Un peu de changement en tête de l'Ouest avec le retour aux affaires de la grande Armée Rouge, malgré ses millions elle avait été plus proche du ridicule que de la machine à tuer l'an dernier. Cette année, le grand bouleversement a eu lieu et
Kvartalnov en a fait une impressionnante cylindrée qui rappelle les plus belles heures du très grand CSKA, le club le plus titré au monde. Remodelée de tout côté, l'Armée Rouge a signé une saison éblouissante avec seulement 11 revers. En tête de sa conférence et même de toute la ligue, il faudra éviter de faire "pschitt" en playoffs sous peine de devenir la risée de toute cette même ligue.
La cage est défendue en alternance par
Galimov et
Lalande, aussi talentueux l'un que l'autre, le jeune et excellent
Sorokin est là en suppléant.
Galimov, blessé en fin de saison, c'est donc le Biélorusse
Lalande qui devra tenir le filet de l'armée en série.
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cska-hockey.ru |
Le CSKA de Da Costa grandissime favori ? |
Défensivement, c'est plutôt solide, avec de très bons défenseurs :
Zaitsev,
Kiselevitch,
Denisov... mais ces gros bras ont une propension assez incroyable à la pénalité et cela pourrait coûter très cher en séries. Il faudra se calmer sur ce plan et accélérer le repli défensif, pas toujours à la fête.
Offensivement, on a la crème de la crème.
Radulov trône en tête des pointeurs de la ligue avec 71 points (24 buts, 47 assistances), mais également le Français
Stéphane Da Costa qui s'est hissé à la troisième place des buteurs de la ligue avec 30 buts et 32 assistances (62 points). Autour de ces deux gaillards, on retrouve un florilège d'attaquants loin d'être manchots :
Grigorenko,
Mursak ou encore
Hjalmarsson arrivé en cours de saison.
Rien que du beau linge donc et une équipe taillée pour vaincre, tout faux pas pourrait être considéré comme un échec retentissant.
En face, on retrouve le petit nouveau de la KHL, le Leopard Sotchi. Après un début d'année catastrophique et une dernière place attribuée pendant plus d'un mois, les joueurs du Sud ont trouvé leurs marques et sont parvenus à remonter petit à petit les marches. Une série de dix succès d'affilée a permis de placer Sotchi en milieu de tableau, place qu'il n'a plus quittée. Le Leopard de
Butsaev a terminé huitième lors de la dernière journée et disputera les premiers playoffs de son histoire.
Pöpperle défend brillamment la cage de Sotchi, blessé en fin de saison,
Gavrilov a repris parfaitement ce rôle. Le retour du Tchèque au jeu pour le dernier match, signifie-t-il son retour en séries ?
Défensivement,
Nikita Shtshitov est un meneur défensif de la meilleure des factures.
Wilson,
Whitney et
Koledov l'encadrent de leur mieux, mais c'est plus limité.
L'offensive du Leopard est son principal point fort, équilibrée et talentueuse elle s'appuie sur des cadors étrangers
Emmerton,
Kostitsyn,
Petersson mais également russe,
Krikunov,
Ignatushkin,
Lapenkov ou
Anisin. Rarement blanchie et toujours prompte à scorer, l'équipe de Sotchi peut s'appuyer sur ces gaillards pour déstabiliser les systèmes défensifs les plus solides.
Sotchi ne viendra pas en victime expiatoire en playoffs et si sa défense tient le choc, le Leopard pourrait même jouer les trouble-fêtes.
Dans cette série, le grand CSKA Moscou est archi-favori mais, en fin d'exercice, il a semblé réduire l'allure et perdre de son punch, à l'inverse du Leopard Sotchi qui a terminé l'année en trombe. Une série qui pourrait se prolonger plus que prévu ? (Premier match de la série vendredi)
2ème série (2ème-7ème) : SKA Saint-Pétersbourg - Torpedo Nijni Novgorod : 60 - 40
Une fois de plus, on retrouve le SKA aux avant-postes dans la conférence occidentale. Après un départ surpuissant, Saint-Pétersbourg a connu une période de creux due à de nombreux blessés, puis est revenu aux affaires. Il termine deuxième de la conférence et espère, cette année, vaincre la malédiction qui hante les canaux de la Neva.
