Le Vityaz, en difficulté au classement occidental, avait un cruel besoin de points, mais la réception de Kazan ne s'annonçait pas comme une partie de plaisir. L'AK Bars, idéalement placé pour récupérer la deuxième place, devait, pour ce faire, s'imposer dans la banlieue de Moscou.
Podolsk démarre à toute allure, Solodukhin emporte la défense tatare mais bute sur Nilsson. Les visiteurs réagissent vite, Lukoyanov, en break, voit son tir arrêté à deux reprises par Säteri. Les hostilités sont lancées et Kazan subit une première pénalité après deux minutes de jeu. Le Vityaz installe son powerplay, le tir de Kempe est bien dévié par le gardien suédois. Finalement, Grishin, à la bleue, expédie un missile qui troue le filet kazanais (1-0).
Podolsk reste en place et cherche à doubler sa mise, mais le gardien adverse fait le métier et comble à lui seul les égarements de sa défense. Solodukhin parvient à s'échapper seul en break, Nilsson sort, mais se fait dribbler, le joueur est trop pressé à lancer, et le palet frôle le poteau de la cage vide tandis que les 4000 fans perdent leur sang-froid.
Kazan, bien malmené dans cette première moitié de tiers, parvient enfin à se reprendre et Petrov relance le jeu tatar. L'AK Bars termine la période en trombe mais sans pour autant parvenir à égaliser.
Le Vityaz revient bien sur la glace pour le deuxième tiers, les locaux lancent des bonnes offensives mais ne peuvent marquer de nouveau. Kazan inverse rapidement la tendance et Harri Säteri doit s'employer pour tenir l'avantage de son équipe. Les deux formations se créent des occasions en or, mais les portiers nordiques font le métier chacun devant ses filets respectifs. Dmitry Shitikov s'échappe en break, chargé par Möller, il est déséquilibré devant la cage mais parvient tout de même à glisser la rondelle sous la jambière du portier (2-0).
L'AK Bars repart de l'avant, toujours sans succès. La frustration monte dans les rangs tatars et la fin de tiers est houleuse entre les deux équipes. La dernière période reprend sur un rythme fou, et Seleznyov est tout près de tuer le match si un coup de jambière réflexe de Nilsson n'avait pas repoussé le palet au loin. Kazan mène la contre-attaque, Denisov change d'angle et Obukhov débloque enfin le compteur tatar (2-1).
Les visiteurs pressent pour égaliser, la pression monte sur le but banlieusard, le poteau tinte et vient sauver les locaux qui soupirent. Le temps file en faveur de Podolsk qui s'accroche à son avantage. Le Vityaz est pénalisé en fin de partie, alors qu'il pensait en avoir finit, le destin va lui jouer un tour et lui rappeller qu'il ne faut jamais vendre la peau de la panthère avant de l'avoir tuée. Varnakov canonne de la bleue, Säteri repousse en urgence, mais le rebond part au second poteau ou Pesonen le précipite au fond des filets à 2 minutes de la sirène finale (2-2).
C'est le coup d'assommoir pour Podolsk, qui ne sait plus que faire, une faute tombe au pire moment à quelques secondes de la sirène. Le Vityaz évoluera à trois pour le début de la prolongation, Kazan en profite pour mitrailler. Möller à la bleue envoie un slap puissant, le palet heurte le genou de Grishin qui le dévie involontairement dans son propre but (2-3).
Kazan remporte une victoire difficile dans la banlieue de Moscou mais peut recoller aux talons de l'Avangard. Le Vityaz prend un point, gagne une place mais reste en bas de tableau à l'Ouest.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Oscar Möller
** : Harri Säteri
* : Anders Nilsson

Résumé vidéo (en anglais) de la journée

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