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Hockey sur glace - KHL - Kontinental Hockey League |
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La KHL : Mais où s'arrêtera-t-elle ? |
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La KHL, composée de 24 équipes (23 cette année après le tragique accident qui a coûté la vie à l'équipe du Lokomotiv Iaroslav en septembre dernier), ne cesse de s’agrandir ou, du moins, de faire des projets d’extension. Jusqu’où la pieuvre russe gonflée de pétro-roubles peut-elle étendre ses tentacules ? |
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Média Sport Loisirs, Hockey Hebdo |
Philippe Rouinssard le 09/02/2012 à 18:16 |
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Une création récente
La KHL, créée par la volonté de quelques hommes d’affaires russes (notamment le PDG de Gazprom : Aleksandr Medvedev) passionnés de hockey, a vu le jour durant l’été 2008. La Ligue de Hockey Continentale, composée en majorité de clubs russes, est fondée sur les ruines de la Superliga (élite du championnat russe avant la rentrée 2008). A cette nouvelle KHL, adhèrent trois clubs étrangers issus de l’ex-Union Soviétique : les Lettons du Dynamo Riga (club fondé de toutes pièces pour la KHL), les Kazakhs du Barys Astana et les Biélorusses du Dynamo Minsk.
La première saison du championnat, épuisante au niveau des déplacements dans l’espace russe, a donc entraîné une logique amélioration de la formule. Les équipes sont donc divisées en deux conférences régionales, elles-mêmes redivisées en deux divisions régionales. Cela permet ainsi de limiter les frais et la fatigue des équipes.
| Source KHL | Aleksandr Medvedev | Les déboires financiers de quelques équipes ont entraîné des modifications dans la composition de la grande ligue européenne qui est normalement fixe. Le Lada Togliatti et le Khimik Voskresensk, faute de moyens financiers solides à long terme et d’infrastructures adéquates, ont été contraints de rejoindre la division inférieure, permettant par là-même à l’Avtomobilist Ekaterinbourg et au Yugra Khanty-Mansiysk de rejoindre la KHL.
Jusque-là, il n’y a pas de quoi crier au génie créatif, puisque l’intégration de clubs non-russes mais proches est loin d’être une nouveauté. En 1991, l’URSS se disloque, entraînant la formation d’une quinzaine d’états. Chaque pays récupérait donc un championnat national mais, attirés par la richesse, la puissance et le niveau du grand frère russe, certains clubs ont préféré rejoindre les championnats russes. Ainsi, par exemple, des clubs kazakhs, ukrainiens ou biélorusses évoluaient en parallèlle dans le championnat voisin. La création de la KHL n’est qu’une professionnalisation supplémentaire du championnat de Russie en y intégrant trois voisins consentants. Mais la KHL de Medvedev, qui veut à tout prix concurrencer la NHL de Bettman, n’entend pas s’arrêter là.
Les atouts de la KHL
Déjà la ligue russo-kazakho-biélorusso-lettone attire, le hockey russe est assez différent, par son style de jeu, de ce qui se fait en Amérique et la hausse de professionnalisation des clubs peut faire regretter le pays à des Russes expatriés au Nouveau Monde. Ce qui attire également, ce sont les salaires élevés, même s’il faut faire marcher la calculatrice pour calculer le taux de conversion du rouble perpétuellement fluctuant (10 roubles = 24 centimes d’euro et 34 cents de dollars à l’heure où nous écrivons ces lignes). Mais les avantages sont nombreux, le coût de la vie très faible en Russie par rapport à ce qu’il peut être chez l’oncle Sam. Les impôts sont également bien plus faibles dans la zone ex-soviétique, ce qui a pour but d’attirer outre des Russes nostalgiques, mais également des joueurs intéressés par les pétro-roubles russes. Il semble que cela marche car, en trois ans de fonctionnement, la KHL a fait revenir de nombreux NHLers dans ses rangs. Les plus célèbres sont, bien sûr, Jagr (New York Rangers), Yashin (New York Islanders), Radulov (Nashville Predators), Fedorov (Washington Capitals), Kovalev (Ottawa Senators), Ramo (Tampa Bay Lightning), Filatov (Columbus Blue Jackets), Zherdev (Philadelphie Flyers), Frolov (Los Angeles Kings) ou Radivojevic (Minnesota Wild).
La KHL permet aussi de juguler le départ des talents russes vers la manne financière américano-canadienne, même si les départs continuent de se produire : retour de Jagr, départ de Bobrovsky, etc. L’ours russe parvient à conserver des joueurs de bon niveau en leur faisant signer de juteux contrats tout en gardant l’argument d’une proximité familiale. Des joueurs comme Artemy Panarin, Evgeny Kuznetsov, Mikhaïl Anisin, Vyacheslav Buravchikov, Patrick Thoresen, restent en KHL, refusent même des contrats nords-américains, ce qui ne se voyait pas il y a quelques années.
La KHL attire donc une renommée, des bons joueurs et une certaine stabilité financière si on excepte les mauvais élèves Chekhov et Ekaterinbourg qui sont tout de même sur la bonne pente. Des clubs comme Novokuznetsk, Novossibirsk, Khabarovsk, Chelyabinsk, qui avaient parfois du mal à boucler leurs finances en fin d’année, ont réussi à attirer des sponsors grâce à la renommée KHL et à pointer avec un bilan désormais plus que correct. Cette hausse de budget des petits clubs entraîne une plus grande homogénéité du championnat, ce qui augmente son intérêt.