Après moult variations des capricieux milliardaires de Gazprom, c'est finalement
Mikko Koskinen qui a enfilé le costume du titulaire, suppléé par le jeune
Shestyorkin, on se demande encore pourquoi le SKA a récupéré
Ejov à Togliatti.
La défense pétersbourgeoise reste toujours compétitive,
Kuteikin,
Chudinov,
Rukavishnikov, mais la blessure de
Belov pèse lourd dans la balance.
Offensivement, messire
Kovaltchuk est toujours aussi déterminant, mais il est bien encadré par la jeune garde,
Panarin,
Shipatshyov,
Dadonov. Par contre, les étrangers sont clairement en baisse,
Thoresen,
Martensson et
Cervenka. Pour certains, la porte leur sera montrée en fin de saison.
Saint-Pétersbourg est donc toujours un gros morceau mais en playoffs, le SKA n'y arrive pas, parviendra-t-il à chasser cette mauvaise fortune ?
En face, on retourve le Torpedo qui a démarré sur les chapeaux de roues, avant de connaître un incroyable passage à vide. Skudra a réussi finalement à redresser la barre et Nijni Novgorod a accéléré en fin de saison pour terminer à la septième place.
Pas mal de mouvements devant le filet du Torpedo mais
Kasutin devrait partir titulaire en playoffs, avec la menace de
Biryukov derrière, pas toujours idéal pour le moral avant des confrontations décisives. Mais le niveau est très bon.
La défense est plus friable et, mis à part
Hietanen, véritable tour de contrôle, les autres sont très discrets et parfois complètement dépassés. Face à la puissance de feu pétersbourgeoise, il faudra serrer les rangs.
A l'offensive, NN possède un impressionnant trio étranger,
Salminen,
Wolski et
Immonen, capables de marquer à chaque moment et dans n'importe quelle position.
Galuzin,
Krasnoslobodtsev (impressionnant en fin de saison),
Filatov et
Kazionov sont là mais beaucoup plus discrets.
Nijni Novgorod s'appuie sur des recettes éprouvées : solide gardien, premier trio de feu, pour progresser, sera-ce suffisant face au puissant SKA ?
Série normalement facile pour Saint-Pétersbourg, mais il devra jouer contre le Torpedo et non contre lui-même. La fin de saison a été pénible pour le SKA qui a accumulé les revers. Nijni Novgorod, qui n'a rien à perdre, espère créer la surprise et surtout semer le doute, facteur-clé dans la capitale des Tsars. (Premier match de la série vendredi)
3ème série (3ème-6ème) : Dynamo Moscou - Lokomotiv Iaroslavl : 55 - 45
Après le départ de leur emblématique entraîneur, les policiers sont restés sur la même veine avec son successeur
Harijs Vitolins. Le Dynamo, solide défensivement et réaliste offensivement, s'est logiquement frayé un chemin jusqu'aux sommets avec une troisième place très convenable. Il faudra passer ce maudit premier tour, surtout face à un adversaire difficile et auquel de nombreux mauvais souvenirs sont attachés.
Dans la cage, la blessure d'
Aleksandr Eryomenko a permis l'éclosion de l'excellent
Aleksandr Lazushin. Deux gardiens au talent fou, mais, logiquement, l'expérimenté
Eryomenko retrouvera sa cage pour les séries. Aucun souci à se faire donc de ce côté-là.
La défense a été amputée de
Filip Novak, le plus solide d'entre tous, l'excellent et prometteur
Koryagin est également indisponible. Deux absents majeurs, mais il reste du lourd derrière :
Jalasvaara,
Vishnevsky,
Robinson,
Osipov,
Mironov et
Solovyov, de quoi refroidir les ardeurs des attaquants les plus véloces.
A l'offensive, il manque également des joueurs déterminants,
Pestushko notamment, mais aussi
Babenko et
Soin. Il faudra faire sans, mais
Daugavins,
Kokarev,
Karpov,
Glazachev,
Karsums,
Mosalyov,
Tsvetkov,
Volkov ou même
Zherdev qui revient, seront là. Le gros point fort est la polyvalence de l'offensive et un équilibre quasi parfait des lignes.
Le Dynamo a terminé fort la saison mais il faudra passer un premier gros test en playoffs et s'assurer que la machine tourne bien.
