L'Orient, c'est un peu la locomotive de la KHL avec 4 Coupes remportées contre son rival occidental sur les six saisons de la KHL. Le champion en titre est un oriental et la conférence va tenter d'engranger un nouveau succès. Un retour d'un de ses clubs vers l'Ouest a été compensé par le retour d'un club perdu.
Admiral Vladivostok :
Pour sa toute première saison en KHL, on peut dire que l'Admiral a parfaitement réussi. Une saison bien négociée, avec du suspense et une huitième place, qualificative pour les playoff, arrachée lors de la dernière journée, voilà de quoi ravir les fans. Un premier tour des playoff difficile face au futur champion en titre, mais une victoire tout de même remportée et surtout des jeux à guichets fermés sur toute la saison !
Vladivostok a parfaitement réussi son entrée, il faudra désormais soigner son année de transition. Dusan Gregor nommé aux manettes, il y a eu pas mal de mouvements à l'intersaison. L'arrivée d'Ahonen devant les filets est une grosse assurance pour le club du Kraï du Primorié. Défensivement, Kolar et Stepanov sont les plus gros coups, mais cela semble tout de même un peu juste. A l'offensive, le départ quasiment confirmé de Schütz risque de peser dans la balance. Le retour de Lisin permet de le compenser, tout comme l'arrivée d'Oleg Li.
Un peu limité défensivement, l'Admiral sera à la lutte pour une place en séries et devrait pouvoir y arriver si la mayonnaise prend vite à Vladivostok, dans cette patinoire archi-comble du bout du monde.
AK Bars Kazan :
L'an dernier s'est terminé en eau de boudin côté Kazanais. Les Tatars, après une bonne saison régulière, ont été surpris au premier tour par les Sibériens de Novossibirsk et passent à la trappe très prématurement.
Retour d'une gloire sur le banc, Zinetula Bilyaletdinov revient, l'homme le plus détesté de Russie, après son fiasco à Sotchi avec la Sbornaya, aura à coeur de montrer ses talents avec son équipe de toujours. Quelques changements pour l'AK Bars, Anders Nilsson aura le poste de titulaire, lui qui a été remarqué pour ses très bons mondiaux avec la Suède. L'ossature défensive reste la même, notons l'arrivée du solide Rylov pour renforcer le tout. Le bouleversement vient de l'offensive, Vincour, Petruzalek, Milovzorov, Stappleton et Terershtshenko ont mis les voiles. Pour les remplacer, on enregistre l'arrivée de très prometteurs joueurs, le sniper Malykhin, le Suédois Möller, le bouillant Azevedo ainsi que l'expérimenté Kostitsyn.
Kazan a constitué une équipe redoutable et celle-ci veut en découdre pour retrouver sa gloire passée. Sans surprise, on devrait retrouver l'AK Bars tout proche des sommets de la conférence.
Amur Khabarovsk :
Une fois de plus, l'Amur a raté les playoff et termine au quatorzième et dernier rang en Orient, Khabarovsk doit rebondir ! Nouveau logo, nouveaux maillots, mais toujours la même détermination du côté de l'Extrême Orient, il faut relever la tête et on ne peut que faire mieux.
Yuri Leonov, nommé à la tête de l'équipe, aura la charge de redonner du mordant aux Tigres. Borisov revient dans son club de coeur pour faire concurrence à Murygin. Une fois encore, le gros point noir de Khabarovsk, c'est sa défense, l'arrivée de Tommi Taimi est une bonne chose mais, entouré de jeunes joueurs, il sera sans doute bien seul. Grand ménage à l'offensive, avec l'arrivée de quelques étrangers pleins de talents. Tout d'abord, les trois Slovaques : Miklik, Hascak et Spirko mais aussi le Finlandais Niinimäki.
Les rangs restent tout de même clairsemés à l'Amur et il sera sans doute très difficile de s'extraire du fond du classement encore une saison.