Une popularité croissante
Si la visibilité du championnat russe reste un peu difficile hors des frontières de l’ancienne Union Soviétique, du fait de la langue, de l’alphabet différent, de l’éloignement et de certains noms de clubs ou de joueurs qui sont (reconnaissons-le) à coucher dehors, en Russie la KHL fait recette. Les télévisions nationales (notamment Rassia 2) et les chaînes sportives diffusent des matchs en direct ou retransmis aux heures de grande écoute. Les téléspectateurs sont toujours nombreux devant leurs postes, pari gagné pour la KHL ? La ligue s’est aussi (depuis l’an passé) offert sa propre diffusion vidéo avec le désormais célèbre « KHL TV », où on peut voir des émissions de hockey, des interviews et des extraits de matchs gratuitement, également en échange de quelques roubles un accès total à tous les matchs en direct de la Kontinental Hockey League. La ligue a également ouvert sa propre chaîne sur Youtube (youtube/khl) qui propose les compte-rendus vidéos des matchs, des interviews et des compilations des meilleures actions.
L’inscription en alphabet romain du nom des joueurs sur les maillots pour la finale de la KHL est un pas de plus de l’intégration mondiale des Russes. La ligue a de plus accepté (depuis cette saison) l’inscription de cet alphabet pour toute la saison désormais, malgré les grincements de dents des russophiles purs et durs.
Les patinoires sont également bien remplies en KHL, certaines équipes (Saint-Petersbourg, Minsk, Omsk, Iaroslav) explosent des records et une grande majorité de clubs affichent complet la plupart des soirs de matchs. La dernière finale KHL a été suivie par des millions de Russes et les patinoires de Mytischi et Oufa ont été pleines à chacune des 5 rencontres. Les arenas sont plus petites qu’en NHL, elles varient de 5 000 à 15 000 places, certaines commencent à dater mais une vague de reconstruction est prévue pour améliorer encore la visibilité du championnat.
Petit bémol du côté de Moscou toujours où le hockey a du mal à faire déplacer les foules dans la plus grande ville d’Europe. La saison moyenne du Spartak et celle catastrophique du CSKA ont, de plus, vidé les patinoires. Le club de l’Armée Rouge, le plus titré du monde, joue parfois devant à peine un millier de personnes. L’OHK Dynamo, qui continue de voyager entre Balashikha et le très soviétique Sportpalast Loujniki, a lui aussi du mal à fidéliser son public, la construction du futur « Parc Petrovsky » d’une quinzaine de milliers de sièges devrait lui permettre de se poser définitivement.
L’expansion : « Charité bien ordonnée commence par soi-même » ?
La KHL, avec des recettes simples et du hockey de très grande qualité, a réussi à tirer ses lettres de noblesse et à s’offrir une couverture médiatique et attirer un réseau de fans et de joueurs du monde entier. Mais ce qui fait la force de la KHL (par rapport à sa concurrente nord-américaine) est sa volonté de se renouveler et l’idée d’extension (quasi-frénétique) voulue par Medvedev.
Si la NHL semble verrouillée comme un coffre-fort et si Bettman est presque systématiquement opposé à tout déménagement de franchise, la KHL, elle, est libre comme l’air et veut au contraire étendre son influence tous azimuts sur le Vieux Continent et même ailleurs. L’extension est le maître-mot de l’homme fort de la KHL : Aleksandr Medvedev. Il prône une intégration sans vergogne pour une hausse drastique de l’effectif de la ligue.
A tout seigneur, tout honneur. L’homme du gaz et du pétrole tend déjà la main vers son pays. Des clubs russes pourraient donc rejoindre ce juteux marché, le Khimik et le Lada, qui ont dû l’abandonner, espèrent toujours le rejoindre un jour. Pour le second cité, l’horizon 2013 a été envisagé par la direction de la KHL.
Mais des clubs travaillent d’arrache-pied pour l’intégrer au plus vite. Tout d’abord, le Rubyn Tyumen, récent vainqueur de la VHL (seconde division), essaye d’attirer des sponsors et des gros investisseurs pour grimper dans le bon wagon, il a besoin notamment d’une nouvelle patinoire, il espère une intégration à la rentrée 2012. D’autres (mais plus loin du niveau) pourraient également y prétendre : le Molot Prikamié Perm qui espère depuis bien longtemps revenir en élite russe, le Sputnik de Nijni Tagyl, le Neftyanik Almetievsk et même le Toros Neftekamsk rêvent de se lancer à plus ou moins long terme dans le grand bain.
Le Krilya Sovietov Moscou, toujours sous perfusion et dans des difficultés financières incalculables, avait lui aussi fait une demande d’adhésion qui est pour le moment complètement oubliée.
Le Rys Podolsk, l’an dernier, avait proposé sa candidature pour la KHL, mais on lui avait rétorqué qu’il évoluait sur la même glace que le Vityaz Chekhov (déjà en KHL) et qu’il fallait être un peu sérieux. Qu’à cela ne tienne, les Lynx avaient proposé un déménagement à l’autre bout de la Russie et se proposaient de jouer à 9 000 kilomètres plus à l’Est à Yujno-Sakhalinsk, sur l’île de Sakhaline (dans la Mer d’Okhotsk au Nord du Japon). La ville de 175 000 habitants avait très bien accueilli la proposition de Podolsk mais le club, en rupture de sponsors, a dû déposer le bilan et pour l’instant ne joue plus nulle part. Son site internet reste actif et un nouveau partenariat lui permettrait peut-être de relancer l’idée.
