Les Ducs dominent mais les deux équipes finissent dos à dos
Comme la veille, les Ducs entament très fort la période. Ils monopolisent le palet et contrarient les Jokers qui ont du mal à sortir proprement de leur camp et sont souvent contraints de rendre rapidement la rondelle à leurs visiteurs. Mais, tout comme la veille également, la solidarité et l’abnégation défensive des cergypontains ne laisse pas beaucoup de fenêtres de tir aux angevins qui, en plus, ont du mal à régler le mire.
Sebastian Ylönen doit quand même effectuer les premiers arrêts du match sur des tentatives de Nicholas Ross puis, un peu plus tard, de Nicholas Moutrey. Après quelques minutes les franciliens réussissent un peu à desserrer l’étreinte et à enfin poser leurs premières banderilles. C’est Tristan Crozier qui cadre le premier pour les verts et oblige Evan Cowley a un arrêt plutôt facile. Peu après, l’intervention du portier blanc sera moins facile face à Alex Barber, lequel dans le bas du slot, l’oblige à jouer du plastron.
Après 9 minutes de jeu les efforts angevins finissent par être récompensés. Tout part d’un gros travail de pressing avant mené notamment par Antonin Manavian en fond de territoire. Le palet est confié à Philippe Halley qui le ressort à la bleue pour Brodie Reid. Le top scorer canadien des Ducs lance à la cage où Cédric Di Dio Balsamo assure le voile sur le gardien. Difficile de savoir si le puck est dévié mais il finit au fond des filets et le but est accordé à Reid (0-1, 09.04).
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Devant au tableau d’affichage, Angers continue de pousser et Maxime Orlov est bien proche de doubler la mise sur un tir mi-distance sur lequel Ylönen, qui pense avoir fait l’arrêt, se recroqueville et se fige alors que le disque file tranquillement devant le but sans qu’aucun blanc ne soit là pour le pousser au fond. C’est Emils Gegeris redescendu en défense qui dégage son camp.
Les Ducs continuent à dominer et ont visiblement mieux réglé la mire car Reid ou Di Dio Balsamo obligent Ylönen à de nouveaux arrêts. Les Jokers ne sont pour autant pas à la rue. Ils parviennent quelques fois à franchir le rideau blanc et sur un tir de Nikita Shalei repoussé par un défenseur, Gegeris reprend le rebond et contraint Cowley à sortir de l’épaule le palet qui semblait cadré. C’est ensuite Sayam Limtong qui, suite à un forecheck payant de ses coéquipiers tire juste à côté du poteau de Cowley.
Les équipes se rendent coup pour coup mais Angers se fait rejoindre au pire moment. Dans un nouveau temps fort, Orlov sollicite encore Ylönen qui prive ensuite par 2 fois Peter Valier du but. D’abord en sortant de l’épaule sa première tentative puis, dans le prolongement de l’action, en arrêtant une tentative de près. Alors que les Jokers sont acculés sur leur but avec cette double action, Daniels Gorsanovs parvient à subtiliser le disque pour Crozier. Le canadien laisse le puck à Limtong qui gratifie les spectateurs d’un véritable festival. De son camp, le jeune attaquant ressort le palet avant de faire face à 3 défenseurs entre lesquels il s’infiltre avant de se retrouver face à Cowley qu’il mystifie complétement par son drible (1-1, 18.00). Avec ce but splendide il permet aux siens d’égaliser face à des Ducs qui doivent déjà regretter les occasions manquées.
Le dernier tir de la période sera à l’actif de l’équipe d’Angers, Ylönen écartant facilement de la botte une tentative ras de glace peu puissante de Matt Prapavessis. Avec un premier vingt où ils auront à nouveau poussé (11 tirs cadrés contre 9 pour Cergy) les Ducs se seront encore heurtés à la muraille verte.
