Deux adversaires motivés.
Il est 19h36 environ, le warm-up démarre. Les deux équipes prennent possession de leur côté de la glace pendant les 20 minutes d'échauffement traditionnel. Les palets résonnent contre le plexi et les tirs sur les gardiens se multiplient de part et d'autre. Le public finit d'arriver progressivement et de s'installer pendant l'échauffement.
| JML Photo (archives) | |
Le gardien des Bisons de Neuilly sera Rémi Husson (n°21). Pour les Boxers, Martin Lacroix a décidé de partager le match entre ses deux gardiens : Sebastian Ylönen disputera les trente premières minutes du match. Le début de match est très équilibré ; les deux équipes montrent leurs intentions à tour de rôle. Bordeaux se crée quelques situations intéressantes, mais doit faire face à quelques contres bien menés par les pensionnaires de Division 1. Les Boxers ne tirent pas beaucoup au but dans les premières minutes et butent sur une défense bien organisée. Francis Charland ou Radim Valchar sont les premiers à frapper au but mais Rémi Husson réussit quelques arrêts déterminants. Neuilly présente une tactique très offensive avec de belles lignes, et des contres très rapides. Sebastian Ylönen, lui aussi, prouve qu'il est bien dans son match. A 3'44, Aymeric Gillet prend deux minutes de pénalité pour accrocher ; c'est la première faute d'un match qui démarrait dans un bon état d'esprit. Cette supériorité va être profitable aux Bisons. Suite à une belle action, Elie Raibon, placé à gauche de la cage d'Ylönen, se rapproche, fixe son défenseur, et passe en retrait à Pier-Olivier Grand-Maison, qui ne manque pas l'occasion de tromper le portier bordelais (0-1).
A 13'26, Jérémy Fritsch prend deux minutes de pénalité pour accrocher. Les locaux reprennent le jeu à leur compte avec quelques situations dans le camp des Bisons, mais sans danger pour la défense. Bordeaux ne profite pas de ce power-play. A peine sept secondes après le retour du jeu à 5 contre 5, Bordeaux met sérieusement la pression sur la cage de Husson, la défense nocéenne peine à dégager le palet, Kévin Dusseau récupère le palet et sert Thomas Decock sur sa droite. Celui-ci marque dans le coin du but (1-1 à 15'33).
Le contenu du jeu proposé sur la glace est loin d'être celui d'un grand match ; les deux équipes ne se livrent pas à fond. Chacune essaie d'éviter des blessures supplémentaires, ennuyeuses pour la fin de la saison. A 19'25, un début de bagarre éclate entre Jonathan Janil et Rémi Colotti, suite à une provocation du défenseur des Bisons. Les deux joueurs prennent 2 minutes de pénalité, chacun pour dureté. Le premier tiers se termine donc à 4 contre 4, sur le score de 1 partout.
La deuxième période repart donc avec un joueur pénalisé de chaque côté, pendant 1'30 environ. On retrouve le scénario du premier tiers : une grosse partie d'échecs au centre de la patinoire, et à tour de rôle, chaque équipe part vers l'avant, mais sans parvenir à enflammer cette partie. Les défenses sont solides et les gardiens passent une soirée tranquille, en effectuant quelques arrêts, lors de moments dangereux. A 25'05, Peter Valier écope de deux minutes de pénalité pour obstruction. Les Bisons bénéficient d'une nouvelle supériorité mais ne parviennent pas à en profiter. Onze secondes après la fin de ce power-play, les Bisons reprennent l'avantage au score grâce à un gros travail de Marc Slupski qui délivre une belle passe à Quentin Jacquier. Ce dernier, face à Ylönen, trompe le gardien des Boxers (1-2 à 27'16).
Les Bisons continuent à défendre avec courage et panache pour essayer de conserver ce but d'avance, tout en proposant quelques contres dangereux obligeant Ylönen à effectuer quelques arrêts décisifs. A la mi-match (30'), Sebastian Ylönen quitte la glace sous l'ovation de Mériadeck et regagne le banc. Mickaël Gasnier, applaudi à son tour, prend sa place et jouera donc les 30 dernières minutes. A 30'52, Radim Valchar tire au but mais rate le cadre. A 32', les Bordelais, encouragés par le public, accélèrent et multiplient les temps forts : Cadren, Desrosiers ou encore Cyr tirent au but mais sans réussite. Rémi Husson est toujours bien présent dans sa cage, bien aidé par ses lignes défensives. Deux minutes plus tard, nouveau gros temps fort bordelais : Nicolas Mariage récupère le palet, sert Julien Desrosiers. L'attaquant franco-canadien trouve Félix Petit qui glisse la rondelle au fond du but (2-2 à 34'10).