Medvedev a d’autres idées qui fleurissent dans son esprit expansionniste, il voudrait également lancer une autre franchise à l’opposé du continent au terminus du mythique Transsibérien : Vladivostok. La construction d’une nouvelle patinoire est évidemment requise pour ce projet qui permettrait de redonner de l’éclat à une ville sur le déclin et de mettre (enfin) un club à portée raisonnable de Khabarovsk (630 kilomètres) qui se sent bien isolé en Extrême-Orient.
L’attribution des Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi pour 2014 a relancé un autre type d’activité dans la station balnéaire de la Mer Noire. La construction d’un gigantesque complexe sportif avec, bien entendu, une patinoire : le Bolshoï Ice Palast de 12 000 sièges est le point d’orgue du chantier. Medvedev veut profiter de l’aubaine pour lancer une franchise KHL à Sotchi pour la saison 2013-2014. Une équipe de hockey dans la meilleure ligue d’Europe au bord de la Mer Noire dans la riviera russe, voilà une idée intéressante.
Tous ces projets sont encore dans les cartons, mais cela montre une certaine frénésie d’idées plutôt attractives pour la Russie.
Le territoire ex-soviétique : entre rêve et réalités
La zone ex-soviétique est en ébullition, elle aussi attirée par le marché et le niveau russe, le Kazzinc-Torpedo Ust-Kamengorsk, club kazakh, évolue dans la VHL depuis pas mal d’années, il attend et espère toujours un déblocage de fonds pour essayer de proposer une candidature en KHL.
Si le hockey estonien ne semble plus faire recette (sport jugé trop russe) et que le hockey letton est pompé de ses forces vives par le Dynamo Riga, c’est dans le troisième pays balte que la KHL avait cherché son bonheur. La Lituanie avait accueilli avec intérêt la proposition de la ligue, et un club avait été monté de toutes pièces pour rejoindre sans attendre le meilleur championnat d’Europe. Le Vetra Vilnius semblait prêt, les autorisations signées, les contrats validés, il ne restait plus qu’à recruter et, tout à coup, le plus gros sponsor s’est désisté et le club lituanien a disparu avant même d’être créé. Pour le moment, le Vetra est enterré mais pourra-t-il revenir sur le devant de la scène ?
Le Yunost Minsk (bourreau des clubs français en Continental Cup) s’est lui aussi déclaré intéressé par la KHL, mais il est dans l’ombre de son frère géant le Dynamo Minsk qui lui absorbe ses talents, son public et son intérêt, mais le club espère toujours rejoindre le meilleur championnat d’Europe.
Le HK Gomel avait lui aussi fait entendre sa voix au milieu du marché biélorusse, la fédération travaille main dans la main avec la KHL et veut intégrer un second club le plus rapidement possible.
Un autre marché vivace c’est l’Ukraine, jadis grenier à blé de la Russie, c’est aujourd’hui le grenier d’hypothétiques plans d’extension. Medvedev avait donc courtisé le Sokol Kiev, club phare en Ukraine, mais ce dernier avait refusé dédaigneusement la proposition de la ligue. La KHL avait vainement cherché ailleurs, mais sans succès, alors elle a décidé une nouvelle fois de créer un club et c’est le Budyvelnik Kiev qui a jailli des terres noires ukrainiennes. Le club ukrainien avait déjà commencé ses transferts et se préparait à la saison 2010-2011, lorsque les subventions gouvernementales ont été stoppées en raison de la crise, et la patinoire qui devait lui être construite est restée sur les plans. Kiev se serait retrouvé à jouer à domicile dans un hangar de 1 500 places. La KHL a donc mis son veto et le Budyvelnik a, à son tour, disparu. Mais la KHL n’a pas abandonné l’Ukraine pour autant et elle a annoncé l’intégration du Donbass Donetsk pour la saison 2013-2014, sous réserve de la construction d’une nouvelle arena. Pour deux années, le Donbass ira jouer en VHL, histoire de s’habituer un peu au monde russe. Le club a recruté du très lourd et s’apprête à dynamiter le second échelon russe, et va ensuite essayer de conserver une partie de ce bel effectif pour sa rentrée officielle en KHL. Si cette intégration réussit, la « course à l’Ukraine » des milliardaires russes aura enfin abouti.
Mais ceux-ci sont plus gourmands que ça et un autre club pourrait bien se retrouver dans la grande ligue. En effet, après les échecs du Sokol et du Budyvelnik, la KHL n’a pas encore abandonné la capitale ukrainienne et le Berkut Kiev, qui a été dissous en 2002, pourrait bien refaire surface en Kontinental Hockey League, sous réserve de la construction d’une nouvelle arena. Mais le gouvernement pro-russe de Viktor Yanukovitch, fraîchement élu en Ukraine, pourrait peut-être faire pencher la balance en faveur de la russe KHL.
L’extension à l’Est compromise ?
Depuis les débuts de sa Ligue, Aleksandr Medvedev prône une ouverture à l’Est, il semble un grand partisan d’une alliance avec l’Asia League qui rassemble le modeste hockey asiatique. Deux équipes sud-coréennes, une équipe chinoise et quatre équipes japonaises luttent dans un championnat peu médiatique avec un niveau faible, composées de joueurs hétéroclites et peu connus.