Les Ducs sortent les épaules et déjouent avant de se faire assommer sur le gong
Angers veut absolument égaliser dans la série et repart donc pied au plancher. L’équipe de Cergy ne se laisse pas faire et se met à niveau. Gegeris oblige même Cowley à repousser du plastron un revers décoché de près. Les Ducs essaient de marquer physiquement les Jokers et appuient de plus en plus les contacts. Sur une belle action consécutive à un pressing de Halley, le palet parvient à Reid sur la gauche mais malgré la cage ouverte l’attaquant angevin ne trouve pas la lucarne. Une belle occasion vendangée !
Les cergypontains restent concentrés sur leur jeu et, quand Manavian va secouer Théo Gueurif dans l’arrondi gauche, ils ne tombent pas dans la provocation. Bilan des courses, le défenseur blanc est puni pour dureté et les verts bénéficient d’un avantage numérique. Le powerplay francilien s’installe plutôt bien mais il reste globalement bien contenu par la boite défensive angevine sauf à la toute fin de la pénalité où Aurélien Dorey, plein axe, lâche un gros tir sur lequel Cowley doit s’employer.
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L’intensité dans le jeu et la tension continuent de monter sur le glaçon cergyssois mais dans ce contexte les franciliens trouvent des espaces. Gegeris est bien lancé sur la droite mais ne cadre pas puis, peu après, sur un pressing avant qu’il gagne, le letton voit son tir repoussé par la botte du portier blanc. Il y a du chaos dans l’air et Raphaël Faure envoie un missile sur le but d’Angers que Cowley sort du bouclier cette fois.
Après 12 minutes dans la période, les angevins goutent encore la prison. Alex Barber oblige le gardien canadien à un arrêt en 2 temps et sur l’action, derrière la cage, Olivier Leblanc envoie Gage Torrel valdinguer contre la balustrade. Cette coupable charge avec la crosse lui vaut donc 2 minutes de cachot. Pas de conséquence fâcheuse cependant pour son équipe puisque le jeu en box play de ses coéquipiers annihile complétement le jeu de puissance francilien.
Cette résistance redonne peut-être des idées aux Ducs puisque, ensuite, sur un lancement de jeu offensif Braeden Shaw décale Moutrey au second poteau mais Ylönen se jette et lui vole le but. Dans le prolongement de l’action, les verts répliquent immédiatement avec une échappée de Gueurif sur la gauche, conclue par un joli lancer que Cowley contrôle avec autorité.
A 5 minutes de la pause, ce sont les Ducs qui bénéficient d’un avantage numérique suite à un cinglage de Faure sur Shaw. Malheureusement pour eux ils n’en feront pas grand-chose hormis un tir de Valier bien lu par Ylönen.
Les angevins qui pouvaient être si cliniques en saison régulière sont méconnaissables et, il faut le reconnaitre, pas vernis non plus. A 5 contre 5, à nouveau décalé au second poteau Reid en angle mais cage ouverte touche le cadre. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! La frustration monte chez les Ducs et ils finissent par être gagnés à nouveau par l’indiscipline. Halley va chercher Ylönen en poussant un défenseur sur lui puis continue les provocations. Il écope ainsi d’un séjour au gnouf pour comportement anti-sportif.
Cette fois les occasions pleuvent sur le but de Cowley qui subi la mitraille. Torrel, une première fois, puis encore lui peu après, sur un rebond laissé suite à un missile de Gegeris, oblige le gardien à faire étalage de tout son talent. Gegeris tente ensuite de l’allumer peu après sur sa spéciale mais en vain.
Finalement, c’est sur un coup du sort à l’ultime seconde que les Ducs craquent. Patrick Coulombe décale encore une fois Gegeris dont le tir passe juste à côté. C’était sans compter sur ce diable de Torrel qui, de derrière le net, récupère le palet et malicieusement utilise les patins du gardien comme des bumpers pour réussir à provoquer le parfait autogoal (2-1, 40.00). Les angevins ont beau contester, le but est confirmé et il fait très mal aux têtes.
Les Jokers virent en tête au terme d’un tiers où les Ducs ont commencé à déjouer. Avec 14 tirs cadrés contre seulement 6 pour leurs visiteurs, les pensionnaires de l’Aren’ice n’ont pas volé cet avantage.
