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photo: Bruno Gouvazé |
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Les Brûleurs de loups tuent le match d’entrée.
Les Jokers, privés de 2 attaquants blessés, Anthony Rinaldi touché à la main et Gage Torrel suite à une grosse charge lors du match de la veille, partent pied au plancher. Les Brûleurs de loups subissent un peu mais sans trop reculer ni trembler. Au contraire, le premier avertissement sans frais pour les pensionnaires de l’Aren’ice intervient peu après 3 minutes de jeu quand Janne Jalasvaara lance Sacha Treille d’une belle diagonale qui perfore la défense verte. Antoine Gilbert, de retour dans la cage francilienne, ne peut rien sur le tir de l’international tricolore mais le but est refusé pour hors-jeu.
Qu’à cela ne tienne, dans la minutes suivante, Damien Fleury s’enfonce sur la droite, mais enfermé par la défense poursuit derrière le but pour ressortir le palet de l’autre coté à destination de Pierre Crinon qui, excentré devant la bleue, lance un missile, Gilbert ne peut que repousser et offrir un caviar de rebond à Nicolas Deschamps (0-1, 04.02).
Les BDL sont désormais à la bonne température, ils contrôlent le puck et, près de 3 minutes plus tard, ils doublent la mise.
Sur une sortie de zone millimétrée, Aurélien Dair dans la zone neutre trouve Kyle Hardy sur la droite qui s’engouffre dans le cercle d’où il glisse en retrait à Treille lequel place le disque hors de portée d’un Gilbert probablement masqué au départ du tir (0-2, 06.59).
Le match commence furieusement à ressembler à celui de la veille. Les franciliens placent quelques banderilles mais Jakub Stepanek, le portier isérois, reste infranchissable alors que les attaques grenobloises sont très incisives.
Sur un lancement de jeu par Jere Rouhiainen, Treille déborde sur la gauche et sert devant l’enclave Aurélien Dair qui, comme à l’entrainement, glisse le disque dans les filets (0-3, 09.50).
Avec 3 buts de retard au bout de la moitié de la première période, ça commence à sentir le roussi pour les Jokers. Les grenoblois continuent à développer leur jeu mais Robert Raymond manque le contrôle du palet et, pour se rattraper, retient son vis-à-vis qui allait partir dans le dos de la défense. Le powerplay francilien presse mais la boite défensive blanche et son portier tient le coup. Mieux encore, en contre, Deschamps de la droite trouve la mitaine de Gilbert. Ce n’était qu’un signe avant-coureur de l’efficacité clinique des BDL.
Alors que les Jokers sont pressant le but de Stepanek, Markus Poukkula intercepte le puck et envoi Deschamps sur orbite et celui-ci parti sur la gauche slalome au milieu de la défense en plein repli et ajuste Gilbert (0-4, 15.55).
Jonathan Paredes, le coach francilien, procède immédiatement au changement de gardien et confie la garde de la cage à Gaëtan Richard. Malheureusement, comme la veille, le backup ne tarde pas, lui aussi, à faire les frais du rouleau compresseur isérois.
Sur un palet récupéré à la bleue par un forecheck efficace par la tenaille Flavian Dair/Adel Koudri, Brent Aubin part sur la gauche et dépasse le but mais il se retourne et, sur le flanc de la cage, parvient à glisser dans la pagaille la rondelle au pied du poteau, a priori, en utilisant les patins de l’infortuné portier comme bumper. (0-5, 16.52).
La sirène délivre les Jokers qui bien qu’ayant tout tenté et crédités de 9 tirs ont buté sur un excellent Stepanek et vont pouvoir souffler un peu. Avec 14 tirs dont 5 buts, la mainmise sur le tiers et une insolente efficacité expédient quasiment déjà les BDL en finale.
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photo: Bruno Gouvazé |
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Le baroud d’honneur des Jokers.
Les franciliens repartent crânement à l’attaque et laissent moins le puck aux isérois en début de tiers. Ils finissent par être récompensés après 4 minutes de jeu dans la période.
Suite à des échanges de passes entre Jake Horton et Loïc Farnier dans le coin gauche, Aaron Miller hérite du palet sur la ligne de but et, en angle plus que fermé, il le place dans un trou de souri en lucarne (1-5, 24.04).
L’américain prive Stepanek du blanchissage et l’Aren’ice exulte car les cergypontains ont enfin trouvé la faille.
Les Jokers remettent le couvert 14 secondes plus tard. Ils pressent en fond de territoire et Robert Baillargeon dans le coin droit trouve Samuel Salonen qui passait derrière la cage, lequel en ressortant pivote pour surprendre Stepanek, encore une fois en angle fermé (2-5, 18).
