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Durant l’échauffement le public a un élément de réponse : le second gardien, Girouard, n’est pas sur le banc, ou plutôt si, il y est, mais en « civil ». Hiadlowsky officie seul ce soir.
Après le traditionnel salut, les joueurs peuvent enfin se lancer dans la bataille et c’est Amsellem qui déclenche les hostilités, non d’un tir, mais plutôt d’une grosse charge qui fait à peine vaciller le solide Resetka. Après ce petit intermède physique, la première action nous vient de Rozendal. Excentré il ne peut toutefois espérer grand chose. Pazak l’imite quelques secondes plus tard mais Nemcak stoppe impeccablement. C’est ce même Pazak qui dépoussière pour la première fois de la partie le banc des pénalités.
Durant cette supériorité on assiste à la première véritable incursion strasbourgeoise dans le camp tourangeau mais Sevcik lève trop son palet. Rodrigue qui étrenne sa nouvelle tenue en profite pour ajuster son slap et oblige Nemcak à réaliser un arrêt on ne peut plus délicat. Le match est bel et bien lancé.
Rusnak récupère un palet fuyant et pense trouver la faille, mais c’est l’heure de pointe devant la cage tourangelle et le trafic local empêche toute tentative. Peu importe, Catelin s’essaye à son tour mais Novosad plonge courageusement. C’est au tour du Chris Pronger alsacien, comprenez Flinck, de tenter sa chance et malgré un bel angle de tir, le score reste vierge.
Du côté tourangeau Perna s’enflamme. Il offre une superbe passe au nouveau venu mais Rodrigue, déséquilibré, ne parvient à déjouer le gardien. Sabol s’essaie également et par deux fois encore. C’est le moment choisi par Rusnak pour reprendre d’une très belle volée une passe en retrait. Le plastron de Hiadlovsky fait le reste. Le match change d’âme puisque l’Etoile décide de passer à la vitesse supérieure. C’est l’assaut devant le but tourangeau et les hommes de Bourdages mitraillent de tous les côtés. Même en infériorité ils donnent du fil à retordre à leur adversaire, pour preuve, ces tirs précis du milieu de la patinoire qui ne cessent de glacer le public et obligent le portier tourangeau à ne pas se déconcentrer ne serait-ce qu’une seconde.
Tours, loin d’être sonné, reprend ses esprits par l’intermédiaire de Divisek dans un premier temps puis de Drzik dans un second qui récupèrent de bons palets mais ne parviennent pas à trouver la faille. C’est à nouveau la confusion devant le but orange et noir, un palet semble prendre une direction idéale pour les attaquants de l’Etoile mais Hiadlovsky met tout le monde d’accord en stoppant un tir venu de nulle part. C’est en infériorité que le match se décante : Noël passe en revue les troupes alsaciennes et au bout de son effort parvient à trouver un Sebo démarqué plein axe qui mystifie Nemcak. (1-0 / 17’12)
Les Strasbourgeois piqués au vif ne tardent pas à répondre et s’offrent quelques occasions franches d’égaliser, mais ni Vara ni Franck n’y parviennent. Une dernière action de Divisek vient conclure un premier tiers mené tambour battant par les deux formations. Force est de constater que l’on assiste à un match vivant et ouvert des deux côtés, aucun temps mort n’est permis.
Dès l’entame du second tiers, Monsieur Bachelet, ne désirant certainement pas voir Pazak tout de suite, l’envoi illico en prison tout comme au premier tiers. Les Alsaciens en profitent pour prendre le jeu à leur compte et font circuler le palet dans la zone offensive pour tenter de trouver la faille. Franck puis Lacasse, actuel meilleur compteur du club, ne trouvent pourtant pas la solution.