Les Ducs retrouvent leurs esprits mais se cassent les dents sur le mur francilien
Le scénario de reprise du jeu ressemble aux précédents. Angers tente de prendre les Jokers à la gorge mais les cergypontains sont en place. Prapavessis est le premier à faire briller Ylönen dans la 3 ème période. Mais côté francilien c’est également un défenseur qui sollicite Cowley.
Les Ducs semblent avoir choisi de revenir à du jeu et non plus à une épreuve purement physique. Cela leur réussit plutôt car ils maitrisent plus souvent le palet mais il leur reste à mettre hors de position la défense verte.
Les Jokers, bien en place, essaient de partir en contre à chaque fois que possible et Cowley doit toujours rester vigilant comme sur ce gros lancer qu’il sort de l’épaule. Quoi qu’il en soit, le jeu est plutôt propre dans cet ultime tiers et Di Dio Balsamo pour Angers et Limtong sur un rebond pour Cergy ont l’un et l’autre une belle opportunité qu’ils ne parviennent à convertir.
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Les franciliens ne sont pas les seuls à pouvoir partir en contre et, à l’approche de la mi-tiers, alors que les Jokers sont à l’attaque et que Faure lâche un nouveau pétard sur la cage angevine, Nikita Scherbak part en contre accompagné de Valier. Ce dernier n’ira pas très loin car Vincent Melin l’accroche sous les yeux de l’arbitre. Sans surprise l’officiel lève le bras et le défenseur assume sa faute et file sur le banc des punis sans sourciller.
Malheureusement pour les Ducs, leur jeu de puissance reste stérile et les cergypontains obtiennent sans trop trembler le penalty kill espéré. C’est une nouvelle chance d’égaliser que laisse passer les angevins.
Pourtant ils ne baissent pas les bras et donnent tout pour revenir mais l’abnégation, la solidarité et l’organisation défensive des Jokers font merveille. De plus, quand le rideau défensif est franchi, comme sur cette belle percée de Valier qui s’infiltre entre les défenseurs, Ylönen joue les ultimes remparts. Finalement, à force de se casser les dents sur le mur vert, les Ducs se font prendre à revers . Philéas Perrenoud parvient à arracher un palet pour Gueurif lequel s’échappe sur la gauche avant de se recentrer et de placer le palet en lucarne (3-1, 57.16).
Avec 2 buts d’avance cela commence à sentir bon pour les franciliens même si le baroud d’honneur des Ducs est intense. Les verts se battent sur tous les palets, à l’image de leur capitaine, lequel privé de crosse dégage le puck à la manière d’un footballeur. Coulombe sera toutefois rattrapé par sa débauche d’énergie car peu après, derrière sa cage, une fois une crosse d’emprunt à nouveau en main, il balaie littéralement le pied d’appui de Shaw du bout de la palette. Coupable de se faire trébucher il part sur le banc des punis où il ne va pas s’assoir mais rester debout derrière le plexiglas pour encourager son équipe jusqu'à la fin.
Jason O’Leary, le coach angevin, profite de l’occasion pour demander un temps mort et préparer une stratégie cage vide à 6 contre 4 pour finir le match. Cela ne suffira pas car le carré vert fera corps autour de son gardien et parviendra à préserver les 2 buts d’avance.
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Malgré un tiers à 18 tirs cadrés contre 14 pour les franciliens, les angevins ne parviennent pas à renverser la table et laissent la victoire aux Jokers.
L’Aren’ice peut exulter au retentissement de la sirène finale car ses protégés viennent de réaliser une nouvelle prestation XXL et mènent désormais 3 manches à 1 dans la série. A désormais une victoire de la qualification pour la demi-finale les franciliens sont en bonne position. Certes rien n’est fait et la plus grosse erreur serait de penser le contraire mais les Ducs sont plus que jamais au pied du mur. Pour s’en sortir, le contrat est simple pour eux, il faut gagner les 3 prochains matchs.
Meilleurs joueurs du match :
Brodie Reid pour Angers
Vincent Melin pour Cergy-Pontoise
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