Le finlandais inscrit son 7ème buts en play-offs, une réalisation qui galvanise les verts et leur public.
La rencontre monte en intensité et en engagement. Les Jokers sont déchainés même si les revirements obligent Richard à multiplier les arrêts notamment face à Treille, Deschamps ou encore Lucien Onno et Dylan Fabre. Les verts poussent et Paul Schmitt, Théo Gueurif, Farnier ou Miller sollicitent Stepanek.
Les BDL font vraiment face à des challengers à part entière pendant ces gros temps forts franciliens. Ils sont même repris par la patrouille à 5 minutes de la pause, Flavian Dair devant effectuer la prison. Si le jeu de puissance des cergypontains est intéressant il ne peut être bonifié, Stepanek restant infranchissable. La pénalité est donc tuée par le jeu en boxplay des blancs.
Les Jokers prennent une douche froide juste avant la pause, sur une attaque où leur mouvement est contrarié par une interférence avec un arbitre.
Le puck est alors remis vers l’arrière à Farnier qui, à la bleue, est pris par la paire Fleury/Deschamps qui lui saute à la gorge, Deschamps partant ensuite en breakaway pour aller ajuster Richard et inscrire son triplet (2-6, 39.41).
Farnier a beau fracasser sa crosse de dépit le pressing grenoblois a été ravageur.
Après un tiers où ils ont vraiment sorti les épaules et qu’ils ont remporté malgré le partage équitable des tirs, 14 partout, les franciliens peuvent être déçu avec cet ultime but assassin qui les remet à 4 longueurs.
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photo: Bruno Gouvazé |
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Les Brûleurs de loups finissent d’écœurer les Jokers.
Les bonnes intentions et les velléités exprimées par les Jokers sont rapidement étouffées avant la 2ème minute de jeu.
Sur une sortie de zone de Rouhiainen, Joël Champagne utilise, comme au billard, la bande de la zone neutre sur la gauche et le rebond trompe William Mäkinen qui était seul en défense au plus grand bonheur de Treille qui gagne son duel face à Richard (2-7, 41.23).
S’en est trop pour les Jokers dont le ressort semble cassé. La période se poursuit avec des BDL qui ont remis la crosse sur le palet et qui jouent dans un fauteuil. Les cergypontains sont arcboutés en défense et admirables d’abnégation mais les grenoblois ne leur laissent que des miettes en attaque.
A ce petit jeu, les isérois alourdissent une dernière fois l’addition. Deschamps et Fleury travaillent dans le coin droit pour, du cercle, servir Hardy qui rode dans le slot et prend le temps d’accrocher la lucarne de Richard (2-8, 50.25).
La prison de Jalasvaara une poignée de secondes plus tard ne permet pas aux franciliens de réduire l’écart, leur jeu de puissance étant globalement déjoué. Ils frisent même un second but encaissé en supériorité numérique mais Richard dit non.
De l’autre côté, la faute de Aurélien Dorey à 7 minutes du terme sera elle aussi sans incidence, Richard résistant bien à la mitraille iséroise. Le score en reste là jusqu’à la fin.
Le dernier tiers, avec 20 tirs pour Grenoble contre 6 pour Cergy a été à sens unique.
Avec cette 4ème défaite, les Jokers tombent en demi-finale, comme l’an dernier, face à un adversaire très supérieur sans avoir pu, cette fois, lui prendre la moindre manche. Il aurait fallu pouvoir challenger Grenoble tout au long de la série comme lors du deuxième tiers d’aujourd’hui. Les franciliens peuvent être néanmoins très fiers et satisfaits de leur saison malgré l’élimination. Elle aura été certes moins linéaire que la saison précédente mais largement aussi réussie car conclue à nouveau par une 4ème place, encore une demi-finale de phase finale et un tour de plus en coupe de France. Un bilan somme toute que beaucoup envieraient pour un club qui n’a que 3 saisons (2,5 en fait au regard de la saison « Covid ») en élite.
Avec 28 buts marqués dans la série contre seulement 7 encaissés, les Brûleurs de loups ont de leur côté affirmé leur suprématie et attendent désormais que les Dragons de Rouen et les Ducs d’Angers finissent de s’étriper, dans l’autre demi-finale, pour savoir contre qui ils défendront leur titre.
Meilleurs joueurs du match :
Sacha Treille pour les Brûleurs de loups de Grenoble
Gaëtan Richard pour les Jokers de Cergy-Pontoise
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photo: Bruno Gouvazé |
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