Dragons Rouen - MHC Martin : 5 - 4 (2-1 / 1-2 / 2-1)
Les Dragons sans retenue
En préambule de la rencontre, il est à signaler le formidable geste des supporters de Martin qui ont déployé une banderole d’une dizaine de mètres, où il était inscrit : « Les fans de MHC Martin saluent les fans de Rouen » sous les acclamations du public Rouennais qui chantait des « Martin, Martin » dans l’enceinte toute jaune et noir. Des superbes gestes de sportivité comme on aimerait en voir tous les jours.
Malgré l’absence de leur défenseur Niskavaara, Rouen est conscient de l’ampleur de la tâche et se rue à l’attaque mais la grande maîtrise technique des Slovaques les rend extrêmement dangereux comme en témoignent ces tirs (1’13, 2’01 et 2’32) en guise d’avertissement que Sopko dévie sans trop de dommages. Pas impressionné pour autant, Rouen continue sa marche en avant, n’ayant pas le choix, mais ne parvient pas encore à mettre en situation délicate.
Martin par un jeu tout en vitesse et de redoublement de passes trouve de bonne position comme ce tir puissant à la bleue de Vantroba que Sopko dévie du bouclier (4’56). Rouen par Tarantino inquiète pour la première fois le portier suite à un tir en pivot dans le slot bien stoppé par Lakosil (5’30). La première pénalité est Slovaque ce qui permet aux dragons de se montrer plus pressant comme suite à un beau mouvement collectif terminé par Doucet mais contré au tout dernier moment (7’46). C’est ensuite Lamperier qui dévie un tir à la bleue de David mais la encore le portier s’interpose (8’00). Peltola ne sera pas plus heureux dans sa tentative de près (8’30).
| Stéphanie OUVRY © 2009 | | Rouen n’a pas trouvé l’ouverture et est maintenant confronté à la même situation. Comment va être le premier jeu de puissance de Martin ? Tout en rapidité le palet circule vite, trop vite même pour le défenseur à la bleue qui se fait contrer par Desrosiers et file tout seul, sa vitesse de patinage lui permet de faire un face à face qu’il conclue de façon magistrale en gagnant son duel (10’24 / 1-0 Desrosiers). C’est du délire dans les gradins. La réaction ne se fait pas attendre et Sopko doit s’employer dur pour contrer la double tentative de Appel et Riha (11’01 et 11’04).
Quelques prisons de part et d’autre vont laisser de la place sur le glaçon et Rouen se voit offrir un quatre contre trois puis un cinq contre trois ce qui est bien plus facile pour doubler le capital. Comme toute supériorité, l’art est de faire le décalage, celui-ci est trouvé par la paire Desrosiers – Peltola pour le troisième homme à la conclusion Thinel (14’37 / 2-0 Thinel ass Peltola et Desrosiers).
Comment expliquer la ferveur du public. Le chalenge des Dragons est réduit de moitié. Quelque peu vexés et sentant sûrement le danger, les visiteurs passent la seconde vitesse, Rouen a du mal à suivre et se met à la faute. Si le premier tir de Klepac ne donne rien (16’20) le second ne sera pas pareil puisque légèrement coté droit et à la bleue Havel décoche un tir aussi puisant que précis et trompe tout le monde (16’41 / 2-1 Havel ass Klepac). La dernière action est l’œuvre de Thinel qui fait le tour de cage dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et en pivot adresse un bon tir au ras du poteau droit (18’43).
Un tiers de toute beauté bien rythmé avec des Dragons croyant en leur chance et qui font vraiment honneur au hockey hexagonal. Rouen va-t-il tenir sur le même tempo ? Bref on en redemande pour les quarante minutes suivantes.
Les Slovaques recollent au score
Sûrement qu’il y a eu un remontage de bretelle par le coach Slovaque pendant la pose car l’entame de match est a sens unique. Rouen est poussé dans ses derniers retranchements et Sopko veut faire bonne figure devant ses compatriotes qui le lui rendent bien. Datelinka à la bleue coté gauche teste la solidité du plastron (21’09) tout comme Beran (21’43) dans la même position. Les actions sauf de plus en plus nettes et il faut tout le talent de Sopko pour mettre en échec la tentative de Havel dans le slot (22’45). Rouen plie mais ne rompt pas, du moins pas encore. Tout le monde a peur quand un trois contre un se dessine mais le geste défensif de Carlsson est de toute beauté (23’00).
