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Hockey sur glace - Hockey en France
LE DISCOURS INTERNE : ENNEMI OU ALLIÉ DU HOCKEYEUR ?
 
Dans cet article dédié à la préparation mentale, je vais évoquer le discours interne. Je suis certain que tu connais puisqu’il s’agit de ta petite voix intérieure présente au quotidien. Que tu sois joueur, gardien, coach, arbitre, tout le monde possède son propre discours interne. Dans un premier temps, je te donne une définition précise du discours interne. Ensuite, tu vas savoir en tant que sportif si le discours interne est bénéfique pour toi. Enfin, je te propose 5 conseils et exercices pour le maîtriser et l’optimiser.
 
Media Sports Loisirs, Hockey Hebdo Jean-Baptiste le 03/11/2022 à 11:30

N°3

 
LE DISCOURS INTERNE : ENNEMI OU ALLIÉ DU HOCKEYEUR ?

 
1 / QU’EST-CE QUE LE DISCOURS INTERNE ?
 
« Ce match va être compliqué, ils sont plus forts que nous », « Je ne me sens pas en forme », « J’aurais dû faire une passe devant la cage », « Je me demande si on va gagner ? »…
 
Qui n’a jamais eu ce type de phrases sur la glace, lors d’un entraînement ou d’un match, dans le vestiaire ou la veille d’une compétition ?
 
C’est tout à fait normal. Selon des études scientifiques, l’être humain a chaque jour entre 6000 et 60 000 pensées.
 
A oui quand même ! Si on te dit que tu ne penses à rien, c’est faux !
 
Le discours interne est étudié depuis les années 90. Il existe plusieurs définitions. En regroupant plusieurs sources, je le définis comme tout ce qui est dit dans notre tête quand nous pensons, faisons face à un conflit, rencontrons une personne, avons une émotion etc…
 
Le discours interne peut être notre voix intérieure ou une verbalisation à voix haute.
 

Il est important de souligner que ce discours influence ton savoir-être, ta motivation, ta concentration en étant lié à ton vécu, tes croyances, ton état d’esprit, ton émotion du moment. Il peut être positif, négatif ou neutre.
 
Après avoir une définition détaillée, le discours interne est-il toujours bénéfique pour toi ?
 
2 / LE DISCOURS INTERNE : ALLIÉ OU ENNEMI ?
 
Dans le livre « La préparation mentale du sportif » d’Yves RIEDRICH en collaboration avec Frédéric DOR, le discours interne est mentionné. Ces deux auteurs expliquent qu’en France, nous sommes dans une culture pessimiste et que nous devons nous battre d’abord contre notre propre culture.
Autrement dit, le discours interne a une influence directe sur notre état d’esprit. Des pensées négatives (donc un discours interne pessimiste) engendrent des actions néfastes.
 
Par exemple, si tu te dis « je suis nul, je ne vais pas y arriver », il y a de fortes chances que tu ne réussisses pas ! C’est aussi simple que ça.
 
 
Des études au cours des années 2000 montrent que le discours interne a deux formes distinctes :
 


1/ Automatique : tu as des pensées que tu te verbalises sans le vouloir : « je dois partir à 10h pour être à l’heure à l’entraînement »
 
2/ Délibéré : il s’agit d’une stratégie psychologique pour optimiser ta performance ou ton bien-être : « Je suis capable d’y arriver », « je me sens performant pour ce match »
 
En résumé, tu as la capacité de maîtriser voire de faire évoluer ton discours interne ! Génial
 
 
Une autre étude de 2009, sur 355 athlètes de différentes disciplines sportives, met en avant le discours interne automatique et conclut qu’il est varié mais qu’il est autant positif que négatif :
 
4 critères négatifs : inquiétude (« vais-je être à la hauteur ? ») , désengagement (« je vais arrêter de jouer »), fatigue, pensées impertinentes (« j’ai faim »).
 
4 critères positifs : motivation (« aller ! »), contrôle l’anxiété, agit sur la confiance, donne des instructions (« je vais me concentrer sur mes passes »).
 
Enfin, les études concluent ainsi :
 
-   Le discours interne est plus présent en compétition qu’à l’entraînement.
Il est présent sous forme d’une voix intérieure en utilisant la première ou deuxième personne du singulier (je ou tu).
Il concerne davantage de descriptions ou d’évaluations d’événements passés (« j’ai raté mon tir ») ou une prédiction d’évènements futurs (« çà va bien se passer »).
 
