Crête commettait d'emblée une erreur de relance, qui aurait pu profiter aux Dragons sans un bon arrêt de Petrik dès la 21ème seconde ! Simon l'imitait en perdant un palet à la bleue, que Tarantino s'empressait de porter jusqu'à la cage spinalienne, sans pouvoir inquiéter le cerbère vosgien.

Epinal allait réagir, rapidement lorsque Crête sortait le palet pour Chassard qui prenait sa chance sur l'entrée en zone, mais la mitaine ferme de Sopko était à la parade.

Cette action du meilleur buteur du championnat mettait le feu à Poissompré et les Dauphins portés par leur public enclenchaient la vitesse supérieure.

Photo de David Blanchard

Un premier coup du sort allait frapper les Dauphins, lorsque Ilic cassait sa crosse en dégageant le palet, mais son entraîneur Allard avait la bonne idée de lui faire don de la sienne pour limiter les dégâts. Virolainen était tout près d'ouvrir le score sur un gros lancer de la bleue quelques secondes plus tard, mais Listiak déviait.

Petrik ne pouvait en revanche rien sur l'action suivante : Doucet gagnait la mise au jeu devant la cage spinalienne, glissait à Thinel qui trompait Petrik entre les bottes ! (0-1 à 4'34)

Ce but avait le don de galvaniser les Dragons et Dufournet se sentait pousser des ailes après son dribble sur Allard, mais trouvait la mitaine de Petrik à la parade. C'était ensuite au tour de Quessandier de tenter une action en solo, sans plus de réussite.

Doucet écopait de la première pénalité de la partie pour une faute sur Plch. Le powerplay des Dauphins s'installait en zone normande et deux reprises de volées de Gervais mettaient Sopko à contribution.

Alors que la prison touchait à sa fin, Lefebvre effectuait un énorme travail dans la bande, sortait le palet pour Romo qui le glissait au fond (1-1 à 10'01)

Photo de David Blanchard

Vexé par ce but, Rouen sortait la boîte à gifle et Bouchard envoyait Plch au tapis, sur une charge assassine ! Le rugueux canadien au passeport belge, allait s'asseoir sur le banc d'infamie pour deux minutes, tandis que Plch allait se faire soigner sur le banc, mais allait devoir finir sa soirée à l'hôpital !

Sonnés par ce coup du sort les Dauphins allaient souffrir et il fallait toute la vista de Gervais pour neutraliser Mallette, tandis que Desrosiers adressait un caviar que Houde ne parvenait pas à mettre au fond.

Le match tombait peu à peu dans un faux rythme, de sorte que plus aucune action dangereuse n'était à noter ni d'un côté ni de l'autre. Petrak allait secouer le cocotier par une nouvelle chevauchée pleine d'audace et servait Ilic dont la reprise de volée trouvait Sopko à la parade.

Les deux équipes rentraient au vestiaire sur ce score logique, même si les Dragons avaient tiré d'avantage sur la cage de Petrik (14 fois), que les Dauphins sur celle de Sopko (8 fois).

Rouen démarrait la période médiane en trombe, profitant d'un powerplay (Simko en prison) pour créer le danger. Desrosiers était tout près de marquer sur un bon service de Mallette, mais son lancer trouvait la transversale d'un Petrik vernis sur le coup.

Salmivirta sonnait la charge à peine la prison purgée, mais ne parvenait pas à tromper Sopko, tandis que Rouen continuait à appuyer sur l'accélérateur, à l'image de Benysek qui mettait Petrik à contribution, ou de Tarantino qui déviait un lancer de Lemoine de peu au-dessus.

Rouen était sanctionné par Mr Hauchart pour surnombre. Alors que le powerplay vosgien campait en zone offensive, Gervais trébuchait à la bleue, offrant ainsi le break à Desrosiers qui servait Mallette sur un plateau pour le deuxième but normand de la soirée (1-2 à 34'16 à 4c5)

Ce coup du sort allait-il sonner le glas des espoirs spinaliens ?

