Les Brestois sont les premiers en action et Beech réalise un double arrêt face à Croteau alors qu’on joue depuis moins de 2’. Les Bisons répondent par le trio Guimbard-Lascek-Eischen, réuni par Frank Spinozzi suite aux nombreuses blessures ayant frappé son effectif. Macrez repousse par 2 fois avant d’être sauvé par son poteau (4’10.) Macrez, en grande forme, remporte ensuite son face à face avec Sherbatov en ralentissant, juste ce qu’il faut, le lancer de l’attaquant nocéen. Le jeu est intense, physique, les Brestois multipliant les mises en échec des 2 côtés de la patinoire, un jeu auquel on est peu habitué en D1.
|
Mav94 |
Gros match de Macrez |
Les Nocéens ont du répondant et les accrochages se multiplient sans que l’arbitre ne trouve matière à siffler. Pard perfore la défense des Bisons mais Beech dévie, juste ce qu’il faut, le lancer du Brestois qui se fait pénaliser quelques secondes plus tard. Les Bisons ne mettent pas à profit ce 1er power-play.
C’est sur un palet récupéré derrière la cage par Jonathan Avenel qui remet le palet dans le slot que les Brestois vont prendre l'avantage. Les défenseurs nocéens tentent de bloquer l’attaquant brestois en se désintéressant du palet, c’est finalement Pain qui propulse la rondelle au fond des filets de Beech (0-1 à 9’49 ; Pain ass. J. Avenet et Pard.) Les Albatros tentent d’enfoncer le clou et, suite à une perte de palet de la défense des Bisons, Prosvic, servi en retrait, manque de peu le cadre.
Les Nocéens vont égaliser suite à un palet récupéré derrière la cage brestoise. Pinc sert Sherbatov qui passe devant la cage de Macrez, feinte un premier lancer avant de tromper Macrez (1-1 à 11’48 ; Sherbatov ass. Pinc et Slupski.) La partie est agréable à suivre avec un jeu vif et intense. Jonathan Avenel voit son lancer repoussé de la jambière par Beech, puis Vinatier, qui effectue quelques présences malgré un doigt fracturé, oblige Macrez à un bel arrêt ‘14’30.)
Neuilly prend l’avantage suite à un palet récupéré par Eischen dans la crosse de Croteau, l’ex-défenseur, reconverti attaquant, prend sa chance et trompe Macrez inscrivant ainsi son 1er but de la saison (2-1 à 16’07 ; Eischen ass. Lafrance.) Les 2 dernières occasions du tiers sont pour les Bretons, Wagenhoffer réalise un très beau geste défensif sur un break de Pard (17’) puis Beech écarte le danger d’un bel arrêt de la jambière (19’30.)
Les Nocéens ont su concrétiser au score leur domination au nombre de lancers (14-6.) Le gros travail physique des Albatros finira-t-il par user les Bisons ?
Dès le début du 2ème tiers, les Brestois mettent une grosse pression en zone offensive, les Bisons ne parviennent pas à récupérer le palet et Pard fait passer des sueurs froides dans le dos des supporters locaux. C’est finalement Beech qui recouvre le palet et permet à son équipe de souffler. Le jeu est toujours aussi vif et Sherbatov s’offre un nouveau break, gêné par Hennebert il parvient à lancer mais Macrez fait l’arrêt (21’30.)
|
Mav94 |
But de Slupski |
Le défenseur breton est pénalisé et, en supériorité, Sadoun, bien servi, réalise un gros lancer repoussé par Macrez (22’50.) après une alerte sur un palet perdu exploité par Croteau, les Bisons remettent en place leur jeu de puissance et Slupski, alerté par Sherbatov, croise trop son lancer. Carlson, pénalisé pour un retard de jeu un peu sévère, les Nocéens enchaînent un 2ème power-play puis un court passage à 5 contre 3, suite à un nouveau retard de jeu, indiscutable cette fois. Macrez repousse les lancers de Lascek, puis une action du duo Pinc-Sherbatov, et retarde l’échéance.