En face, on retrouve le Lokomotiv, également un invité incontournable des playoffs occidentaux. Iaroslavl a livré un début de saison très moyen mais a fini par hausser le rythme et revenir dans la course pour terminer sixième. Il ne lui a pas manqué beaucoup pour accrocher la cinquième place.
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dynamo.ru |
Dynamo - Lokomotiv la plus belle des séries ? |
Le duo de gardiens fonctionne parfaitement,
Sanford et
Kolesnik sont deux gardiens de talent et peuvent résister à un feu d'enfer sur leurs buts. En fin de saison, le Kazakh a été préferé, mais le Canadien devrait normalement avoir la primeur en séries.
Défensivement, le Loko a de quoi voir venir,
Gorokhov,
Holos,
Yakovlev,
Kronwall, du solide qui encadre bien le gardien et fait une arrière-garde difficile à contourner.
A l'offensive, Iaroslavl est polyvalent également,
Averin et
Plotnikov se partagent le sommet des pointeurs de l'équipe.
Novotny,
Platt et
Konkov sont également très dangereux. L'absence de
Thörnberg (blessé) peut être problématique, tant le garçon a du talent.
Le Lokomotiv est une belle cylindrée et espère créer la surprise comme l'an passé, et on se dit qu'il y a de quoi avoir peur tant l'équipe est soudée et capable.
Un nouveau duel Dynamo - Lokomotiv, rarement à son avantage face à cette équipe, le club de la police devra négocier au mieux, et oublier le premier tour l'an dernier ou le Loko lui avait fait sa fête en sept matchs (Premier match de la série vendredi).
4ème série (4ème-5ème) : Jokerit Helsinki - Dinamo Minsk : 55 - 45
Les Jokerit ont parfaitement réussi leur intégration en KHL ; sur le plan sportif, ils ont réalisé une excellente saison et ont un temps rivalisé avec les plus grosses équipes occidentales. Puis l'ensemble a un peu réduit d'allure et notamment dans le jeu physique, parfois dépassé. Au final, Helsinki termine quatrième devant un public nombreux et conquis.
Karlsson a parfaitement rebondi en KHL, après une saison en demi-teinte à Omsk, il s'est imposé comme un titulaire solide en Finlande, parfaitement assisté par
Helenius.
Défensivement, il y a du talent à l'état brut,
Gundersson et
Lajunen vont vous le prouver ! Mais cela semble parfois un peu light,
Karalahti est, par exemple, une grosse déception. Il faudra faire attention face aux rapides Biélorusses.
Devant, on ne parle que de
Steve Moses, l'Américain affole les compteurs et a battu le record de buts en saison régulière avec 36 réalisations ! Mais ce génial attaquant n''est pas seul,
Omark a retrouvé sa puissance de feu,
Aaltonen,
Kapanen et
Koukal complètent le tableau des top scoreurs. Un sacré atout et une puissance de feu qui pourra faire des ravages en séries.
Minsk a réussi à hausser le niveau et passe la barre pour la deuxième fois seulement en sept saisons de KHL. Le Dinamo a été régulier et convaincant pour terminer à la cinquième place occidentale, un beau succès et toujours devant le public le plus nombreux de la ligue.
Lars Haugen a été blessé pendant de longs mois et, durant son absence,
Taylor et le jeune
Milchakov se sont partagés le filet sans avoir démérité. Mais le Norvégien a repris sa place de titulaire et devra assurer en playoffs.
En défense, le Dinamo s'appuie sur une incroyable paire de joueurs
Bailen et
Krajicek. Mis à part ces deux étrangers, les autres sont bien moins en vue et il sera difficile d'enrayer l'offensive finlandaise sans un gros effort défensif.
A l'offensive, un quatuor mène les Bisons vers le succès, les néo-Biélorusses
Linglet (impressionnant) et
Vesce (un peu en retrait cette année, mais avec tout de même 44 points) et le solide
Elisson, un dernier compère est venu complé,ter le tableau c'est l'Amérindien cris
Jonathan Cheechoo, toujours talentueux et sympathique. Notons également la présence de
Szczechura et du vétéran
Kalyuzhny.
Minsk a donc une grosse offensive mais est-ce que cela suffira pour passer le premier tour ? Il faudra vraiment assurer en défense, ce qui peut faire la différence.
