Match capital pour les deux équipes. En cas de succès devant son public, l'Avangard décrocherait la Coupe Gagarin, le Dynamo devait donc s'imposer pour continuer d'espérer dans cette finale. Malgré tout le cérémonial d'avant match et une patinoire pleine à craquer de fans sibériens, c'est l'OHK qui démarrait la rencontre à toute allure.-
Les Dynamistes, sur leur rythme des deux derniers matchs, perdus mais dominés, continuent leur offensive tous azimuts. Ramo et son arrière-garde continuent de tenir le
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La défense moscovite impériale
choc mais on sent la fatigue qui pèse sur les épaules locales. La pression monte et, à force de tentatives, les visiteurs trouvent l'ouverture. Solovyov, sur le côté, remarque Mikhaïl Anisin bien décalé, il lui transmet la rondelle, le jeune homme s'élance et, dans un trou de souris, ouvre le score dans un silence pétrifiant. (0-1 à 03'44).
Comme à son habitude, le club de la police ne se repose pas sur ses acquis et continue sa domination ; Omsk ne peut pas faire grand-chose pour contrer et se contente de reculer et de tenir de son mieux son but. Les Moscovites poussent comme des fous et se lancent comme des enragés à l'assaut. Denis Kokarev contourne le but sibérien et se place face à lui, il lance, Ramo repousse mais le puck traîne dangereusement devant la cage, Babenko s'en empare et précipite le palet au fond du but. (0-2 à 09'43).
Le verrou si solide des Avangardistes a cédé et l'OHK Dynamo croit en sa bonne étoile. Sur une charge manquée, Kalinin s'écrase contre la bande et doit quitter la glace, sérieusement assommé, il reviendra au jeu dans le tiers. Peu de temps après, Nesterov, stoppé en pleine course par Granak, réalise un vol plané et s'écrase lourdement sur la glace, il quitte lui aussi le jeu.
En fin de tiers, Omsk trouve les ressources pour revenir un peu dans le coup mais il ne peut passer la solide défense moscovite, Eryomenko continue son show devant le but des visiteurs pour préserver la double avance de son équipe jusqu'à la première sirène.
Tirs cadrés : 7 / 7
Le mitrailleur, mitraillé :
Omsk, revigoré après cette pause, hausse le rythme d'entrée et met la main sur la rencontre, mais sans pouvoir déjouer la cylindrée dynamiste qui déroule son jeu sur la glace sibérienne.
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Le Dynamo s'impose et conserve une chance
Les lancers sont nombreux côté omskien mais pas un ne parviendra à prendre à défaut la vigilance du cerbère visiteur.
Malgré cette domination des locaux, c'est le Club Uni qui va pourtant trouver une troisième fois la solution sur un contre. Anisin, à toute allure, remet sur Konstantin Gorovikov qui part au but, ce dernier est bousculé par les défenseurs avangardistes mais il tient bon et parvient à lancer, son slap déjoue Ramo qui peut s'en vouloir. (0-3 à 25'00).
Coup de froid glacé sur l'Arena sibérienne qui en a pourtant vu d'autres, Omsk vacille alors que Moscou triomphe et sent que le vaisseau Vostok de Gagarin s'éloigne de nouveau de la surface de la terre.
L'Avangard repart bravement au combat, mais s'expose toujours à des contres meurtiers, Yuri Babenko est tout près de marquer une seconde fois, sans un retour astronomique de Karri Ramo qui s'interpose par miracle. Les Eperviers font de leur mieux pour installer leur jeu mais ils peinent dans les finitions et s'écrasent impitoyablement sur le mur bleu et blanc. Kuryanov contourne la cage et parvient à glisser le palet dans un angle mal refermé par le solide Eryomenko. (1-3 à 31'52).