On ne voit guère quel intérêt la KHL peut avoir à intégrer ces équipes dans son championnat, excepté peut-être pour équilibrer les conférences qui, en effet, penchent du côté d’un Occident vorace. Les ressources financières et l’intérêt du public sont faibles, même si l’Asie est la nouvelle terre promise de tous les investisseurs, pour le hockey il semble que l’intérêt soit proche de zéro. Evoqué depuis désormais quatre années, ce projet semble être au point mort et ressemble plus à un vœu pieu de Medvedev qui ne veut pas oublier l’Orient alors qu’il consacre ses principales forces et roubles vers l’Occident.
Poussée vers l’Europe centrale
En effet, la KHL continue sa conquête de l’Ouest en se lançant à l’assaut de la zone ex-communiste. L’Europe de l’Est est dans la ligne de mire russe, le Lev de Hradec Kralove, en République Tchèque, avait fait sentir son intérêt pour intégrer rapidement la ligue russe, mais la fédération de hockey tchèque a refusé de laisser partir l’équipe vers l’Est. Qu’à cela ne tienne, les dirigeants du club ont déménagé la franchise en Slovaquie (idéal car plus près de la Russie). Le Lev Poprad venait de naître, mais des retards de documents administratifs ont bloqué l’accès à la KHL dans l’immédiat. Aujourd’hui, le Lev a réussi son coup et est désormais la nouvelle équipe KHL depuis septembre. Le club slovaque peine à joindre les deux bouts et accuse des problèmes financiers, mais devrait terminer la saison dans le vert et poursuivre l’aventure russe. Poprad est le premier club non-soviétique qui rejoint le championnat russe.
Ces exemples vont-ils se multiplier ? Il semble que oui, la KHL a beaucoup de contacts et de projets.
Poussé par l’exemple du Lev Poprad, le Slovan Bratislava, qui n’arrive plus à s’imposer dans une extraliga slovaque en berne et qui est désormais le jardin du HC Kosice, espère changer d’horizon. Le club de la capitale slovaque, qui attire toujours du public, peut espérer sortir son aiguille de la botte de foin slovaque, l’intérêt et l’idée sont déjà là, la suite s’écrit dans le futur. La République Tchèque n’a toujours pas abandonné le projet de rejoindre le grand frère russe, Karlovy Vary s’agite sur le marché et multiplie les appels du pied vers Medvedev. La crise économique a pour l’instant repoussé les plans de l’Energie, mais il continue à chercher des partenaires tous azimuts en oubliant son propre sport et se traîne à la dernière place du championnat tchèque. Qu’à cela ne tienne, il espère abandonner promptement tout ça pour se lancer plus haut, et cristalliser à lui tous les joueurs tchèques du championnat russe.
A la conquête de l’Ouest
En 2009, les désaccords entre la fédération suédoise et les clubs avaient entraîné la défection des plus grands de l’Elitserien : Frölunda (Göteborg), Djugårdens (Stockholm), Linköping, Färjestad (Karlstad) et le HV71 (Jönköping). Ils avaient brisé leurs contrats et annoncé leur intégration à la KHL, coup de bluff pour obliger la fédération à renégocier, ce qui a parfaitement fonctionné. Ces clubs ne semblent guère attirés vers l’ours russe mais, si tu ne viens pas à lui, c’est peut-être lui qui viendra à toi ! L’AIK Stockholm, englué dans la seconde division suédoise, avait lui aussi fait des appels vers les roubles de Medvedev, mais la promotion du club en élite avait finalement fait capoter le projet.
Le Kärpät Oulu et les Blues d’Espoo en Finlande avaient également dit leur intérêt mais sans plus. Surprise lorsque Medvedev et sa ligue ont parlé d’un partenariat avec l’Allemagne, il est vrai que les Eisbären de Berlin et les Haïe de Cologne avaient (comme les Finlandais) déclaré que, dans le fond, ils pourraient être intéressés mais le projet semblait être au point mort.
La ligue russe contourne la difficulté et sort de son chapeau les Icefighters de Liepzig, une équipe méconnue qui joue dans les bas-fonds du championnat allemand. L’intérêt de cette équipe est sa position géographique en ex-Allemagne de l’Est, près de la frontière tchèque et donc l’une des villes les plus près de la lointaine Russie.
L’histoire est belle mais il faudra un certain nombre d’aménagements pour voir le bout du tunnel. Tant pis, la Russie se rabat plus au Sud sur l’élargie EBL autrichienne, deux clubs peuvent être intéressés par la KHL et vice-versa. Tout d’abord, les Red Bulls de Salzburg qui trustent le championnat et qui regorgent de moyens financiers, Salzburg organise un mini-tournoi européen en été qui boude les équipes KHL mais, à force de roubles sur la table, le club autrichien pourrait tourner casaque.
Proposition plus surprenante mais plus aboutie : l’intégration du KHL Medveščak Zagreb. Le surnom du club qui possède les mêmes initales que la ligue ou Medveščak de la même famille que Medvedev ont-ils favorisé la décision ? Sûrement pas mais cela prête à sourire. Le club croate évolue dans la nouvelle Zagreb-Arena de 12 000 places, un rêve pour la KHL, il attire une foule considérable (200 000 fans durant toute la saison dernière). Du pain béni pour les investisseurs russes avides d’expansion, le club croate, très intéressé par les sirènes russes, cherche des partenaires financiers pour la grande aventure et le projet semble en bonne voie.