Avangard Omsk :
Le grand Avangard a réalisé, l'an dernier, la pire saison de son histoire. Il a manqué les playoff pour la première fois, même si Omsk a pu se consoler avec la Coupe de l'Espoir, il faut vite oublier ce mauvais pas pour revenir encore plus fort.
Raimo Summanen, le mythique entraîneur, a fait son grand retour sur le banc, lui qui a emmené les Eperviers en finale en 2012, aura la mission de faire de même. Omsk a fait du ménage pour mettre fin aux soucis qui ont plombé sa dernière saison. La signature de Konstantin Barulin est un excellent atout pour les Sibériens qui ont peiné toute l'année à ce poste. Défensivement, on a engagé également les deux Spartakistes Vasiliev et Kutlik, l'excellent Kudroc et surtout Gustafsson en provenance de Philadelphie. A l'offensive, si les stars sont toujours là, on a su aller en débusquer d'autres, Nepryaev, Parshin, Wandell, Mozer et surtout l'excellent Vladimir Sobotka en provenance de Saint-Louis.
Omsk a fait peau neuve et, mené par son sorcier, devrait être un très gros candidat à l'Est, il faudra se méfier du retour en fanfare des Avangardistes.
Avtomobilist Ekaterinbourg :
L'Avtomobilist, après une très bonne saison, est sorti sèchement au premier tour des séries, sans pour autant avoir démérité. Ekaterinbourg repart au combat avec les mêmes ambitions et en espérant mieux finir.
L'arrière-garde de l'équipe n'a subi quasiment aucune modification, Kovar et Lobanov sont toujours devant la cage et un seul défenseur vient s'ajouter, l'expérimenté Filip Metlyuk. Par contre, à l'offensive, de beaux ajouts tenteront de faire oublier le départ du magique Malykhin. Kozlov, Brulé, Bumagin, Kagarlitsky et Petruzalek seront de l'aventure uralienne à la rentrée, rien que du beau linge !
L'Avto s'est très bien renforcé à l'intersaison, il pourrait clairement être la surprise de la conférence orientale cette année. En tout cas, Ekaterinbourg espère le meilleur et a des raisons d'y croire.
Barys Astana :
Le Barys se renforce d'année en année, il a réussi une excellente saison et se qualifie facilement pour le deuxième tour mais, laminé par les blessures, il doit s'incliner 2-4 en 1/2 finale de conférence.
Astana repart au combat et pour ce faire, il a appelé à la rescousse le bouillant Nazarov. Le coach n'arrive pas seul puisque, dans ses bagages, on retrouve Jan Laco, l'impressionnant rempart slovaque. Sinon, toujours extrêmement peu de mouvements pour le club kazakh, on enregistre seulement 2 départs et une seule arrivée notable, celle du solide défenseur Dallman de retour au pays après un exil pétersbourgeois. L'arrivée du jeune gardien prometteur kazakh, Ivanov, est aussi pour rassurer tout le monde. Le Barys a donc un effectif rigoureusement identique à la saison passée, mais il espère faire mieux.
Astana, qui possède les mêmes arguments, sera sans doute dans un bon milieu de tableau, bien au chaud, calé pour les séries, la suite dépendra du bouillant entraîneur.
Lada Togliatti :
Le Lada fait son grand retour dans la meilleure ligue d'Europe après 4 saisons dans le purgatoire de la VHL. Miné par les problèmes financiers, Togliatti et sa petite patinoire avait dû jeter l'éponge. Mais, avec la nouvelle Lada Arena de 6600 places et un soutien financier renforcé, le Lada retrouve enfin l'élite, au grand bonheur de tout le monde.
Pour cette première rentrée, Svetlov a repris les commandes, plutôt bon signe pour le club de la Volga. Devant la cage, c'est du lourd qui est arrivé avec Jeff Glass et Gayduchenko. La défense du Lada est également très solide, Hunkes, Podhradsky, Romanov, Sloboda, Barantsev et Vorobyov... Voilà de solides gaillards que de nombreux clubs aimeraient avoir dans leurs rangs. Par contre, offensivement, cela semble plus limité, l'effectif est jeune et peu expérimenté. Petrov, les jumeaux Streltsov, Zyuzyakin, Chernikov et Bocharov seront les plus en vue. Mais ceci reste un peu mince, le Lada va sans doute déployer un jeu très fermé et défensif toute l'année.
