Entame spinalienne efficace

La première mèche amiénoise est allumée par Yannick Riendeau, arrêté par Tojkander (1’52). Jussi Haapasaari lui répond pour Epinal, mais il est stoppé par Sébastian Ylonen (3’03), qui supplée à nouveau Koivula encore souffrant.
Après une courte période pendant laquelle Amiens va montrer quelques actions intéressantes par Henderson, Claireaux ou Pazak, c’est Epinal qui va diriger les débats.

Photo : Nicolas Leleu (archives)

Tommi Karlsson lance le palet, qu’Ylonen repousse de la botte. Lionel Simon prend le rebond mais le portier amiénois l’arrête définitivement (7’10). Il sera encore mis sous pression par Rapenne ou Chipaux.
Jan Plch le sollicitera à son tour, par un tir de près, à nouveau stoppé de la jambière (9’07). Puis Karlsson récupère le palet dans une palette amiénoise et va lui aussi défier Ylonen, mais le résultat est le même (10’11). Pour l’instant, la jeune doublure de Koivula tient non seulement sa place, mais maintient aussi toute son équipe dans le coup.

Les Gothiques sont loin de briller, mais ils tentent de réagir par un tir de Pavel Kowalczyk, repoussé par Tojkander puis sauvé par un défenseur spinalien (11’58). Sur le contre, Michal Petrak tente de battre Ylonen mais celui-ci gagne un nouveau duel.

Les premières pénalités du match sont données sur la même action (12’39), respectivement pour Julian Marcos (2 minutes) et Tommi Karlsson (2+2). Sur le 5 contre 4 qui s’en suit, Jean-Philippe Glaude bien placé juste devant le but spinalien manque sa tentative (13’22), et ce sera à peu près tout ce que le power play picard sera capable de produire.

Après ce désavantage numérique, les Dauphins repartent de plus belle, par Guillaume Chassard qui déborde sur la gauche, tire mais est stoppé par Ylonen (15’28). Puis le gardien amiénois doit faire face à un break de Jan Simko qui prend tout le monde de vitesse. Ylonen repousse de la botte sur Chipaux, puis arrête la seconde tentative (16’15).
Mais le gardien n’a pu que retarder l’échéance. Simko déborde à nouveau sur la droite, contourne son défenseur, repique au centre et parvient à tirer en plongeant pour signer un très beau but (16’51) : 0-1.

Après cette ouverture du score logique, Amiens va terminer le tiers en infériorité numérique, suite à une faute de Grégory Béron (18’20). Petrak, Simon et Haapasaari notamment solliciteront Ylonen, qui fera encore des arrêts importants.

Tirs cadrés : Amiens 10 – 18 Epinal
Mises au jeu : Amiens 12 – 11 Epinal

Incroyable revirement

Petite surprise, les Gothiques reviennent sur la glace avec un maillot gris et rouge que l’on avait pu observer durant leurs matches de pré-saison : il est vrai qu’entre leur propre tenue et celle de leurs adversaires, il y avait certainement un peu trop de rose sur la glace pour que chacun s’y retrouve correctement…

Photo : Nicolas Leleu

Quoi qu’il en soit, cela ne change rien à la physionomie de la rencontre, et Epinal domine toujours autant. Une nouvelle pénalité amiénoise par Claireaux (22’40) va permettre aux visiteurs de bien installer leur jeu de puissance, et de faire tourner le palet jusqu’à un lancer de Petrak, arrêté par Ylonen (23’05).
Suite à cette infériorité, Amiens réagit quelque peu. David Cayer traîne devant la cage spinalienne, un peu trop au goût de Lionel Simon coupable d’une obstruction (25’27). Mais les Gothiques n’arrivent pas à imposer leur jeu. Ils parviendront tout de même à amener un peu de danger sur le but de Tojkander, lorsque Kowalczyk placera son lancer habituel de la bleue, dévié par Rodier sur la barre des cages du gardien suédois (28’50).

Mais sur un contre des Dauphins, Simko transmet à Petrak, qui va signer à peu près la même action que son collègue précédemment, en marquant sur un plongeon (29’32) : 0-2.

Les Gothiques n’ont pas l’air d’être entrés dans le match : l’offensive ne tourne pas bien, les attaquants ne se trouvent pas, tandis que la défense est correcte sans plus, et pas exempte de reproche sur les deux buts.
Cependant, les locaux trouvent enfin un peu d’efficacité. Lancé par Simon Petit, Brian Henderson place un débordement tranchant sur la gauche, et trouve la lucarne opposé d’un magnifique tir (30’23) : 1-2.

Puis Valentin Claireaux perce le même côté de la défense spinalienne, efface son opposant et sert Jonathan Boehrer seul au centre. Le jeune picard ajuste son lancer, et marque un premier but en championnat très important (31’09) : 2-2.

Le premier but amiénois avait visiblement redonné de l’élan aux Gothiques, puisque le second était venu deux actions plus tard. Ce second but marquerait-il leur réveil? Il semble que ça soit le cas, car après une attaque picarde, Riendeau récupère le palet derrière la cage adverse, puis tente un pari en le remettant fort dans le slot. Le puck rebondit alors dans le dos du gardien, et rentre dans la cage (31’35) : 3-2.