La Suisse a été également approchée par l’aigle bicéphale qui regarde de tous côtés, pour contourner la très protectionniste Confédération Helvétique, on se propose de créer un club à partir de rien à Huttwil dans le canton de Berne, minuscule bourgade de 4 000 habitants. Idée plutôt amusante, les Helvetics d’Huttwil, nouveau cheval de bataille de Medvedev qui pense concurrencer la NLA et le tout puissant SC Berne voisin, ainsi qu’attirer les meilleurs joueurs suisses dans son nouveau Helvetics. Pourquoi pas ? Ce n’est qu’un projet mais l’idée est lancée et ancrée dans les esprits et, une fois qu’elle y est entrée, il est très difficile de la faire sortir. René Fasel, le dirigeant de l’IIHF (International Ice Hockey Federation), a promis qu’il s’opposerait de son mieux à ce projet, on se demande bien pourquoi et en quel honneur ? Quoi qu’il en soit, le projet de Huttwil suit toujours son cours.
La KHL prospecte également en Pologne ou dans les Balkans, des grandes villes pourraient aussi attirer la KHL : Londres, par exemple.
L’armée rouge du hockey avance doucement vers l’Ouest, finalement la KHL ne serait-elle pas en train de réaliser le vieux et récurrent fantasme soviétique de conquête de l’Europe occidentale ?
L’exotisme italien en KHL ?
L’été 2011 a été chargé de déclarations tonitruantes de la présidence du hockey russe, après l’intégration de Poprad et celle, future, de Donetsk, Medvedev a parlé d’un projet presque finalisé avec un autre club : la surprise est de taille.
Le club de hockey italien de Milan intégrerait la KHL à la rentrée 2012. Coup de théâtre et avancée brutale vers l’Ouest. Les Rossoblu, actuellement en seconde division italienne, se verraient intégrer la plus grande ligue d’Europe, on est en droit de sourire ou de s’étonner. Milan se situe, à vol d’oiseau, à 2 300 kilomètres de Moscou et à 8 300 de Khabarovsk (l’équipe la plus à l’Est de la KHL), les déplacements risquent d’être aussi longs et fatigants qu’onéreux. Force est aussi de constater que l’Italie n’est pas une place forte du hockey, pour tenir son rang, l’équipe devra recruter de nombreux étrangers et ainsi dénaturer la vision « patriotique » de la KHL qui limite les clubs russes à 5 étrangers sur la glace pour un match.
Il nous faut attendre les évolutions et les rebondissements de cette étrange alliance pour tirer les premières conclusions mais, pour l’instant, le protocole d’engagement est signé, la patinoire est prête, on cherche a rameuter toute l’équipe nationale italienne (à l’image du Dynamo Riga) ainsi que quelques solides Nords-Américains, la campagne d’abonnement devrait commencer d’ici deux mois.
Le club transalpin semble donc être fin prêt, la KHL lui promet un calendrier aménagé pour arranger les déplacements faramineux. Les Rossoblu jouent cette année avec un logo KHL sur leur maillot, pour rappeler qu’ils vont quitter le monde des gueux pour rejoindre la cour des seigneurs.
Il ne faut pas s’emballer, le Vetra Vilnius, le Budyvelnik Kiev étaient dans la même situation avant de disparaître sans même avoir joué un match contre une équipe KHL. Mais, si ce coup de poker réussit, alors la KHL sera solidement implantée en Europe de l’Ouest et les ramifications vers d’autres pays cités plus haut n’en seront que plus aisées.
Que faire contre la toute puissante KHL ?
Mais quels sont les recours d’un pays ou d’une fédération pour contrer la KHL, qui semble toute puissante, et pour conserver certains clubs sécessionnistes attirés par les jolies sirènes russes ? En fait, malgré la toute puissance financière de la KHL, il suffit à une fédération internationale (reconnue par l’IIHF) de refuser la sortie d’un de ses clubs pour faire avorter le projet (exemple tchèque du Hradec Kralove). Ensuite, si le club est créé de toutes pièces uniquement pour jouer dans la KHL, il n’y a pas de recours possible, si ce n’est de n’accorder aucune aide financière au club en espérant qu’il se saborde (exemple du Budyvelnik Kiev ou du Vetra Vilnius). Mais la débauche de sponsors privés ne permet pas à un pays ou une fédération de contrer la pieuvre russe.
Une KHL.fr ?
Et la France dans tout ça ?
La KHL pourrait elle s’intéresser au hockey de notre pays ? Peu probable dans un intérêt de consolidation (en créant un nouveau club) sauf peut-être en implantant une franchise à Paris dans le POPB, ou à Lyon qui promet une salle de 12 000 places, ce seraient les seules arènes disposant d’un nombre de sièges suffisant pour les quotas de la Kontinental Hockey League.
Un club français déjà existant pourrait-il rejoindre la grande ligue russe dans les années à venir ? On serait tenter de répondre, pourquoi pas, la candidature italienne n’est pas plus surprenante qu’une éventuelle candidature française. Il faut pour cela réussir le doublé finances-popularité, mais aussi disposer d’une infrastructure de 5 000 places minimum. Un club avec des fonds importants, très importants même, pour soutenir des déplacements lointains et avec un public déjà acquis à sa cause. Rouen, Angers, Grenoble, pourraient-ils postuler dans un avenir plus ou moins proche ? Il n’y a pas de raison, après il faudra avoir un dossier solide et une fédération française qui accepte la chose. Ou alors un déménagement est-il probable si la volonté du club est plus forte ? Les Dragons en Allemagne et les Brûleurs de Loups en Suisse et pourquoi pas ? Le récent exploit rouennais en Continental Cup, notamment contre Donetsk, futur club de la KHL, pourra-t-il éveiller l’intérêt de Medvedev pour notre pays ? Peut-être pas, mais cela pourra lui donner de nouvelles idées, ou simplement entendre parler des Dragons de Rouen, de la Ligue Magnus et de la France. Dans cette période d’élargissement sans bornes de la KHL, rien ne semble jamais impossible.