Togliatti vise en place en série, il devra se battre pour en récupérer un, si son attaque n'est pas plus imaginative, cela ne sera sûrement pas aisé.
Metallurg Magnitogorsk :
Le Metallurg a enfin réalisé la saison parfaite en terminant au sommet de la conférence orientale, les playoff ont été survolés mais, en finale, Magnitogorsk a dû puiser dans toutes ses ressources pour se défaire du Lev Prague.
Après une première coupe Gagarin, il sera difficile de faire mieux pour les Uraliens, mais on veut rêver d'une performance identique dans la ville métallurgique.
Keenan est resté à la barre, et force est de constater que sa formation n'a guère évolué. On ne change pas une équipe qui gagne, comme dit le proverbe. Le tacticien canadien a appliqué cet adage à la lettre. Quelques joueurs sont partis mais, à la marge, Metlyuk et Malinovsky sont les plus notables. Trois arrivées pourraient permettre aux Métallurgistes d'être encore plus tranchants, Batyrshin à l'arrière et Shafigulin mais surtout l'excellent Yakutsenya à l'offensive.
Magnitogorsk, toujours aussi bien armé, n'a pas corrigé son problème défensif et se reposera encore cette année sur son excellent gardien. Clairement, le Metallurg reste l'un des favoris affichés et devrait encore se retrouver proche des sommets en Orient.
Metallurg Novokuznetsk :
Une fois encore, Kuznya avait raclé ses jeunes et proposé une équipe plutôt intéressante mais trop juste, après une saison compliquée les Sibériens terminent treizièmes à l'Est. On ne se démoralise pas et Novokuznetsk repart au combat pour faire mieux.
Devant la cage, c'est la jeunesse qui triomphe avec le virevoltant Sorokin et Lojkin. Défensivement, Titov a tenté de resserrer les rangs, Belokhvostov, Makarov et les Américains Fairchild et Lashoff devraient apporter un peu de poids et de solidité. A l'offensive, Rachunek, Romanov, Stoa, Malinovsky et Schremp débarquent pour tenter d'amener de la réussite.
Novokuznetsk semble un peu plus solide que l'an passé, mais cela sera sans doute difficile de sortir du bas de classement et quasi impossible d'accrocher un siège pour les playoff.
Neftekhimik Nijnekamsk :
Le Neftekhimik a subit une saison bien difficile l'an dernier, mal embarqué d'entrée les Raffineurs ont passé leur année à courrir après les wagons, sans pouvoir jamais les rattraper.
Heikkilä nommé à la tête de l'équipe doit relancer le Nefte avec l'objectif affiché d'atteindre les playoff. Devant les filets on a recruté du solide avec le Finlandais Kolppanen. Défensivement, on a fait du ménage à Nijnekamsk, Ryazantsev, Eronen et Antropov sont les deux plus notables arrivées. Le Neftekhimik semble plus solide que l'an passé, mais rien encore de transcendant. A l'offensive, de gros joueurs sont partis et il a fallu compenser tant bien que mal leurs départs. Des joueurs intéressants ont posé leurs valises au Tatarstan, Milovzorov, Stappleton, Klimenko et Stepanov par exemple.
Nijnekamsk a une équipe homogène et de facture plutôt moyenne, les Tatars tenteront de créer la surprise en s'emparant d'une place pour les playoff, mais ce ne sera sans doute pas aisé.
Salavat Yulaev Oufa :
Le club bachkir a réalisé une saison très correcte comme à son habitude, mais a peiné au premier tour des séries face à un robuste Torpedo, impérial en 1/2 finale de conférence il a ensuite du s'incliner logiquement et sans appel en finale de conférence contre le Metallurg.