Après cette séquence catastrophique pour ses troupes qui ont encaissé 3 buts en 1’12, Tommy Anderson demande un temps mort pour tenter de provoquer un électrochoc. Mais Plch est bientôt envoyé en prison (33’25), et Amiens s’installe efficacement en zone offensive. Sylvain Rodier au centre feinte le tir et crée le décalage en transmettant à gauche à Riendeau, qui transforme l’occasion (33’48) : 4-2.

Remis en selle, les Gothiques ne comptent pas en rester là, et Kowalczyk tente un nouveau slap, arrêté par Tojkander (34’06).
Les Dauphins réagissent en tentant quelques incursions dans le camp amiénois, mais sans grand danger. Ils seront bien aidés par les Gothiques eux-mêmes, qui seront punis deux fois successivement par Petit (37’38) et Rodier (38’27), ce qui donnera un long 3 contre 5. Petrak et Simko tenteront d’en profiter, mais leurs lancers seront non-cadrés ou arrêtés par un Ylonen bien présent. Le jeune gardien aura plus de difficulté sur le dernier tir de Petrak, pour lequel il devra jouer de la mitaine en deux temps (39’05).
Amiens a subit sur cette fin de tiers en infériorité, mais s’est tout de même montré solide sur cette séquence.

Tirs cadrés : Amiens 8 – 12 Epinal
Mises au jeu : Amiens 16 – 12 Epinal

Confirmation et relâchement amiénois

Les Gothiques reviennent à égalité numérique, mais les actions sont peu franches de part et d’autre. Il faudra à nouveau une pénalité (Petrak pour Epinal à 43’24) pour débloquer la situation. La solution viendra du trio 100 % québécois des Gothiques. David Cayer déborde à gauche et trouve Riendeau au centre, qui décale Rodier à droite, celui-ci marquant entre les jambes du gardien (44’19) : 5-2.

Photo : Nicolas Leleu

Amiens veut enfoncer le clou lorsque Boehrer à droite sert Offret au second poteau, mais Tojkander s’interpose (46’05). Epinal tente de répondre par un tir de près de Rapenne (47’22), puis un lancer à bout portant de Plch (48’33), deux occasions annulées par Ylonen.
Et ce sont les Gothiques qui prennent le pas sur leurs adversaires, quand Béron lance un palet de la bleue, bien dévié par Offret (49’21) : 6-2.

Malgré le score, les cadres spinaliens essaient quand même de sortir la tête de l’eau : Petrak part en break poursuivi par trois Amiénois, et il est repris in extremis (49’48). Mais comme souvent en ce moment, les Gothiques connaissent une bonne période où tout leur sourit. Dans sa position préférée à la ligne bleue, Kowalczyk envoie un nouveau missile que Tojkander repousse de la jambière, et Grégory Béron est le premier sur le rebond (50’25) : 7-2.

Puis Miroslav Pazak, peu en vue ces derniers temps, se place dans le coin gauche et trouve Kowalczyk qui s’était avancé devant le but (52’29) : 8-2.

Le match désormais plié, les Gothiques semblent se relâcher un peu trop. Jan Plch crée un décalage, et il est repris illégalement par Marcos (54’06). Son coéquipier Romain Bault l’accompagne en prison pour retard de jeu, et les défenseurs picards concèdent une nouvelle double infériorité numérique.
Mais les Dauphins peineront à en profiter : les attaquants ne se trouvent pas, et seulement deux tirs francs seront tentés, par Petrak et Charpentier.

Paradoxalement, c’est au retour à l’égalité numérique qu’Epinal réduira le score, par un tir de Karlsson (56’14) : 8-3.

Les Spinaliens marqueront même une dernière fois en désavantage numérique, alors que Simko était en prison. Petrak à gauche trouve l’inoxydable Plch au centre, qui glisse le palet sous le défenseur amiénois qui s’était jeté (57’32) : 8-4.

Tirs cadrés : Amiens 14 – 7 Epinal
Mises au jeu : Amiens 16 – 8 Epinal

Bilan

Le premier tiers a été sans conteste en faveur d’Epinal, ainsi que la première moitié du second. Les Dauphins ont mieux négocié l’entame de match que leurs homologues, mais n’ont pas su tenir la distance. Ils ont certainement été assommés par cette fameuse séquence amiénoise durant la deuxième période, pendant laquelle les Gothiques ont marqué 3 buts en 1’12.
La suite a été plus facile pour les Amiénois. Peut-être un peu trop, leur relâchement en fin de rencontre leur coûtant deux buts spinaliens évitables. Quoi qu’il en soit, la victoire a été au rendez-vous, ainsi que le score, le spectacle et l’ambiance au Coliséum.

Cependant, les Gothiques vont connaître une période difficile durant laquelle ils pourront se jauger face aux grosses écuries de Magnus : après le 1/16e de finale de Coupe de France mardi à Garges, ils se déplaceront à Grenoble samedi prochain, puis après une mini-trève d’une semaine, ils enchaîneront les deux matches de 1/4 de finale de Coupe de la Ligue contre Rouen ou Angers, entrecoupés de la réception des Ducs le 14 novembre en championnat.


Hommes du match : Rodier pour Amiens, Simko pour Epinal.


Tirs cadrés : Amiens 32 – 37 Epinal
Mises au jeu : Amiens 44 – 31 Epinal