Glad y va aussi de son sauvetage sur la ligne (26’20). La pression est trop forte et les normands se trouvent punis par deux fois, il n’en faut alors pas plus pour l’égalisation. Double supériorité classique, un tir à la bleue, un rebond lâché, pour un palet au fond des filets de Havel (27’12 / 2-2 Havel ass Appel et Macho). Rouen ne s’en trouve pas abattu pour autant et Desrosiers encore à l’affût refait le même coup que sur le premier but, hélas pour lui le gardien gagne le duel (28’12). Nullement avares d’encouragement, les supporters ne cessent de soutenir les leurs. Ils leur rendent bien en reprenant l’avantage au score suite à un gros pressing de Tarantino: dans le fond, il fait ressortir le palet à David légèrement sur le coté droi,t son tir puissant n’est pas maîtrisé pour le plus grand plaisir de Tarantino bien replacé et qui fait passer le puck derrière la ligne (30’23 / 3-2 Tarantino ass David).
Le public est aux anges et croit toujours à l’exploit. Mais les joueurs de Martin ne l’entendent pas ainsi et ne laissent que trois minutes de bonheur, le palet en zone défensive Rouennaise est très mal dégagé voire même complètement raté, la rondelle arrive dans la palette de Appel plein axe et a cinq mètres de la cage ne se fait pas prier pour transformer l’offrande (33’39 / 3-3 Appel). Le coup est dur à avaler et les rouennais mettront un peu de temps à ressortir la tête de l’eau. Un supériorité les remet en confiance mais ni Doucet, ni Thinel, ni Virolainen ne peuvent faire franchir la ligne à cette rondelle.
Un tiers encore haletant où les deux équipes donnent le meilleur d’eux mêmes. Rouen a subit l’accélération des Slovaques sans trop de dommages. La victoire dans le tournoi est maintenant des plus compromises mais le public ne serait ravi que de la victoire, cela serait tellement énorme.
L’abnégation récompensée
Rouen attaque ces dernières vingt minutes du tournoi en double avantage, occasion bien belle pour reprendre un avantage au tableau. Il ne faut que quarante cinq secondes pour que toute la patinoire exprime sa joie. Le palet circule entre tous les joueurs la décision du tir est prise par Desrosiers. Le portier laisse le rebond qui est profitable à Bouchard le showman de service (4-3 / 40’45 Bouchard ass Desrosiers et David). Petite note d’humour à présent, sur une frappe Slovaque contré par le mollet de Virolainen tout le monde cherche le palet, ce coquin de puck a trouvé refuge dans la chaussette du grand Finlandais, ce qui déclanche les rires de l’assistance sauf bien sur de l’intéressé, qui avait lui des douleurs (44’25).
Rouen poussé par un public des grands soirs donne tout ce qu’il a dans le ventre pour au moins remporter cette rencontre. Une pénalité met un peu plus de tension sur le banc comme dans les tribunes et c’est tout heureux que le tir de Macho, idéalement placé côté gauche passe au dessus (50’57). A peine revenu en nombre et le temps de se réorganiser c’est la que Martin égalise par Havel qui feinte le tir sur Sopko afin de le coucher. Une fois fait la cage ouverte est tout au buteur (52’16 / 4-4 Havel ass Riha). Mais le Dragon veut cette victoire pour le prestige et le public le sent bien, Carlsson retrouve ses jambes de jeune homme et fait son récital en faisant une incursion plein axe mais son tir est détourné par le gardien de la crosse (54’55). Peu importe Rouen continue et Virolainen à la bleue fait voir aussi qu’il possède un gros slap mais le bouclier de Lakosil est bel et bien présent (56’25).
La peur de perdre n’effraie pas le Dragon qui fait le spectacle pour le public énorme en cette fin de partie et Peltola juste dans le slot se heurte encore un fois à Lakosil déterminé à ne pas en prendre plus (57’57). Sous pression Martin se met à la faute et donne ainsi une dernière opportunité à Rouen de prendre les trois points de la rencontre. Vœu exaucé. Rouen mitraille à tout va la cage et dans les derniers instant David donne dans le puck tout ce qui lui reste de force et envoie un missile que Lakosil ne peu bloquer à la grande joie de Thinel qui reprend et marque dans la cage ouverte (59’11 / 5-4 Thinel ass David).
| Stéphanie OUVRY © 2009 | | L’euphorie est partout, sur le banc comme dans les gradins comme si on été champions. Il y a des victoires qui valent tous les titres et celle là en est une. A la sirène tout le monde lève les crosses : Slovaques pour la gagne du tournoi et Rouennais pour cette superbe victoire.
