Tout juste rentrés d'une courte mais logique défaite à Amiens (4-3 après tirs aux buts) mardi soir, les Boxers reçoivent pour ce début de 12ème journée la lanterne rouge du classement : l'Etoile Noire de Strasbourg. L'équipe alsacienne, pourtant habituée à lutter ces dernières saisons pour une place en play-offs, connaît une période très délicate depuis le début de saison en ayant engrangé qu'un seul point en onze rencontres. Il est impératif pour les hommes de Daniel Bourdages de profiter de ce déplacement en Gironde afin de retrouver la confiance et la réussite qui font cruellement défaut au club. Les Boxers, de leur côté, espèrent enchaîner une quatrième victoire consécutive à domicile. Attention au match piège.
Arbitres : M. Hauchart assisté de Mme Girard et de M. Barthe
Buts : Bordeaux : 04.48 Spencer Edwards (ass Julien Desrosiers et Maxime Moisand) ; 09.00 Mathieu André (ass Lionel Tarantino et Jonathan Janil) ; 29.40 Antti Jaatinen (ass Spencer Edwards et Dominik Kramar) ; 55.02 Mathieu André (ass Matthias Terrier) ; 56.55 Spencer Edwards (ass Julien Desrosiers) ; 58.16 Maxime Sauvé (ass Adam Hughesman et Patrick McEachen) Strasbourg : ; 26.04 Valérian Mathieu (ass Thomas Mathieu et Frédéric Bergeron) ; 33.02 Romain Chapuis (ass Roope Nikkila et Michal Duras) ; 37.45 Frédéric Bergeron (ass Valérian Mathieu et Matthew Brenton)
Pénalités
19 minutes contre Bordeaux
10 minutes contre Strasbourg
Compositions des équipes :
BORDEAUX : Remo Giovannini (33), Victor Goy (31) – Jonathan Janil (3), Dominik Kramar (5), Patrick McEachen (50), Maxime Moisand (90), François Paquin (55), Aina Rambelo (76) – Mathieu André (24), Alexandre Bruyant (16), Vincent Cadren (19), Julien Desrosiers (42), Spencer Edwards (27), Julien Guillaume (13), Adam Hughesman (17), Antti Jaatinen (12), Olivier Labelle (93), Yoann Le Chapelain (98), Maxime Sauvé (71), Lionel Tarantino (23), Matthias Terrier (91). Coach : Philippe Bozon.
STRASBOURG : Gilles Beck (31), Jan Chábera (32) – Edmunds Augustkalns (24), Aurélien Chausserie-Laprée (52), Maxime Deplanque (85), Edgars Dikis (22), Zach Josepher (14), Colin Morillon (82), Jakub Sulc (18) – Loup Benoît (12), Frederic Bergeron (91), Linus Boström (21), Matthew Brenton (57), Julien Burgert (45), Romain Chapuis (27), Michal Duras (96), Maxence Leroux (77), Thomas Mathieu (10), Valérian Mathieu (71), Roope Nikkilä (84), Paul Schmitt (23). Coach : Daniel Bourdages.
Photographe : Jean Marc Lestage
Les deux équipes font leur entrée sur la glace à quelques secondes d'intervalle. Victor Goy prend possession de la cage bordelaise. Son homologue strasbourgeois sera Jan Chábera, qui a remplacé Vladimir Hiadlovsky cette saison. 1ère ligne Bordeaux : Maxime Moisand, Patrick McEachen, Spencer Edwards, Julien Desrosiers et Lionel Tarantino. 1ère ligne Strasbourg : Colin Morillon, Jakub Sulc, Frederic Bergeron, Matthew Brenton et Michal Duras.
Le face-off de l'engagement est récupéré par les Boxers qui profitent de leur première possession offensive pour partir en direction de la cage mais un coup de sifflet de l'arbitre stoppe cette action. Les visiteurs réagissent immédiatement par une situation près de la cage bordelaise, bien contrôlée par la défense des Boxers. Victor Goy rentre de suite dans son match en stoppant un lancer venu du côté droit. Maxime Deplanque ouvre le compteur des pénalités de la soirée en prenant deux minutes pour faire trébucher (4'39). Ce premier power-play permet très rapidement aux bordelais de trouver l'ouverture. Sur une offensive lancée sur la droite par Maxime Moisand et Julien Desrosiers, la défense alsacienne renvoie le palet directement sur Spencer Edwards qui n'a plus qu'à le glisser dans le but de Jan Chábera (1-0 à 4'48).
