Le Dynamo Minsk qui avait connu une première saison en KHL plus que difficile, avait recruté en conséquence pour éviter de recommencer cette année. Des jolis noms avaient posé leur sac au Bélarus, et les Minskois semblaient parés pour viser une place dans les huit à l'ouest. L'équipe non-russe avait le droit de recruter autant d'étrangers qu'elle le souhaitait, alors qu'ils sont limités à 5 pour les clubs russes. Minsk alignait donc une armada de Finlandais de Suédois, et de Canadiens, mais les Biélorusses étaient tout de même bien représentés dans cette équipe très intéressante sur le papier. Le Dynamo Minsk partait à l'assaut de la conférence occidentale, mais les Biélorusses se heurtaient vite à la concurrence très rude, et ils n'arrivaient pas à hausser leur niveau de jeu pour résister à la pression de leurs rivaux. Les défaites s'accumulaient et Minsk s'enfonçait dans une spirale de défaites, et le bout du tunnel semblait loin, si loin des crosses des bisons. La toute nouvelle "Minsk-Arena" ouvrait ses portes et accueillait le All-Star Game, mais ce coup de projecteur ne permettait pas au Dynamo de se sortir du bourbier dans lequel il s'était empêtré. En début d'année 2010, Minsk semble respirer un peu mieux et devient même une équipe efficace, mais en toute fin d'exercice le Dynamo retombe dans ses travers et termine loin, très loin d'un siège en play off, à presque vingt points derrière la huitième place.
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Une saison complètement ratée
Le Dynamo Minsk est complètement passé à travers sa saison et les regrets sont énormes, l'équipe semblait belle, les bons joueurs étaient là, alors qu'est ce qui a provoqué cette sortie de route ? Une chose est sûre, c'est que le duo de gardiens a été plus qu'efficace, il faut dire que le Dynamo s'était payé les services des deux gardiens de la sélection biélorusse :
Andreï Mezin (un des meilleurs gardiens de la ligue) et sa doublure
Vitaly Koval assure très bien l'intérim. La défense minskoise est bien timide, à la limite de l'apathie sur certaines rencontres, seul le Canadien
Duvie Westcott tire son épingle du lot, mais il est bien seul, à peine épaulé par
Denisov ou
Jokela. Cette défense de carton pâte, laisse souvent les deux portiers seuls face aux assauts adverses, ils sont donc obligés de rivaliser de prouesses pour tenir la baraque biélorusse. Devant, c'est un autre Canadien qui fait la loi :
Geoff Platt (avec ses 44 points), les autres sont loin derrière, mais il ne faudrait pas oublier
Peltonen,
Meleshko ou
Andersson. L'offensive des bisons restent bien morne et centrée autour de
Platt qui fait ce qu'il peut, mais qui n'est pas très bien soutenu par ses coéquipiers. Du coup avec autant d'approximations et de manque, le Dynamo ne pouvait pas se qualifier pour les play off, d'autant qu'en Occident, il fallait s'accrocher pour prendre un des huit premiers sièges.
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Les Bisons aiguisent leurs cornes
Devant cette faillite globale et collective, le club de Minsk veut procéder comme le propose la célèbre expression de Marx "Du passé faisons table rase".
Mezin l'un de meilleurs gardiens de la KHL qui avait fait une excellente saison a été remercié, le Dynamo a lâché un gros paquet de roubles pour attirer
Robert Esche le portier américain auteur d'une saison fantastique à Saint-Petersbourg. Les Bisons ont du très lourd devant leurs filets, ils ont aussi beaucoup de ressources financières, ils peuvent donc se payer d'excellents joueurs. Les Biélorusses se sont offerts une armée de défenseurs étrangers, tous aussi redoutables les uns que les autres, il fallait en finir avec ses "trous" en défensive. On a évidement fait ressigner
Platt, on conserve aussi quelques éléments, et on délie les cordons de la bourse pour attirer des valeurs sûres :
Stumpel,
Glazachev,
Spiridonov...
Sur le papier Minsk est en train de se construire une grosse équipe pour l'an prochain, les Biélorusses pourraient bien faire sauter la banque pour cette saison 2010-2011. Il faudra tout de même se méfier à ne pas reproduire le camouflet de cette année, et trouver la cohésion entre ces joueurs et une alchimie gagnante. C'est le vaste chantier qui attend le staff du club du Bélarus.