Une série qui s'annonce serrée, de plus, les Jokerit n'ont pas convaincu en fin de saison et commencent à s'essouffler, les matchs entre ces deux équipes ont souvent tourné en faveur des Biélorusses cette saison. (Premier match de la série vendredi).
Matchs : vendredi 27, samedi 28, lundi 2, mardi 3, si nécessaire jeudi 5 et samedi 7.
Conférence orientale
1ère série (1er-8ème) : AK Bars Kazan - Avtomobilist Ekaterinbourg : 60 - 40
Kazan a retrouvé force et puissance et la tête de la conférence par la même occasion. Menés par Bilyaletdinov, qui a retrouvé un emploi après son lynchage public à Sotchi, les Panthères des neiges ont offert un début de saison tonitruant, sans équivoque à l'Est. La fin de saison a été plus stressante mais finalement plus de peur que de mal et l'AK Bars termine premier.
Devant ses filets, Kazan a engagé du lourd avec le Suédois, Nilsson. Solide numéro 1, il a été bien suppléé par Garipov, l'éternel remplaçant.
La défense concentre des vieux briscards, mais ceux-ci sont efficaces et toujours à leur place, Nikulin, Medvedev et Korneev sont indéboulonnables dans la défensive tatare. Denisov, Zakharchuk et Rylov peinent à se faire une place parmis ces cadors. Mais en tout cas, ça tient bien, et il ne faut pas espérer voir ces gaillards perdent pied en playoffs car ils ont de l'expérience.
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Photographe : Sergeï Manjeleev pour ak-bars.ru |
L'AK Bars Kazan à la conquête de l'Est |
Devant,
Azevedo est un monstre et guide les siens vers la victoire,
Varnakov,
Möller,
Burmistrov,
Mirnov,
Kostitsyn,
Svitov et même
Lukoyanov ne donnent pas leur part aux chiens. Ca marque de tous les côtés et ça patine très vite, il faudra se méfier d'une équipe tatare bien huilée et qui tourne parfaitement bien.
Face à cette puissance de feu, on retrouve l'Avtomobilist qui, malgré une moitié de saison très convaincante, s'est effondré en fin d'exercice et n'a validé son ticket que de justesse. Ekaterinbourg tourne la page et entame une nouvelle compétition, dans laquelle il serait une erreur de le sous-estimer.
L'Avtomobilist aligne l'un des meilleurs gardiens de la ligue,
Jakub Kovar, le Tchèque a joué les 60 matchs de saison régulière de son équipe, un record !!! Il totalise 8 blanchissages cette année et porte l'équipe ouralienne sur son dos. Avec une telle assurance tout risque, la défense se relâche parfois, et il faudra éviter.
Lepistö,
Viklund,
Megalinsky et
Metlyuk font pourtant de leur mieux, et cela peut passer si tout le monde se concentre.
A l'offensive, c'est un peu plus limité,
Lazarev et
Simakov sont les plus en vue.
Golyshev est une étoile montante et
Rybakov et
Mikhnov se débrouillent. La blessure de
Gilbert Brulé pèse tout de même sur l'effectif offensif mais il faudra s'en passer.
Une série beaucoup plus serrée qu'il n'y paraît. Ekaterinbourg pourrait s'avérer un adversaire difficile pour Kazan et rappelons-nous que les matchs de la saison régulière entre les deux équipes ont bien souvent été remportés par l'Avtomobilist (Premier match de la série samedi).
2ème série (2ème-7ème) : Sibir Novossibirsk - Traktor Tcheliabinsk : 60 - 40
Le Sibir a réalisé une incroyable saison, la meilleure de l'histoire du club ! Un départ canon, un milieu de saison très compétitif. Novossibirsk termine deuxième à l'Est mais a longtemps flirté avec la première place, quelques défaites en fin d'exercice lui ont coupé l'herbe sous le pied.
Malgré un transfert en cours de saison, le Sibir possède un gardien de très bon niveau,
Alexander Salak tient la porte avec talent et peut compter sur un excellent back-up en la personne de
Bespalov.
Pas de soucis de ce côté, la défense est également solide,
Ojiganov et
Hursley sont de solides gaillards, citons aussi
Alekseev,
Ignatovitch ou encore
Belov.
