A bras le corps :
Magnitogorsk qui a peiné durant les trois derniers matchs de la série, démarre la rencontre pied au plancher et attaque d'entrée la cage adverse. Bereglazov lance, Mozyakin dévie mais le puck s'écrase le poteau de Koskinen, battu.
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Le SKA revient fort et tente à son tour sa chance, sans vraiment de succès malgré plusieurs lancers cadrés. Saint-Pétersbourg retrouve sa domination et force sur le verrou.
Magnitka contre, Santala parvient à rejoindre Osala qui s'échappe seul et dans l'angle fermé bat Koskinen à bout portant (1-0 à 08'49).
Le Metallurg qui prend les devants, accélère encore et maintient le jeu en zone offensive, mais il ne peut pas aggraver le score.
Une pénalité locale renverse la tendance et c'est au tour des Pétersbourgeois de mitrailler, mais Koshetshkin, toujours héroïque tient le fort ouralien pris sous les coups de canons.
Le tiers se termine sur un haut rythme mais le score n'évolue pas avant la première sirène.
Tirs cadrés : 17 / 10 pour Saint-Pétersbourg
Six minutes qui ont tout changé :
Magnitogorsk reprend très fort le deuxième tiers et se montre très dangereux, le SKA un peu attentiste est sauvé à plusieurs reprises par Koskinen.
Kovar sert une longue passe vers Antipin, qui slape, son tir passe sous la barre transversale pétersbourgeoise (2-0 à 23'59).
Tout semble bien aller pour les locaux, mais petit à petit ils perdent du terrain. Une pénalité permet au SKA de s'installer.
Dadonov remonte la glace à toute allure, il attire tout le monde sur lui et remet plein axe pour Gusev, seul face au but il ne rate pas l'occasion (2-1 à 27'00). |
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Timkin, l'un des meilleurs métallurgistes depuis le début de la finale, tente de relancer la machine ouralienne, en vain. Dans la foulée la vitesse adverse remet quasiment le même but.
Kovaltchuk a toute allure transperce la défense qui le regarde faire, il fait mine de contourner la cage mais dévie avant sur Barabanov, laissé seul, il égalise dans un silence glacial (2-2 à 29'23).
Koshetshkin crie et lève les bras pour enguirlander ses défenseurs, toujours absents. Deux buts en deux minutes, MMK est KO. Platonov ou Filippi essayent de remettre leur équipe en marche mais ils sont trop seuls. Et comme depuis le début de la finale la première ligne ouralienne est transparente.
Shipatshyov part en break à la vitesse d'un TGV, la défense ouralienne, une énième fois surprise est à la peine dans son repli, il dévie vers Dadonov seul au deuxième poteau, qui pousse au fond malgré la glissade de Koshetshkin qui écume de rage sous son casque (2-3 à 34'29).
Magnitogorsk assommé en quelques minutes tente bien de repartir de l'avant sans réellement de succès, Koskinen gère sans problème les tentatives. En fin de tiers, il faut tout le talent de Koshetshkin qui réalise une exceptionnelle série d'arrêts pour éviter le naufrage.
Tirs cadrés : 14 / 11 pour Magnitogorsk
Leçon de réalisme offensif :
Le dernier tiers est un cauchemar pour Magnitogorsk et ses partisans.
Dès la première mise au jeu, Hersley enrhumme trois joueurs, remet sur Kovaltchuk qui décoche un tir sublime en lucarne opposée (2-4 à 40'09).
Le Metallurg va plutôt bien réagir après ce nouveau but et renverse la tendance. Il presse haut et force les visiteurs à des erreurs.
Sur une mauvaise relance, Yaroslav Kosov s'empare de la rondelle et fonce au but d'un lancer puissant il rapproche le score (3-4 à 40'55). |
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Deux but dans la première minute de jeu, quel début de tiers ! Magnitogorsk s'empare ensuite de la rondelle et ne va quasiment plus la lâcher. Zaripov sort enfin de sa transparence et va se montrer incisif, en pointe il bute sur la botte de Koskinen. Il va ensuite servir un caviar dans le slot, Osala reprend mais trouve le portier finlandais en bout de course.
Le Metallurg lance beaucoup mais souvent sans vraiment de danger pour le SKA. Les minutes défilent et il semble bien que MMK ne reviendra plus. En fin de partie, Vorobyov sort son gardien.
Rien n'y fait, pire encore les deux défenseurs ouraliens s'étalent, le puck roule vers la zone défensive, Plotnikov en solitaire récupère la rondelle et pousse au fond de la cage vide (3-5 à 58'54).
Les derniers instants du match sont anecdotique, Magnitka boit la tasse, le SKA crâne, les supporters lâchent des noms d'oiseaux, à oublier...
Tirs cadrés : 20 / 3 pour Magnitogorsk
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Mikko Koskinen
** : Evgeny Dadonov
* : Nikita Gusev
Saint-Pétersbourg remporte cette finale en cinq petits matchs, assez surprenant aux vues de la facilité à remporter tous ces matchs. Une fois encore le SKA a fait preuve de réalisme et d'opportunisme, exploitant à fond toutes les erreurs défensives adverses. Ensuite ils ont tenu bon grâce à leur gardien et à la stérilité du jeu adverse. Deuxième Coupe Gagarin pour Saint-Pétersbourg en trois ans, Znarok remporte pour sa part son troisième trophée, un record ! |
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Magnitogorsk s'incline en cinq matchs, une grosse désillusion aux vues de leur maîtrise en playoffs, le Metallurg a été méconnaissable en finale. Mou et stérile offensivement à l'image de sa première ligne absente complètement. La défense a sombré dans le ridicule à tous les matchs, et sans un Koshetshkin monumental l'addition aurait pu être encore plus lourde.
La saison 2017 se termine sur cette victoire logique et méritée, même si les erreurs d'arbitrage parfois grossière à un tel niveau font jaser en Russie. Certes Magnitka n'a pas aidé par les zèbres mais s'il a perdu il ne peut s'en prendre qu'à lui même. Le problème majeur soulevé à notre sens par cette finale et ce titre est le fait que la KHL est une ligue très fermée, avec très peu de vainqueurs et à peine plus de prétendants. Le SKA et le Metallurg Mg ont remporté à eux deux les 4 derniers titres. L'immense déséquilibre budgétaire entre les clubs est un soucis et le plaffond salarial flottant, aisément contournable par une simple amende permet à des équipes multimillionaires comme le SKA, le CSKA voire Magnitogorsk, un peu moins toutefois, de monopoliser les grands joueurs et de vampiriser et syphoner les talents des autres clubs qui ne peuvent pas suivre lorsque les prix s'envolent. La réflexion est ouverte...