En conclusion, le discours interne est inévitable. Il peut être aussi bien négatif que positif. Autrement dit, il peut te permettre d’optimiser tes performances comme au contraire apporter une contre performance.
 
L’important est de savoir le maîtriser pour engendrer des actions et pensées positives. Tout comme la préparation physique, le discours interne s’entretient.
 
3 / TRAVAILLE TON DISCOURS INTERNE
 
Prendre conscience de l’existence de son discours interne, c’est 50 % du chemin fait vers l’optimisation de ta performance. C’est déjà un très bon début !
 
Voici 5 conseils et exercices pour contrôler ton discours interne et augmenter tes performances générales :
 
1/ Prends conscience de ton discours interne.
Pendant 10 minutes, analyse-toi en t’écoutant. Si tes phrases ou tes mots sont négatifs, modifie-les en termes positifs.
 
Un gardien qui se dit : « Je ne dois pas m’énerver si je prend un but »  modifie son discours par « Je reste concentré si je prends un but ».
 
Info : le cerveau ne distingue pas la négation et retiens un mot dans ce cas « énerver ».
 
Note pendant plusieurs semaines toutes les phrases, mots, pensées, émotions de ton discours interne. Tu vas te rendre compte à quel moment il devient néfaste, connaitre l’élément déclencheur puis le maîtriser. Si ton discours interne est positif, lis-le régulièrement pour te donner des ressources.
 
2/ Instaure une routine d’avant match ou pendant un tiers temps
une phrase, un mot sur un morceau de papier à relire. Souviens-toi, le discours interne est dans certains cas bénéfique. Profite-en pour travailler ta motivation, ta concentration et ta confiance en soi. Cette routine peut être associée à un exercice de respiration (cohérence cardiaque, SB2 : respiration anti stress) et une phrase mantra individuelle :
« Je suis capable de… je me concentre sur les tirs (gardien), je me sens bien … je reste motivé quoiqu’il arrive pendant le match »
 
3/ Un geste d’ancrage travaillé au préalable dès que tu perçois les mêmes pensées négatives qui vont te mettre en colère, te démotiver, te déconcentrer.
 
4/ Focus sur une autre pensée ou à l’environnement.
Si une émotion négative persiste associée a un discours néfaste, je te conseille d’augmenter tes perceptions sensorielles (la vue et l’ouïe) :
A la fin d’un shift sur le banc, concentre-toi sur ce que tu entends (le bruit des crosses, des patins, du palet, le public). Focalise toute ton attention sur un élément dans la patinoire et observe les moindres détails le plus précisément possible. Ton cerveau va être occupé et ton discours interne négatif disparaît petit à petit.
 
5/ Reste positif au quotidien.
Tu l’as compris, plus tu es pessimiste et plus ton discours interne va être néfaste.
Utilise au quotidien le feedback : il n’y a pas d’échec juste des expériences.
Ce que la plupart des sportifs vont percevoir en échec, dis-toi que tu feras mieux la prochaine fois et que tu as appris quelque chose pour t’améliorer. C’est aussi simple que çà mais redoutable.
Concentre-toi sur les points forts et célèbre tes succès.
 
 
 
En conclusion, le discours interne est présent au quotidien aussi bien dans ta vie de tous les jours que sur la glace. Il est inévitable.
Il est autant positif que négatif. Pour le considérer comme un outil de performance, il faut d’abord en prendre conscience, le maîtriser et modifier toutes les pensées ou phrases négatives.
 
Si tu dois retenir une chose, un discours interne positif provoque une action positive et performante. A l’inverse, un discours négatif engendre une action, une émotion négative contre productive pour ton équipe et toi.
 

Pour plus dinformations ou des questions, cest par ici :
   « Jaccompagne des sportifs pour augmenter leurs performances grâce à la nutrition et à la préparation mentale » 
 
Tu peux me contacter sur instagram : Arboresante ou par mail arboresante@hotmail.com ou par téléphone 06.86.40.20.08.



Je suis Jean-Baptiste, passionné et pratiquant de sport depuis mon plus jeune âge ! D’ailleurs, j’ai joué quelques années en équipes mineures à Dijon pour m’orienter vers le roller-hockey depuis déjà 30 ans (compétition : N3, N2). Je reste encore très présent autour des patinoires puisque mon fils est gardien de but et j’accompagne individuellement des hockeyeurs. J’ai fondé arborésanté.
J’accompagne des sportifs ou sportives, amateurs ou avertis, adultes ou enfants sur deux piliers fondamentaux qui sont la nutrition et la préparation mentale
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