Que dire, fabuleux, grandiose, énorme, les qualificatifs ne manquent pas tant ce match fut beau, palpitant et intense. La meilleure équipe de ce tournoi a certes été battue par la volonté d’un groupe à faire honneur à eux même, à son public, à sa ville, sa région et son pays, c’est la France du hockey qui a gagné. Les récompenses, une fois remises, nous gratifient d’une autre belle image de fair-play, bien que battus sur la glace et dans les tribunes (normal vu la disproportion du nombre) les joueurs et les supporters du MHC Martin saluèrent le public normand avec le pouce en l’air ou des révérences de grande classe. Une bien belle communion unit autour d’un seul mot : « hockey ». Messieurs, on en redemande.
Dragons Rouen - MHC Martin : 5 - 4 (2-1 / 1-2 / 2-1)
BUTS
Dragons Rouen : 10.24' Desrosiers SH 1-0, 14.37' Thinel PP2 (Peltola, Desrosiers) 2-0, 30.23' Tarantino (David) 3-2, 40.45 Bouchard PP2 (Desrosiers, David) 4-3, 59.11 PP1 Thinel (David) 5-4
MHC Martin : 16.41' Havel PP1 (Klepac) 2-1, 27.12' Vantroba PP2 (Havel, Appel) 2-2, 33.16' Appel PP1 3-3, 52.16' Havel (Riha) 4-4
Keramin Minsk - Bolzano Foxes : 1 - 7 (1-3 / 0-4 / 0-0)
Victoire facile des Italiens
Des renards rusés
Dans un match où le score n’avait guère d’importance, Bolzano remporte facilement la rencontre en renvoyant en Biélorussie l’équipe de Minsk soit disant favorite du tournoi.
Les Italiens ont profité au mieux des indisciplines des joueurs du bassin du Dniepr. Bolzano prend l’avantage en début de rencontre par l’intermédiaire de Schaafsma alors qu’on joue depuis 4 minutes. La récidive survient à peine 3 minutes plus tard par Ramoser.
Continuant sur leur lancée les Foxes enfoncent le clou par Olson à mi-tiers. La réaction tardive de Minsk par Zhydkikh en fin de premier vingt les relance quelque peu dans le match et on sent une vive tension entre les joueurs.
Les renards sortent de leur tanière
| Stéphanie OUVRY © 2009 | | Les 10 premières minutes du tiers sont à l’avantage du Kéramin qui tente de recoller au score mais se heurtent à un Hakkinen toujours aussi impérial. Au plus fort de cette domination, un contre italien vient assommer le moral des Biélorusses par Jardine qui réalise un exploit personnel.
Dès lors Bolzano déroule tandis que leur adversaire s’écroule. Les buts s’enchaînent comme certains enfilent des perles. A mi-tiers Dorigatti puis Schaafsma par deux fois font augmenter l’avance des Foxes avec un laps de temps de trois minutes entre chaque réalisation. Le score de 7 à 1, même s’il semble logique est tout de même flatteur tant Minsk aura montré de belles phases de jeu.
Un tiers pour l’honneur
Rien de bien intéressant à signaler. Bolzano se contente de gérer son avantage alors que Minsk n’ose se découvrir tant les contres transalpins sont assassins. On notera tout de même, le changement de gardien pour Bolzano mettant un peu d’animation de ce morne tiers. (notre photo).
Keramin Minsk - Bolzano Foxes : 1 - 7 (1-3 / 0-4 / 0-0)
Arbitres : Sorakangas, Trilar, Dehaen, Rauline
BUTS
Keramin Minsk : 19.50' Zhydkikh (Blagoi, Glebov) 3-1
Bolzano Foxes : 4.10' Schaafsma (Ramoser, Walcher) 0-1, 6.42' Ramoser (Pittis) 0-2, 9.35' Olson PP1 (Schaafsma, Egger) 0-3, 27.04' Jardine (Bernard) 1-4, 27.04' Dorigatti (Unterkofler) 1-5, 33.56 Schaafsma (Walcher, Ramoser) 1-6, 36.52' Schaafsma (Pittis, Borgatello) 1-7
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