Masqué, il ne pourra rien sur un lancer plein axe de Tomasek, superbement servi par Sherbatov (3-1 à 26’09 ; Tomasek ass. Sherbatov à 5vs4.) Neuilly a fait le break et va prendre le large quelques minutes plus tard suite à
une action d’école, initiée par Sherbatov qui trouve Pinc en relais pour une passe devant la cage parfaitement coupée par Slupski lancé à pleine vitesse (4-1 à 28’12 ; Slupski ass. Pinc et Sherbatov.) Sébastien Oprandi prend un temps mort pour remobiliser son équipe. Temps mort efficace puisque les Albatros prennent peu à peu le contrôle du palet. La défense nocéenne va se mettre à la faute, doublement même, offrant près de 2’ de double supériorité aux Brestois. Les locaux vont longtemps résister avec un
Beech impeccable mais impuissant suite à un 1er lancer repoussé dans la palette de Graham Avenel qui marque dans une cage grande ouverte (2-4 à 37’07 ; G. Avenel ass. Croteau et Pard à 5vs3.)
Les Brestois ont plié en début de tiers sous l’avalanche des pénalités mais, alors que l’on pensait que les Nocéens avaient le match en main, le but breton en fin de période relance le match pour la plus grande joie des supporters brestois ayant fait le déplacement.
Lancers : Neuilly 12 – Brest : 9
Le dernier tiers est marqué par un changement d’attitude de l’arbitre, plutôt permissif au cours des 2 premiers tiers, il devient intransigeant dans le dernier. La frustration gagne les joueurs et les bancs, et le match devient électrique.
|
Mav94 |
|
Tour à tour en supériorité, Albatros et Bisons ne tirent pas profit de leur jeu de puissance. Sherbatov, suite à une belle échappée, réussit à lancer en se retournant causant quelques frayeurs à Macrez. On entre dans les 10 dernières minutes et Neuilly évolue en infériorité quand Volrab se fait à son tour pénaliser, décision qui provoque la colère du coach nocéen, pénalisé lui aussi. Les Brestois se voient donc offrir de longues minutes de supériorité et de double supériorité. Mais Beech réalise un bel arrêt sur un lancer de Holik (51’), puis sa défense prend le relais. Lafrance se sacrifie sur un lancer, Wagenhoffer se jette pour écarter un palet du bout de la crosse, Kecka, pour une de ses rares présences, réalise un pressing incessant et les Brestois restent à distance. On approche de la fin du match quand Wagenhoffer est à son tour envoyé en prison (56’42). Les Albatros accentuent la pression, Macrez regagne le banc et les 6 Brestois font le siège de la cage de Beech qui résiste. Mais le gardien nocéen, excellent ce soir, commet une erreur de relance sur un palet récupéré derrière sa cage et
Pain en profite pour servir Graham Avenel qui ramène les siens à 1 but des Bisons (4-3 à 58’10 ; G. Avenel ass. Pain à 5vs4.) Il reste un peu moins de 2’ aux Brestois pour égaliser. Macrez regagne vite le banc et Lascek est pénalisé, offrant une ultime supériorité au leader. Mais la défense nocéenne ne cède pas et préserve jusqu’au bout ce précieux avantage malgré un ultime lancer brestois sur le poteau à 20 secondes de la fin..
Lancers : Neuilly : 9 – Brest : 11
Grosse et belle victoire des Nocéens qui ne veulent rien lâcher dans la course aux play-offs. Les Bisons se sont appuyés sur une grosse prestation défensive pour faire tomber le leader, malgré 10 dernières minutes très difficiles. Mais, compte tenu des autres résultats du soir, cette victoire n’offre que très peu de répit à Frank Spinozzi et à ses hommes. Le déplacement à Nice, samedi prochain, sera de nouveau très important.