Cette égalisation fait du bien aux Boxers qui vont continuer à pousser jusqu'à la fin de ce deuxième acte. A 38'17, Quentin Jacquier prend deux minutes de pénalité pour accrocher. Les Bisons sont à nouveau en infériorité. Kévin Dusseau prend sa chance et oblige Husson à effectuer un bon arrêt. Dans la dernière minute, Francis Charland, suite à une passe de Félix Petit, tire également, mais voit sa frappe passer à quelques centimètres de la cage. Le score est de 2-2 après cette deuxième période.
Neuilly entame ce dernier tiers en infériorité pendant les dix-sept premières secondes. François Paquin, le capitaine des Boxers, est le premier à prendre en chance sur le but nocéen, mais Rémi Husson répond encore une fois. Bordeaux semble avoir pris un petit ascendant sur le plan physique, mais ne le concrétise pas au score. Les Bisons réagissent dans les premières minutes : Simon Tremblay tire au but mais Mickaël Gasnier stoppe parfaitement cette tentative. A 42'57, Radek Mika est pénalisé de deux minutes pour accrocher. Le match continue de se dérouler dans un bon état d'esprit. Charland frappe au but et oblige encore Husson à effectuer un arrêt déterminant. Bordeaux laisse échapper un power-play supplémentaire. A 44'43, Julius Sinkovic part seul défier Mickaël Gasnier. Le gardien bordelais, parfaitement positionné, remporte ce duel. A 46'11, Bordeaux remet un coup d'accélérateur. Valchar sert Horrut qui marque et profite d'une mauvaise sortie de Husson. Mais après discussion, les arbitres refusent ce but aux Boxers : la cage est dessoclée. Les Bisons demandent un temps-mort. A 49'42, Bordeaux prend à son tour un temps-mort. Une minute plus tard, Valchar frappe de loin mais sans succès : Rémi Husson ajoute un arrêt à sa ligne de stats (50'55). Guillaume Pelletier profite d'une nouvelle absence de la défense des Boxers et tente un face à face avec Mickaël Gasnier. Une nouvelle fois, le gardien girondin est le patron dans sa cage. A 52'11, Julien Desrosiers sur le côté gauche ouvre en direction de Francis Charland. Celui-ci enchaîne un tir mais une nouvelle fois stoppé par Husson. A 52'45, Aymeric Gillet prend sa deuxième pénalité du match, pour cinglage. Les Bisons se montrent dangereux et vont être récompensés. Julius Sinkovic tire sur le poteau gauche de Mickaël Gasnier. Le palet revient sur Tremblay qui transmet à Sinkovic. Sinkovic passe à Pelletier qui marque, légèrement oublié par la défense (2-3 à 54'14).
Les Nocéens partent à nouveau à l'abordage et enflamment cette fin de partie. Grand-Maison frappe à pleine puissance, Mickaël Gasnier est obligé de dévier le palet au-dessus de sa cage et de la patinoire (55'34). A 56'08, Tremblay tire et encore un arrêt en déviation du portier des Boxers qui préserve un espoir pour son équipe. Bordeaux repart à l'assaut du but des Bisons. Gros temps fort des Boxers : Valchar, Cyr ou Horrut prennent leur chance. Après ces quelques tentatives, Mariage sert Esipov, bien démarqué. Le défenseur russe trouve en retrait Thomas Decock qui s'offre un doublé. Bordeaux égalise pour la troisième fois (3-3 à 57'49).
Et ce n'est pas fini. Une vingtaine de secondes seulement après l'égalisation, Bordeaux lance un nouveau contre. Charland ouvre magnifiquement sur son compatriote québécois Félix Petit. Le numéro 10 des Boxers sert Julien Desrosiers qui, d'un tir superbe, ne laisse aucune chance à Rémi Husson (4-3 à 58'10).
Bordeaux prend (enfin) l'avantage au score et va tranquillement gérer la fin du match.
Conclusion :
Les Boxers, tout en se méfiant des Bisons de Neuilly (classés 6èmes de D1), espéraient profiter de ce match pour préparer au mieux la phase de play-downs qui les attend à partir du 20 février. Cet objectif est atteint, mais la tâche de ce mardi soir fut très difficile face à une belle et courageuse équipe de Neuilly. On aurait pu penser que ce match était un vrai match de D1 car la qualité de jeu proposée par les Boxers rappelait celle de la saison dernière.
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