Pour cette dernière journée de la saison régulière, les Pingouins reçoivent les Dauphins d’Epinal. Si les joueurs locaux n’ont plus rien à espérer au classement, l’équipe de la cité des images peut, quant à elle, à la faveur d’une victoire, éventuellement récupérer la 8ème place, et ainsi avoir l’avantage de la glace pour le premier tour des play-offs.
Arbitres : Mr Velay assisté de Mrs Grabit et Geoffroy
Buts : Morzine-Avoriaz : 00:56 Marko Mäkinen (ass Tomi-Pekka Tuomisto et Josselin Besson ) ; 01:32 Colin Shields (ass Guillaume Doucet et Toni Koivunen) ; 12:31 Yan Golubovsky (ass Toni Koivunen et Cyril Papa) ; 17:40 Mickaël Brodin (ass Cyril Papa et Kim Virtanen) ; 23:20 Loïc Gaydon (ass Toni Koivunen et Cyril Papa) ; 57:27 Guillaume Doucet (ass Colin Shields et Christian Elian) Epinal : ; 43:00 Toby Lafrance (ass Maxime Boisclair et Chad Lacasse) ; 57:58 Chad Lacasse (ass Stephane Gervais et Maxime Boisclair)
Pénalités
6 minutes contre Morzine-Avoriaz
28 minutes dont 2+10 à L. Lacasse contre Epinal
Le ton est donné d’entrée, puisqu’au bout d’une minute de jeu, Tuomisto est idéalement lancé en attaque, le jeune prodige finlandais fait parler sa puissance et lance un palet parfaitement dosé à Makinen côté droit. Ce dernier ne se fait pas prier et ajuste parfaitement Lacasse d’un palet au-dessus de la botte (0’57, 1-0, Marko Makinen ass Tuomisto et Besson). Le ton est donné pour ce match et, suite à un bon travail de Koivunen et de Doucet, le palet arrive devant le but de Lacasse. La défense, très passive, ne se fait pas respecter et, suite à un rebond, Colin Shields récupère le palet et peut le glisser du revers de la crosse dans le but grand ouvert (1’36, 2-0, Colin Shields ass Doucet et Koivunen). Les visiteurs sont complètement dépassés et la défense laisse son gardien complètement seul. Il n’y a aucun engagement, et laisse les offensives des hommes d’Immonen se développer avec une facilité déconcertante.
Yoann Coppel
D’ailleurs, Besson et Gaydon sont tous proches d’aggraver la marque. Timidement, les Spinaliens commencent à sortir de leur zone, mais les tirs de Boisclair et de Plch ne trouvent pas la mire, et Simko ne peut dévier un palet astucieux de Leroy. Les Morzinois prennent de vitesse la brigade adverse, et ainsi poussent à la faute Offret, ce qui offre un premier jeu de puissance aux Pingouins qui, curieusement, ne parviennent pas à s’installer, et c’est au contraire Chad Lacasse qui se procure un beau tir en break. Après ce power-play, Brodin et consorts reprennent leur marche en avant et martyrisent littéralement les Dauphins, hors de propos ce soir, même si Scarlato propose un bon slap que Buysse capte de la mitaine avec autorité. Une double supériorité est offerte à l’équipe locale, et Golubovsky participe en proposant des tirs à distance. L’ancien premier choix des Red Wings de Detroit en 1993 voit un premier tir repoussé par le poteau, mais le second fait mouche et le Russe signe le 3-0 (12’31, 3-0, Yan Golubovsky ass Koivunen et C. Papa). Le moins que l’on puisse dire, c’est que les visiteurs sont dépassés, laissant encore Raphael Papa et Besson proposer des solutions et des tirs, sans conséquences toutefois. Néanmoins, alors qu’on approche de la fin de la période, une nouvelle offensive prend de vitesse les Dauphins. Brodin bénéficie d’une remise de Cyril Papa, et profitant de l’écran de Brad Smyth, il fait parler son poignet et marque pour le quatrième match consécutif (17’40, 4-0, Mickael Brodin ass C. Papa et Virtanen). Le tiers se termine sur ce score sans appel de 4-0.