Oufa repart à l'assaut de la KHL toujours dans la peau d'un des favoris oriental. A l'intersaison le Salavt Yulaev a vu pas mal de joueurs cadres quitter le navire, il a donc fallu les remplacer. Devant la cage, le régulier Koval arrive pour faire oublier le génial Vasilievsky parti tenter l'aventure outre atlantique. Défensivement pas mal de nouveaux venus aussi, le Finlandais Heikkinen un habitué des glaces KHL avec le Sibir, mais aussi Bodrov, Lekomtsev et l'excellent Kutuzov. Par contre l'offensive d'Oufa reste centrée sur le même modèle avec seulement trois arrivées, Syomin, Skorokhodov et Skachkov.
Oufa a une équipe peut être un peu moins impressionnante que les années passées, mais le Salavat Yulaev devrait pouvoir se qualifier tout de même sans soucis pour les playoff.
Sibir Novossibirsk :
Le Sibir peut se vanter d'avoir réalisé l'une des meilleures saison de son histoire. Après une belle sixième place à l'Est, Novossibirsk s'est offert l'exploit de sortir Kazan en six matchs au premier tour. Opposé à Magnitka, le Sibir a explosé au second tour en s'inclinant 0-4.
Novossibirsk a du réduire son budget cette année, du coup de très bons joueurs ont quitté le navire, comme le mythique Lehterä, Kutuzov ou Ignatushkin. Il a donc fallu recruter en conséquence. Gavrilenko, Gimaev, Malenkikh et le Suédois Hersley arrivent pour soutenir la défense.Devant, il faudra faire sans le magicien finlandais, Efimenko, Thüresson ou Bodrov semblent bien loin de son niveau.
Novossibirsk est bien plus limité que la saison dernière et il sera très dur de rééditer l'exploit, le Sibir luttera pour les playoff avec une arrière-garde plutôt solide, mais une place dans les huit ne sera sans doute pas facile à atteindre.
Traktor Tchelyabinsk :
Le Traktor a replongé dans l'abîme après une saison 2013 formidable. L'an dernier Tchelyabinsk a échoué à se qualifier pour les playoff en terminant dixième dans la conférence orientale, une humiliation qu'il espère vite oublier.
Karri Kivi est arrivé à la tête de l'équipe pour redresser un Traktor embourbé dans l'ornière, pourtant sur le marché des transferts le club de l'Oural a été plutôt discret. La perte de Kontiola fait mal au Traktor pas sûr qu'on pourra efficacement s'en passer. Tchelyabinsk enregesitre de bonnes recrues défensives, Quint revient, Atyushov, Piganovitch et Kostromitin l'accompagnent. La cage de Garnett devrait être mieux encadrée. Par contre les arrivées de Ruzicka et de Wilson à l'offensive semblent un peu juste.
Tchelyabinsk qui espère rapidement retrouver les playoff aligne une équipe de milieu de tableau et devrait tout de même pouvoir se glisser dans les huit mais ne pourra sans doute guère espérer mieux.
Yugra Khanty-Mansiysk :
Le Yugra a réalisé une saison en demi-teinte, après un départ difficile il s'est redressé et à fait illusion pour une éventuelle place en playoff mais finalement a du se contenter d'une maigre onzième place.
Khanty-Mansiysk qui a retrouvé son logo qui arbore fièrement un mammouth, espère donc faire mieux cette année et retrouver les playoff de la KHL. Pour ce faire pas mal de joueurs ont été remercié et d'autres ont préféré partir vers d'autre cieux que ceux de la Sibérie glaciale. Biryukov revient devant la cage et cette année il sera bien mieux assisté. Ternavsky, Mamkin, Zhedlakov, Melart et Larsen sont arrivés pour resserrer les rangs. Devant, on note la nouvelle présence de quelques beaux bébés. Filatov, Rajala, Maxwell, Delnov, Kaspar, Bortnikov ou encore le jeune Gorbunov.
Khanty-Mansiysk s'est crée une équipe bien plus compétitive que les années passées et luttra bec et ongles pour une place en séries. Le Yugra peut espérer créer la surprise si l'alchimie fonctionne entre ses talents.