En tout cas, si le projet milanais aboutit, cela placerait la KHL à quelques heures de la France et notamment du cœur battant du hockey français : les Alpes. Pas vraiment loin pour voir le meilleur hockey d’Europe pour les plus acharnés partisans de notre sport.
La KHL a donc de grands projets et les moyens financiers (apportés par les ressources pétrolières et gazières notamment) sont à la disposition d’Aleksandr Medvedev qui peut ainsi réaliser ses rêves de grandeur, de mégalomanie, diront certains (les plus sceptiques). Ce n’est peut-être pas faux, mais comme cette grandeur est mise au profit du hockey, qui peut donc s’en plaindre ?
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Réactions sur l'article |
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Cédro a écrit | le 20/02/2012 à 21:45 |
Ce que je ne comprend pas sur l'EBEL c'est la stratégie développement : il y'a des équipes dans plusieurs pays, en dehors de l'Autriche : s'agit t'il d'un développent anarchique ou réfléchi? |
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h@vran79 a écrit | le 18/02/2012 à 20:47 |
@Cédro
Suivant de près l'EBEL, si vous avez une question... |
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Cédro a écrit | le 17/02/2012 à 22:05 |
Tout d'abord un "méga" "super" bravo pour ce sujet qui décoiffe!
Les plus :
La KHL est une ligue intéressante qui ne cesse de se structurer d'année en année. Dans mon esprit, elle fait partie des ligues supra-nationales. Ce qui est incroyable, c'est qu'ils sont en passe de réussir ce que d'autres sports ont échoués (exemple de la NFL Europe pour le championnat Européen). Ce qui est surprenant c'est que cette ligue est en passe de concurrencer la NHL tout en gardant son indépendance, ce qui est unique dans l'histoire du sport collectif dans le monde.
Côté business, je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. On ne pourras jamais faire du sport spectacle comme le hockey sans argent !!
Les moins :
La KHL semble moins "mature" que la NHL, mais je ne doute pas qu'elle puisse le devenir par la suite. La NHL est revenue à ses premières amours avec les Jets de Winipeg et les franchises nord américaines semblent opter vers un développement plus cohérent en évitant les cités qui n'ont pas de public!!
La KHL se développe de manière frénétique en Europe en créant des clubs dans des contrées trop lointaines (Milan en Italie). Il me semble qu'elle pourrait stopper son expansion au ex-pays satellites de l'Europe.
Avenir du Hockey Européen :
Je souhaite le développement d'une EHL qui regroupe des équipes d'un nombre restreint de pays intégrant pourquoi pas des équipes de l'hexagone. Mais de grâce, évitons un remake de l'Euroligue de Basket. Mon souhait, c'est la création d'une autre ligue supranationale avec des clubs sélectionnés sur plusieurs critères (potentiel de spectateurs, infrastructure et solidité financières).
Encore bravo pour l'article !
Pourriez vous en faire un sur l'EBEL Autrichienne. J'avoue que je ne comprend pas tout sur ce qui se passe là bas!
Merci. |
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diemon a écrit | le 12/02/2012 à 15:38 |
La KHL négocie pour chaque club depuis l'an passé deja avec les compagnies aériennes. Je ne sais plus mais quelques équipes bénéficient deja des partenariats avec certaines compagnies aériennes. Ca aide bien deja :) |
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Grenoblois d'Alsace a écrit | le 12/02/2012 à 10:33 |
Superbe dossier, pour peu qu'on prenne le temps de le lire. L'idée d'une compétition élargie est louable pour la Russie et ses ex fédérations, mais sera-t-elle rentable pour les clubs de l'ouest européen qui devront bugétiser une dépense exponentielle en déplacements sans pour autant connaître un public suffisant ? En celà, je vois mal nos dragons, pingoins ou brûleurs se rendre régulèrement à 10000 kms pour un match...
Une parade cependant : regrouper plusieurs matchs en déplacement sur une quinzaine de jours par exemple, avec toutes les contraintes familiales qui en découleront...
Une certitude : le hockey est bien vivace au-delà de nos montagnes. La France aurait tout intérêt à ne pas louper le train d'un élan international s'il veut, enfin, désenclaver ce sport encore trop confidentiel dans nos patinoires... |
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PhC34 a écrit | le 11/02/2012 à 17:37 |
Bravo pour cet article de fond sur la KHL, bien détaillé et qui me parait bien complet ! Juste 2 observations : 1/ je pense qu'il y a 1 faute d'orthographe sur le nom du club Karlovy Vary (belle petite ville proche de Prague, classée patrimoine mondial UNESCO. 2/ Parmi les "grandes" salles, vous auriez pu citer celle de la Park suites Arena à Montpellier, équipée en glace, et qui peut accueillir 9000 spectateurs comme nous avons pu le démontrer en septembre dernier en recevant les étoiles suédoises des Tre Kronors Legend |
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snake a écrit | le 11/02/2012 à 15:38 |
Tant que la fédé internationale sera incapable de proposer une coupe d'europe des champions, et que les européens ne travaillerons aps ensemble pour créer quelque chose d'intéressant, comment ne pas s'étonner d'une telle progression?
