L'Occident, qui avait tenu la Coupe pendant deux saisons d'affilée par l'intermédiaire du Dynamo Moscou, a été dépossédé de la Gagarin l'an passé. Cette année, avec trois départs mais trois retours, c'est un nouvel Occident qui va tenter de récupérer le trophée suprême.
Atlant Mytishtshi :
L'Atlant a raté les playoff, l'an dernier, pour la première fois de son histoire, un coup dur pour le club de la banlieue moscovite. Amputé de nombreux soutiens financiers, Mytishtshi a finalement trouvé son mécène, ce qui lui a permis de recruter intelligemment en vue de la saison qui arrive.
Les banlieusards ont su conserver leurs jeunes talents prometteurs tout en mettant la main sur des joueurs talentueux et reconnus : Nemec, Engren, Chernov, Taratukhin, Kozlov...
Kudashov a pu réunir une équipe homogène et intéressante qui devrait pouvoir lutter dans le milieu de tableau et récupérer un ticket en vue des playoff 2015.
CSKA Moscou :
Le CSKA, malgré ses moyens financiers, peine à se placer comme l'une des grandes équipes de la KHL. Après une bien morne 7ème place en saison régulière, le club de l'Armée Rouge a été sèchement sorti au premier tour des séries.
Fyodorov a alors fait un grand bouleversement dans son équipe, tentant de ramener du talent dans tous les secteurs du jeu. Nouveaux gardiens, nouveaux défenseurs, nouveaux attaquants, les Moscovites ont réuni une équipe plutôt intéressante. Da Costa a posé ses valises dans l'équipe de la capitale pour y apporter du renouveau à l'offensive et éviter l'ultra-dépendance autour de Radulov.
Le CSKA Moscou est plus équilibré et, dirigé par l'excellent Kvartalnov, il peut espérer une place dans le milieu de tableau occidental, peut-être un peu mieux si la défense parvient à convaincre et si l'empilement des talents offensifs fonctionnent.
Dinamo Riga :
En Lettonie, le Dinamo est une institution, aussi importante que le drapeau ou l'hymne national. Le club de la capitale lettone arrive toujours à se faufiler en playoff, malgré des moyens limités et une équipe qui ne rassemble pas des superstars.
Artis Abols, maintenu à la tête de l'équipe de la police lettone, a été discret sur le marché des transferts. Masalskis, le héros de Lettonie, débarque devant le filet. Le Dinamo a récupéré des Lettons expatriés, comme à chaque intersaison, Mikelis Redlihs et le jeune Arturs Ozolins arrivent. Riga, une fois de plus, se maintient sur la même route en re-signant une partie de son effectif et de ses talents.
Il semble que la formation de Riga soit un peu juste mais, chaque année, elle fait des miracles et parvient à se qualifier pour les séries. En tout cas, le Dinamo sera à la lutte pour une place dans les 8 et pourrait y arriver une année supplémentaire.
Dynamo Minsk :
Le Dynamo Minsk a, une nouvelle fois, réalisé une mauvaise saison l'an passée, mais le coeur des Biélorusses a été réchauffé avec un Mondial à domicile parfaitement réussi. L'équipe phare du Bélarus doit redresser le tir et l'entraîneur slovaque Pokovic a la pression de tout un peuple sur les épaules.
Le gardien et la défense ont été conservés à quasi l'identique, même si l'arrivée de Svarny et Bailen devraient renforcer un peu. Minsk a fait le ménage à l'offensive, par contre, en se débarrassant de certains joueurs, tels Irgl ou Efimenko, et a dû compenser ses pertes en recrutant du lourd. Les Nord-Américains arrivent en masse : Linglet, Cheechoo, Vesce, Szczechura, Ellisson.. Ajoutez à ceci quelques Biélorusses du cru et vous aurez une offensive assez impressionnante.
Le Dynamo Minsk est donc plus solide que ces dernières saisons et devrait être à la bataille pour une place en séries, mais il faudra à tout prix que la défense tienne, ce qui n'est pas assuré.
Dynamo Moscou :
L'impressionnant Dynamo Moscou, qui avait remporté deux coupes d'affilée, a encore surclassé la saison régulière en terminant premier de la Ligue. Mais, en playoff, il a perdu dès le premier tour, après un duel épique contre un Lokomotiv parfait. Grosse désillusion pour le club de la police qui se remet en chasse mais, désormais, sans son entraîneur mythique qui coache la Sbornaya.
Harijs Vitolins, l'assistant promu coach et qui a été entraîneur-chef à la finale des Mondiaux 2014, a continué l'oeuvre mise en place par son prédécesseur. Le Dynamo a su conserver l'immense majorité de ses joueurs et repart avec une équipe quasi identique et toujours parfaitement mise en place. Parmi les départs notables, Komarov et Kvapil vont sûrement manquer mais l'arrivée de Daugavins, Zherdev et surtout Tereshtshenko devrait apporter encore de l'impact offensif aux Moscovites.