Une grosse minute plus tard, Linus Boström prend deux minutes de pénalité pour faire trébucher (6'08). Les Boxers se montrent dangereux par l'intermédiaire de Patrick McEachen qui tire sur Jan Chábera. Adam Hughesman manque sa déviation sur une belle passe d'Olivier Labelle. Matthias Terrier slalome sur le côté droit dans la défense de l'Etoile Noire avant de tirer du revers sur le gardien tchèque. Servi par Jonathan Janil, Lionel Tarantino ouvre le jeu parfaitement en direction de Mathieu André qui part seul défier Jan Chábera. Le tir à ras de terre de l'attaquant bordelais trompe le gardien de l'Etoile Noire qui semblait pourtant être sur le palet (2-0 à 9'00).
Les Boxers vont eux aussi tomber dans le piège de l'indiscipline durant ce premier tiers-temps. François Paquin prend deux minutes pour faire trébucher (9'32). Ce premier power-play pour Strasbourg démarre par une attaque organisée par Linus Boström, Michal Duras et Edgar Dikis. Jonathan Janil prend deux minutes de pénalité pour faire trébucher (11'23). L'Etoile Noire bénéficie d'un 5 contre 3 à négocier pendant quelques secondes, avant le retour de François Paquin sur la glace. Le jeu se poursuit à 5 contre 5. Devant sa cage, Victor Goy ne laisse rien passer et multiplie les arrêts importants.
Le match est agréable à suivre avec deux équipes qui n'hésitent pas à mettre beaucoup de rythme. Après une bonne accélération, Spencer Edwards tire depuis le côté droit ; le palet frôle la cage. Le score reste finalement à (2-0) au terme des vingt premières minutes.
Photographe : Jean Marc Lestage
Le deuxième tiers va offrir un scénario totalement différent du premier car les joueurs de l'Etoile Noire vont revenir avec d'autres intentions. Le face-off est récupéré par les locaux qui partent vers la cage en s'appuyant notamment sur des passes de Patrick McEachen et Julien Desrosiers. Victor Goy stoppe un gros lancer de Michal Duras, placé face à lui. Alexandre Bruyant prend deux minutes de pénalité pour crosse haute (22'29). Frederic Bergeron et Valérian Mathieu font briller Victor Goy qui effectue deux arrêts supplémentaires. Spencer Edwards prend deux minutes de pénalité pour faire trébucher (24'33). Romain Chapuis, Roope Nikkilä et Michal Duras organisent l'attaque et achèvent celle-ci par un tir qui passe juste à droite de la cage bordelaise. La patience strasbourgeoise va finir par être récompensée. Après un bon travail de Frederic Bergeron et Thomas Mathieu, Valérian Mathieu reçoit le palet sur une passe en retrait. Il parvient à éviter la sortie de Victor Goy et marque dans le but laissé vide (2-1 à 26'04).
Après un gros tir de Maxime Sauvé qui passe au-dessus de la cage, Julien Desrosiers sert Spencer Edwards qui prolonge le jeu vers Dominik Kramar : l'ancien défenseur lyonnais manque sa déviation.Valérian Mathieu prend deux minutes de pénalité pour retard de jeu (28'15). Les Boxers remettent un coup d'accélérateur et travaillent autour de la cage. Spencer Edwards et Julien Guillaume tentent de tirer au but, mais la défense repousse avec difficultés. Au milieu du trafic devant la cage, Antti Jaatinen parvient à se frayer un chemin et ajuste Jan Chábera (3-1 à 29'40).
Le jeu reprend à 5 contre 5 mais seulement pour quelques instants. Julien Desrosiers prend deux minutes de pénalité pour retard de jeu (30'39). Victor Goy sauve une nouvelle fois son équipe sur deux tirs bien enchaînés de Valérian Mathieu. Après une bonne séquence offensive de Roope Nikkilä et Michal Duras, Romain Chapuis reçoit la rondelle et tire sur la gauche directement sur Victor Goy qui repousse difficilement sur...l'attaquant alsacien qui ne manque pas l'occasion de réduire le score sur un tir très bien placé (3-2 à 33'02).
Après ce but, les ennuis se poursuivent pour les Boxers. Olivier Labelle prend deux minutes de pénalité pour cinglage (33'11). Linus Boström, Romain Chapuis et Michal Duras travaillent autour de but avant que le numéro 96 de l'Etoile Noire ne prenne un bon lancer parfaitement arrêté par Victor Goy. Valérian Mathieu et Matthew Brenton repartent vers le but et parviennent à éviter les erreurs défensives des Boxers devant la cage. Frederic Bergeron, bien servi par ses partenaires, tire à ras de terre. Victor Goy constate que le palet est passé derrière lui et ne parvient pas à l'empêcher de rentrer (3-3 à 37'45).
La dernière occasion de cette période est signée Adam Hughesman par un tir qui passe à côté pour quelques centimètres. L'Etoile Noire remporte donc ce deuxième tiers, dans lequel elle a su montrer du beau jeu et exercer une réelle domination.
