Nijni Novgorod qualifié en play off aisément lors de la première édition de la KHL, veut recommencer cette année, pour cela le club a recruté du très beau linge :
Brückler le portier autrichien,
Bednar le prodige tchèque,
Lidström le Suédois costaud. On avait aussi su s'entourer d'excellents Russes, et surtout conserver
Pavel Brendl toujours aussi efficace. Le Torpedo semblait armé pour se tailler une place en KHL, surtout que les matchs de pré-saison étaient plutôt de bonne augure à Nijni Novgorod. Les Nijni Novgorodiens se lançaient dans la saison relativement doucement, ils faisaient souvent le dos rond et prenaient des points sans vraiment convaincre. Le Torpedo alterne les bons matchs et les contre-performances, finalement brinqueballant, il se poste tout de même en embuscade. A la trêve de décembre, Nijni Novgorod fait signer
Aleksandr Fomichev pour remplacer son gardien autrichien blessé. Le portier de Novossibirsk complètement délaissé, va exploser avec son nouveau club. Le Torpedo a fait un sursaut sous l'impulsion de ce nouvel homme providentiel. Mais ce n'est qu'un feu de paille, le club de la Volga-Viatka n'arrive pas à trouver la cohésion, ne parvient pas à suivre le rythme et se fait décrocher, puis finalement il a trop de retard et ne pourra pas raccrocher les wagons en Occident.
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La mayonnaise n'a pas prise
Pourquoi avec un effectif assez solide, et avec un groupe de qualité, le Torpedo Nijni Novgorod n'a pas pu accrocher un siège en série ? Nous allons essayer de répondre à cette question, avec précision. Tout d'abord rappelons que la conférence ouest était beaucoup relevée que sa voisine de l'est, Nijni Novgorod possède plus de dix points de plus qu'Ekaterinbourg (huitième en Orient), pourtant dans sa conférence le Torpedo est loin du tant convoité huitième fauteuil. Ensuite, regardons cet effectif hétéroclite qui n'a jamais trouvé l'alchimie.
Fomichev et
Brückler ont assuré devant leurs filets et on ne peut leur jeter la pierre, ou leur imputer le fiasco de cette saison. La défense nijni novgorodienne est un peu juste, certes
Troshtchinsky,
Tyulyapkin,
Novopashin ou
Korolev sont assez efficaces, les autres sont transparents voire inexistants, alors on serre les rangs et on laisse le portier faire le ménage, stratégie plus que risquée. A l'offensive, les deux Tchèques,
Pavel Brendl et
Jaroslav Bednar sont deux perles et rivalisent de talent.
Varnakov et
Lidström semblent être les deux seuls à suivre le rythme endiablé. Les autres ne sont pas mauvais, mais tout cet ensemble manque de cohérence et de cohésion. Le Torpedo possède une première ligne efficace, pour le reste ça ressemble plus à du rafistolage et de l'empilement. Les joueurs ne se trouvent pas, et il n'y a ni entente ni homogénéité dans cette équipe. C'est ce qui a coûté une place dans le groupe des huit au Torpedo.
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Il faut relancer la machine
Le Torpedo Nijni Novgorod n'est pas loin des équipes comme Riga, ou bien des plus gros calibres lorsque tout le monde joue dans le même sens. Il faudra donc marcher sur la corde raide pendant l'inter-saison pour savoir qui conserver et qui remercier, qui engager et qui refuser. Le club a eu la lucidité de conserver ses deux gardiens,
Korolev reste en défense, rejoint par
Grot et
Giroulx, de bonnes arrivées du côté de Nijni Novgorod !
Varnakov,
Nikitenko,
Krikunov, et les frères
Potapov restent au Torpedo, on les a entouré de quelques autres joueurs de talent :
Atyushov,
Shastin, Vesce et surtout l'excellent
Matt Elisson. Le recrutement semble intéressant à Nijni Novgorod, mais il faudrait attendre encore un peu pour être tout a fait sûr de comprendre la direction dans laquelle se dirige le Torpedo.Il faudra surtout conserver les deux prodiges Tchèques, pour le moment c'est un mystère, de leurs signatures dépend grandement l'avenir du club. Il est sûr que deux joueurs ne font pas une équipe, mais ces deux gaillards savent comment motiver une troupe et leur exemple est plus que bénéfique dans une formation qui vise un objectif.