Une fois encore, les Dynamistes sont parfaitements armés pour la saison qui arrive et devraient, une fois de plus, jouer les premiers rôles dans la conférence occidentale.
Jokerit Helsinki :
La grande nouveauté de cette saison KHL, c'est l'arrivée des Jokerit, l'une des meilleures équipes européennes. Le club finlandais espère ne pas rater ses débuts dans la plus grande ligue d'Europe et, pour ce faire, s'est doté de nombreux atouts majeurs.
L'équipe d'Helsinki, qui s'élancera sur les glaces de KHL à la rentrée, est bien différente de celle qui évoluait en Liiga la saison passée. Erkka Westerlund, l'entraîneur national de la Finlande, est aux commandes du club et a fait un grand chambardement dans son effectif. Trois nouveaux gardiens de talent, une défense compacte et homogène et surtout une offensive qui semble tout feu tout flamme avec des joueurs bien connus : Omark et Harju, Hagman, Kapanen, Koukal, McLean... Si la légende Selänne rejoint le groupe, les Jokerit pourraient bien être l'épouvantail de cette septième saison de la KHL.
Helsinki apparaît avec un effectif très équilibré et de bon niveau, les Jokerit devraient pouvoir lutter au sommet de leur conférence.
Leopard Sotchi :
Second petit nouveau dans la conférence occidentale, le Leopard espère faire oublier aux Russes le camouflet de Sotchi en replaçant la ville olympique au coeur du hockey de la Mère Patrie.
Butsaev a été nommé à la tête d'une équipe à construire, sur le papier il semble qu'il ait fait du bon travail mais, pour l'instant, les matchs amicaux du Leopard n'ont guère donné satisfaction. Pöpperle devrait défendre la cage, soutenu par une brigade défensive bien juste si on excepte Wilson, Plekhanov et Pervyshin. Devant, il y a un certain empilement de talents, mais Anisin, Ignatushkin, Saprykin et Sherbina semblent être les plus en vue.
Première année pour Sotchi qui essayera de bien faire, le Leopard devrait se classer juste au-dessus ou juste en-dessous de la barre mais ne fera sans doute pas partie des cadors de l'Occident.
Lokomotiv Iaroslav :
Le Loko a réalisé une bien triste saison régulière, ne réussissant qu'à occuper le huitième et dernier fauteuil qualificatif. Mais en playoff, Iaroslav a tout explosé et a éliminé, coup sur coup, les deux plus grands favoris avant de s'effondrer, épuisé, en finale de conférence.
Les hommes de Simpson repartent à l'assaut de la KHL et tout le monde est prévenu. Le recrutement a été bien pensé et le Lokomotiv devrait être impressionnant à la rentrée. Les bons joueurs ont été naturellement conservés. Sanford tiendra la porte close, aidé par une étourdissante arrière-garde : Yakovlev, Holos, Gorokhov, Pashnin, Kronwall... Une fois encore, la solidité sera de mise dans la ville millénaire mais, à l'offensive, on se bouscule également. Novotny, Thörnberg et Grachyov sont venus renforcer les rangs. Si Loktionov signe à son tour alors le Loko sera une véritable machine à tuer.
Iaroslav, qui semble rutilant, devrait être dans les premières places pour cette saison.
Medveščak Zagreb :
Le Medveščak a fait une première saison réussie dans la KHL, avec une belle sixième place à l'Ouest, mais les playoff se sont achevés prématurément avec un balayage 4-0 au premier tour.
Mais Zagreb a été dépouillé à l'intersaison et ses meilleurs joueurs ont mis les voiles, comme Cheechoo, Linglet, Vesce... Les Croates ont tenté de les remplacer tant bien que mal, les noms semblent prometteurs mais, pour l'instant, l'alchimie ne prend pas. Le départ de l'emblématique coach, Mark French, ne risque-t-elle pas de coûter cher au Medveščak ?
Zagreb aura sans doute du mal à rééditer l'exploit d'atteindre les playoff, la concurrence s'est accrue à l'Est et son recrutement, plutôt intéressant, ressemble plus à un empilement de joueurs qu'à une véritable équipe.
Severstal Tcherepovets :
Le Severstal a dû, l'an dernier, se passer de playoff une fois encore. La grogne monte du côté de Tcherepovets et il faudra tenter de retrouver le feu sacré pour rejoindre le groupe des 8 privilégiés.
De bons joueurs ont quitté la ville sidérurgique durant l'intersaison, ils ont été, un par un, remplacés par un recrutement intelligent de compensation. En défense, l'arrivée de deux poids lourds suédois, Urbom et Almqvist, est de bon augure. A l'offensive, le Severstal s'est offert trois excellents attaquants : Kvapil, Ullström et Kagarlitsky.
