La rencontre débute sur un bon rythme et, d’emblée, le pressing avant des 2 équipes est agressif sur les porteurs de palets. Il va falloir encore jouer vite et juste ce soir. Si Les Ducs sont les premiers à lancer sur la cage de Sebastian Ylönen, le portier cergypontain s’imposant avec autorité sur les premières tentatives angevines dont une belle à l’actif de Brendan Harms, les Jokers ne sont, de leur côté, pas avares d’efforts non plus. Ils font preuve d’une belle intensité et se créent également des opportunités par Anthony Rinaldi notamment lequel échoue face à Julian Barrier Heyligen auquel Mario Richer a confié la garde du but ce soir. Le back up de Evan Cowley est bien concentré et ne se laisse pas plus surprendre par une tentative lointaine de Antti Kauppila qui le teste.
Les franciliens sont donc plein d’allant et conservent plutôt la maitrise du puck face à des Ducs sereins, ne laissant d’une part pas beaucoup de franches opportunités et, d’autre part, toujours aussi prompts à piquer en contre. Ils offrent néanmoins une première supériorité numérique aux pensionnaires de l’Aren’ice après 6 minutes de jeu quand Kevin Dusseau, dans son enclave, charge avec la crosse Samuel Salonen.
Va-t-on enfin revoir un but cergypontain en jeu de puissance quand l’avant dernier
powerplay de la ligue se frotte à la 6
ème organisation de
penalty killing ? Malheureusement non pour les Jokers dont les unités spéciales sont pourtant globalement bien installées mais se cassent les dents sur la défensive des Ducs. Les transfuges angevins, Loïc Farnier et Patrick Coulombe, y vont pourtant de leurs tentatives mais leur ex-équipier, Barrier Heyligen, n’entend pas se laisser faire. Les franciliens frisent même la correctionnelle sur un
break away d’Angers magnifiquement contré par Ylönen.
Une fois la pénalité tuée, les angevins, qui continuent à bien contrarier les lancements de jeu des verts, démontrent qu’ils savent être précis et dangereux sur leurs sorties de zones rapides comme sur les attaques placées dès lors qu’ils disposent du disque.
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| Photographe : © Bruno Gouvazé |
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La défense francilienne est toutefois, elle aussi, bien en place et serre les rangs. Le match est donc agréable et les deux équipes se rendent mutuellement bien les coups, Rinaldi ou Farnier, répondant à leurs visiteurs. Après 12 minutes de jeu, on sent les angevins reprendre progressivement le dessus. Le premier avertissement sans frais pour les hommes de Jonathan Paredes intervient quand Cédric Di Dio Balsamo, campé à la limite du hors-jeu sur sa bleue, est trouvé par une passe lumineuse d’un coéquipier. Il perd son face-à-face avec Ylönen mais ce n’est que partie remise pour qu’il se montre décisif.
Alors que dans le prolongement de l’action les Jokers ont encore amené le puck dans la défensive blanche, Antonin Manavian le récupère et joue à nouveau la rampe de lancement pour Di Dio Balsamo.
L’angevin file sur la gauche et, excentré, parvient à lancer ras de glace obligeant Ylönen à repousser en extension du bout du patin, ce dont profite Nicolas Ritz qui a bien suivi (0-1, 14.05). Les visiteurs font une nouvelle fois l’étalage de leur efficacité et ouvrent la marque d’une magnifique banderille.
Forts de cette ouverture sur score, les Ducs finissent la période comme des balles et font le siège du but du portier francilien lequel doit multiplier les gros arrêts. La pause intervient au bon moment pour les cergypontains qui ont plutôt offert une belle, mais stérile, opposition aux angevins.
Les Jokers poussent mais se font punir
Malgré la remise en jeu remportée par les Ducs, les Jokers, bien décidés à égaliser, repartent pied au plancher et abordent avec beaucoup d’envie la période. La pression qu’ils imposent amène assez rapidement Harms à accrocher Thomas Suire après 2 minutes de jeu. Le jeu de puissance francilien sera encore plutôt bien installé mais implacablement muselé par une boite défensive angevine refermant toutes les fenêtres de tir.
Les Ducs vont, 5 minutes plus tard, à leur tour obtenir une supériorité numérique et démontrer que leur classement comme meilleur
powerplay de la ligue est loin d’être usurpé. Il ne leur faut que 10 secondes pour bonifier leur jeu de puissance face au 9
ème jeu de
penalty killing de la ligue.
Immédiatement installés dans la défensive verte, ils y font tourner le puck et Zachary Torquato retrouve, dans l’axe devant la bleue, Nicolas Ross qui sert Matthew Prapavessis, démarqué dans le cercle d’engagement gauche, lequel lâche un énorme one-timer qui finit en lucarne (0-2, 27.02).
