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Hockey Hebdo : Quels enseignements avez-vous tirés de la saison passée ?
Frank Spinozzi : Depuis 3 ou 4 saisons on a décidé de bâtir notre équipe autours de joueurs français de qualité, et on pense que les 2 saisons qui viennent vont nous permettre d’être compétitifs.
La saison dernière, il ne nous manquait pas grand-chose pour passer un pallier.
Qu’êtes-vous aller chercher pour franchir ce pallier cette saison ?
On a d’abord ajouté du gabarit et une dimension plus physique. On est aussi aller chercher de la « gnac », du leadership. La saison passée je trouve qu’on a trop subi, notamment à domicile. Mais la priorité c’était de prolonger les joueurs français qu’on a contribué à développer ces dernières saisons et qui vont nous apporter encore plus cette saison.
On sait que le développement des joueurs est un processus long mais on sait aussi qu’on va en tirer les fruits. Ils adhérent à notre projet et on s’est vite entendu avec eux. On a aussi été pas mal sollicité par d’autres joueurs français, signe qu’on est une bonne organisation pour leur progression.
Vous avez souvent répété la saison dernière que vous aviez une équipe jeune et que cela expliquait des résultats irréguliers, vous pensez qu’elle aura mûri en une saison ?
Complètement. Ils ont pris de l’expérience et les recrues que j’ai été cherchées ont de la maturité. On est connu pour commencer doucement nos saisons et les finir fort, cette année on devrait être en mesure de mieux démarrer.
La stabilité de l’effectif devrait vous y aider ?
Tout à fait. On va être plus vite opérationnel. Les automatismes vont venir plus vite. On s’est habitué à voir partir certains éléments après une bonne saison parce qu’on se tient à notre budget, comme en atteste nos passages sans problème devant la commission financière.
Cette saison, on a encore eu des départs, mais moins que par le passé. On a une fenêtre de 1 ou 2 saisons pour jouer le titre avec un groupe qui arrive à maturité. Après, par la force des choses, nos joueurs auront de belles propositions, on ne pourra s’aligner et on aura des départs et on devra partir sur un nouveau cycle.
Vous avez donc des objectifs élevés pour cette saison ?
Faire les play-offs bien sûr, mais j’espère que mes joueurs visent plus haut. On pense avoir une équipe pour jouer les prétendants. Mais on va voir ce que la première partie de saison nous réserve et si le groupe a besoin d’être renforcé pour atteindre cet objectif.
Quels seront selon vous vos adversaires en haut de tableau ?
Ça va être serré, surtout avec 2 matches de moins et donc 6 points de moins à prendre. Depuis la règles des JFL, le niveau s’est resserré. Mais j’ai le feeling que cette saison on aura vraiment un écart entre le haut du classement et le bas du classement. Un championnat à 2 étages vraiment nets. Cholet a gardé sa base et devrait être plus fort, Briançon a une belle équipe et un très bon manager en la personne de François Dusseau qui sait ce que c’est que de gagner le championnat de D1, Mulhouse est toujours une bonne équipe mais a changé beaucoup de joueurs, Anglet bien sur qui arrive sur la fin de son projet de gagner le championnat et de monter en Magnus. Nantes, Dunkerque, Tours et La Roche seront pas mal aussi.
Un des points noirs de votre club, c’est le manque d’évolution des structures (aréna, vestiaires, bancs…), y-a-t-il eu des changements à l’intersaison ?
Pour l’instant rien n’a bougé malheureusement. Tout le club progresse, on aimerait que les structures avancent aussi vite, mais on sait que c’est compliqué. On le paie au niveau du recrutement avec certains joueurs qui nous quittent ou ne veulent pas nous rejoindre pour cette raison. L’éclairage devrait bientôt changer, ce sera une étape.
Que t’inspire le championnat à 13 clubs avec Brest privé de play-offs ?
C’est triste et ça fait se poser des questions. Je n’aime pas, les joueurs n’aiment pas. Tout le monde veut jouer plus et on en parle beaucoup dans le vestiaire. Ça enlève de l’intérêt, on a du mal à fidéliser les partisans avec plusieurs semaines sans match. Il faut renouveler les entrainements pour garder les joueurs motivés. Le calendrier est très décousu, avec beaucoup de plages vides et une journée le 27 décembre, peut-être la seule période de l'année où on aimerait être ailleurs que sur une patinoire…
Brest c’est une décision de la Fédération, elle doit avoir ses raisons. Mon avis c’est que ça doit être encore plus compliqué pour eux de faire une saison avec peu de matches sans possibilité de faire les play-offs.
L’avis de Hockey Hebdo
Neuilly a conservé ses joueurs français et quelques cadres étrangers mais tente aussi des paris avec des renforts étrangers qui devront prouver qu’ils ont le niveau pour tirer le club vers le haut. S’ils sont à même de combler les manques de la saison dernière (inexpérience, manque d’engagement), Neuilly peut réaliser une saison pleine et être une nouvelle fois l’équipe que beaucoup voudront éviter en play-offs.
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