Salmivirta ne semblait pas le penser et testait à nouveau Sopko d'une splendide reprise de volée, mais le cerbère slovaque ne bronchait pas.

Le deuxième bloc spinalien donnait le tempo, à l'image d'un Allard (Chassard ayant remplacé Plch sur le premier) qui se jetait sur les palets comme un mort de faim, tandis que Slovak faisait bonne garde pour enrayer un contre de Doucet.

A la mi-match, Simon fermait bien sa zone et prenait un tir sur la cage rouennaise.

Un nouveau drame allait émailler ce deuxième tiers, puisque Gervais était touché (involontairement) suite à un dégagement de Bouchard et quittait la glace, la bouche en sang, pour filer lui aussi à l'hôpital avec visiblement quelques dents cassées (fracture de la mâchoire ? )

Photo de David Blanchard

Privés de ses deux meilleurs joueurs, la marche était dès lors trop haute pour les Dauphins, qui n'allaient toutefois pas démériter.

La pénalité appelée contre Glad ne donnait rien, même si Chassard trouvait le petit filet de Sopko bien placé pour boucher l'angle.

Un nouveau surnombre rouennais offrait une supériorité numérique aux Dauphins, mais le powerplay vosgien n'était plus le même sans Plch et Gervais...

Rouen menait d'une courte longueur après ce deuxième acte, même si Sopko avait du faire face à 10 tirs contre 8 à Petrik. Les blessures de Plch et de Gervais ne laissaient toutefois planer que peu de doute sur l'issue de la rencontre, malgré le score étriqué.

Comme lors des deux précédentes périodes, les Dragons allaient cracher le feu de tout bois.

Mallette percutait en zone offensive, mais était retenu illicitement par Listiak, qui était aussi vite sanctionné.

Rouen ne parvenait pas à se montrer dangereux sur la supériorité numérique qui en découlait et Chassard héritait même d'un palet brûlant, qui faisait trembler le dernier rempart des Dragons.

Listiak de retour sur la glace, c'est Crête qui allait chauffer le banc de la prison. Il n'en fallait pas plus à Thinel pour marquer son deuxième but de la soirée (1-3 à 44'02 à 4c5)

Benysek était à son tour sanctionné, mais le jeu de puissance des Dauphins était resté au vestiaire.

Mr Hauchart allait déclencher la colère du nombreux public (1 450 spectateurs) en refusant un but aux Dauphins, à 36'27 !

Quand le sort s'acharne, pas grand chose à espérer...

Romo d'un tir rageur mettait une nouvelle fois Sopko à contribution, mais le gardien rouennais faisait l'arrêt.

Epinal avait laissé passer sa dernière chance, car peu de temps après, Mallette allait tuer la partie, magnifiquement servi par Carlsson en transversale (1-4 à 48'26)

Ce même Carlsson échangeait quelques amabilités avec Lefebvre juste après ce but, ce qui valait aux deux belligérants d'aller chauffer le banc de la prison.

Le match sombrait dès lors dans la monotonie, Rouen se contentant de gérer et Epinal n'ayant plus grand chose à espérer, suites aux événements déjà vus par ailleurs.

Ilic réchauffait toutefois l'atmosphère en administrant une charge à Doucet qui peinait à se relever. Slovak écopait de deux minutes, Ilic était expulsé par Mr Hauchart, tandis que Doucet ressuscitait subitement, visiblement ravi d'avoir bien abusé l'arbitre...

Le petit buteur canadien allait même marquer le dernier but de la soirée moins d'une minute plus tard, prouvant ainsi qu'il était vraiment un magicien (1-5 à 52'39)...

Rouen a finalement bien digéré la Coupe de la Ligue et va désormais entamer la course poursuite pour revenir sur Briançon et décrocher le leadership de la Magnus, en vue des play-off.

Le score final est bien lourd pour une équipe d'Epinal qui n'a pourtant pas démérité, mais la roublardise rouennaise et les blessures de Plch et de Gervais en ont décidé autrement.

Si ces deux piliers de l'effectif vosgien devaient manquer plusieurs matchs, Epinal aurait perdu bien plus que la rencontre ce soir...