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Hockey sur glace - Autour du hockey |
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L’incroyable histoire de l’équipe de France |
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Tristan Alric, le créateur de la Coupe Magnus, viens d’ajouter un troisième ouvrage dans la collection fédérale qui fera date et qui est intitulé « L’incroyable histoire de l’équipe de France ». |
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Média Sport Loisirs, Hockey Hebdo |
La rédaction le 17/10/2011 à 16:42 |
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Lorsque l’on sait que le parcours des hockeyeurs tricolores a été souvent très mouvementé et riche en péripéties diverses, il est facile d’imaginer que les fans de hockey vont dévorer ce nouveau livre très dense au niveau du texte et qui fourmille d’anecdotes savoureuses recueillies auprès d’un grand nombre d’anciens internationaux.
Ce troisième ouvrage est disponible uniquement dans la boutique du site internet de la FFHG
UN EXTRAIT DU LIVRE
L’autre anecdote pittoresque de ce tournoi Mondial de 1963 en Suède fut l’aventure pour le moins agitée que vécurent les hockeyeurs français hors de la glace. En effet, plusieurs tricolores décidèrent de faire ensemble une virée nocturne dans la ville de Stockholm. Le groupe, composé de Guennelon, Paupardin, Larrivaz, Ranzoni, Sozzi et les frères Chappot, se présenta à l’entrée d’une boite de nuit appelée « La Babodilla ». C’était un club de jazz réservé aux jeunes situé dans un vieux quartier pittoresque de la capitale suédoise.
Jean Paupardin ayant obtenu par relation une carte de ce club privé, ce dernier y avait théoriquement accès. Or, le portier ne voulut rien savoir et il lui refusa l’entrée ainsi qu’à Jean-Claude Sozzi qui l’accompagnait. Jean Paupardin, possesseur du fameux laissez-passer, tenta alors de discuter avec le patron de l’établissement qui était un Français. Mais alors que la discussion venait tout juste de commencer avec ce compatriote, trois autres hockeyeurs tricolores, passablement éméchés, arrivèrent devant l’entrée en se tenant par les épaules et ils ne voulurent pas se lâcher pour passer l’un après l’autre la porte d’entrée très étroite…
Le patron de la boite prit peur devant l’état d’ébriété des Français et il ferma brusquement sa caisse. Tout en titubant, Jean Paupardin lui cria : « On est quand même pas des voleurs ! ». Devant la mauvaise tournure que prenaient les événements, le patron du night-club sortit un revolver d’un tiroir du vestiaire et il mit en joue Paupardin tout en essayant d’appeler la police au téléphone ! Jean-Claude Sozzi coupa à deux reprises la communication en appuyant sa main sur le combiné avant que Jean Paupardin, excédé, ne donne un coup de tête « à la Zidane » au patron flingueur. Immédiatement une bousculade se produisit devant la boite de nuit entre les hockeyeurs français et plusieurs clients.
Alors que Jean-Claude Guennelon (le père du futur international et DTN Gérald Guennelon) remontait la rue en courant, il fut arrêté par des policiers suédois arrivés en renfort qui n’hésitèrent pas à le matraquer violemment avant de le conduire manu militari au commissariat… Sur place, il retrouva ses camarades Maurice Chappot, son frère Roger et « Coco » Larrivaz. En revanche, Jean Paupardin, qui avait réussi à désarmer le patron belliqueux, ainsi que Jean-Claude Sozzi, purent s’échapper et passer au travers ainsi que des hockeyeurs tchèques qui les avaient rejoints. Le gardien de but français raconte : « Après cette échauffourée, nous sommes rentrés pour participer à la soirée de clôture et on a retrouvé le responsable de la fédération, Michel Lebas, qui était en train de danser avec notre interprète, une charmante Suédoise. "Tout va bien, les gars ?", nous demande-t-il. On lui a répondu "Oui, tout baigne"... Vous pensez que, quand il a appris que certains d'entre nous avaient été arrêtés, il nous a passé un savon. » Quant aux hockeyeurs tchèques, grâce à la diversion provoquée par les joueurs français, ils évitèrent de se retrouver eux aussi en état d’arrestation, ce qui leur aurait sûrement coûté plus cher lors de leur retour derrière le rideau de fer.
Les trois hockeyeurs français arrêtés furent emprisonnés pendant toute la nuit avant d’être finalement relâchés le lendemain à l’aube, la police suédoise ayant dû reconnaître, en l’absence de tout témoignage, que les tricolores n’avaient rien fait de répréhensible. Cet incident fit cependant beaucoup de bruit en France à l’époque d’autant que la presse exagéra les faits en parlant dans un premier temps d’une violente bagarre générale qui aurait eu lieu à l’intérieur de la boite de nuit et qui aurait tout détruit… Selon ces rumeurs infondées, un agent de police suédois aurait même été assommé avec sa propre matraque !
Dans l’avion du retour, Michel Lebas, l’un des dirigeants de la délégation française, avertit les joueurs tricolores en ces termes : « Hé, les gars, on ne parle surtout pas de ce qui s’est passé ! » Mais ce que Lebas ne savait pas, c’est que le jour même où l’avion atterrissait à Paris, le journal France Soir, dont le tirage était énorme à l’époque, avait titré sur cinq colonnes à la une « Les hockeyeurs français laissent des joueurs dans les prisons du roi de Suède ! » Sur le plan de la discrétion, c’était plutôt raté…
Dès son retour à Chamonix, Jean-Claude Guennelon tint à publier un démenti dans la presse locale, en l’occurrence dans le journal Le Dauphiné Libéré. L’international confia : « Il est faux de dire que nous avons frappé un policier. Il n’y eut en fait qu’un seul blessé lors de cet incident ridicule, c’est moi ! En me faisant matraquer dans la rue. Et je me demande encore pourquoi… C’est bien la première fois de ma vie que je suis accueilli dans une boîte, qui était d’ailleurs un cabaret apparemment très sélect, par un barman qui menace ses clients avec un pistolet ! Mettons cela sur le compte de la déception éprouvée par les Suédois après la défaite de leur équipe nationale face à l’URSS. Mais à présent l’incident est clos, n’en parlons plus ! »
Pour la petite histoire, rappelons en effet que la Suède, pays organisateur du Mondial, et qui avait remporté le titre suprême l’année précédente à Colorado Springs, avait fini ex-aequo cette fois avec l’URSS dans le groupe A. Mais elle dut s’incliner au goal-average général devant les hockeyeurs soviétiques après avoir été battue par l’URSS sur le score serré de 1-2. On comprend que les supporters scandinaves avaient ensuite les nerfs à fleur de peau…
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