Les Boxers de Bordeaux, 3ème au classement général et forts de leur série en cours de 6 victoires consécutives, débarquaient ce soir à l’Aren’ice pour y affronter les Jokers de Cergy-Pontoise actuellement 7ème. Cette belle affiche a tenue toutes ses promesses et a vu, au terme d’un match de haute volée, les franciliens l’emporter 5 buts à 2 face aux solides girondins.
Arbitres : MM. Fabre et Ernecq assistés de MM. Thiebault et Yssembourg
Buts : Cergy-Pontoise : 21.55 Pierre-Charles Hordelalay (ass Charles Levesque) ; 31.15 Tuukka Rajamaki (ass Denny Kearney et Timothée Franck) ; 39.24 Thomas Suire (ass Brien Diffley et Pierre-Charles Hordelalay) ; 42.21 Thomas Suire (ass Pierre-Charles Hordelalay et Steven Owre) ; 50.54 Tuukka Rajamaki (ass Aku Kestila) Bordeaux : ; 36.55 Maxime Legault (ass Enzo Carry et Maxime Moisand) ; 38.56 Alexandre Mulle (ass Enzo Carry et Maxime Legault)
Pénalités
10 minutes contre Cergy-Pontoise
8 minutes contre Bordeaux
Photographe : Olivier Bénard
Steven Owre n’a pas ménagé ses efforts face aux Boxers
Les défenses restent intraitables
Les Jokers prennent d’emblée le contrôle du palet et l’ascendant sur le jeu. En face, les Boxers montrent qu’ils ne sont pas invaincus depuis 6 matchs pour rien. Leur défense est en place et laisse peu d’opportunités dans les zones de vérité. Il faut attendre plus de 3 minutes de jeu pour les voir sortir la tête et obliger Patrick Munson, le gardien du soir côté Jokers, à faire son premier arrêt sur un missile girondin décoché de la rouge. Les bordelais sortent petit à petit et il s’en faut de peu pour qu’ils n’ouvrent la marque quand Alexandre Mulle, démarqué dans le cercle d’engagement droit, ne cadre pas son lancer.
Les deux équipes se rendent coup pour coup tout en parvenant à se neutraliser. Les unités spéciales de Bordeaux se cassent les dents sur la défense francilienne et, à la fin du premier powerplay obtenu, manquent de se faire punir quand Brien Diffley gratte le puck sur un pressing en zone offensive et tire puissamment juste au-dessus de la barre de Clément Fouquerel. Avertissement sans frais pour les visiteurs.
Quand les Jokers bénéficient à leur tour de supériorités numériques, leur bonification est empêchée par les blocs défensifs girondins. L’Aren’ice y a pourtant cru quand Pierre-Charles Hordelalay trouve Dennis Kearney d’une passe lumineuse au cœur du carré Bordelais mais Fouquerel gagne son face à face avec l’attaquant américain. Au terme d’un tiers plutôt dominé par les Jokers mais bien verrouillé par des Boxers prêts à mordre à la moindre occasion, les deux équipes rentrent au vestiaire sans avoir pu briser l’égalité. Les deux gardiens bien épaulés par leurs blocs défensifs respectifs ont su déjouer les routines offensives adverses.
Photographe : Olivier Bénard
Les Jokers ont tout donné pour battre Fouquerel
Les Jokers virent en tête
Le deuxième vingt repart sur la même intensité que le premier et c’est suite à une grosse occasion des visiteurs que les franciliens parviennent à prendre l’avantage. Sur un lancer que ne parvient pas à bloquer Munson, le puck vole dans les airs et Charles Levesque gagne l’âpre bataille qui s’en suit pour sa récupération et permet à Hordelalay de s’échapper à partir de sa zone défensive pour aller tromper Fouquerel (1-0, 21.55).
Les Jokers sont devant mais les Boxers ne s’en laissent pas compter. Le palet va d’un but à l’autre. Il y a du chaos d’ans l’air et les occasions franches de part et d’autre s’enchainent : Louis Belisle qui ne parvient pas à tromper Munson, Steven Owre bien servi par Hordelalay qui bute sur Fouquerel, Norbert Abramov en contre qui échoue sur le portier bordelais… Pas d’ennui possible devant une telle rencontre.
C’est finalement sur un revirement que les verts font le break. Ils pressent haut en zone neutre ce qui fait perdre le palet à un défenseur bordelais au profit de Kearney qui s’arrache et, de prêt un genou à terre, parvient à décaler à gauche Tuukka Rajamäki qui bat Fouquerel (2-0, 31.15).
