A chacun sa domination :
Le CSKA, dos au mur dans la finale, se rue à l'assaut dès le début de match. Magnitogorsk, acculé dans sa zone, reste nettement dominé. Les Moscovites sont pressants mais, comme bien souvent dans cette finale, ils butent sur Koshetshkin.
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KHL |
Le CSKA pousse à un septième match |
MMK ne parvient pas à desserrer l'étau, à sortir de sa zone, ni même à toucher la rondelle.
Balbutiants, les locaux restent sous l'éteignoir durant de très longues minutes malgré les cris du public. Logiquement, le score évolue en faveur des visiteurs.
Bogdan Kisilevitch envoie un missile depuis la bleue, Yunkov dévie à travers un amas de joueurs et la rondelle finit au fond des filets (0-1 à 04'33).
Radulov, en solitaire, tente d'alourdir la mise, mais le portier ouralien est le plus prompt sur la rondelle. Après cette ultime action, la partie va petit à petit se renverser. Le CSKA est soudain moins tranchant et le Metallurg sort progressivement de sa léthargie.
Syomin et, évidemment, Mozyakin relancent l'offensive locale et quelques bons lancers forcent Sorokin à s'employer. Cette fois, ce sont les visiteurs qui sont en difficulté et les Métallurgistes qui poussent de toutes leurs forces. Malgré tout, le score n'évolue pas jusqu'à la première sirène.
Tirs cadrés : 8 / 8
L'armée rouge seule au front :
Le CSKA redémarre patin
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KHL |
Koshetshkin aura fait de son mieux dans ce match |
au plancher et pousse dans le même sens face à des locaux encore aux vestiaires. Une fois encore, c'est Koshetshkin qui vient au secours des siens. Les actions s'enchaînent et la défense métallurgiste souffre.
Radulov parvient à se décaler et sert parfaitement Ivan Telegin au second poteau, ce dernier double la mise malgré le volte-face du gardien géant (0-2 à 23'14).
Le CSKA continue de dominer sèchement la rencontre, Radulov, Da Costa et Telegin mettent en difficulté l'arrière-garde locale qui sombre complètement. Koshetshkin virevolte pour éviter le naufrage complet. Sous pression, le Metallurg est pénalisé sévèrement. Le powerplay est complètement raté par les visiteurs et, au contraire, le carré local s'élance même (enfin) à l'assaut.
Magnitka semble un tout petit mieux mais Kovar est durement séché. Malgré les cris du public et du banc local, aucune faute ne sera sifflée. Une bagarre éclate ensuite entre Osala et Sergeev. Juste après, le CSKA est pénalisé sévèrement. Le powerplay ouralien est plutôt bien installé mais MMK reste trop timide et très fébrile.
Tirs cadrés : 14 / 6 pour Moscou
Incroyable retour :
Kosov relance la machine métallurgiste mais sans trop de succès. Le CSKA reste dangereux, notamment en contre, et met en grande difficulté la défense ouralienne. Koshetshkin virevolte pour éviter un nouveau but.
Le Metallurg peine à relancer le jeu et semble vraiment à des milliers de kilomètres de la seule victoire qui lui manque.
Petit à petit, les visiteurs réduisent l'allure et Magnitogorsk en profite. Les Moscovites sont pénalisés pour un stupide surnombre mais le powerplay local
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KHL |
Le Metallurg renverse le score en fin de match |
est une fois encore bien tiède. Wolski, seul devant la cage, tire à côté. Le momentum a changé de camp et MMK semble enfin plus tranchant, mais Sorokin reste impérial.
Il semble que le score ne pourra plus évoluer, une nouvelle faute est appelée contre Moscou. Les locaux s'emploient mais sans succès. Au contraire, ils s'exposent à de dangereuses contre-offensives qui passent toutes proches d'enfoncer le clou.
Finalement, à force de tentatives, le verrou saute, Mozyakin, derrière la cage, rejoint Lee dans le slot, qui d'un tir rageur réduit la mise (1-2 à 54'31).
Dans la foulée, Panin dégage au-dessus du plexi et écope d'un retard de jeu. La pression est infernale sur la cage moscovite mais, une fois encore, Sorokin a le dernier mot. Magnitogorsk monopolise la rondelle et fait le forcing, les minutes défilent et le CSKA joue contre le temps. Le gardien sort et la délivrance arrive.
Syomin, dans le slot, bute sur le portier et Kovar propulse au fond des filets alors que le public verse dans l'euphorie (2-2 à 58'5).
L'incroyable vient de se produire et Sorokin doit étendre la botte pour éviter un retournement complet de situation face à Wolski.
Tirs cadrés : 16 / 9 pour Magnitogorsk
Magnitogorsk se rendort :
C'est la troisième fois que cette finale a recours à une prolongation. Le CSKA aurait dû baisser les crosses face à un Metallurg qui a enfin retrouvé son vrai visage. En fait, c'est l'inverse que se produit. Magnitogorsk retrouve sa soupe à la grimace développée durant 50 minutes. Moscou, au contraire, joue vite et bien et Koshetshkin reste encore vigilant.
La défense magnitogorskienne sombre une énième fois, Tereshtshenko est mal placé, Hjalmarsson dévie vers Yunkov qui est seul, son lancer fusille Koshetshkin, impuissant et malheureux comme les pierres (2-3 à 61'40).
Tirs cadrés : 3 / 0 pour Magnitogorsk
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Mihaïl Yunkov
** : Vasily Koshetshkin
* : Sergeï Mozyakin
Le CSKA Moscou l'emporte logiquement dans un match globalement bien maîtrisé et géré presque d'un bout à l'autre. Un gros trou d'air face au réveil métallurgiste a failli lui coûter très cher. L'essentiel est finalement sauvé en prolongation et l'armée rouge pousse à la tenue d'un septième match décisif à domicile. Le ressort de la finale est-il renversé ?
Magnitogorsk n'aura joué à son plein niveau que durant 5 petites minutes. Dans cette période, il a marqué deux buts et renversé le score. Son public a cru que tout était possible et que ses favoris pouvaient être sacrés dès cet après-midi. Mais en prolongation, il s'est de nouveau tiré une balle dans le patin. Un tel gachis est à peine croyable, après un si gros effort en fin de partie. Le Metallurg devra tirer des leçons de ce match et à tout prix retrouver ses qualités, mardi, pour l'utime match de cette magnifique finale 2016.