Morzine démarre à 300 à l'heure et se rue en avant. Josselin Besson prend la défense de vitesse, longe la cage et expédie la rondelle au fond après seulement dix secondes de jeu ! (0-1 à 00'10).
Glacial coup de froid sur Colmar, les Titans contrent mais son pris dans la défense morzinoise. Les Pingouins contrôlent le palet et font tourner, une mauvaise relance de la défense alsacienne directement au dessus du plexy donne un premier powerplay pour les visiteurs. Morzine fait trembler les filets mais l'arbitre étend les bras, apparemment le palet aurait été marqué avec le patin.
Au retour à égalité numérique, Colmar revient dans le jeu et propose un jeu assez propre mais Brazdil fait le ménage bien épaulé par sa défense. Fuchs en solitaire lance à côté du cadre. Les locaux sont bien mieux dans ce match et dictent leur loi mais le portier morzinois repousse tout. Prokop ne peut pas non plus le déjouer sur un contre solitaire. Boehrer et Mathieu partent à deux contre un, leur jeu de passe ne permet pas de battre le virevoltant Brazdil.
Morzine-Avoriaz est pénalisé, le powerplay colmarien est bien long à se mettre en place, mais dans les dernières secondes de supériorité Prokop envoie le palet juste au dessus de la mitaine dans une immense clameur (1-1 à 16'04).
Les Pingouins sont sanctionnés en fin de période, les Titans cognent mais la mitaine de Drazdil fait le travail.
Les Pigouins font le trou dans la glace :
Les premières secondes de la partie sont encore en supériorité numérique pour Colmar, mais rien ne se passe. Les Titans sont à leur tour pénalisés, puis une deuxième fois. A cinq contre trois, Morzine doit passer l'épaule. Mais une incroyable situation se produit, les Alsaciens partent en contre à trois, le tir s'écrase sur la transversale. Enorme frayeur pour les visiteurs pendant que Boisson hurle sur son banc.
Les Pingouins s'installent pour faire sauter le verrou mais à cause d'un stupide surnombre doivent évoluer à quatre contre trois puis contre quatre puis à quatre contre cinq. Ces épisodes avec moins de joueurs sur la glace ne donnent rien. Colmar mène de nombreux contres dangereux mais qui ne donnent rien.
Martinec remonte la glace en solitaire et lance, Kuteinikov capte avec sa mitaine mais relâche dans son but (1-2 à 27'30).
Le jeu se débride, Morzine est dangereux, Colmar rapide, mais les locaux sont sanctionnés. Le powerplay haut-savoyard ne donne rien, une deuxième pénalité de suite, donne une autre chance aux Pingouins.
Cette fois est la bonne pour les visiteurs, Nemeth dans le slot canonne au fond des filets alsaciens (1-3 à 34'46).
Colmar tente de reprendre le dessus dans le match mais s'empêtre dans la défense morzinoise. Martinec part complètement seul en break mais il perd son duel contre Kuteinikov.
Une nouvelle faute colmarienne, permet à Bittner de la bleue d'enfoncer le clou sur un lourd slap (1-4 à 38'17).
Dans la foulée le score menace d'enfler, Zago et Masson partent en break à deux mais le tir du second est dévié par le gardien adverse. Dans les dernières secondes du tiers, les visiteurs sont pénalisés.
Avalanche :
Les Titans qui reviennent au jeu en supériorité doivent vite réduire l'écart, mais leurs tentatives sont soit stoppées par le portier, soit ratent le cadre. Les Pingouins tuent la faute et reviennent vite à cinq.
Josselin Besson récupère une mauvaise relance de la défense et vient cueillir le portier à bout portant (1-5 à 43'00).
Colmar repart bravement à l'offensive et tire plusieurs fois sans résultats.
Morgan Vialle s'empare du palet et part seul en contre, il déjoue Kuteinikov entre les pads (1-6 à 44'38).
Colmar tangue sous les coups et Morzine en profite pour accélerer encore, Martinec en promenade dans la zone offensive bute sur le gardien, idem pour Nemeth dans le slot. Une belle empoignade a lieu devant le but haut-rhinois et un joueur de chaque côté est envoyé se calmer en prison. Les Pingouins profitent de leur vitesse et de leur fraicheur physique pour mettre en difficultés leurs quatre homologues.
Mourin sans opposition parvient à ajuster le but (1-7 à 46'30).
Les Titans sont assommés, et Kuznetsov demande son temps mort. Rien ne semble y faire, Colmar qui tourne à presque deux blocs n'en peux plus et est asphyxié par son adversaire. Kuteinikov doit intervenir plusieurs fois pour éviter un naufrage encore plus profond, comme face à Vialle encore parti en break. Fuchs lui répond en contre mais sans succès.
Morzine continue de pousser, Gaydon lance, Kuteinikov tombe en faisant l'arrêt, le palet reste libre et Besson parvient à glisser au fond (1-8 à 49'17).
Delale et Masson ratent le break à 2, Vialle lance au dessus, Colmar est en énormes difficultés. Finalement la pression reflue et les Titans parviennent à placer leurs contres chéris, sans réel danger. Une pénalité haute-savoyarde donne toutefois l'occasion aux locaux de sauver la face. Les tirs se multiplient mais Jaroslav Brazdil virevolte de tous côtés et joue de la mitaine avec brio. Bashirov en solitaire réalise une magnifique feinte mais le gardien alpin est encore là. Brazdil en état de grâce dans cette fin de match écoeure les Colmariens.
A quatre contre quatre après une échauffourée, les Morzinois enfoncent une ultime fois le clou dans cette partie.
Vialle à mi-zone fusille le gardien d'un tir puissant (1-9 à 57'30).
Dans les derniers instants, Colmar est pénalisé, le jeu file doucement, les crosses, les gants et les casques volent côté visiteur, Morzine-Avoriaz est champion de France de D3.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Josselin Besson
** : Morgan Vialle
* : Bastien Zago
Morzine-Avoriaz, invaincu toute la saison, termine en beauté avec une très large victoire dans cette "finale" du carré final. Les Pingouins ont déployé leur force progressivement dans le match avant d'emporter la mise. Rapides et techniques, les Morzinois ont été efficace en défense appuyés par un excellent gardien. Les hommes d'Alain Boisson qui tournent presque à quatre blocs ont pu encaisser la fatigue de ces trois matchs de suite pour finir en apothéose. Morzine-Avoriaz remporte donc le titre de champion et rejoint la D2 l'an prochain. La rédemption des Pingouins, Magnusiens il n'y a pas si longtemps, se poursuit.
Colmar a fait illusion durant 25 minutes avant de s'éroder sous les assauts des visiteurs puis de s'effondrer en dernier tiers. De trop nombreuses pénalités évitables ont coûté cher aux locaux, pourtant bien parti dans ce match avec un premier tiers titanesque ! Les Colmariens se sont appuyés sur les mêmes joueurs trop souvent et attendaient la performance individuelle ce qui n'a pas suffit pour vaincre l'armada adverse. Leur public venu en nombre n'a pas désarmé et a soutenu les siens jusqu'au bout. Vice-champion de France, les Titans ont pu toutefois savourer la médaille d'argent, synonyme de montée en D2, une excellente saison aussi du côté du Haut-Rhin. 
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