après oui c'est capitaliste, parce que vous croyez que les clubs français ne donnent pas dans le capitalisme, y compris avec des superbes exemples de faillites et autres joueurs non payés, franchement on a aucune lecon a donner la dessus |
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h@vran79 a écrit | le 10/02/2012 à 23:10 |
Entre nous, je serai plus fan d'une EHL (Suède, Finlande, Tchéquie, Slovaquie, Allemagne, Suisse et voir un club de Norvégien d'Autrichien ou pourquoi pas Français) en parallèle à la KHL avec une série final entre les deux champions.
Mais ce que la KHL veut faire est unique sur le vieux continent ! Un championnat d'Europe ! Je ne parle pas d'une coupe ou d'une ligue des Champions mais bien d'un championnat regroupant des équipes sur tous le contient ! Même le sacro-saint Football n'est pas pour le moment capable de le faire ! |
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h@vran79 a écrit | le 10/02/2012 à 22:50 |
La KHL suit sa logique; Estonie, Lituanie, Croatie, Italie... Le bon coté est qu'ils cherchent (risquent) a développer le hockey dans des régions ou le hockey n'est pas roi. Comme la NHL en voulant implanter des équipes en Caroline en Géorgie ou au Tennessee.
Je parie que le prochain dossier serra du coté de Londre, Manchester,Nottingham ou Belfast |
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h@vran79 a écrit | le 10/02/2012 à 19:19 |
Pour ce qui est du choix d'Huttwil le problème est différant des autres.
"L'Helvetic" ne sortirait pas du néant comme a Sotchi. Une équipe, le EHC Huttwil Falken (ex EHC NAPF) existe bel et bien. Ils évoluent en 2em ligue (4em division) et ont un important mouvement junior. L’équipe première, championne de 1er ligue 2011 devait monter en LNB mais a eu du retard dans les garanties administrative et c'est vu refuser la montée. Le propriétaire du club et du National Sprotcentrum (3'500 à 5'000 places) a liquidé l'équipe senior et viré l'équipe national féminine de foot qui s’entraînait dans SON complex sportif...
Une patinoire moderne de cette taille en plein coeur de l'Europe et qui n'a pas d'équipe pro pour y jouer doit être avec Albertville un cas unique !
Après il est évident qu'une "nouvelle" équipe a 50 km de Berne et 90 de Zurich aura bien du mal a ce faire une place; surtout dans une région ou seul la venue d'une DEL peux intéresser le publique pour un match international,
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le senators a écrit | le 10/02/2012 à 19:00 |
Et les clubs roumains, polonais ou turcs méritent autant le respect que ceux de tes très chers oligarques russes et consorts. |
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le senators a écrit | le 10/02/2012 à 18:57 |
Totalement faux !!!!!
La CHL pour sa première année avait une assistance moyenne de 7099 spectateurs. |
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le senators a écrit | le 10/02/2012 à 17:38 |
Quelle drole de conception du sport et du hockey que cette KHL là ?
On croirait lire le manuel du parfait petit capitaliste, peu importe ou l'on va ni ce que l'on fait tant qu'il y a la pompe a fric.
N'y a t'il que le fric qui compte pour vous, vous en faites quoi des traditions et du SPORT ?
Car il s'agit bien de sport non ?
Quand je lis Sotchi sérieux ça me fait bouillir, comment décemment le CIO peut il laisser faire ( l'état tout puissant ), vous êtes vous renseigné sur ce qu'il se passe dans la région ?
Non tout le monde s'en tape tant qu'il y aura des jeux, du spectacle et du fric ....
Bref, moi la KHL a la base je suis pour car elle s'est construite sur les ruines de la feu superliga qui était déjà un très bon championnat.
Gazprom est passé par là et voilà ce que cela donne.
Une politique expansionniste à outrance qui va nous mener ou ???
Gazprom n'est ce pas la société qui c'était engagé à financer durant 03 années la Champions Hockey League, et qui au bout de seulement une année ( et une défaite russe )s'est retirée prétextant des difficultés financières à cause de la crise ????
Cette même société qui dégage des bénéfices colossaux en faisant la pluie et le beau temps, et décidant de fermer les robinets a tel ou tel peuple sur simple décision de la dictature oups pardon du pouvoir en place.
Vous revez de voir jouer vos équipes dans cette ligue, eh bien allez y et au bout de quelques années il se passera quoi quand le fric ne sera plus là rien ...un champs de ruine juste pour avoir voulu voir évoluer des équipes à plus de 5000 kms.
Les championnats nationaux sont la seule chose qui nous reste de notre identité, de notre histoire pourquoi vouloir détruire cela au nom du dieu fric, et pourquoi ne tout simplement pas relancer l'EHL.
Pourquoi pas l'EHL bin tout simplement car Gazprom ne dirigera pas tout et ne fera pas la pluie et le beau temps sur notre sport !
Moi je dis vive la Continental Cup, voilà une vraie compétition sympa et à échelle humaine.
J'ai toujours dis que Rouen n'était pour moi pas Champion d'Europe, mais quand je lis des trucs comme ça bin je me dis que cette coupe d'Europe que Rouen a gagné elle est bien belle !!!!!