Malgré les absences, les Brestois ne sont pas passés loin de ramener des points de leur déplacement. S’ils ont payé cher leur indiscipline en début de 2ème tiers, ils n’ont pas su mettre à profit leurs passages en supériorité lors des 10 dernières minutes. Malgré cette défaite et un calendrier compliqué, les Bretons restent parmi les favoris de ce championnat.
Réactions :
Sébastien Oprandi : « Les 2 équipes sortent frustrées de ce match. Il y a un règlement clair en hockey et il n’a pas été appliqué ce soir. L’arbitre a laissé passer beaucoup trop de choses et, à la fin, la frustration de Neuilly est compréhensible quand on se met à siffler des fautes qui n’étaient pas sanctionnées auparavant. Mais, pour moi, ces fautes auraient dû être sifflées dès le début. On n’aime pas parler de l’arbitrage mais, ce soir, ce sont les pénalités appelées et non appelées qui font la différence. On a été discipliné et on ne méritait pas d’être autant sanctionné. Neuilly a beaucoup défendu, avec courage, mais aussi en accrochant ou avec des slashings non sanctionnés. Autant la semaine dernière contre Nice, l’arbitre a été clément avec nous, autant cette fois il nous a handicapés en n’appelant pas certaines pénalités. On a eu besoin d’un temps d’adaptation à la petite glace mais, ensuite, malgré l’absence de 2 joueurs majeurs, on a fourni un bel effort. Nous voulions prendre les points, surtout avec le calendrier qui nous attend. Le championnat est serré et la formule des play-offs n’avantage pas l’équipe la mieux classée avec le 1er match à l’extérieur. Bien plus que la 1ère place, l’objectif est d’arriver en forme et au complet en play-off. Il n‘y aura pas de favoris et je ne serai pas surpris de voir de nombreuses surprises au 1er tour, notamment avec cette formule. Notre objectif en début d’année était la qualification en play-off, nous ne sommes plus l’ogre que nous avons pu être il y a 2 ans, nous avons le 4ème ou 5ème budget de la ligue. Mais, bien sûr, on joue pour gagner, comme toutes les équipes. »
Frank Spinozzi : « Je ne reviens pas sur l’arbitrage, pas un coup de sifflet pendant 50’ puis, d’un seul coup, tout est sifflé, c’est difficile de s’ajuster dans ces conditions. Nous avons dominé les 2 premières périodes, les seuls moments où Brest nous a inquiétés, c’est quand on a dû évoluer en infériorité. Ce soir, j’avais mis en place un système qui mettait des joueurs spécifiques en face de certains de leurs joueurs, on l’a bien respecté et je suis très fier de mes joueurs. Depuis quelques matches, je retrouve l’esprit de mon équipe d’il y a 2 ans : beaucoup de sacrifice et d’abnégation. On l’a vu ce soir, notamment à la fin, en défense, où mes joueurs n’ont pas hésité à bloquer les lancers. Mes joueurs sont en mission, avec une grosse volonté collective. On a été nerveux à cause de l’arbitrage, mes joueurs n’osaient plus frapper car ils ont été pénalisés lors de notre 1ère mise en échec. Dans le hockey français, c’est difficile de frapper, et on se prive de beaucoup de joueurs qui ne peuvent s’exprimer ici et sont vite écœurés. Plusieurs de nos joueurs n’étaient pas prêts physiquement pour jouer ce soir, mais tout le monde a fourni un effort à la hauteur de ses moyens du moment. Ils travaillent fort. Sur mes 3 années en France, c’est de loin mon meilleur groupe même si ça ne se reflète pas au classement. C’est un plaisir et une fierté de coacher cette équipe. Les joueurs sont toujours positifs et disciplinés. Ce soir, Lafrance et Wagenhoffer ont eu un match énorme et mon gardien se sent de plus en plus à l’aise. Mais on est déjà tourné vers Nice, un adversaire direct. On doit lancer des messages, battre les équipes qu’on peut, qu’on espère, retrouver en play-off. »