Photographe : Jean Marc Lestage
La dernière période sera celle qui devra permettre à l'une ou l'autre équipe de faire la différence. Remo Giovannini remplace Victor Goy dans la cage bordelaise. Le tiers-temps commence véritablement par la sortie volontaire du palet sur un tir de Jakub Sulc. Celui-ci est sanctionné de deux minutes (40'42). Remo Giovannini sort de sa cage et va dégager le palet sur un attaquant strasbourgeois à la ligne bleue. Sur l'action qui suit, Antti Jaatinen arrive lancé et tire sur Jan Chábera. Olivier Labelle s'offre deux possibilités : la première est déviée par un défenseur, l'autre est parfaitement arrêtée par le gardien tchèque de l'Etoile Noire. Alors que les occasions bordelaises se multiplient, les visiteurs tentent un coup de poker stratégique en faisant sortir Jan Chábera, immédiatement remplacé par un sixième joueur de champ. Jonathan Janil prend deux minutes de pénalité pour cinglage (48'05). Remo Giovannini est une nouvelle fois héroïque en réalisant un double arrêt suite à une grosse occasion pour l'Etoile Noire. Parfaitement servi par Matthias Terrier, Mathieu André récupère le palet avant de partir tromper le gardien alsacien sur un tir d'une grande précision (4-3 à 55'02).
Les visiteurs pourtant auteurs d'un très bon match jusqu'ici, commencent à craquer physiquement dans ces dernières minutes. Les coups d'accélérateur des Boxers leur font très mal. Julien Desrosiers part sur la gauche avant d'adresser une passe magnifique vers la droite à Spencer Edwards qui marque dans le coin droit (5-3 à 56'55).
Loup Benoît prend deux minutes de pénalité pour faire trébucher (57'33). Quelques secondes après la fin du temps mort demandé par Strasbourg, les Boxers lancent une nouvelle offensive et sont récompensés une sixième fois. Adam Hughesman transmet le palet à Patrick McEachen. Le défenseur canadien, actuel recordman des assistances bordelaises, en ajoute une à son compteur avant de servir en retrait Maxime Sauvé qui ne laisse aucune chance au gardien de l'Etoile Noire (6-3 à 58'16).
La dernière occasion bordelaise est signée Julien Desrosiers mais le gardien tchèque a le dernier mot en repoussant la rondelle. À la sirène, les Boxers peuvent savourer cette nouvelle victoire tandis qu'à l'autre bout de la glace, une bagarre éclate entre Jonathan Janil et Julien Burgert. Le bordelais écope de vingt-cinq minutes (5 + 20) pour dureté excessive. De son côté, le strasbourgeois écope de deux minutes pour dureté excessive et dix minutes pour méconduite). La bagarre est finalement interrompue par les arbitres, sous les sifflets du public de Mériadeck. Conclusion :
Après le scénario défavorable en terre picarde mardi soir, les Boxers devaient immédiatement réagir en évitant le piège tendu par cette équipe de Strasbourg. La mission est accomplie après s'être décidée dans les sept dernières minutes. Les joueurs de l'Etoile Noire avaient de réelles intentions ce soir, notamment dans le deuxième tiers-temps et passent une nouvelle fois à côté de gros points. Les Boxers doivent maintenant penser à leur déplacement difficile dimanche à Gap, tandis que Strasbourg retrouvera sa patinoire de l'Iceberg pour espérer décrocher une première victoire cette saison contre Amiens.
Etoiles du match :
Strasbourg : 91 Frederic Bergeron
Bordeaux : 24 Mathieu André (1ère), 27 Spencer Edwards (2ème), 42 Julien Desrosiers (3ème)
Total de tirs :
Bordeaux : 29 (5 9, 15)
Strasbourg : 30 (7, 17, 6)
Réactions d'après-match
Philippe Bozon (coach Bordeaux) :
"Ce n'était pas un beau match ce soir. On a mené 2-0 sans avoir un gros nombre d'occasions nettes. Une supériorité numérique fait revenir Strasbourg au score puis une faute de leur part nous permet de faire le break au score. Dans le deuxième tiers, on ne met pas de rythme, on prend 4 pénalités. Cela coupe le rythme de l'équipe qui est dans l'obligation de défendre. On se fait punir logiquement. Les joueurs ont relevé la tête et su faire ce qu'il fallait dans le troisième tiers. Ils ont fait le nécessaire pour sauver ces trois points. Le contenu n'était pas très bon ce soir, il est difficile de jouer à Mériadeck dans ces conditions. La glace n'était pas de la glace, on le répète depuis de nombreux mois, personne n'agit. On a un bon groupe, des joueurs rapides, des techniciens et on évolue en permanence sur de la flotte. Si il faut passer dans les médias pour être écoutés sur ce problème, le club va le faire. L'état de la glace est catastrophique. Le programme qui nous attend est chargé : déplacement à Gap, réception de Rouen et déplacement à Lyon. Il va falloir préparer sérieusement ce match à Gap qui n'a pas joué en championnat depuis quinze jours (seulement deux rencontres de CHL avec de la haute intensité). Il sera aussi important de récupérer les joueurs absents pour affronter les favoris du championnat..."
