mais Koshetshkin repousse sans difficulté, Radulov crie et tempête contre les arbitres, rien n'y fait.
Le CSKA reste dominateur et tente sa chance, bousculé Zaripov tombe sur sa cage qui sort de son socle. Radulov beugle sur l'arbitre pour obtenir deux minutes de powerplay, il en est pour ses frais puisque c'est lui qui rejoint le cachot.
Le powerplay métallurgiste est en demi-teinte, très faible dans un premier temps il devient plus tranchant mais Syomin, le mieux placé, ne peut scorer. Dès le retour à cinq, Magnitka est pénalisé une seconde fois, le jeu de puissance moscovite ne donne pas grand-chose.
La fin de tiers est dans les crosses des métallurgistes, Mozyakin passe tout près de doubler la mise, mais le palet, repoussé en urgence par Sorokin, frôle le but sans entrer.
Tirs cadrés : 9 / 8 pour Moscou
Pénalités : 4 / 2 pour Magnitogorsk
Pour gagner il faut jouer :
Le CSKA revient sur la glace à tombeau ouvert, il monopolise le palet et mitraille la cage ouralienne dès la reprise.
Andronov lance de la bleue, le palet est involontairement dévié par Bereglazov qui prend son propre gardien à contre-pied et qui égalise bien malgré lui (1-1 à 21'41).
Le deuxième tiers commence mal pour les visiteurs qui ne semblent toujours pas être revenus des vestiaires, ils se cantonnent en défense et laissent leur adversaire faire le jeu et distraire le public et les téléspectateurs. Bereglazov, non content d'avoir marqué contre son camp, fait une stupide faute qui accroît encore la pression moscovite, mais Koshetshkin monte la garde avec succès.
 |
| KHL |
| Le CSKA marque à cinq reprises |
A peine de retour à cinq que Bereglazov, toujours lui, est de nouveau sanctionné, cette fois la faute est bien peu évidente et le coup de sifflet sévère. Le CSKA fait tourner, mais ne parvient pas à scorer.
Hjalmarsson, dans le slot, bute sur le gardien, Da Costa, en retrait, récupère, il feinte le tir mais dévie parfaitement pour Radulov seul au second poteau qui met au fond malgré le retour incroyable de Koshetshkin, qui était presque dessus, presque... (2-1 à 30'03).
Dans la foulée, Moscou concède une faute à son tour, le powerplay métallurgiste est catastrophique, à l'image du jeu proposé par les Ouraliens depuis la reprise. Le CSKA retourne au feu et mitraille, il faut tout le talent de Koshetshkin (le seul bon métallurgiste dans le second tiers) pour bloquer l'offensive locale.
Une nouvelle faute stupide de Magnitogorsk fait couler le navire.
Le jeu de puissance moscovite est pourtant peu inspiré, à deux secondes du retour à égalité numérique, Ojiganov, à la bleue, parvient à donner un drôle d'effet au palet et double la mise (3-1 à 35'43).
Magnitogorsk, complètement ailleurs, ne parvient pas à sortir de sa zone et multiplie les gribouillis et les mauvaises relances. Un contre de Mozyakin est capté sans difficulté par Sorokin, qui s'est ennuyé ferme devant son but durant ces vingt minutes.
Tirs cadrés : 16 / 5 pour Moscou
Pénalités : 6 / 2 pour Magnitogorsk
Finir le travail :
Le dernier vingt redémarre sur un gros temps fort des locaux, ceux-ci continuent leur domination sans partage pendant que le Metallurg continue sa sieste dînatoire. Koshetshkin doit encore s'employer avec une série d'arrêts pour tenir son but sous l'assaut ennemi.
Magnitka parvient enfin à quitter sa zone et repart de l'avant, Mozyakin mène la charge et Sorokin montre l'étendue de son jeune talent devant la cage moscovite.
 |
| KHL |
| Vasily Koshetshkin, le seul bon métallurgiste ce soir |
Le jeu s'équilibre et reste sur un bon rythme, les deux équipes se font face avec talent, mais on sent que l'envie n'est plus vraiment là de part et d'autre. Les uns sont sûrs d'avoir gagné et les autres sont sûrs d'avoir perdu.
Une double faute moscovite à la mi-tiers peut relancer le jeu ouralien mais celui-ci, comme bien souvent, s'empêtre dans un compliqué jeu de passes qui ne débouche sur rien. Aucun but à cinq contre trois, tout le match est résumé dans cette stérilité côté métallurgiste. Dès le retour à égalité, le CSKA se fend d'un but magnifique.
Nikita Zaitsev, lancé comme une fusée, dribble quatre joueurs et nettoie la lucarne d'un tir de sniper (4-1 à 53'36).
La messe est dite et MMK va sombrer tout au fond de la Moskova, une nouvelle faute, inutile et évitable, incombe cette fois à Khabarov qui va cirer le banc des insoumis durant deux minutes. Le CSKA pose son jeu et donne une nouvelle leçon de réalisme à son triste adversaire du soir.
Denisov, à la bleue, alourdit le score (5-1 à 55'23).
Le Metallurg arrête complètement de jouer et le CSKA laisse filer jusqu'à la sirène qui lui offre une belle première victoire tout en confiance.
Tirs cadrés : 13 / 9 pour Moscou
Pénalités : 4 / 2 pour Moscou
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Nikita Zaitsev
** : Ivan Telegin
* : Stéphane Da Costa
Le CSKA remporte avec brio le match 1, sans être transcendant il a été efficace et réaliste comme à son habitude, pour s'adjuger aisément la première victoire de la finale. En face, le Metallurg n'aura bien joué que le premier tiers et les dix premières minutes du dernier. Un énorme trou d'air en deuxième période, un jeu simpliste et naïf en infériorité, associé à une quantité de fautes stupides, voilà une bien triste copie rendue par les visiteurs qui devront proposer autre chose au match 2.
RSS
