Le match ne pouvait pas plus mal commencer pour les Spinaliens, qui sur le premier tir de la partie, concédaient déjà un but. Petrik mal inspiré sur le coup, déviant un tir de Elian dans ses propres filets  (0-1 à 1'47)
Les Pingouins étaient tout près de doubler la mise, lorsque Zwikel servait M.Rozenthal dont la déviation passait de peu à côté.
Chassard était le premier à sonner la révolte lorsqu'il partait en break, mais son tir du poignet était stoppé par un Jensen serein. La défense des Dauphins commençait à prendre l'eau sur des erreurs de relances de Listiak, puis de Crête, mais le score en restait là.
Si le secteur défensif n'était pas très rassurant, l'attaque spinalienne commençait à poser ses marques et Romo servait Chassard dont le slap trouvait Jensen à la parade. Epinal poussait et provoquait la faute, lorsque Drozdz était invité à ouvrir le bal des pénalités. Le redoutable jeu de puissance spinalien était toutefois resté au vestiaire, l'absence de Plch se faisant déjà cruellement ressentir...
Peu avant la moitié du premier vingt, Petrik effectuait un gros arrêt devant M.Rozenthal (intenable hier soir), mais concédait un nouveau but, par F.Rozenthal (quel plaisir que de voir les deux jumeaux évoluer ensemble), suite à un rebond que son défenseur ne parvenait pas à dégager (0-2 à 11'01)
Agren commettait une nouvelle faute en zone neutre en ceinturant Gervais qui montait à l'offensive. Le powerplay spinalien était encore bien timide, puisque seul un tir de ce même Gervais (quel courage et quel abattage encoure hier soir) échouait dans les bottes de Jensen.
Alors que le tiers touchait à sa fin, M.Rozenthal était à son tour sanctionné par Mr Bergamelli et Epinal commençait enfin à installer un powerplay plus dynamique devant la cage adverse. Tour à tour, Gervais, Chassard, Romo puis Lefebvre se créaient des occasions de but, mais le portier morzinois restait impassible. Une dernière pénalité appelée contre Miner ne changeait rien, Gervais voyant à nouveau son tir bloqué par le cerbère suédois des Pingouins.

Ce premier tiers avait été rondement mené par Morzine, qui en tirant 7 fois au but avait trompé Petrik à 2 reprises, tandis qu'Epinal butait 12 fois sur un Jensen inspiré et rassurant pour sa défense. Mais c'est avant tout dans le jeu collectif que les Pingouins avaient fait la différence, Epinal peinant dans ses sorties de zone et commettant beaucoup trop d'imprécisions dans ses passes.

Le deuxième tiers partait sur un tout autre tempo, Epinal ayant visiblement décidé de passer la vitesse supérieure. Petrak armait un tir puissant bien bloqué par Jensen qui ne laissait pas de rebond. Portés vers l'attaque les Dauphins oubliaient le repli défensif, étant tout près de concéder le 3ème de la soirée sur une énorme erreur de placement. L'entraîneur-joueur Shawn Allard secouait le cocotier et mettait le feu dans la défense des Pingouins, mais ratait son dernier geste.
Tandis que les Dauphins prenaient peu à peu la direction des opérations, Morzine allait tuer le match, lorsque sur un engagement gagné en zone offensive, F.Rozenthal marquait, remarquablement servi par son frère ! (0-3 à 24'37)
Les choses s'aggravaient lorsque Simon pris par la patrouille, était le premier spinalien à chauffer le banc de la prison. Mais les Dauphins allaient étrangement se relancer en infériorité numérique, Simko profitant au mieux d'une énorme erreur de relance,  pour décaler Petrak qui ajustait Jensen en pleine lucarne ! (1-3 à 26'58 à 4c5)
Ce but redonnait un semblant de suspens à la rencontre, mais les Spinaliens après avoir tué deux pénalités successives, allaient une nouvelle fois s'incliner sur un but plein d'opportunisme de Billieras, qui profitait d'un gros cafouillage devant la cage. (1-4 à 33'45)
Rageant et décourageant pour des Dauphins qui avaient fait front durant ces deux pénalités, se créant même deux breaks par Simko et Chassard.
Si les Dauphins plongeaient à nouveau la tête sous l'eau, les Pingouins avaient des ailes et Tardif effectuait un énorme travail dans la bande et ressortait le palet pour lui même, avant de trouver la mitaine de Petrik à la parade.
Une dernière chance allait être donnée aux Spinaliens, lorsque Brodin et Billieras écopaient d'une pénalité simultanée à 36'49, offrant ainsi un double avantage numérique aux locaux pendant deux minutes ! Si le palet tournait plutôt bien, les Dauphins trop statiques, facilitaient la tâche de Jensen et de sa défense bien positionnée, pour réduire à néant cette opportunité grandeur nature.

