La France se présente sur la glace avec la titularisation de Florian Hardy dont on espère une nouvelle prestation digne de celle proposée lors du dernier mondial face à la Russie.
| Photo IIHF | | Coup pour coup et même un peu plus!
Le début de rencontre voit les deux équipes proposer un jeu assez rapide de mouvement, avec un centre de la glace traversé très rapidement et des tentatives pour trouver les ailiers en débordement. Les Français répondent parfaitement à des Suédois que l'on pourra trouver un peu lents, et dont le premier tir arrive seulement à 5' de jeu, par Lundqvist, sans doute l'attaquant le plus en vue ce soir au sein d'une formation assez médiocre collectivement et paraissant parfois peu concernée.
Les Français, dont on peut souligner la vitesse ainsi qu'un jeu offensif réaliste et parfois très inspiré, vont se créer plusieurs occasions sérieuses avec Teddy Da Costa qui manque de peu l'ouverture du score sur un raid solitaire à 8'50.
Côté suédois, Ericsson va échouer sur Hardy, qui terminera meilleur joueur de la rencontre avec 32 arrêts.
A 10'05, une nouvelle tentative, consécutive à une échappée de Roussel, voit Bellemare reprendre sur Nilsson qui repousse sans que l'on puisse dire qu'il ait pris une part très active à l'affaire.
Une première pénalité contre la France à 13'20, pour un palet théoriquement couvert sur un empilement devant la cage de Hardy, voit les Suédois ne pas parvenir à proposer un seul tir et on se dit alors que, comme les Canadiens lors de la première rencontre, l'équipe aux trois couronnes est bien prenable ce soir.
Après une dernière occasion pour Fleury qui lance en angle à 17'40, on se dit que les Français ont légèrement plus de vitesse que leurs homologues ce soir, mais restent par contre assez discrets sur les deux jeux de puissance qu'ils ont eus en fin de première période.
La Suède reste la Suède.
La reprise voit une certaine confusion dans la construction des deux équipes. La France va bénéficier d'une nouvelle pénalité suédoise pour pousser avec une occasion pour Fleury. Les tricolores imposent alors une séquence dangereuse devant la cage adverse à 27'30, Roussel, les Da Costa et Bellemare, bien aux affaires, vont clairement inquiéter le gardien au chandail jaune, le joueur de Dallas trouvant même la barre sur un joli lancer proposé au terme d'un slalom spectaculaire.
A l'occasion d'une pause télévision, le staff suédois fait passer un message aux joueurs avec pour objectif de voir l'équipe proposer une toute autre prestation, les hurlements du coach adjoint retentissent bien au-delà de son banc, et auront un certain résultat puisque la belle endormie va se réveiller.
En effet, une pénalité française à 33'01 va être fatale aux tricolores qui vont encaisser deux buts en moins d'une minute.
A 35'32, un slap excentré est dévié par Lundqvist qui trompe Hardy. (0-1)
A 35'49, c'est Moller en bout de ligne qui hérite du palet et double la mise. (0-2)
La fin de période est marquée par 10' infligées à Roussel, à 39'50, le Français ayant copieusement insulté un adversaire façon LNH, paroles logiquement sanctionnées par un duo arbitral finlando-tchèque à la performance globalement très médiocre sur la rencontre.
| Photo IIHF | | La France presque de retour
Visiblement désireux de dérouler et contrôler la rencontre, les joueurs de Par Marts vont globalement dominer les Français durant les dix premières minutes de la période, mais plusieurs occasions gâchées ne pourront leur permettre d'inscrire le troisième et ultime but susceptible de les assurer de la victoire.
C'est au contraire la France qui va revenir avec un superbe but de Stéphane Da Costa qui mystifie Nilsson d'un droite-gauche superbe, à 44'52.
Handicapés par plusieurs fautes consécutives, les Français auront pour mérite de ne pas renoncer, et feront trembler la Suède jusqu'au bout. Un temps mort trop tardif, à 59'50, et une ultime tentative avec une échappée de Fleury balancé par la défense ne changeront pas le résultat de la rencontre, malgré une demande insistante des tricolores auprès des arbitres pour bénéficier d'un tir de pénalité sur l'action précédente.
| Photo IIHF | | Franchement, cette équipe de France impressionne
Même si elle a perdu par la plus faible des marges face à des Suédois dont il semble inutile d'évoquer le palmarès, avouons que cette équipe de France, si l'on excepte sa rencontre face à l'Italie, séduit vraiment les observateurs depuis le début du Mondial. Capables de déployer un jeu rapide et de qualité, et avec des individualités très intéressantes dont le talent n'est plus à démontrer, les Français font plaisir et pourraient jouer un rôle intéressant dans la suite de la compétition face à des nations plus prestigieuses, mais souvent mises en danger par leurs adversaires théoriquement plus faibles.
Sans faire oublier C. Huet, Hardy a proposé une excellente performance, tandis que la défense française, qui n'est traditionnellement pas le point fort de l'équipe, a globalement répondu présente. Offensivement, c'est clairement le plus gros potentiel vu depuis dix ans à l'image d'un Bellemare dont on peut se demander ce qu'attendent les franchises de ligue nationale pour s'intéresser à son cas. Si l'on excepte certaines fautes concédées qui restent évitables, et quelques erreurs de jeunesse dans le positionnement, l'ensemble tient la route et pourrait bien être le poil à gratter pour n'importe quel adversaire en quart de finale.
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