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photo: Bruno Gouvazé |
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Les Brûleurs de loups assomment les Jokers
Les Brûleurs de loups qui avaient rencontré une belle résistance des Jokers à l’occasion du match 2 entendent bien, d’entrée de jeu, montrer à leurs hôtes qui est le patron. Ils ne perdent donc pas de temps pour allumer le premier pétard. Sur le premier engagement, ils gagnent le palet, se projettent en avant et Aurélien Dair envoie la première ogive de la rencontre que Sebastian Ylönen, de retour dans le but après une indisponibilité de plusieurs mois suite à une blessure, dévie du bouclier.
Le ton est donné et Grenoble agresse littéralement Cergy par son pressing avant et cadenasse la zone neutre. Nicolas Deschamps ne tarde pas à solliciter Ylönen à son tour. La défense verte ne démérite pas mais cela chauffe sur le but du portier international. Sur le plan offensif les Jokers tentent bien de se lancer mais les espaces laissés par les BDL sont rares.
Théo Gueurif arrive pourtant à s’échapper sur la gauche mais Anthony Rinaldi qu’il sert devant l’enclave ne peut tirer, rattrapé et serré par la patrouille iséroise. Cette action sera un peu le reflet de la rencontre.
Plutôt logiquement Grenoble ouvre la marque. Sur une récupération, Jere Rouhiainen à sa bleue trouve Julien Munoz dans l’axe qui s’avance avant de décaler à gauche Flavian Dair qui fait mouche (0-1, 3.41).
Les BDL ne se reposent pas sur leurs lauriers et Flavian Dair a une double occasion bien jugulée par le portier vert. Il est imité peu après par Sacha Treille qui bute lui aussi sur Ylönen. En face, les banderilles que tentent de poser les Jokers sont immédiatement avortées par l’arrière garde grenobloise.
Le match est intense et engagé mais les 2 équipes sont disciplinées. La première prison tombe néanmoins après 9 minutes de jeu. William Thompson arrive en retard sur un adversaire en fond de territoire et le fait trébucher. Les Jokers payent cash cette sanction. Les unités spéciales grenobloise n’ont besoin que de 45 secondes pour bonifier ce powerplay. Bien installées elles font tourner le disque et dans l’axe à la bleue, Kyle Hardy sert Nicolas Deschamps à droite qui trouve Damien Fleury à gauche d’une belle diagonale, le néo-retraité de l’équipe de France tire et Ylönen réussit presque l’arrêt mais le palet touché et non contrôlé de la mitaine finit au fond (0-2, 09.47).
Les Jokers ne baissent pas les bras et quand Rinaldi parvient à déjouer la vigilance du bloc isérois il trouve la botte de Jakub Stepanek qui, bien que peu sollicité, reste vigilant.
Les BDL maintiennent leur impressionnant forecheck qui finit par payer à nouveau. Ils empêchent une sortie de zone. Flavian Dair et Adel Koudri travaillent fort derrière la cage verte et le puck ressort pour Julien Munoz à l’affut en plein slot, entre les oreilles des cercles, d’où il trompe Ylönen entre les bottes (0-3, 15.13).
A une minute trente de la pause, Markus Poukkula écope d’une taule pour un cinglage sur Thompson. Les Jokers essayent de poser le jeu de puissance mais manquent de se faire punir sur un contre lorsque Hardy ouvre à gauche pour Joël Champagne son capitaine qui sert Sacha Treille à droite mais Ylönen remporte le duel.
La sirène clôt un premier acte ultra dominé par les Brûleurs de loups, ces derniers ayant pu cadrer 15 fois leurs tirs contre seulement 4 pour les Jokers.
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photo: Bruno Gouvazé |
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Bis repetita, Grenoble en remet trois et Cergy sauve l’honneur
Grenoble réussit le penalty kill pour les 28 secondes résiduelles avant de reprendre sa marche en avant. A peine 4 minutes plus tard, un second avantage numérique est offert aux BDL quand Aurélien Dorey commet un « faire trébucher ». Le jeu de puissance isérois sera terrible et des moments de panique planeront sur la cage francilienne mais la boite défensive pliera sans néanmoins rompre.
Grenoble ne desserre pas l’étreinte et finit par creuser un peu plus l’écart peu après. Sur un palet gagné en défense Vincent Melin veut relancer mais le palet lui échappe pour profiter à Munoz qui seul dans le haut du slot ajuste Ylönen (0-4, 27.59). Un but offert aux BDL qui n’en demandaient pas tant. Melin fou de rage contre lui-même fracasse sa crosse sur sa cage.