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| Photographe : © Bruno Gouvazé |
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Les angevins ont fait le break et, moins de 2 minutes plus tard, ils se détachent au terme d’une action qui reflète bien les dynamiques respectives des deux équipes. D’un côté des Ducs sur un nuage, en pleine confiance, qui récitent leur hockey et réussissent tout ce qu’ils entreprennent. De l’autre, des Jokers, certes handicapés par de nombreuses absences, plein de bonne volonté et d’engagement mais en manque cruel de confiance et de réussite. Crispés voire fébriles, ils perdent l’habileté et la justesse qui étaient pourtant les leurs avant le mois de novembre, ce qui pollue gravement le développement de leur jeu qui en implique en plus de la débauche d’énergie.
Ainsi, alors qu’ils sont en attaque, Vincent Melin rate son contrôle et perd la rondelle au profit de Tommy Giroux lequel, quasiment en aveugle, lance immédiatement dans le dos de la défense son complice Philippe Halley qui conclut son échappée d’un lancer sous la barre (0-3, 28.40). Magnifique modèle de contre éclair des angevins où le duo Giroux/Halley fonctionne les yeux fermés.
Les franciliens ont le mérite de ne rien lâcher mais ils ne bonifieront pas la nouvelle supériorité numérique obtenue la minute suivante suite à une faute de Manavian sur Jules Lefebvre, ni celle obtenue à moins de 4 minutes de la pause suite à une nouvelle faute, cette fois de Marius Serer sur Théo Gueurif.
Jusqu’à la pause les occasions seront donc partagées avec Jonathan Charbonneau ou Halley qui buteront encore sur Ylönen alors que Gueurif, notamment, se verra fermer la porte par Barrier Heylingen.
A la sirène les Jokers peuvent être déçus car sans démériter, loin s’en faut, ils sont tombés sur d’impitoyables Ducs, cliniques dans la finition.
La jeune garde cergypontaine sauve l’honneur
Les angevins ne pouvaient mieux commencer la troisième période. Après moins d’une minute, ils cueillent à nouveau leurs hôtes du soir.
Sur un palet récupéré en zone neutre grâce à leur pressing, Torquato trouve immédiatement Giroux dans le cercle d’engagement central, et le canadien ne se prive pas pour s’avancer et aller tromper l’infortuné Ylönen (0-4, 40.42). L’addition s’alourdit pour des franciliens qui ne jettent pourtant pas l’éponge. Ils ne sont tout simplement pas suffisamment justes et pas vernis non plus.
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| Photographe : © Bruno Gouvazé |
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Un peu plus tard, Pierre-Charles Hordelalay, en angle sur la droite, dégaine et est à deux doigts de réduire l’écart. Hélas pour les siens, le puck est repoussé par le portier. Les jeunes alignés par Paredes ne courbent cependant pas l’échine. A noter la présence avec les pro, pour la première fois cette saison, de Idris Blanchet qui ne démérite pas quand il entre sur la glace.
Finalement, ce sont les jeunes qui trouvent la faille et sauvent l’honneur quand Louis Petit va presser Prapavessis qui, du coup, manque sa sortie de zone ce qui profite à Tomâs Pardo lequel fusille Barrier Heyligen (1-4, 42.23). Cela rebooste encore plus les franciliens et Rinaldi se met encore en évidence mais le bouclier du portier blanc stoppe l’ogive.
Encore une fois, les Jokers ne baissent pas le pavillon mais, comme pour illustrer la défense de fer à laquelle ils sont confrontés, Dusseau revient comme un V2 sur Gueurif pour l’empêcher de conclure.
Face à l’impuissance francilienne, le réalisme angevin parle pour la dernière fois à la mi tiers.
Manavian travaille en attaque aux abords de l’arrondi gauche pour trouver Maurin Bouvet qui, de derrière la cage, sert Téo Sarlieve lequel en angle loge la rondelle dans la lucarne opposée (1-5, 50.54).
La fin de match restera agréable et ouverte dans le jeu avec néanmoins une baisse progressive de rythme, les Ducs entrant dans une forme de gestion face à des Jokers terminant un peu les jambes lourdes après avoir tout donné.
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| Photographe : © Bruno Gouvazé |
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Nouvelle victoire pour les insatiables Ducs, qui restent solidement collés à leur 3ème place, le menu après la mini trêve qui s’annonce, semble raisonnable avec la réception du Hormadi d’Anglet, encore que les basques se soient déjà payés les 2 autres gros cette saison, et un déplacement ensuite chez les Boxers de Bordeaux où ils se sont déjà imposés lors de la première confrontation.
En revanche, difficile soirée, au moins comptablement, pour les Jokers qui avec ce nouveau revers laissent passer l’opportunité de reprendre la 4ème place. Bien mieux sur la glace que lors de certaines de leurs dernières sorties, notamment en déplacement, il leur faut cependant absolument récupérer des absents et surtout se vider la tête pendant le mini break afin de retrouver la confiance nécessaire pour jouer plus libérés et plus justes. C’est à ce prix que les cieux s’éclairciront au plus vite pour eux. Leur déplacement à Mulhouse, le 20 décembre prochain, chez un concurrent direct s’avère déjà à fort enjeu et à haut risque avant de recevoir, la veille de noël, un autre rouleau compresseur de la ligue, les Dragons de Rouen.
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