Alignements :
France
1ère ligne : Desrosiers - Berthon - Fleury / Moisand - Hecquefeuille
2e ligne : S. Treille - T. Da Costa - Bertrand / Dieudé-Fauvel - Béron
3e ligne : Perret - Meunier - Y. Treille / Faure - Janil
4e ligne : Rech - Ritz - Kara en alternance avec Ritz - Raux - Lampérier
Gardien : Hardy, puis Ylonen à 29'21''
Danemark
1ère ligne : Bjorkstrand - Madsen - Storm / B. Jensen - Kristensen
2e ligne : Bau Hansen - Green - Spelling / M. Lassen - Boedker
3e ligne : Karvinen - Aagaard - Starkov / Weichel - S. Lassen
4e ligne : Poulsen - alternance de centres (Aagaard ou Green) - From
Gardien : Dahm
On s’attend à une réaction des Bleus qui restent sur 3 défaites, les Français s’installent en zone offensive et Perret sollicite Dahm. Mais dans la continuité,
Faure rate son lancer et offre un contre au jeune et talentueux From qui part en break, fixe Janil et trompe Hardy d’un lancer puissant coté mitaine (0-1 à 1’55 ; From.) Cette action est l’illustration de ce que sera le tiers-temps avec des Français à côté de leurs patins et des Danois rapides, techniques et surtout collectivement plus au point.
La ligne Spelling-Green-Bau Hansen s’offre ainsi une longue séquence de passes qui met la défense française hors de position mais Hardy ferme la porte. Dépassés, les Français sont en retard et se mettent à la faute. En supériorité, c’est à nouveau From, suite à un beau décalage, qui rate de peu la cage sur un lancer croisé (5’35.) On retrouve les mêmes, suite à une nouvelle pénalité française, mais cette fois c’est Hardy qui repousse du plastron le lancer de From (8’) puis c’est au tour de Spelling de manquer le cadre. A l’issue du match, le coach français se montrera particulièrement satisfait de son jeu d’infériorité «
on a changé des choses dans notre box play et ça a bien fonctionné ce soir. »
Les Français n’y sont pas et multiplient les pertes de palet et il faut un beau retour de Janil pour bloquer un contre danois (10’30.) A l’image de ses joueurs, le public de Bercy n’est pas entré dans le match malgré les louables efforts du groupe de supporters spinaliens qui tente de faire monter l’ambiance. Si l’on ajoute l’étonnante absence des effets musicaux censés rythmer le match, Bercy semble bien endormi.
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Photographe : Gaëtan Parisse |
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Fleury, mis sur orbite par Dieudé-Fauvel, tente bien de réveiller tout le monde (12’) mais c’est bien le Danemark qui impose son jeu technique et multiplie les combinaisons. Green trouve Starkov en retrait qui se heurte à Hardy, le gardien français bloque encore un gros lancer de la bleue suite à une nouvelle série de passes qui ont créé le décalage (15’30.) En fin de tiers, les Français mettent un peu plus d’intensité et Betrand puis Da Costa frappent à la porte de Dahm. Mais sur un nouveau contre danois,
Moisand perd un palet qu’il venait de récupérer face à Spelling. Aagaard, décalé par Bau-Hansen, se heurte à Hardy mais prend son propre rebond et sert Spelling qui pousse le palet dans une cage ouverte (0-2 à 19’06 ; Spelling ass. Aagaard et Bau-Hansen.)
Passés à coté du 1er tiers, les Français rentrent au vestiaire avec un retard de 2 buts. Face à de séduisants danois, ils vont vite devoir se ressaisir pour espérer décrocher un 1er succès lors de cette phase de préparation.
Tirs : France 4 / Danemark 8
Mises au jeu : France 11 / Danemark 7
Les Bleus entament mieux le 2ème tiers et Da Costa voit son lancer ras de glace repoussé de la jambière par Dahm, Sacha Treille ratant de peu le rebond. En supériorité, les Français peinent à s’organiser et Fleury tente un raid solitaire mais se heurte à Dahm et personne n’est en position de prendre le rebond. On voit Moisand tenter de se placer devant le gardien danois sur cette supériorité mais, quand le palet traîne près de lui, le néo-Bordelais manque clairement de repère pour se saisir de la rondelle. C’est au tour des Danois d’évoluer en supériorité et c’est encore From qui sollicite Hardy suite à une belle entrée de zone. Sur la fin de la prison française, Sacha Treille tente un tour de cage que Dahm repousse difficilement. Hardy réalise son dernier arrêt sur un lancer de Lassen avant de laisser sa place à Ylonen.
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Photographe : Gaëtan Parisse |
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Les Français sont dans un bon passage et Desrosiers s’offre un joli numéro avant de se heurter à Dahm, Fleury n’est pas plus en réussite quelques secondes plus tard. Ylonen se chauffe sur un lancer de Bjorkstrand à 32’30 avant de réaliser un très bel arrêt toujours face à Bjorkstrand lancé par Bau-Hansen. Le gardien bordelais s’impose ensuite face à Strom parti en break et maintient les siens dans le match (36’26). Après une belle passe de Fleury, Raux coupe bien devant la cage mais Dahm est vigilant. Puis, suite à une nouvelle faute française, Ylonen sort encore un bel arrêt face à Spelling. Dave Henderson « on a été trop pénalisé. Quand tu es en retard, tu accroches et tu fais des fautes. Mais ce que je n’accepte pas c’est les pénalités qu’on prend pour des fautes en zone offensive. »
Les Français sont plus agressifs et plus présents, mais les Danois sont toujours les plus dangereux et il a fallu un grand Ylonen pour maintenir l’écart à 2 buts.