C’est Stepan qui propose l’action la plus dangereuse de ce début de tiers avec un tir ras la glace que dévie une miraculeuse jambière. Le match devient un peu plus rude, et les mises en échec contre la bande se font plus présentes. Mais on aime ça et le public le montre. Deveze tente un tour de passe passe en contournant la cage et manque de surprendre Nemcak, mais celui-ci, acrobatiquement, dévie de la mitaine. Quelques secondes plus tard, Corran double la mise sur un service impérial de Subrani. (2-0 / 25.19)
Le match s’emballe d’un coup d’un seul, et la 3ème ligne tourangelle ne tient plus en place. Divisek sans contrôle, sur une passe de Pazak, déstabilise Nemcak. Amsellem n’a pu qu’à conclure cette action rondement menée. (3-0 /26.35)
Sentant son équipe à l’agonie Bourdages demande un temps mort histoire de remonter le moral de ses troupes et de casser le rythme infernal des locaux. Et ça paye, puisque sur une action individuelle Lacasse dribble Hiadlovsky d’un geste incroyable et remet son équipe dans le sens de la marche. (3-1 /28.03)
A la 29ème minute l’arbitre envoie Divisek et Flinck continuer leur petite discussion en prison. A l’instar de Deveze quelques minutes plus tôt, Lehtisalo s’aventure à contourner Hiadlovsky mais un retour in extremis de Sabol l’empêche de conclure. Un peu plus tard c’est le but visiteur qui est assiégié mais Nemcak fait bonne garde. La défense strasbourgeoise supporte le choc en infériorité face aux escarmouches locales et entretient l’espoir d’un retour. Malheureusement pour elle le cachot ne cesse de se garnir, et les Tourangeaux jouent à 5 contre 3. Il n’en faut pas plus pour les Diables Noirs qui ne se font pas prier. Perna reprend une passe millimétrée du technicien Filip. (4-1 /34.17)
Lehtisalo ne se décourage pas et montre la voie à ses camarades. Un puissant lancer vient conclure une action individuelle de qualité. Subrani juste après voit son tir stoppé par un poteau bien mal placé. Tours continue à mettre la pression, les actions se multiplient et Pazak dans un angle impossible ajuste un petit tir du revers qui surprend Nemcak. (5-1 / 36.04)
Tours prend définitivement le large. Définitivement ? Lehtisalo n’est pas homme à se laisser abattre et se montre redoutable lorsqu’il a le palet en zone offensive. Il tente tout ce qu’il est possible de tenter et s’arrache sur chaque action. Pour le moment ça ne paye pas tandis que Tours poursuit sa route sans se détourner du droit chemin. C’est finalement un second poteau qui va se mettre en travers du chemin de Noël et c’est sur une dernière échappée de Pazak que le tiers se termine.
Le dernier « vingt » démarre tranquillement contrastant avec la fin du second. Cependant Himler nous gratifie d’un geste technique incroyable : alors qu’il semble perdre le palet, une passe entre ses jambes permet à Sevcik de se mettre en position favorable. Hiadlovsky fait l’arrêt et ne laisse aucun retour. C’est sur cette action que les Diables Noirs se voient amputés d’une unité. En supériorité, Rusnak tente une déviation sur un tir anodin qui frôle le montant droit du portier local, surpris. On reprend les mêmes et on recommence. Tours accentue à nouveau son pressing mais Nemcak veille au grain et ne lâche rien pour éviter que l’Etoile ne s’éteigne définitivement. Resetka s’offre une belle opportunité lorsqu’il est seul devant Hiadlowsky mais c’est toujours le même constat. Rien ne passe malgré les bonnes intentions. Alors Novosad en profite et d’un tir soudain il est à deux doigts d’affoler une nouvelle fois le compteur mais une déviation extraordinaire, doux euphémisme, du portier visiteur annihile tout espoir.
Le jeu connait un passage à vide si tentez que l’on puisse parler ainsi. Aucune réelle occasion ne se présente et il faut attendre un long moment avant que Cruchandeau ne se décide à donner aux spectateurs leur première grosse frayeur depuis bien longtemps, mais là encore ça ne rentre pas.
Les Strasbourgeois ne rendent pas les armes pour autant et connaissent une très grosse séquence de jeu alors qu’ils jouent en supériorité. Il faut bien admettre que ces nombreuses tentatives demeurent infructueuses, même lorsque l’arbitre, dans la confusion la plus totale, propose aux Alsaciens de joueur à 5 contre 3. D’ailleurs cette fin de tiers voit de nombreuses pénalités attribuées aux locaux mais devant tant de mutisme des attaquants visiteurs quelques échanges physiques ont lieu. Tours est à nouveau sanctionné devant un public qui ne cesse de gronder et d’exprimer son mécontentement. Une ambiance qui contraste avec le match de samedi dernier. Le public donne de la voix pour soutenir son équipe, tandis qu’on peut entendre ici et là un timide « allez Strasbourg ». La défense tient le choc devant l’artillerie lourde alsacienne. Les Strasbourgeois jouent toute la fin de partie en supériorité numérique, mais qui d’une jambière, qui d’un plongeon rien ne rentre. Le score n’évolue guère tandis que l’on joue les 30 dernières secondes devant un public debout.
Robert Millette : "On monte en puissance depuis quelques matchs et notre équipe est consciente de ses possibilités. On prend des points importants. J’avoue que le départ de Gauthier a amené des choses positives dans l’équipe. Un nouveau défenseur va arriver dans mon effectif. Dès maintenant il faut penser à la coupe de France et à cette belle équipe de Brest qui n'en finit plus de gagner et nous attend de pied ferme."
Guillaume Rodrigue : "Ce premier match c'est très bien passé pour moi. J’ai mis deux bonnes périodes à m’adapter à mes coéquipiers. Il y a vraiment un très gros public ici, c’est incroyable. Je sens que l’on va faire de belles choses cette saison."
NB : Le site officiel de Tours et Hockey Hebdo se sont mis d'accord pour vous offrir ce même résumé.
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