A l'offensive, le Sibir joue vite et bien, il possède du talent et de la cohésion,
Kugryshev,
Kopeikin et
Koskiranta sont un trio exceptionnel.
Enlund,
Monya et
Shumakov complètent parfaitement ces joueurs, le tout pour aligner une offensive inspirée, propre et talentueuse. Clairement le point fort à NSK !
Le Sibir possède une équipe soudée et équilibrée qui pourrait bien créer la surprise en Orient et qui jouera chaque match avec sérieux.
En face, on retrouve le Traktor qui a vécu une saison difficile et très contrastée. Le début a été pénible et poussif, Kivi prenant la porte, et on craignait pour le club de l'Oural. Mais il a su doucement remonter la pente au moment opportun et a fini par se hisser dans le bon wagon pour terminer septième.
Devant les filets, l'absence de
Michael Garnett a coïncidé avec la période difficile de Tcheliabinsk, de retour dans son costume de chouchou du public, le Canadien a retrouvé son meilleur niveau et sera l'un des atouts du club en séries.
En défense, mis à part la tour de contrôle
Deron Quint, on cherche encore qui peut l'aider.
Kondratiev a baissé le rythme tout comme
Piganovitch, méconnaissable, et
Atyushov, bien en deçà de ce qu'on pouvait attendre.
Offensivement, on garde les mêmes recettes qui fonctionnent toujours :
Glinkin, la fusée soyuz,
Chistov,
Popov,
Panov ou encore
Ruzicka et
Pestunov qui s'illustrent. L'arrivée de
Paré a apporté du peps à l'attaque ouralienne. Du talent, certes, mais il faudra marquer plus de buts que l'adversaire dans une défense un peu juste et vieillissante.
Duel attendu à l'Est, le Traktor a claironné que la qualification serait plus facile contre le Sibir. Il faudrait, pour lui, ne pas être éliminé trop vite, sous peine d'être la cible de moqueries. Novossibirsk part tout de même favori mais devra rester prudent. (Premier match de la série samedi)
3ème série (3ème-6ème) : Metallurg Magnitogorsk - Salavat Yulaev Oufa : 55 - 45
Les Métallurgistes, champions en titre, ont réalisé une saison plutôt correcte mais en deçà de leurs espérences et de ce qu'on pouvait attendre d'eux. Après trois mois de qualité, la blessure de
Mozyakin les a fait réduire la voilure, finalement Magnitogorsk termine à la tro
isième place mais des interrogations subsistent.
Koshetshkin reste une référence devant la cage, et son poste ne saurait pas lui être disputé, lui qui a conservé son meilleur niveau depuis le titre l'an dernier.
Défensivement, c'est là où le bât blesse, déjà fragile l'an passé, MMK semble encore plus en difficulté cette année.
Chris Lee est toujours une machine,
Antipin fait le travail mais, pour les autres, c'est du sauve-qui-peut. Cela a posé pas mal de soucis dans la saison et pourrait coûter cher dans la conquête du titre.
Devant, c'est du tout bon,
Mozyakin,
Zaripov et
Kovar sont toujours aux avant-postes et attention à ce trio, même s'il semble moins invincible que l'an passé ! Les autres joueurs se dégagent un peu plus, comme
Yakutsenya et
Platonov ou encore
Osala. L'offensive est toujours aussi forte et semble plus homogène et moins dépendante de son premier trio.
Magnitgorsk est, une fois encore, calé dans la bonne partie du tableau, mais il faudra à tout prix resserrer la défensive pour pouvoir aller le plus loin possible.
En face, on retrouve un autre cador oriental qui a subi une saison plutôt décevante. Oufa, habitué aux meilleures places, les Bachkirs se contentent d'un sixième fauteuil, pas vraiment reluisant. Un énorme passage à vide en fin d'année a même, un temps, compromis les playoffs, puis le Salavat Yulaev est reparti en avant et termine de manière un peu plus convaincante.
Le Salavat Yulaev avait embauché
Koval, mais ce dernier n'a disputé que onze petits matchs avant de devoir faire un forfait pour toute la saison à cause d'une grave blessure.
Irving, arrivé d'Omsk, n'a pas convaincu, et le salut est venu d'un jeune, issu de la formation bachkire,
Vladimir Sokhatsky, propulsé titulaire et qui a réalisé une saison plus que correcte.