Le break est fait mais les Boxers ne lâchent rien, bien au contraire. Ils sortent de plus en plus les crocs et sont logiquement récompensés sur un de leur gros temps fort. Maxime Moisand et Enzo Carry combinent et trouvent Maxime Legault démarqué dans le cercle d’engagement droit. Il n’en faut pas plus à l’homme en forme des Boxers ces derniers temps, le canadien trompe Munson d’un lancer puissant au ras du poteau (2-1, 36.55).
Les visiteurs sont galvanisés par cette réduction de l’écart et travaillent toujours aussi dur face à une défense francilienne qui recule. Ce qui semblait inéluctable finit par se produire, ils sont récompensés quand Munson, après avoir repoussé les tentatives successives de Legault et de Mulle, cède sur la troisième de Carry (2-2, 38.56).
Les bordelais sont revenus et appuient pour faire basculer le match. Le public n’a qu’une seule hâte c’est d’entendre la sirène pour permettre aux siens de reprendre leur souffle. Mais les Jokers ont vraiment de la moelle se soir. Ils parviennent à gratter le puck sur un bon travail de pressing en zone neutre. Diffley part en contre avant d’être pris en sandwich par la défense bordelaise et de se retrouver au sol. Le puck parvient tout de même à Thomas Suire qui a bien suivi et qui, de la gauche, fait ficelle (3-2, 39.24).
Ce but qui intervient en plein momentum des Boxers leur fait mal. Ils pensaient probablement avoir pris l’ascendant physique et surtout psychologique sur les franciliens. Exaltation d’un côté et frustration de l’autre, les esprits s’échauffent donc un peu et, à la sirène, derrière le but de Munson, Aurélien Dorey et Alexandre Wideman s’empoignent. Tout le monde finit par regagner calmement les vestiaires mais le dernier vingt débutera à 4 contre 4.
Photographe : Olivier Bénard
Clément Fouquerel s’inclinera 5 fois face aux Jokers
Les Jokers prennent le large
Dès la reprise, les deux équipes se rentrent dedans et cherchent le chaos. Belisle est le premier à se procurer une belle occasion mais Munson reste toujours aussi performant. Finalement les Jokers font le break sur une belle construction en triangle lors d’une attaque placée. Owre, du cercle d’engagement gauche, trouve par une belle diagonale Hordelalay excentré à droite. Celui-ci centre fort devant la cage où Suire, en embuscade, pousse la rondelle au fond pour inscrire son doublé (4-2, 42.21).
Malgré le break le match reste ouvert et spectaculaire. Les Jokers continuent à prendre des risques en attaque au détriment parfois de quelques pertes de palets du fait de passes mal assurées. Ils ne laissent néanmoins pas les Boxers les bouger autant qu’à la fin du tiers médian. Ils touchent même le poteau manquant ainsi de prendre un peu plus le large. En défense, ils se battent comme des chiens sur les possessions bordelaises où l’on sent que la réduction de l’écart est toujours envisageable.
Les visiteurs quant à eux poussent leurs hôtes à la faute mais ne parviennent pas à bonifier leur powerplay. Ils voient cependant un de leur lancer trouver l’angle de la cage de Munson. C’est finalement l’abnégation des Jokers qui finit à nouveau par payer. En toute fin d’une infériorité numérique, Aku Kestilä arrache un puck et va grapiller quelques secondes en zone offensive. Sa temporisation et sa conservation de palet sont récompensées car dans le prolongement de l’action, alors que les deux équipes sont à nouveau à 5 contre 5, il trouve dans le cercle d’engagement gauche, son compatriote Rajamäki venu en soutien. Ce dernier, sans sourciller, trompe Fouquerel et inscrit lui aussi son doublé (5-2, 50.54).
Les Jokers assomment les Boxers par ce but et le score n’évoluera plus juste au terme de la rencontre.
Photographe : Olivier Bénard
Pierre-Charles Hordelalay a été un poison pour la défense de Bordeaux
Précieuse victoire des cergypontains qui font chuter bordelais et gagnent une place au classement. Les deux équipes se donnent néanmoins rendez-vous sur la glace de Mériadeck dans une semaine jour pour jour pour, pourquoi pas, la revanche des Boxers. D’ici là les Bordelais iront faire un tour en Isère pour y défier mardi les Brûleurs de loups de Grenoble qui caracolent en tête de championnat pour le moment. De leur côté, les Jokers ne vont pas avoir le temps de s’ennuyer puisque dès dimanche ils font le court déplacement à Rouen pour jouer les Dragons qui viennent de blanchir les Duc d’Angers à l’extérieur (0-3) puis reçoivent mardi les Rapaces de Gap contre lesquels ils avaient livré un très beau match finalement gagné par les gapençais en prolongation (5-4).