Le Dynamo Riga après une première saison correcte en KHL avec recruté une armée de Lettons et s'attaquait à la seconde édition de la meilleure ligue d'Europe avec un effectif apparemment plus solide que l'an passé. Mais pourtant la saison démarrait de la pire façon possible sur les rives de la Baltique. Il fallait attendre dix jours pour voir les Lettons arracher leur première victoire, mais elle fut très symbolique car le Dynamo passait un magnifique 5-1 au leader de l'époque : le Spartak. Mais après ce coup d'éclat Riga retombait dans ses travers et multipliait les défaites et les mauvais résultats. Après un premier mois de compétition catastrophique et une dernière place à l'Ouest, les Lettons semblaient se ressaisir, mais Riga avait du mal à remonter la pente. Les Grenats alternaient le bon et le moins bon durant tout le mois d'octobre, la place tant convoitée pour les séries était encore dans le domaine du rêve. Après la trêve de novembre, le Dynamo apparaissait transformé, il accumulait les points et les bons résultats. Il se rapprochait doucement de la huitième place, gravissant les échelons un à un. Fin décembre les Lettons étaient lancés à toute allure et personne ne semblaient être en mesure d'arrêter leur course effrénée. Riga s'installait dans le bon wagon, et revenait à hauteur du CSKA et de la septième place, mais un moment de faiblesse dans la dernière journée, ne permettait pas au Dynamo de prendre le septième fauteuil.
En play off, les Lettons devaient affronter leur tout puissant voisin, le terrible SKA Saint-Petersbourg. Face à cette armada, le Dynamo semblait fragile et tout le monde le voyait sortir en trois manches sèches. Mais les Lettons n'avaient pas dit leur dernier mot, et dans le premier match, ils s'imposaient nettement 2-0. Coup de tonnerre à Saint-Petersbourg, l'annonce de la chute du Tsar Nicolas II n'a sans doute pas du faire plus de bruit chez les Pétersbourgeois ! Au second match, Riga s'impose de nouveau dans la stupeur générale. Les Dynamistes ne sont plus qu'a un succès de l'exploit total devant le géant du hockey, mais ce dernier se reprend et l'emporte en Lettonie. Dans le match 4, les Grenats poussés par un public déchaîné s'impose 4-2 et envoye en vacances le SKA et sa brochette de stars. Au second tour, Riga affronte une autre surprise en la personne de Balashikha. Au premier match, le HK MVD s'impose aisément 4-1, dans le second, Riga ne peut toujours rien faire et s'incline 0-2. A domicile, les Lettons retrouvent des couleurs et font mordre la glace aux banlieusards (1-3), ils ne parviennent pas à remporter un deuxième match et s'inclinent en prolongation. Riga est au bord du gouffre et le match 5 à la Balashikha Arena ne sera pas de tout repos. Le Dynamo livre un match de toute beauté mais il s'incline en prolongation, et est éliminé. Les Grenats auront fait une saison magnifique, et resteront dans les mémoire communes.
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Hossa et des Lettons
Les Lettons ont réussi leur pari, et leur belle qualification pour les demi-finales de la conférence occidentale sauve une saison en dents de scie. L'effectif du Dynamo était équilibré et l'immense majorité des joueurs étaient d'origines lettones, ce qui améliore la communication et l'entente de l'équipe. Les filets étaient très bien défendus par
Edgars Masalskis toujours aussi transcendant, le Tchèque
Prusek était tout aussi bon. La défense est de bonne qualités,
Ozolins est toujours aussi efficace,
Galvins,
Sorokins,
Lavins ou encore
Sotnieks font eux aussi du bon travail. Cette défense aux couleurs de la sélection lettone n'est pas une des meilleures de la ligue, elle explose certains soirs, mais elle a su faire son travail et lutter dans l'adversité, se sacrifier contre des attaques de feu, comme celle du SKA. Devant, l'offensive est elle aussi solide,
Marcel Hossa a fait exploser tous les compteurs et le meneur de jeu de Riga a entraîné dans son sillage ses coéquipiers. Derrière l'excellent slovaque, on retrouve le pétillant
Nizivijs toujours aussi efficace,
Sprukts,
Iggulden,
Darzins,
Redlihs et
Ankipans savent aussi mettre au fond quand il le faut. Riga avait une équipe très couleur locale, qui a su même après ses retards à l'allumage, devenir une formation de bon niveau et même de premier plan après avoir fait chuter l'impitoyable leader de la conférence occidentale.
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Bâtir dans la durée, compenser les pertes
Depuis son intégration dans le championnat KHL, le Dynamo a toujours tenter de préserver son effectif afin de garder une équipe toujours similaires. Cette année, on a gardé la même politique mais il faut aussi composer avec les jeunes joueurs qui percent et ceux qui s'en vont attirés par des offres alléchantes. L'excellent
Hossa a ainsi fait ses valises pour le Tatarstan, il vient de signer à Kazan. Le Canadien
Iggulden a lui aussi quitter les rivages de la mer Baltique. Sans meneur de jeu, il est toujours difficile de percer, qu'à cela ne tienne, Riga a ré-embauché
Mark Hartigan qui revient en Lettonie après une saison au CSKA Moscou. Il aura la charge de devenir le nouvel homme fort du Dynamo. Le duo de gardiens si bons est partit :
Masalskis à Khanty-Mansiysk et
Prusek à Viktovice. Après quelques difficultés et bons nombres de rebondissement on a réussi à trouver deux remplaçants, tout d'abord le Suédois
Tellqvist de retour en KHL, et le jeune américain
Chris Holt. En défense on a conservé une grande partie de l'effectif, auquel on a rattaché des Lettons, la plupart des jeunes. En attaque on a aussi fait re-signer pas mal de monde, mais aussi des nouveaux venus : le Slovaque
Surovy, le Russe
Karamnov ou encore l'excellent américain
Brock Trotter. Des Lettons ont encore été engagés c'est le cas de
Podzins et de
Stals.
Au final le Dynamo Riga se présente sur la glace avec un effectif très intéressant et encore très teinté de couleurs lettones.