Ces arrivées permettront-elles à Tcherepovets de revenir en playoff ? Rien n'est moins sûr et il faudra que les Sidérurgistes bataillent sévèrement pour tenter d'y parvenir.
SKA Saint-Pétersbourg :
Saint-Pétersbourg a connu une nouvelle désillusion au printemps. Après une très bonne saison régulière et un premier tour des playoff irréprochable, le SKA s'est effondré au deuxième tour, face à un irrésistible Lokomotiv. S'il y en a un que les échecs ne découragent pas c'est bien le SKA, il repart, une fois encore, à la conquête de l'espace avec confiance.
Finie l'ère Jalonen, c'est désormais l'un des plus fins et plus célèbres stratèges russes qui débarque sur les bords de la Neva. Le Grand Vyacheslav Bykov reprend les rennes de Saint-Pétersbourg. Le SKA a enregistré quelques départs, Ryasenski et Dallman sont les plus notables. Une fois encore, Gazprom a sorti le chéquier pour trouver quelques talents, arrivent alors dans la ville des Tsars, Belov en provenance de NHL, et devant, Kablukov et Ericsson de Skeleftea, mais surtout le virevoltant Evgeny Dadonov, l'un des futurs très grands joueurs russes.
Si c'est la pérénité qui a caractérisé l'intersaison pétersbourgeoise, nul doute que le SKA fera, encore une fois, partie des favoris occidentaux. Si sa saison ne pose aucun souci et que Piter' devrait terminer premier, ou peu s'en faut, il faudra se demander si Bykov pourra briser la malédiction de Saint-Pétersbourg.
Slovan Bratislava :
Après une saison passée très compliquée pour le club slovaque, on a décidé un grand chambardement à Bratislava. Pourtant l'entraîneur Cada a été conservé dans ses fonctions. Pari risqué pour le Slovan ? Peut-être pas tant que ça, le tacticien tchèque n'est pas né de la dernière pluie et saura rebondir, ainsi que tirer les enseignements d'une saison ratée.
Pas mal de joueurs sont partis, et il a fallu profondément renforcer pour espérer être compétitif. Foster et Baranka ont posé leurs valises en défense pour tenter de soutenir Janus. Mais c'est à l'offensive qu'on a cherché à se diversifier, Nagy et Nedorost débarquent avec leur expérience, les Slovènes Tcar et Jeglic devront apporter de la vitesse, Netik et Surovy du talent, Murley et White de la puissance.
L'équipe est plus séduisante et semble placée pour se tailler une place en playoff, il faudra que l'alchimie fonctionne, mais le Slovan peut redevenir une équipe crainte en KHL.
Torpedo Nijni Novgorod :
Le Torpedo, l'équipe la plus à l'Est de l'Occident, fait le va-et-vient entre une conférence et l'autre, en fonction de l'expansion de la Ligue. Cette année, Nijni Novgorod revient à l'Ouest, l'an dernier, à l'Est, elle avait fait une bonne saison et s'était inclinée au premier tour des séries, après un duel épique contre Oufa.
Cette fois, les hommes de Peteris Skudra repartent à la conquête de l'Occident et espèrent prendre une place en playoff. Assez peu de mouvements du côté de Nijni Novgorod cette année. Principal changement, Kasutin aura la charge des clés du coffr- fort tandis que le Biélorusse Koval part en Bachkirie. Babchuk à la bleue, voilà un bel atout pour le Torpedo qui signe son seul transfert défensif. Devant, Nokelainen, Demagin et Kazionov viennent compléter les trous, avec les départs de Parshin, Lyuduchin ou Skachkov.
Le Torpedo est une équipe équilibrée, dirigée par un excellent tacticien, Nijni Novgorod devrait pouvoir se glisser dans les huit sans trop de difficultés.
Vityaz Podolsk :
Le Vityaz a encore fait une bien triste saison l'an dernier, avec une très modeste treizième place à l'Ouest. Bravement et désormais sans aucune dette, Podolsk tente de repartir à la recherche d'un siège vers les playoff, mission très difficile !
Oleg Orekhovsky a été nommé entraîneur-chef et va essayer de relever le défi titanesque qui l'attend. Comme d'habitude, le Vityaz a de très bons gardiens, le jeune Lisutin est une valeur sûre et il sera en concurrence cette année avec le Finlandais Harri Säteri qui jouait l'an dernier en AHL. La défense semble être, comme les années passées, le talon d'Achille de Podolsk, l'arrivée de l'excellent Grebeshkov est prometteuse, mais il sera bien seul. A l'offensive, on a cherché la diversité pour épauler le toujours brillant Afinogenov, le Tchèque Horak et le Suédois Kempe peuvent être les joueurs à suivre. Le reste est composé de joueurs jeunes ou de talent moindre.
Il sera sans doute très difficile pour les Chevaliers de la banlieue de sortir du bourbier du bas de tableau et une place en playoff est quasiment inenvisageable au vu de l'effectif proposé.