L'arena explose, les 10 318 fans se lèvent comme un seul homme et crient leur bonheur, les feux d'artifices rouges éclatent dans le ciel de la Omsk-Arena : Avangard is back ! Remplis de confiance par ce but, les Avangardistes lâchent les chevaux et emportent le Dynamo qui s'accroche à son but comme un naufragé à sa bouée. Eryomenko multiplie les parades et écoeure les Sibériens qui butent dans cette défense impénétrable. Omsk subit la même frustration que Moscou lors des deux dernières rencontres dans la capitale russe. Popov, isolé dans le slot, face au portier à genoux, fait déjà se lever le public, mais un ultime coup de patte du cerbère permet aux visiteurs de respirer. Perezhogin, seul face au gardien, perd lui aussi son duel parmis les cris des fans déchaînés.
Le score n'évolue plus et l'OHK Dynamo dans l'orage sibérien a réussi à tenir son rang et son avantage qui a tout de même un peu diminué.
Tirs cadrés : 11 / 5 pour Omsk
Plus assez de jus :
Vu la fin de tiers épique que nous avons vécue, on s'attend tous à un troisième tiers archi-dominé par Omsk qui va tout faire pour revenir. Eh bien non, le jeu sibérien est terne et n'apporte pas vraiment le danger sur le but adverse. Au contraire, c'est le club de la police qui se réveille et qui contrôle la rondelle,. Les Dynamistes ne cherchent plus vraiment à alourdir le score mais bien à faire passer le temps, assez pour se mettre à l'abri et disputer un sixième match au Sportpalast Lujniki.
Komarov et sa bande font démonstration dans cette dernière période face à une équipe locale visiblement émoussée et sans allant. Kvapil envoie un missile en pleine lucarne mais le puck est capté au vol par le portier finlandais.
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Pas de solution pour Summanen et l'Avangard
Les Eperviers, dominés sur leur glace, essaient bien de revenir au score à plusieurs reprises, mais ils compliquent trop leur jeu pour tenter de vaincre la défense adverse et du coup n'arrivent à pas grand-chose de concluant. Aleksandr Eryomenko étouffe sans dommage la révolte des locaux, encouragé par un public qui fait front et qui chante à tue-tête.
Le temps file en faveur des visiteurs qui tiennent leur seconde victoire dans la série, très tôt (à plus de quatre minutes du terme), Summanen fait sortir son gardien. Omsk en profite pour pousser comme un fou sur la cage adverse mais sans succès, le rideau de fer vacille tout de même et la défense visiteuse commence à souffrir.
Olegs Znaroks l'a bien perçu et il demande son temps mort pour recadrer ses troupes et éviter le désagrègement d'une oeuvre dans laquelle il a mis tant de talent. Omsk se lance à l'assaut avec l'énergie du désespoir et tente le tout pour le tout, Kalyuzhny slappe de la bleue, Aleksandrov dévie au dernier moment dans le filet moscovite. (2-3 à 59'41).
Explosion de joie et délire collectif dans les tribunes, masques sur les visages moscovites, Eryomenko lève les yeux au ciel et soupire, la partie est complètement relancée à quelques secondes de la fin. Les Eperviers n'ont plus rien dans les jambes et ne peuvent plus tenter grand-chose dans cette poignée de seconde. La sirène retentit, l'OHK Dynamo s'impose et pousse Omsk à un sixième match. Znaroks sert le poing, Summanen pince les lèvres, le duel entre deux systèmes se poursuit dans la Mère Patrie.
Tirs cadrés : 12 / 6 pour Moscou
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Mikhaïl Anisin
** : Aleksandr Eryomenko
* : Konstantin Gorovikov
Match parfait pour le Dynamo Moscou qui remporte une victoire vitale qui lui permet de poursuivre la série et le rêve de mettre la main sur la Coupe Gagarin. Grâce à un premier vingt rondement mené, un jeu plus simple et plus rapide devant le but sibérien, les Dynamistes ont enfin trouvé la solution face à Ramo et ses défenseurs. Après un festival offensif, ils se sont reposés sur leur défense, leur excellent gardien pour s'imposer sans forcer et user un peu plus Omsk qui a clairement donné d'inquiétants signes de faiblesse en fin de rencontre. L'Avangard, trop tendre en début de match, n'a jamais vraiment pu hausser son niveau de jeu, ni trouvé de solution pour contourner le mur d'acier renforcé, érigé devant le but moscovite par ce sorcier de Znaroks qui rit dans sa barbe après cette victoire.