Surdominer n'est pas gagner :
Le CSKA démarre pied au plancher et Radulov, en solitaire, fait une première alerte rouge mais Koshetshkin réalise un bon arrêt. Les locaux monopolisent le palet et restent en zone offensive face à une équipe ouralienne aux abonnés absents. Logiquement, celle-ci concède une première faute, le palet tourne dans les crosses locales mais les visiteurs
|
KHL |
Vasily Koshetshkin héros du match 7 |
tiennent bon et, malgré quelques frayeurs, parviennent à s'en sortir à peu de frais. La défense métallurgiste a bien aidé son gardien durant ces deux minutes mais elle retourne ensuite à ses approximations.
Moscou conserve le palet et l'initative dans ce premier tiers à sens unique, Kisilevitch martelle de la bleue, le puck s'écrase sur le poteau, Da Costa, seul face à l'angle ouvert, ne parvient pas à reprendre. Le CSKA force le verrou qui ne tient plus que grâce aux pirouettes de Koshetshkin.
Magnitogorsk va donner une belle leçon de réalisme à son adversaire, Lee récupère et lance Evgeny Timkin, dans le dos de la défense, il fonce et gagne son duel pour l'ouverture du score (0-1 à 12'55).
Le CSKA retourne à sa domination et continue de faire le match, toujours sans aucune réussite face à Koshetshkin. Makarov dévie pour Hjalmarsson seul devant le gardien, mais c'est ce dernier qui a le dernier mot. Le Metallurg ne refait pas surface mais reste devant grâce à son cerbère.
Tirs cadrés : 13 / 2 pour Moscou
Opportunisme :
Le CSKA revient fort sur le glaçon et récupère un jeu de puissance, le danger est présent mais, une fois encore, Magnitogorsk s'en sort à bon compte. Moscou reste à l'offensive et fait tourner la rondelle, le Metallurg, toujours pas dans son match, laisse complètement jouer et se repose sur son vigilant gardien.
Les visiteurs semblent complètement usés, dominés dans tous les aspects du jeu ils ne touchent pas un palet. Pourtant envers et contre tous, ils tiennent bon avec leur petit avantage.
|
KHL |
Magnitogorsk remporte sa deuxième Coupe Gagarin |
Platt et la première ligne moscovite poussent de toutes leurs forces, en vain, la porte reste fermée.
Quelques contres ouraliens permettent de voir un peu le renard sortir de sa tanière, mais rien de transcendant.
Platt part en solitaire, profitant des largesses de la défense visiteuse, il lance, Koshetshkin repousse, Mamin est sur le rebond, se décale et parvient à fusiller le portier (1-1 à 35'54).
Egalisation plus que logique et méritée pour l'armée rouge qui sue depuis le début de match. Mais ce but réveille les Métallurgistes qui trouvent quelques bons réflexes et lancent à quelques reprises sur la cage moscovite.
Kovar contourne la cage et remet en retrait pour Lee qui troue le but d'un puissant slap (1-2 à 38'57).
Quel opportunisme du Metallurg qui compte deux buts sur ses deux seules occasions tandis que le CSKA, malgré un bombardement continuel, n'a pu trouver la faille qu'une seule fois.
Tirs cadrés : 13 / 9 pour Moscou
Le rideau de fer :
Le dernier tiers commence plus doucement, le CSKA a laissé une bonne partie de ses forces après deux tiers de folie. Magnitogorsk qui, lui, a fait pâle figure mais mène au score, a encore un peu de puissance sous le patin et en profite pour se créer quelques belles occasions.
Les hommes de Vorobyov font tourner le palet et déploient un jeu large et précis pour essoufler leur adversaire du jour. Cette stratégie est plutôt efficace car les Moscovites
|
KHL |
Le Metallurg Magnitogorsk champion |
peinent à reprendre le contrôle du palet et ne se montrent guère dangereux. Une pénalité tombe côté local, le powerplay ouralien se developpe et s'installe, sans trop de succès, malgré quelques tentatives un peu téléphonées.
Petit à petit, Magnitogorsk recule dans sa zone et l'armée rouge pousse pour revenir au score, Koshetshkin continue de s'illustrer et de tenir le rideau de fer baissé. La pression monte et le public se ronge les sangs, les fans métallurgistes prient pour que le score tienne bon.
Le Metallurg tient bon et s'accroche à son avantage et à sa cage, Da Costa lance de loin mais Koshetshkin a suivi. Le CSKA sort son gardien et force le verrou, Magnitka vacille mais parvient à se dégager.
Timkin s'arrache, récupère la rondelle et, dans un angle compliqué, gêné par le défenseur, parvient à ajuster la cage vide (1-3 à 59'17).
La messe est dite et le vaisseau Vostok de Gagarin se dirige une nouvelle fois vers les monts Oural, tandis que le public se lamente, excepté le virage métallurgiste qui nage dans l'euphorie cosmique.
Tirs cadrés : 11 / 5 pour Moscou
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Vasily Koshetshkin
** : Evgeny Timkin
* : Simon Hjalmarsson
Magnitogorsk décroche la Coupe Gagarin 2016 après une finale disputée, indécise et de très haut niveau. Pourtant, dans ce match 7, le Metallurg n'a pas été à la fête et a souffert durant 40 minutes, ne tenant bon que grâce à l'excellent Vasily Koshetshkin, auteur d'une performance exceptionnelle (36 arrêts). Le réalisme offensif a permis à MMK de mener par deux fois malgré la domination adverse. Ensuite, il a refermé son rideau de fer et tenu jusqu'au bout. Magnitogorsk rejoint le cosmos avec Gagarin pour la deuxième fois en trois ans.
Le CSKA Moscou, malgré une très nette domination dans cette rencontre, doit s'incliner devant ses partisans et rentre bredouille de cette saison 2015-2016, pourtant elle aussi dominée sans contestation. L'armée rouge s'est heurtée à un mur de fer et n'a pu le franchir durant tout le match. Déception pour le richissime CSKA et son partenaire pétrolier Rosneft qui se contente de la deuxième place. Il a été devant toute l'année mais n'a pu gagner le dernier match de la saison.