L'exemple de Huttwil, Liepzig...me font froid dans le dos. On construit un club avec le fric et en avant guigamp tout le monde est content tout ça pour nourrir l'appétit d'un seul homme et asseoir la domination des olligarques.
Que le sport est beau mes amis, vraiment et bien moi je suis très heureux de voir Epinal, Chamonix, Angers, Caen, Villard, Gap, Amiens, Rouen etc....
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diemon a écrit | le 10/02/2012 à 14:40 |
Hello,
Le Lada finalise actuellement la construction de sa patinoire de 10 000 places si je me trompe pas...
Vladivostok aussi a une aréna qui est en construction deja depuis quelques mois et qui espère rejoindre la KHL des que possible. |
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forsberg93 a écrit | le 10/02/2012 à 11:40 |
Si la KHL se permet une expansion dans l'Europe occidentale, c'est aussi parce qu'il n'y pas de compétition européenne d'envergure. La Champions Hockey League n'a duré qu'une saison et tout le monde préfère disputer son championnat dans son coin.
Le hockey sur glace doit être l'un des derniers sports collectifs qui n'a pas de coupe d'Europe des clubs. Pourtant, il est évident qu'il a le potentiel d'attirer des sponsors dans une version hockey d'Euroligue. |
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flodeLVR a écrit | le 09/02/2012 à 23:06 |
Alors tout d abord, je tiens a dire que c et article est d un pur bonheur a lire ...
Lorsque je lit que Rouen serait dans les equipes les plus aptes a integrer la KHL, ca me fait rever de voir un match ... mais ben , c est un reve.
Plus serieusement, la KHL montre qu ils s elargissent en allant taper dans des equipes a gros budget , donc qui peuvent acheter des joueurs, et donc etre competitifs ...
Mais a la base il y a l argent !!! Et cet argent se trouve dans de gros sponsors, qui connaissent le hockey ... Bizarement j en reviens aux medias .
Franchement rien ne sert de courir apres la KHL. Vaut mieu nous construire un championnat solide, avec de bons joueurs, de bons jeunes (je pense la a Anthony RECH ...), des patinoires dignes de ce nom...
Ce ne sont pas des traveaux qu il faut a notre LM, mais une reconstruction totale ...
Et pour finir, les sponsors sont interesses par le hockey: je prend l exemple de l entreprise de ma mere qui est sponsor du RHE depuis 8 ans maintenant. Chaques annees ils payent 15 000 euros pour 6 places a chaques matchs (+ reception+ petits fours ...) . Et ca les clients adorent , si bien que chaques annees, l entreprise que je prend pour exemple , demande 6 places de plus pour passer a 12 a chaques matchs , MAIS ..... MAIS il n y a plus de place ... Comme quoi que les entrprises aiment le hockey ... Mais faut le rendre possible... |
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Dudu a écrit | le 09/02/2012 à 22:40 |
il y a aussi la Park&suite Arena de Montpellier qui a la contenance suffisante. |
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h@vran79 a écrit | le 09/02/2012 à 21:35 |
Moi ce qui me ferai rire c'est que la KHL lance une équipe au Canada genre a Quebec XD... Trêve de plaisanteries; Milan a une vieille tradition de hockey, des infrastructures et un fort soutien populaire, les tout dans un bassin de 8 millions d'habitants, Tessin comprit. Du temps du Milano 24 de Berlusconi, ils ont prouvés qu'ils pouvaient avoir un hockey de qualité.
@rubs
La KHL vise les autres championnats pour justement garder le niveau tout en s’agrandissent. L’élargissement de la Magnus se ferait au détriment du niveau, avec effet de dilution des forces. L'exemple de la KHL est le même que celui de l’Autriche qui a quasi fermé sa ligue aux Autrichiens pour accueillir des clubs étrangers de niveau semblable. Une Magnus a 10 ou 8 (comme il n'y a pas si longtemps) crédibiliserait plus le hockey Français qu'un ligue a 4 ou 5 wagons composée de 16 ou 20 clubs. |
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rubs a écrit | le 09/02/2012 à 21:05 |
comme quoi quand j entends qu il faut reduire le nombre de club en magnus,pour soit disant que le championnat soit plus serres.
la khl c est la preuve que avec plus de clubs la ligue magnus serait plus homogène et l avenir des petits clubs se srtuctureraient est monteraient en puissances au fur et a mesure des années.
je suis pour l augmentations des clubs en magnus et non pour la reduction des clubs. |
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_33_ a écrit | le 09/02/2012 à 20:48 |
c'est quoi le budget de Milan ? Même d'ici 2/3 ans, quel club français pourra y prétendre?
Ou alors avec un mécène, qui pourrait retirer ses billes aussi vite qu'il est arrivé pour un autre caprice et planter le club
Quel potentiel de public ? Quels joueurs français en ont le niveau ? |
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snake a écrit | le 09/02/2012 à 20:36 |
Moi j'en rigole pas parce que Milan y file tout droit pendant qu'en France on joue aux billes. Il est clair que d'ici deux trois ans, si au hasard Lyon a une arena correcte potentiellement, vous croyez qu'ils resteront en Magnus, ce que dit très bien l'article? |
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_33_ a écrit | le 09/02/2012 à 19:31 |
J'ai bien ri avec la fin de l'article. Un club français en DEL, LNA ou la KHL... j'en rigole encore. |
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