Mathieu André (24 – Bordeaux) :
"La rencontre était difficile car on se l'est rendue difficile nous-mêmes. On menait 2-0 avant de prendre deux buts casquettes. On savait que Strasbourg était une équipe qui ne lâchait rien : ils se sont battus jusqu'à la dernière minute. La ligne dans laquelle j'évoluais a travaillé tout le match et mérite d'être récompensée, c'est la chose à retenir ce soir. Avec la chaleur extérieure, la glace a du mal à prendre, ce qui ne facilite pas notre jeu rapide. On va retenir les trois points de ce soir avant de rentrer dans le vif du sujet en partant à Gap dimanche avant de recevoir Rouen. Il faut se préparer et récupérer le mieux possible. Gap, Rouen, Lyon, on va jouer le haut du classement donc il faudra ne pas les prendre à la légère et jouer de la 1ère à la 60ème minute. Gap est effectivement mon club formateur, je vais tout donner comme ce soir, pour que l'on arrive à gagner. Mon adaptation a été difficile en septembre sur le rythme des matchs, les choses se passent mieux en octobre, je souhaite que cela continue. On a peut-être pris le match de ce soir à la légère, mais on sait aussi que quand on a rencontré les premiers favoris en début de championnat, l'équipe a répondu présente donc il ne devrait pas y avoir de problèmes de ce côté là pour les trois matchs qui arrivent."
Romain Chapuis (27 – Strasbourg) :
"On a fait encore des erreurs qui nous coûtent le match. Le club est vraiment dans l'urgence, la situation est surtout pesante pour l'équipe. Quand on était à égalité, il était encore possible d'aller chercher deux ou trois points. On est vraiment déçus car on n'a pas su le faire. Depuis le début de la saison, on arrive à accrocher toutes les équipes avant de se faire reprendre dans le deuxième ou le troisième tiers. Le plus déçevant est de constater que nous sommes capables de mener contre toutes les équipes avant de se faire avoir à la fin du match. Dans le jeu, on a fait pas mal d'erreurs avec un gardien solide qui nous faisait tenir au score jusqu'aux six dernières minutes du match."
Et bien "le 57 de stras", chez nous les Anglois il faisait banquette sur le 4° bloc. Il jouait trés rarement et quelques fois en PK.
Donc attention effectivement, en plus son attitude clivante peut rapidement vous pourrir un vestiaire et diviser.
INVERSO a écrit
le 16/10/2017 à 11:32
Et personne au club de Strasbourg ne semble s'inquiéter de la situation, c'est totalement irrationnel comme situation non?
C'est une trés mauvaise image qui est donnée par les dirigeants du club en tout cas.
Que vont ils encore trouver comme excuse bidon et faux-fuyant pour expliquer toutes ces roustes et dérouillées alors que rien ne change depuis le début de la saison?
Personne ne communique, c'est plus qu'inquiétant!!!
St EMILION a écrit
le 15/10/2017 à 15:08
En fait ce fut un match plaisant et rapide, avec du beau jeu vers l'avant de la part des 2 équipes.
Par contre , il est évident que cela ne tourne pas rond à strasbourg, quand on voit que des joueurs sont sous utilisés et donc mal utilisés par leur coach D.BOURDAGES qui depuis quelques saisons déjà, semble clairement complètement dépassé.
Donc beaucoup de frustrations pour eux , un powerplay ridicule et pathétique sans qu'il ne soit procédé à aucun changement (9 pénalités avec un seul but heureux, sur ce type d'action c'est Impardonnable).
Fait étrange (pour les connaisseurs), un joueur que l'on a pu voir en D1 à Anglet, le 57, qui était cantonné sur le 4° bloc (son niveau) chez les Anglois et et qui là joue centre, en powerpay, en PK et sur le 2° bloc, cela démontre qu'il y a plus qu'un gros problème chez les alsaciens, difficile dans ces conditions de rester concentrés et soudés.
Cela n'explique pas les inombrables turnover et les fautes grossières de certains défenseurs, le climat au sein de leur l'équipe ne semble pas au beau fixe; et les joueurs ne doivent plus être en confiance
Aprés Bordeaux à été trés et trop indiscipliné, principalement Janil, régulièrement en retard et donc à la faute face aux attaquants Strasbourgeois. Attention cela peut couter cher à force.
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