En début de seconde période, les visiteurs tentent de se reprendre, et on devine aisément que les louanges n’étaient pas de mise dans le vestiaire. Ils mettent un peu plus de physique, mais ne trouvent pas la vitesse nécessaire pour contrecarrer une équipe locale totalement en confiance. Un nouveau power play est proposé aux hommes d’Immonen, mais, de nouveau, ils ne parviennent pas à se montrer dangereux. Ce n’est que quelques instants après que Koivunen lance Gaydon dans la profondeur. Ce dernier profite de l’aubaine et, après s’être suffisamment approché de Lacasse, il le fusille d’un palet en pleine lucarne (23’50, 5-0, Loïc Gayson ass Koivunen et C. Papa). Avec ce but, la messe semble dite, mais les Pingouins ne semblent pas rassasiés et lors du jeu de puissance suivant, Doucet se met en évidence, mais il ne trouve que la mitaine de Lacasse qui a fort à faire ce soir. Les visiteurs se font de nouveaux copieusement dominés, mais ils provoquent des fautes, et vont profiter de deux supériorités successives. Si la première ne donne rien, lors de la seconde, Leroy adresse un bon tir que Buysse s’empresse de capter. Les fautes pleuvent et on se retrouve avec un 4 contre 3, et c’est ce moment que Brodin et Cyril Papa choisissent pour se présenter seuls devant Lacasse, mais le cerbère spinalien prend le meilleur sur les deux attaquants. Lafrance se met aussi en évidence, mais le centre canadien ne parvient pas à ouvrir la marque pour son équipe. La suite de la période est une succession de situations plus ou moins bien exploitées. En effet, quand Ganz, Leroy et Chad Lacasse lancent , ils butent sur Buysse, mais Besson, Elian, Raphael Papa, Smyth et Brodin ne parviennent pas à faire mieux que leurs adversaires. Nous pouvons alors voir que les Pingouins prennent le match à leur compte, et ils mettent les équipiers de Gervais au supplice.
Yoann Coppel
Ils bénéficient d’une nouvelle supériorité mais, paradoxalement, c’est à ce moment-là que les Pingouins relâchent leur étreinte et laissent des espaces. On peut voir Boisclair puis Offret tout près de tromper Buysse, mais sans réussite. Le tiers s’arrête là, sur ce score de 5-0.
Le dernier acte commence sur un rythme timide, on sent que l’issue du match est connue des acteurs, et on peut penser que les joueurs veulent éviter de risquer des blessures avant le premier tour des play-offs. On peut tout de même voir que les Spinaliens veulent réduire la marque et ainsi sauver l’honneur devant leurs cinq supporters qui ont courageusement fait le déplacement. Un violent tir de Plch vient illustrer cet état d’esprit, un tir qui vient heurter le casque de Buysse qui n’en demandait pas tant. Peu de temps après, le palet est dans le trafic devant le but des Pingouins. Le défense ne parvient pas à dégager et Lafrance profite de l’aubaine pour soigner ses statistiques (53’00, 5-1, Toby Lafrance ass Boisclair et C. Lacasse). Ce but a le mérite de relancer le match et, Mourin, entrant sur la glace, s’offre une belle occasion de marquer mais bute sur le gardien des Dauphins. La quatrième ligne de l’équipe locale s’en donne aussi à cœur joie lors de cette période, et Raphael Papa puis Gaydon s’offrent des bonnes opportunités, sans pour autant les concrétiser. Simko, quant à lui, tente de semer le trouble dans l’arrière-garde des Pingouins, mais sans grand succès, et peu après, alors que les Spinaliens sont installés en zone offensive, un palet est tiré de la bleue vers le but, malheureusement, Scarlato, en position devant la cage, prend la rondelle en plein visage et s’écroule sur la glace. Le sang coule et cela arrête le jeu quelques instants, le temps pour le joueur sonné de sortir et de racler la glace tachée de rouge. Le match redevient calme, et même si on voit de beaux mouvements de part et d’autre, la vitesse est bien moindre par rapport aux deux premiers tiers. Boisclair, en break, tire à côté et Petrak, avec un tir puissant et précis, permet à Buysse de s’illustrer avec un superbe arrêt reflexe de la mitaine. Leroy et Simko tentent encore de réduire le score, en vain. Côté Pingouins, Golubovsky, Kinos et surtout Brodin en break tente de marquer, mais sans succès. Ensuite, alors que l’on approche de la fin du match, les Spinaliens, bien installés en zone offensive, perdent le palet et Shields en profite pour lancer Doucet en break. Ce dernier se présente face à Lacasse et le trompe d’un bon palet à mi-hauteur (57’27, 6-1, Guillaume Doucet ass Shields et Elian).
Pas le temps de respirer puisque Chad Lacasse, sur l’action suivante, profite d’un rebond suite à un lancer de Gervais, et marque en toute tranquillité pour ce qui est la dernière véritable occasion du match (57'58, 6-2, Chad Lacass ass Gervais et Boisclair).
Yoann Coppel
Ce match délivre plusieurs enseignements. Les Pingouins retrouvent des couleurs, et on peut dire que c’est le bon moment, car le niveau de jeu est en nette amélioration depuis quelques temps. Brodin marque pour le quatrième match de suite et la défense est, quant à elle, sereine même si tout n’est pas parfait. 6 buts, 6 buteurs différents, et beaucoup d’idée dans le jeu d’attaque. Attendons de voir lors des play-offs contre Gap.
Les Dauphins, eux, ont bien facilité la tâche des Pingouins en étant aux abonnés absents en défense. Quant à la brigade offensive, elle s’est résumée à Lafrance, qui a essayé de mettre de la vitesse, mais seul ce n’est pas facile. Gageons néanmoins qu’il s’agisse d’un accident de parcours, et qu’ils sauront faire montre d’un tout autre visage à Grenoble pour le premier tour des séries.