Les Jokers restent plein de bonne volonté et se battent du mieux qu’ils peuvent mais les grenoblois restent intraitables. Le public de l’Aren’ice, comble pour l’occasion, pense que la lumière va venir sur le premier powerplay accordé aux cergypontains sur un « accrocher » un peu sévère de Robert Raymond sur Rinaldi. Hélas pour les franciliens qui touchent pourtant l’équerre sur un tir en angle de Samuel Salonen, les isérois sortent indemnes des 2 minutes de turbulences.
Pire encore, une fois au complet Grenoble marque un but déconcertant de facilité. Champagne gagne la rondelle en défense et trouve sur la droite Aurélien Dair qui prolonge vers Hardy lequel se recentre puis, non pressé par la défense, de la gauche, place l’objet en lucarne (0-5, 30.36).
La situation devient encore plus délicate quand en défense Loïc Farnier derrière son but charge à l’épaule un adversaire, action que les arbitres qualifieront d’obstruction.
C’est pourtant en désavantage numérique que les Jokers trouvent la faille. Sur une interception Gueurif lance Thomas Suire en contre lequel temporise avant de lancer à la cage dans le slot où William Mäkinen a jailli pour détourner le puck (1-5, 36.45). Les franciliens en profitent pour tuer la pénalité.
Les grenoblois ne leur laissent pas reprendre des couleurs et réagissent immédiatement. Sur un lancer lointain et aérien de Pierre Crinon, Koudri dévie la trajectoire du puce (1-6, 37.17).
La fin de la période est difficile pour les franciliens quand Ylönen fait trébucher un attaquant adverse (38.32), la substitution étant assurée par Pierre-Charles Hordelalay, puis quand Louis Petit en accroche un autre (39.36).
Les verts terminent le tiers en double infériorité numérique, un vingt où, comme pour le premier, ils n’auront pu solliciter Stepanek que 4 fois alors que les blancs ont mitraillé 24 fois Ylönen.
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photo: Bruno Gouvazé |
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Grenoble entre en gestion et se contente d’ajouter un but
Gaëtan Richard remplace Ylönen dans le but francilien et, lors du jeu à 3 contre 5, il détourne de la plaque un missile de Hardy. Il ne lui faudra pour autant pas attendre longtemps pour aller chercher la rondelle au fond de ses filets. Sur un tir canon dans l’axe de Rouhiainen, Treille qui assure le voile dévie le puck (1-7, 41.08).
Avec 6 buts d’avance, Grenoble pousse moins devant mais reste toujours aussi présent et intraitable défensivement, les isérois étant de vraies sangsues sur les porteurs de palet cergypontains.
Au bout de 6 minutes, Robert Baillargeon a le droit lui aussi à son séjour en prison pour un « accrocher » mais Richard stoppe les tentatives iséroises du powerplay y compris un missile de Hardy.
Les Jokers qui ne manquent pas d’honneur poussent toujours dès qu’ils peuvent et Salonen marque de près un but qui sera refusé, Farnier et Jake Horton étant dans l’enclave et ayant interférés avec Stepanek aux yeux des officiels.
Les chances de manquer sont un peu plus nombreuses pour les franciliens notamment par Suire et Rinaldi, très actifs. Les pénalités successives, crosse haute de Melin sur Champagne, retard de jeu de Quiton Howden ou la charge avec la crosse de Crinon ne permettront ni à l’une ni à l’autre des équipes de scorer avant la fin du match. Avec 7 tirs contre 12 pour Grenoble Cergy a redressé un peu la tête mais s’était insuffisant face aux BDL du soir.
Sans démériter les Jokers ont été surclassés par les Brûleurs de loups qui peuvent dès demain boucler la série et préparer leur finale pour y défendre leur titre. Les franciliens devront tout donner pour avoir une petite chance de continuer à exister dans la série mais quand Grenoble joue comme ça c’est une équipe extrêmement difficile à vaincre. Ce n’est pas pour rien qu’elle n’a perdu que 5 matchs sur les 44 de saison régulière.
Meilleurs joueurs du match :
Markus Poukkula pour les Brûleurs de loups de Grenoble
Thomas Suire pour les Jokers de Cergy-Pontoise
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photo: Bruno Gouvazé |
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