Hockey Hebdo : Votre effectif a très changé par rapport à la saison dernière, c’était une volonté d’évoluer dans une certaine stabilité ?

Antoine Richer : On sort d’une saison intéressante, même s’il y avait quelques ajustements à faire, c’est toujours bon de conserver une grande partie de l’effectif dans ce contexte. Mais la difficulté c’est de se remobiliser et de ne pas se reposer sur la saison dernière. On doit donc être exigeant, hausser notre niveau. Cette stabilité peut être à la fois un atout et un danger. Mais on sait sur quels secteurs on doit axer notre travail. On avait été plutôt performant en infériorité et un peu moins en supériorité, c’est des secteurs sur lesquels on doit travailler pour progresser.


Votre « quota » de joueurs étrangers n’est pas rempli, c’est un souhait ?

On n’est pas encore au complet, on cherche un défenseur, un secteur où on est un peu court en effectif. On a eu des discussions avec Amiens pour se faire prêter un jeune, mais c’est compliqué.


Quels seront vos objectifs cette saison ?

L’objectif c’est de rester dans le coup et participer aux play-offs. Mais il faut travailler et être patient pour construire l’équipe même si on a l’avantage d’avoir le même groupe. Le championnat sera disputé et intéressant à suivre. On devra être présent à chaque match pour se montrer au niveau de nos ambitions, c’est sur la glace que ça se joue, pas dans les ambitions qu’on peut avoir en début de saison.


Quels sont selon vous les favoris cette saison ?

Toutes les équipes se sont renforcées et visent plus haut. Certaines annoncent clairement leur objectif d’aller en Magnus. Sportivement il y a des équipes qui travaillent beaucoup avec des bonnes ossatures. Brest sera une grosse équipe, même s’ils ne peuvent jouer les play-offs. Anglet, Briançon, Neuilly, Cholet, Nantes… ce sera serré. Il faudra prendre des points à chaque match et ce ne sera simple pour personne.


Il y aura seulement 13 équipes en D1 dont une qui est d’ores et déjà interdite de play-off, pensez-vous que le championnat sera tronqué ?

Brest jouera le jeu car je pense qu’ils visent un retour en Magnus à brève échéance. Il y a un bon groupe, un bel outil. Malheureusement le championnat manquera encore d’intensité avec au mieux 1 match par semaine. C’est un rythme lent, même s’il est adapté à une division qui compte encore beaucoup de joueurs qui ont un travail à côté du hockey.
 
Vous allez entrer dans une nouvelle patinoire d’ici 2 ans, c’est un projet qui vous donner de nouvelles ambitions à moyen terme ?

C’est un tout. On travaille pour être prêt à entrer dans ce nouvel outil qui suscite des attentes légitimes. Notamment au niveau de la formation qui doit alimenter la D1. Il faut l’avoir en tête dès maintenant pour ne pas rater notre entrée dans cette nouvelle patinoire. On étudie la possibilité d’un accord avec un club partenaire qui peut être une option intéressante. Avec notre nouvelle glace on peut revoir nos ambitions à la hausse et se remettre dans une nouvelle dynamique. Ça va être attractif pour le public, notamment auprès des jeunes qui seront attirés par le nouvel outil, que ce soit pour pratiquer ou en tant que spectateur. Mon inquiétude c’est qu’on commence à devenir un spectacle cher, il faut rester accessible pour que le public nous suive.
 

L’avis de Hockey Hebdo
Les Corsaires s’appuieront cette saison sur le même groupe que la saison passée. On devrait donc retrouver une équipe solide défensivement, accrocheuse et toujours difficile à manœuvrer. Mais dans un championnat où le niveau est en constante progression, il lui faudra rester mobiliser pour accrocher les play-offs. Antoine Richer est assez expérimenté pour être conscient de ce risque et saura mobiliser son groupe qui semble armer pour atteindre son objectif.