Tirs : France 7 / Danemark 12
Mises au jeu : France 8 / Danemark 11
Les Français vont enfin hausser leur niveau de jeu dans ce dernier tiers et la première mèche est allumée par Béron qui se heurte à Dahm (41’30) mais les défenseurs danois sont les plus prompts et « nettoient » le rebond. Mais, face à une équipe très joueuse, les erreurs se paient cher et il faut encore un gros arrêt d’Ylonen suit à un palet perdu derrière la cage par Moisand et récupéré par Madsen. On retrouve Green à la conclusion d’un énième mouvement collectif mais le gardien tricolore est encore là pour sortir le grand jeu. Ylonen est décidément dans un grand soir et sort un arrêt jambière sur un palet malencontreusement dévié devant lui par un défenseur français (5’30.)
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Photographe : Gaëtan Parisse |
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Après un lancer de Da Costa repoussé sans problème du bouclier par Dahm, les Français vont enfin trouver la faille et relancer le match.
Hecquefeuille est à l’origine du mouvement et trouve Ritz qui voit Lampérier devant la cage, le numéro 27 des Bleus trouvant l’ouverture en logeant le palet dans la lucarne de Dahm (1-2 à 47’54 ; Lampérier ass. Ritz et Hecquefeuille.)
Enfin plus entreprenants, même si le jeu collectif n’est clairement pas encore au point, les Français mettent la pression sur Dahm dans un Bercy qui sort de sa torpeur pour pousser avec son équipe. Mais les Danois sont très habiles en contre et il faut encore un grand Ylonen pour enrayer un break de Karvinen. Puis, sur un face-off perdu, c’est Bjorkstrand qui fait briller le gardien français 50’50.)
Hecquefeuille gratte un palet et trouve Sacha Treille au relais pour servir idéalement Bertrand mais Dahm ferme la porte. Les dernières minutes sont françaises et Bertrand, bien servi en retrait, voit son lancer frapper le poteau d’un Dahm qui était battu (55’45.)
Henderson sort son gardien et les Français assiègent la cage de Dahm lors des 2 dernières minutes. Mais les Bleus ne trouvent pas l’ouverture malgré plusieurs situations favorables.
Tirs : France 7 / Danemark 9
Mises au jeu : France 9 / Danemark 8
Les Français enregistrent donc une 4ème défaite consécutive. Au-delà des absences, ils ont clairement pâti d’un collectif encore en rodage. Le staff français continue de multiplier les essais (Desrosiers avait ainsi changé de ligne pour ce match) et les joueurs ne sont pas tous au même niveau de préparation. Le staff doit jongler entre ceux dont la saison s’est terminée depuis plusieurs semaines et ceux qui viennent de quitter leurs clubs. Et comme chaque année, les joueurs ont besoin d’un temps d’adaptation pour trouver leurs automatismes dans le collectif bleu. Le duo Henderson-Barin est lui aussi en rodage et trouve petit à petit ses marques.
Mais si elle ne doit pas inquiéter outre mesure, cette défaite pointe clairement les domaines sur lequel le staff français devra mettre l’accent. Au premier rang desquels on retrouve la discipline et la rigueur défensive. On attendra un peu pour porter un jugement sur le jeu de puissance français dont les animateurs n’ont pas encore rejoint le groupe de Dave Henderson. Au rayon des individualités, Ylonen est clairement sorti du lot sur ce match. Derrière Huet, Hardy et Quemener dans la hiérarchie des gardiens, il a clairement envoyé un message au staff tricolore et se positionne pour l’avenir. A l’opposé, Faure a semblé un peu juste pour le niveau international.
Le groupe va intégrer cette semaine Valentin Claireaux et Tim Bozon, puis les arrivées se poursuivront en fonction du sort que les play-offs réserveront aux internationaux toujours en course (Da Costa en KHL, Auvitu en Liiga finlandaise, Roussel et Bellemare en NHL.)
Les Danois ont proposé un jeu très alléchant et pourraient être une des surprises du mondial, surtout lorsqu’ils auront intégré leurs joueurs NHL. Mais l’équipe vue ce soir est clairement en avance sur la France au niveau collectif. Elle recèle quelques pépites comme le jeune From. Storm, Spelling, le solide Bau-Hansen, Patrick Bjorkstrand (KHL) ou Mikkel Aagaard (OHL) ont été des dangers permanents pour la défense française alors que Dahm s’est montré solide devant sa cage.
Enfin, ce match, qui était donc une répétition dans l’optique du championnat du monde, laissera une impression mitigée. Bercy sonnait creux, on l’a dit. Vacances scolaires, adversaire qui n’est pas une grande nation de hockey, plusieurs raisons peuvent expliquer ces sièges vides. Le chemin est encore long pour faire du mondial un succès populaire même si les affiches et la communication seront tout autres dans 1 an. La glace nous a semblé bien meilleure que lors de la finale de la Coupe de France, pas compliqué nous direz-vous. Eliot Berthon nous a même confié qu’elle était meilleure qu’à Amiens. Mais là encore, il reste du travail. La glace se détériore vite, comme l’ont relevé les 2 coaches après le match. Le coach danois en faisant même le seul point noir d’un Bercy qui l’a par ailleurs séduit. Henderson déplorait, lui, la détérioration de la glace au fil du match sans en avoir identifié les causes. Les joueurs nous confiaient qu’il faisait chaud à Bercy, de là à y voir un lien…