Hockey sur glace : Ligue Magnus - Ligue Magnus : 7ème journée : Dijon vs Villard-de-Lans - Les sanglots longs des violons de l'automne

Decock entre sur la glace entre une haie d'honneur faite par ses coéquipiers et sous les acclamations du public local. Après ce moment d'émotion, la partie peut commencer.
Villard recule d'entrée, Dijon en profite pour forcer le verrou mais la défense du Vercors est plutôt efficace. Vas dévie Crowder mais le Canadien, face à l'angle ouvert, rate la reprise. Jeff Lerg s'illustre devant son but face aux canonniers dijonnais. Le rythme est rapide pour cette entrée en matière, mais il va rapidement baisser. On assiste a quelques échauffourées en zone médiane guère efficaces.
Villard de Lans va profiter de cette période creuse, Pitsikoulis canonne, Tillanen repousse mais, déséquilibré par la force du tir tombe, le puck traine devant la cage, la défense locale peine à le sortir, Viktor Ringberg le récupère et le propulse dans la cage. (0-1 à 06'54).
Les Ours, bien installés, vont continuer à se montrer séduisants, Jacquier enrhume toute la défense bourguignonne et remet pour l'intenable Pitsikoulis mais le tir de ce dernier trouve la mitaine finlandaise sur sa route. Mulle en contre n'a pas plus de chance.

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Photo : Guillaume Meurisse

Thomas Decock de retour sur la glace

Les Ducs peinent à s'élancer, Johan Skinnars fait un énorme travail pour installer le jeu dans la zone offensive mais, peu aidé par ses coéquipiers, c'est un échec. Villard est opportuniste et dangereux mais sans vraiment parvenir à se créer d'occasions nettes.
Le rythme est poussif de part et d'autre malgré quelques bonnes accélérations ducales. C'est sur une de ces trop rares bonnes phases que le score va évoluer, Vas remet pour Skinnars en milieu de zone, ce dernier, d'un tir imparable, égalise. (1-1 à 12'17).
Le match est désordonné, les locaux sont pénalisés pour la première fois de la rencontre. Le carré ducal est très vite débordé mais Villard s'emmêle les crayons et ne se montre guère dangereux dans cette supériorité.
De retour à cinq, Dijon propose un jeu assez inintéressant même si son arrière-garde se montre efficace. En fin de période, les locaux se réveillent un peu et mettent la pression sur le but isérois mais sans parvenir à marquer. Villard contre mais Mrena qui plonge sauve son équipe.
Un froid glacial, un vent à vous geler les os, des flocons de neige, on a eu le droit à une météo digne de la Russie hier soir, dommage que le jeu proposé par les deux équipes était lui en revanche très loin de celui des Russes.

Tirs cadrés : 12 / 12
Engagements : 11 / 7 pour Villard de Lans

La morsure de l'Ours n'entame pas l'armure ducale :

Villard de Lans bénéficie d'une nouvelle supériorité, les visiteurs en profitent pour mettre la pression. Les Ours, solides, poussent de toutes leurs forces. Dijon, désordonné, s'en sort de justesse grâce notamment aux grosses performances de Tillanen devant sa ligne.
Les visiteurs haussent encore le ton, Tillanen laisse de dangereux rebonds, la défense est approximatives, le public dijonnais se fait de belles frayeurs dans ce début de second vingt. Couture, en solitaire, tire au-dessus, Sangiorgio tire, Tillanen repousse et tombe, le Villardien contourne la cage pour remettre de l'autre côté mais le Finlandais plonge et bouche l'angle miraculeusement. Le gardien ducal, impressionnant dans ce moment-clé de la rencontre, permet au navire bourguignon de ne pas sombrer.
Dijon est pénalisé, les Ducs plient et font de leur mieux pour tenir lorsque l'arbitre siffle une seconde pénalité très discutable. Les locaux à trois contre cinq souffrent quand Hardy est à son tour sanctionné par dix minutes de cachot.