Avec trois unités de retard à l'entame du dernier vingt et des occasions gâchées, les Spinaliens n'étaient pas au mieux dans cette partie. Le manque d'envie et les erreurs de placement contrastant cruellement avec le match référence disputé contre Angers...
Côté morzinois, la ligne composée des jumeaux Rozenthal et de Zwikel épatait la galerie par sa vivacité et sa maîtrise technique, tandis que Jensen effectuait des arrêts importants.

Petrak tentait de rallumer la flamme dès l'entame du dernier tiers, mais Allard ne pouvait exploiter le rebond concédé par le portier scandinave des Pingouins. Une pénalité appelée contre Pousset suite à cette action, n'apportait pas la moindre chance de marquer, à des Dauphins décidément orphelins de leur chef d'orchestre...
Petrak accélérait sur l'aile droite, mais ne trouvait personne à la réception de sa passe. Une action à l'image du match des Dauphins, où chacun y est allé à tour de rôle, sans parvenir à déjouer le solide portier des Pingouins. Tout l'inverse des joueurs de Stéphane Gros qui faisaient tourner admirablement le palet sur leur powerplay, les Pingouins étant toujours en mouvement et ne se contentant pas d'attendre le puck. S'en suivait inévitablement des occasions de but, à l'image de ces trois tirs de Drozdz, Immonen et Miner qui réchauffaient la mitaine de Petrik.
A force de désaxer la défense, les Pingouins allaient finir par trouver la faille sur un magnifique jeu à trois, dont Immonen était à l'origine, effectuant une passe chirurgicale à Brodin en profondeur, qui décalait F.Rozenthal pour le cinquième de la soirée ! Du grand art ! (1-5 à 45'25)
Des actions plus plaisantes à voir que les mauvais gestes qui allaient suivre, Pousset et Slovak étant au coeur d'une belle échauffourée, le morzinois écopant de 2', tandis que le spinalien en prenait pour 2'+2'+10' ce qui signifiait pour lui la fin de la partie. Chassard ne se décourageait pas et grattait le palet pour servir Salmivirta qui butait encore sur Jensen.
Comme Listiak avait la mauvaise idée de rejoindre son compatriote en prison, Morzine pouvait dérouler tranquillement, ne parvenant toutefois pas à faire fructifier les décalages au deuxième poteau qui s'en suivait.
Une indiscipline de Lefebvre qui s'en prenait au juge de ligne le conduisait tout droit au vestiaire, ce qui n'arrangeait pas les affaires des Dauphins déjà privés de trois joueurs (Papelier, Plch et Regenda) avant la rencontre et qui devaient en plus se passer de Slovak (pénalisé) et de Mazerolle (touché au visage par un palet).
De retour sur la glace, Listiak allumait un slap rageur, mais ne trouvait pas le cadre, tandis que Romo faisait le show mais se heurtait encore au gardien morzinois. Si Epinal faisait preuve d'indiscipline, Morzine n'était pas en reste et Miner et Mille pouvaient aller s'asseoir simultanément sur le banc de la prison, offrant une nouvelle double supériorité numérique aux Dauphins.
Cette fois Gervais ne laissait pas passer sa chance et armait son redoutable tir, pour enfin battre Jensen (2-5 à 57'59 à 5c3)
Alors que le match était plié depuis longtemps, une succession de pénalités venaient ternir la fin de la rencontre.

Epinal a probablement joué ce soir son plus mauvais match de la saison. Des sorties de zones ratées, un manque de patinage et d'envie flagrant (si tous les joueurs pouvaient prendre exemple sur Gervais...), un secteur défensif à la peine, n'ont pas permis longtemps aux Dauphins de faire illusion face à une équipe de Morzine évoluant à un autre niveau.
La vitesse de jeu et le collectif des Pingouins, emmenés par une première ligne flamboyante, ont complètement étouffé des Spinaliens passés au travers de cette partie.
Ce Morzine là était bien ce soir au niveau des meilleures équipes de la Magnus, ce qui laisse entrevoir de belles possibilités pour les finalistes de la dernière édition, durant les play-off.
Dommage que la prestation des Pingouins ait été ternie par quelques mauvais gestes, ce qui leur a valu une une sortie houleuse à la fin de la rencontre...