Défensivement, le SYU a de quoi lutter,
Koltsov est un extra-terrestre et
Kutuzov est bien présent même s'il a perdu depuis son départ du Sibir.
Vishnevsky et
Zubarev sont également importants dans l'effectif mais ils n'ont pas toujours satisfait.
Les attaquants ont, eux, été convaincants,
Hartikainen porte le club sur son dos, bien aidé par
Makarov et
Kaigorodov. Moins décisifs mais également présents,
Tolpeko,
Slepyshev et
Pihlström.
Oufa est une équipe équilibrée mais qui a manqué de réussite dans la saison régulière, espérons pour les fans verts que ce problème sera corrigé. Les hommes de
Yurzinov sont toujours dangereux en playoffs et il ne faudra pas les sous-estimer.
Une série qui promet d'être alléchante entre deux cadors orientaux, MMK part légèrement favori mais il faudra être extrêmement prudent face à des Bachkirs surmotivés. (Premier match de la série samedi)
4ème série (4ème-5ème) : Avangard Omsk - Barys Astana : 55 - 45
L'Avangard, après une saison décevante l'an dernier, avait bien décidé de remettre les pendules à l'heure et qui de mieux que
Raimo Summanen pour y arriver. Le sorcier finlandais a relancé l'équipe et lui a fait terminer quatrième, le ralentissement en milieu de saison est à mettre sur le compte des nombreux blessés pendant de longs mois. Omsk arrive en playoffs surmotivé et ayant récupéré l'intégralité de ses joueurs.
Barulin revient de blessure et a retrouvé son niveau, il est bien plus rassurant et constant que son jeune remplaçant,
Kostin, qui n'a pas démérité pendant la blessure du maître.
Derrière,
Kulyash et
Gustafsson font une paire de très haut niveau mais, mis à part eux, c'est un peu juste et
Pivtsakin est bien seul parfois. Il faudra travailler cet aspect pour résister aux snipers kazakhs.
A l'offensive, les talents se bousculent,
Parshin,
Popov,
Shirokov,
Perejogin,
Kolarik,
Shirokov,
Sobotka... n'en jetez plus, la cour est pleine. Tous ces tireurs viennent à bout des arrière-gardes les plus solides et c'est le plus gros atout de l'Avangard dans sa course aux étoiles.
Omsk est une équipe dangereuse et, si l'Avangard tient en défense, alors il pourra aller loin dans ces playoffs 2015. C'est le but clairement affiché du club sibérien.
Le Barys Astana s'est qualifié pour les playoffs pour la septième fois en sept saisons KHL, la force tranquille vient encore du Kazakhstan cette année.
Nazarov s'est calmé sur le banc pour le meilleur, le Barys a terminé en force pour obtenir une cinquième place méritée.
Le filet est défendu par l'excellent
Jan Laco, débarqué du Donbass. Le jeune
Poluektov, espoir kazakh, l'a suppléé de manière tout à fait convaincante.
La défense kazakhe est très rude, trop peut-être, et les fautes sont légion, il faudra à tout prix se calmer en playoffs.
Lundin,
Dallman,
Savchenko et
Blokhin assurent et épaulent leur gardien sauf quand ils cirent les bancs des geôles.
Une fois encore, le trio nord-américain mène les Panthères des steppes,
Dawes, le sérial buteur,
Bochenski, l'assistant de tous instants, et le polyvalent
Boyd sont le trident offensif redouté d'Astana. Les Kazakhs sont également présents,
Starchenko,
Rudenko, le transfuge de la NHL,
Antropov, mais aussi
Pushkaryov, increvable, et
Zhaylauov, le chouchou du public.
Astana est donc une équipe polyvalente, équilibrée et qui semble taillée pour les séries et les matchs couperets, le Barys du colérique
Nazarov jouera tous ses matchs à 2000%, pas de raison d'en douter.
Une série très relevée et loin d'être acquise pour l'Avangard qui devra sans doute lutter à chaque rencontre pour se défaire d'un adversaire à première vue très redoutable. (Premier match de la série samedi).
Matchs : samedi 28, dimanche 1er, mardi 3, mercredi 4, si nécessaire vendredi 6, dimanche 8.