Une saison compliquée
Le Dynamo Moscou auteur d'une saison formidable l'an dernier (3ème), avait raclé les fonds de tiroirs pour s'offrir une grosse équipe cette année. L'objectif était clair, faire aussi bien que l'an dernier, et bien ce fut vraiment raté. Les Bleus et Blancs se heurtaient d'entrée à une solide concurrence dans la division Bobrov. Le Spartak déchaîné remportaient succès sur succès, le SKA suivait le rythme d'enfer imposé par le club du peuple, le CSKA se glissait dans leur sillage, et le Dynamo alors ? Eh bien les Moscovites démarraient sur un tout petit rythme, ils n'arrivaient pas à prendre des points face à leurs rivaux de leur division, ils n'étaient pas très performants à domicile, et à l'extérieur ils semblaient fragiles. Un départ très cahotique pour cette formation qui a vraiment perdu son lustre d'antan.
Khomutov reprend les rennes d'un Dynamo Moscou bien morose, qui peine a se maintenir dans les huit premières places. L'équipe moscovite reprend un second souffle et devient enfin performante, voire même instoppable certains soirs. Le Spartak rétrogradait, le Dynamo lui passait devant sans remords. Mytischi et Iaroslav étaient dépassés puis laissés sur place par des Bleus et Blancs qui avaient retrouvé toutes leurs forces. Le Dynamo accélérait encore l'allure, et dépassait Balashikha au nombre de points, mais le titre de la division permettait au HK MVD de conserver sa seconde place. Saint-Petersbourg intouchable terminait dans le fauteuil de leader, le Dynamo prenait la 3ème place à l'Ouest. La saison qui semblait très mal partie terminait de la meilleure des façons possibles pour les Moscovites.
En play off, le Dynamo devait affronter son voisin et rival du Spartak, série toujours compliqué à négocier, mais largement à la portée des Dynamistes. Le premier match est âpre et le Dynamo s'incline en prolongation, les Bleus et Blancs perdent le second match sur leur glaçon (0-1), ils sont déjà dos au mur. Dans une Sokolniki Arena hostile, les Dynamistes l'emportent (3-1) et restent en course, mais il faut l'emporter encore deux fois pour se qualifier. Les Spartakhistes qui ont gâché une balle de match chez eux, ne perdent pas la seconde et balayent le Dynamo 4-0, le rideau retombe. La saison a été tout de même réussie si on excepte l'entame plus que difficile, mais les play off complètement ratés nous laisse un goût amer dans la bouche.
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Tromperie sur la marchandise
Sur le papier le Dynamo Moscou avait une équipe formidable, de quoi rivaliser avec Saint-Petersbourg, Oufa, Magnitogorsk ou Kazan, dans les faits cet empilage de talent et de stars n'a fonctionné que certains soirs, et est totalement passé à côté de certaines rencontres. Devant les filets, on avait du solide, tout d'abord l'excellent Kazakh,
Vitaly Eremeev, l'assurance tous risques du Dynamo depuis plusieurs années. Cette année, il se retrouvait avec un collègue d'excellente qualité, le russe
Mikhail Biryukov. Ce tandem a fait son travail, et a parfaitement rempli sa part du contrat. La défense bleue et blanche est toujours menée par l'excellent
Karel Rachunek,
Denisov montre aussi tout son talent, par contre
Markov a déçu.
Puis derrière on a le néant, les autres défenseurs ne font rien ou presque, alors on serre les rangs, on laisse le gardien dans de sales draps. Cette défense a été le problème récurant de cette équipe moscovite cette année. L'attaque avait de quoi faire frémir mais sur la glace, seuls quelques uns tiraient leur épingle du jeu. Les deux perles suédoises
Omark et
Harju dont on attendait tant n'ont pas vraiment satisfait. Le jeune
Linus Omark a été solide durant la saison, mais il a disparu en play off.
Johan Harju quand à lui a vraiment déçu. La saison a été illuminé par un autre Suédois :
Mattias Weinhandl sur tous les coups (auteurs de 60 points), citons aussi le Tchèque
Jiri Hudler magnifique distributeur de jeu, ou encore l'expérimenté Biélorusse
Kalyuzhny. Citons encore
Shitikov et
Komarov qui ont bien marché cette saison. L'attaque du Dynamo tournait trop autour de quelques joueurs, et cet amas de talent a finalement donné une équipe hétéroclite qui n'a jamais trouvé un rythme a suivre.
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S'allier pour perdurer
Le Dynamo Moscou en vacances regardait les autres équipes s'affronter pour la Coupe Gagarine et notamment le HK MVD Balashikha. Dans les coulisses on s'activait alors que sur le devant de la scène tout le monde regardait le combat entre David (HK MVD) et Goliath (Ak Bars). Puis la nouvelle trop longtemps dissimulée, et tombée, la probable fusion entre Balashikha et le Dynamo Moscou. Puis dans l'inter-saison, ce fut officiel, le club du Ministère de l'Intérieur et celui de la police fusionnait, logique quand on y regarde bien. Cet union offrait un tout nouveau club : OHK Dynamo. OHK étant l'abréviation de Obedinenogo Hokkeynogo Kluba (Club de Hockey Uni). Le Dynamo semble avoir gagné la bataille de la médiatisation, vu que le club conserve le nom de Dynamo, les couleurs bleues et blanches et un logo très ressemblant à l'ancien (Un D majuscule stylisé), mais sur le plan sportif c'est le HK MVD qui l'emporte, puisqu'on conserve une grande partie du staff et de l'effectif de Balashikha finaliste de l'édition 2010. L'OHK jouera ses matchs domicile à la Khodynka Arena à Moscou pour une moitié et à la Balashikha Arena pour la seconde moitié. A terme (d'ici un ou deux ans), le club construira une nouvelle patinoire : le "Parc Petrovsky" à Moscou qui aura une capacité de 12 000 places. On peut dire que dès que cette patinoire sera construite qui se souviendra du petit HK MVD Balashikha ? On ne parlera plus que du OHK Dynamo Moscou, et qui se souviendra de ce que veut dire cette abréviation ? Pour cette saison, le club a conservé les 3/4 de l'effectif finaliste, avec quelques arrivées,
Balandin,
Milovzorov,
Kolnik. Le Finlandais
Komarov reste le seul rescapé du Dynamo version 2009-2010. L'équipe reste intéressante et devrait aisément se qualifier dans les huit, toujours sous la houlette du Letton moustachu,
Zanroks.