Photo : Guillaume Meurisse

Jeff Lerg battu

Le public conspue le trio arbitral, alors que le crépuscule tombe sur la capitale du duché de Bourgogne, les ombres font passer les chiens pour des loups et la vue du head baisse au fur et à mesure de la partie.
Dijon assure défensivement à trois et réussit à survivre, bien aidé par un powerplay villardien complètement à l'Ouest. Les Ours proposent peu de tirs et la plupart passent à côté du cadre. Malgré plus d'une minute à cinq contre trois, les Isérois ne parviennent pas à repasser devant.
Dijon repart à l'offensive mais balbutie son hockey, Villard se borne à des offensives stériles et solitaires sur la cage ducale. Decock récupère la rondelle derrière la cage et dévie vers Da Costa qui anticipe bien le départ de Dugas, il lui sert le palet, ce dernier fonce à la cage en solitaire et troue le but. (2-1 à 33'16).
Les Bourguignons forcent mais se heurtent à Lerg qui virevolte devant son but. Couture part en contre mais le bouclier du Finlandais repousse le palet au loin. Skinnars temporise le jeu derrière la cage locale, est chargé et, dans la lignée de la politique arbitrale, est sanctionné par une faute. Le Suédois a la mauvaise idée de se plaindre, il écope immédiatement de 10 minutes de prison. Alors que fou de rage il rejoint les geôles, l'ensemble de la patinoire et des connaisseurs font la bronca face à cette décision, mais l'arbitre en chef reste impartial aux voix de "ces gens-là".
Dijon tue sa nouvelle infériorité juste avant la sirène. Ce tiers peut être résumé en trois actions : la vivacité de Tillanen, la lucidité de Dugas et la cécité de l'arbitre.

Tirs cadrés : 17 / 16 pour Villard de Lans

Dijon, en supériorité, ne parvient pas à se mettre à l'abri face au solide Lerg. Les Ducs n'ont pas abandonné et Vas dévie dans l'angle opposé pour Tim Crowder qui fait sauter le verrou malgré l'excellent volte-face du portier américain. (3-1 à 43'28).
Il semble qu'on ait enfin retrouvé le vrai visage des Dijonnais, rapides, techniques, et soudés. Dijon monopolise le palet dans la zone adverse mais retombe vite dans ses travers du jour, c'est-à-dire une sécheresse offensive rare. Le match redevient lent et désespérément improductif de part et d'autre.
Villard, à la peine, ne s'en sort plus, le match est de plus en plus monotone, fait d'un patinage en tout sens et d'un échange de palet.

Photo : Emily Simon

Tillanen en forme devant les buts dijonnais

Dijon, en supériorité, ne parvient pas vraiment à s'installer, les Ducs sont à leur tour logiquement pris par la patrouille et, à quatre contre quatre, personne n'en profite et cela ne donne rien de plus que ce qu'on a eu la désagréable impression de voir pendant tout le match. Des relances approximatives, des gaffes et des pertes de palet incroyables.
En fin de rencontre, Villard essaye de se relancer pour revenir au score, les Isérois demandent leur temps mort mais il va profiter aux locaux. Rodi Short récupère le palet et lance en cloche, le puck est capté en vol par Henric Andersen qui le remet dans sa palette et part en contre, il gagne son duel et fait rugir les gradins de Trimolet. (4-1 à 58'13).
Villard tente bravement l'ultime baroud d'honneur, Hartung lance le puck passe derrière Tillanen mais heurte le poteau avant de ressortir. Kai Tillanen, pris à partie, par l'ultime assaut villardien répond présent et sort un énorme arrêt en deux temps. Malgré tous leurs efforts, les Ours du Vercors ne pourront sauver la face dans cette rencontre assez insipide.
En fin de rencontre, Thomas Decock, congratulé par Olivier Ritz le président du club, reçoit une standing ovation méritée de la part du public de Trimolet. Entouré de ses parents et de sa petite amie, le valeureux Duc en a même les larmes aux yeux pour ce grand moment d'émotion qui rachète, à lui seul, toute la monotonie de la rencontre.

Tirs cadrés : 14 / 9 pour Dijon
Engagements : 11 / 11

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Johan Skinnars
** : Kai Tillanen
* : Vincent Couture

Dans un match particulier pour Dijon avec le retour de son "Toto" qui a ravi tout le monde, les Ducs s'imposent sans vraiment convaincre. La rencontre a longtemps été poussive de part et d'autre si ce n'est quelques illuminations : Couture et Pitsikoulis côté villardien, Vas et Skinnars côté dijonnais. Dans cette rencontre où le jeu a été haché par de nombreuses pénalités, les deux équipes nous ont entraînés jusqu'au bout de l'ennui. De grandes phases soporifiques au complet agrémentées de grosses gaffes parfois inquiétantes. L'arrière-garde des Ducs de Bourgogne s'est, une fois encore, montrée solide, appuyée par un cerbère au mieux de sa forme. Seule la victoire compte paraît-il, alors c'est ce que nous retiendrons ainsi que le retour tant attendu du fils prodigue.