Le Salavat Yulaev avait conservé son impressionnante armada et repartait à l'assaut de la KHL afin d'oublier le camoufflet de l'an dernier. Les clubs de la Bachkirie débutaient la saison avec un parcours un peu en dents de scie alternant succès et défaites dans la foulée. Ce système du yo-yo qui a le don d'agacer et de rendre tout le monde nerveux mettait Oufa en difficultés, et voyait le Metallurg Magnitogorsk s'enfuir à toute allure. Le Salavat Yulaev reste tout de même dans le haut de tableau mais sans vraiment convaincre. Puis à la fin du mois d'octobre, les Bachkirs pulvérisent tout sur leur passage, et remportent une série de très larges succès. Oufa fait un bon dans le classement et se colle au train des Métallurgistes de l'Oural. Ceux-ci maintiennent le rythme mais le Salavat Yulaev reste en embuscade, au cours du mois de janvier le Metallurg réduit la voilure, Oufa en profite pour se rapprocher puis pour passer devant et s'emparer des commandes de la conférence orientale. La team de Bykov trop heureuse d'avoir pris cette tant convoitée première place ne va pas la lâcher si facilement, les verts continuent de prendre un maximum de points et terminent la saison tranquillement installés dans le fauteuil de leader. Oufa reçoit le titre d'équipe qui a remporté la saison régulière tout comme l'an passé.
En play off, le Salavat Yulaev reçoit le surprenant Avtomobilist qui a acceléré dans les dernières rencontres et qui s'est faufilé dans les huit. Oufa est archi-favori et remporte aisément les deux premiers matchs à domicile (5-1 et 4-1), on se dit que l'ogre bachkir va terminer aussi fort qu'il avait commencé, mais Ekaterinbourg au courage et à l'orgeuil arrache la victoire sur sa glace (4-3 ap), le Salavat fou furieux d'avoir été tenu en échec pulvérise le courageux Avto dans le dernier match (8-1). Au second tour, c'est le Neftekhimik de Krikunov qui se dresse sur la route des Bachkirs, ceux-ci font la démonstration de leur talent dans le premier match avec un cinglant 6-1, mais ils sont vaincus dans les deux seconds (1-2 ap et 0-1), la peur parcourt les rangs bachkirs, ils se reprennent donc dans le quatrième match et s'imposent de justesse (1-0). Le Salavat Yulaev hausse son niveau de jeu et bat à deux reprises Nijnekamsk complètement épuisé (2-1 ap, 2-1). Oufa se rerouve en finale de conférence contre Kazan, les Bachkirs commencent  avec deux matchs à domicile, ils perdent les deux fois (3-4, 1-2 ap) et sont conspués par leur public. A la Tatneft Arena, le Salavat Yulaev baisse une troisième fois les crosses (2-3 ap), le géant du hockey russe est au bord de l'élimination, il lui faudra s'imposer quatre fois de suite et ne plus s'incliner, pari perdu d'avance. Oufa resserre les rangs et remporte le quatrième match s'offrant un sursis, à domicile, poussée par son public la meute de Bykov s'impose. Le miracle est-il en train de se produire ? Non, car Kazan qui a déjà raté deux balles de match, ne manque pas la troisième et triomphe (2-1). L'AK Bars rejoint la finale, le Salavat Yulaev est éliminé, c'est tout de même un coup dur.

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Une grosse équipe, peu de lacunes

Le Salavat Yulaev avait conservé une équipe très similaire à sa première saison en KHL,  l'effectif était très solide et toujours géré par le calme et efficace Vyacheslav Bykov. Le but bachkir est toujours défendu par l'excellent duo  : Vitaly Kolesnik-Aleksandr Eremenko. Ces deux gaillards se partagent la cage avec amitié et efficacité, pour former un des meilleurs tandem de la ligue. La défense des verts est toujours aussi solide : Kalinin et Koltsov mènent la barque, ils sont bien assistés par Proshkin, Tverdovsky et Blatak. Le point fort d'Oufa, c'est son attaque de feu, elle peut faire sauter les verrous les plus solides de la KHL. Aleksandr Radulov (meilleur compteur du club) est toujours le maître de cérémonie incontesté. Le prodigieux Norvégien, Patrick Thoresen explose toute les statistiques. Sergeï Zinoviev a parfaitement trouvé sa place au sein de cet effectif, Perezhogin, Antipov, Grigorenko, Kozlov, Tatarukhin complètent le tableau. Les lignes sont équilibrées et à Oufa le danger peut venir de partout, y compris de l'arrière-garde, c'est pour ces raisons que l'équipe à Bykov est presque instoppable quand elle est lancée à toute vapeur. Mais alors pourquoi cette équipe si solide a chuté contre les Panthères des Neiges aussi aisément. Déjà la trêve olympique a stoppé le rythme et les entraîneurs ont eu du pain sur la planche, il est donc difficile de se remettre en selle, et le moral à Oufa est fragile s'il casse, la team est en chute libre et il faut du temps pour se ressaisir, et, en play off, le temps nécessaire on ne l'a pas.

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Le Salavat Yulaev conserve ses cadres

Oufa continue sa politique de préservation, il y a tellement de bons joueurs, qu'on se dit qu'on ne va pas rater la Coupe Gagarine tous les ans, et qu'un jour prochain le Salavat Yulaev gagnera le titre suprême. Alors pour se faire, on conserve les joueurs qui ont fait les beaux jours du club bachkir. Le duo Kolesnik-Eremenko continue d'être conservé, solidité et régularité, que demander de plus ? La défense continuera de s'articuler autour du pilier qu'est Dmitri Kalinin, Proshkin, Blatak, Tverdovsky, Kondratiev, et même Koltsov pourtant plus en odeur de sainteté sont aussi restés. La défense bachkire reste quasiment à l'identique par rapport à la saison passée, c'est de bonne augure. En attaque, on a aussi pratiqué une vaste politique de conservation des talents : Radulov bien sur, mais aussi Thoresen qu'on a arraché des griffes de la NHL, Grigorenko, Taratukhin, Zinoviev, Antipov. Oufa a aussi recruté de nouveaux joueurs, un NHler : Robert Nilsson. Svitov et Klepis en échange de Perezhogin parti à Omsk, on se demande à qui l'échange sera profitable. Oleg Saprykin jeté dehors par tous les nouveaux talents pétersbourgeois, vient aussi tenter sa chance en Bachkirie.
Oufa conserve une grande partie de son effectif, et enregistre des arrivées intéressantes, le club de la Bachkirie est donc une nouvelle fois armé pour jouer les premiers rôles en KHL, mais il faudra cette fois lutter contre le "signe indien" en play off.