Les Britanniques contrent avec rapidité et poussent pour égaliser, la France, réduite à la défensive, parvient à respirer grâce à une faute anglaise.
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Photo : Christophe Moreau |
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Le powerplay français s'installe et presse bien en se créant des ouvertures dans le dernier carré anglais.
Anouck Bouche parvient à glisser le puck entre les jambières de MacKenzie et double la mise (2-0 à 05'31).
L'Angleterre réagit au quart de tour et va revenir dans la partie immédiatement.
Natalie Aldridge, à toute allure, part en contre et enroule un tir magnifique qui passe juste sous la transversale de la cage française (2-1 à 05'55).
Après ce départ en trombe, une vague de pénalités s'abat sur la glace strasbourgeoise, Anglaises et Françaises rejoignent le cachot à presque chaque minute de la partie. Dans ce déferlement de fautes, la France s'en sort bien et réussit à manoeuvrer entre les écueils anglais. Le powerplay de la perfide Albion étant d'une rare inefficacité, les Bleues s'en sortent avec plus de peur que de mal.
La contre-attaque tricolore s'empêtre dans la défense anglaise qui réalise du bon travail devant son but. Une fois encore, les Bleues sont prises par la patrouille à deux reprises. A cinq contre trois, les Britanniques n'y arrivent pourtant pas et ne peuvent installer leur jeu. Katie Henry s'offre la seule occasion anglaise de la fin de tiers, un break en solitaire qui est bien repoussé par Jeanne Morin.
Tirs cadrés : 8 / 8
Engagements : 11 / 7 pour la France
La France déroule, l'Angleterre coule :
Les Bleues reviennent en supériorité mais, malgré une bonne domination, ne peuvent prendre le large au niveau du score. La plupart de leurs tirs ne sont pas cadrés et vont s'écraser contre la bande. La Grande-Bretagne, repliée en défense, tient bon sous l'assaut du Coq.
La France contrôle le palet et domine la partie face à des Anglaises qui ont la tête sous l'eau et qui ne parviennent pas à inverser la tendance ni même à sortir de leur zone.
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Photo : Christophe Moreau |
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Gale relance l'espoir des joueuses de Sa Majesté, elle s'échappe en solitaire vers le but, son tir est contré par la gardienne mais frôle la ligne de but française.
Les Bleues repartent à leur domination et mitraillent, Bouche contourne la cage et ressert Baudrit dans le slot qui pousse entre les bottes de MacKenzie complètement abandonnée par sa défense (3-1 à 29'21).
La Grande-Bretagne est à la peine et ne peut plus rien face à la déferlante bleue, la France met à mal la défense britannique mais Chelsea MacKenzie assure devant son filet en repoussant de nombreux tirs.
Emmanuelle Passard, à toute allure, fonce vers la cage britannique et lance, le puck heurte la gardienne mais termine sa folle course au fond des filets (4-1 à 35'15).
Même en infériorité numérique, la France contrôle la rondelle et fait le jeu. Les Bleues, déchaînées, poussent face à un adversaire à l'abandon. Dorianne Gicquel passe tout près de faire sauter une nouvelle fois le verrou mais MacKenzie, d'un coup de crosse, repousse le boulet et sauve la coque du navire anglais d'une nouvelle brèche sous la ligne de flottaison.
En fin de second tiers, l'Angleterre semble un peu sortir de sa torpeur et tente vainement de réduire le score.
Tirs cadrés : 17 / 5 pour la France
Engagements : 9 / 7 pour la France
Le chant du Coq :
Le rythme est lent pour ce début de troisième vingt, il faut dire que la rencontre semble pliée et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement tant la France domine son sujet. Les Bleues monopolisent le palet, confisquant tout espoir de retour à leurs adversaires.
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Photo : Christophe Moreau |
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Les pénalités continuent de pleuvoir de part et d'autre et les portes du pénitencier ne risquent pas de se gripper tant leur mouvement est fréquent.
Les Tricolores poussent de toutes leurs forces mais la Grande-Bretagne, au courage, parvient à tenir bon malgré l'intense pilonnage. La France est, une nouvelle fois, contrainte d'évoluer à trois contre cinq mais rien n'y fait, les Anglaises, épuisées, ne peuvent pas réellement inquiéter leurs adversaires.
De retour au complet, les Françaises repartent au combat et acculent leurs adversaires à la défense, les Bleues sont à la parade et dominent outrageusement ce tiers.
Le tir de Marion Allemoz est repoussé en urgence par la gardienne anglaise, mais elle ne peut rien sur le rebond parfaitement exploité par Lore Baudrit (5-1 à 52'13).
La France surdomine la fin de partie face à une équipe anglaise usée jusqu'à l'os et qui ne peut plus rien pour contrer cette machine à gagner. Chelsea MacKenzie fait de son mieux pour sauver ce qui peut encore l'être et réalise de nombreux arrêts dans la sueur et la douleur.
Le slap de Gendarme est bien repoussé par la gardienne britannique mais elle se relève trop lentement et ne peut s'interposer sur la reprise de Anouck Bouche qui la fusille pour la sixième fois de la partie (6-1 à 56'08).
La fin de partie n'est plus qu'anecdotique, la France réduit l'allure et la Grande-Bretagne lance quelques rares actions pour réduire la mise, mais celles-ci avortent à chaque fois. La sirène offre la cinquième victoire en cinq matchs pour la France et achève le calvaire des Anglaises qui rejoignent la D2.
Tirs cadrés : 13 / 5 pour la France
Engagements : 9 / 7 pour la France
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Anouck Bouche
** : Lore Baudrit
* : Emmanuelle Passard
Dans un match à quasi sens unique, les Françaises s'imposent largement sur une équipe anglaise très en dessous du niveau. Le duel des extrêmes a logiquement tourné très en faveur des championnes du monde face aux reléguées. La Grande-Bretagne évoluera donc en D2 l'an prochain, remplacée, dans ce groupe B, par les Hongroises.
Revenons un peu sur ce tournoi qui sacre la France après un parcours parfait de cinq victoires, et qui devance les Néerlandaises, secondes, et en bronze les joueuses de la République Démocratique Populaire de Corée. Le groupe B de cette division 1 était vraiment très équilibré avec des équipes proches au niveau de jeu et elles se sont toutes battues entre elles, la Corée du Nord raflant, au nez et à la barbe des autres, le bronze pendant que la Grande-Bretagne, piegée, terminait au dernier rang. Les Pays-Bas, un peu au-dessus des autres, remportaient tous leurs matchs sauf celui d'ouverture contre les Bleues. Au sommet de la pyramide, on retrouve une équipe tricolore parfaite d'un bout à l'autre et qui a surdominé ce tournoi. Les Bleues n'étaient vraiment pas à leur place dans ce groupe bien loin de leur niveau. L'an prochain, en D1 A, la partie risque d'être d'un autre tonneau. En effet, avec des nations d'un cran au-dessus, il sera difficile pour les Françaises de se maintenir, pourtant il faudra le faire pour ne pas réaliser sans cesse l'ascenseur entre les deux divisions.