Quelques jours après leur courte défaite en demi-finale de Coupe de la Ligue, les Chamois de Chamonix accueillaient les Ducs de Dijon dans leur antre de Richard Bozon.
Arbitres : Mr Barcelo assisté de Mrs Florentin et Gielly
Buts : Chamonix : ; 58.15 Benjamin Rubin (ass Brent Patry et Julien Tremblay) Dijon : 29.04 Sébastien Gauthier (ass Mikael Eriksson et Daniel Ahsberg) ; 56.05 Thomas Decock (ass Sébastien Gauthier et Thomas Roussel)
Pénalités
16 minutes dont 10 à Biscard contre Chamonix
43 minutes dont 5+20 à Crinon contre Dijon
Alexandre JUILLET
Buysse est l'un des artisans du succès des siens
Les joueurs de Stéphane Gros ont retrouvé la confiance et le chemin des filets depuis le retour de la trêve. Côté bourguignon, Ritz et Ahsberg dominent le classement des pointeurs du club actuellement placé au 4ème rang, devançant ni plus ni moins que les Ducs d’Angers. Beaucoup de similitudes existent entre Dijon et Chamonix, notamment dans la régularité des résultats depuis une paire d’années. Vainqueurs par deux fois des Chamois après le temps réglementaire au mois d’octobre, les Chamois avaient à cœur de prendre une revanche sur leurs adversaires du soir, mais méfiance. Car privés de deux éléments importants en attaque (Kara-Arès) pour cause de blessures, les locaux avaient fort à faire pour percer le coffre-fort ducal. Une joute qui promettait du spectacle et de la tension sur le glaçon de Bozon.
Nul et vierge au tiers
D’entrée, l’avant-garde dijonnaise se met en ordre de bataille. Ahsberg tire à ras glace. Fouquerel chauffe sa botte et détourne la tentative. Chamonix réplique par Tremblay, bien servi par Gadoury. Buysse imite son homologue et dévie de la botte sur Rubin qui, d’une habile passe, sert Patry. Malheureusement pour les locaux, le slap du défenseur canadien frappe de plein fouet la balustrade. Profitant d’un powerplay, les joueurs haut-savoyards tentaient de débloquer le tableau, Kyle Hardy, à 5 mètres, est à deux doigts de battre un Buysse en réussite qui, déséquilibré, parvient à dévier de la botte. Sur le contre suivant, Alexandre Mulle met Fouquerel à contribution sur la droite. Le match est équilibré, les équipes se rendent coup pour coup. Partis à 2 contre 1, Rubin et Tremblay échouent de peu sur leur première tentative. Sur la seconde situation, Rubin lance juste au-dessus. A une minute du terme de cette période, le portier du CHC sauve les siens. Sur une grosse erreur défensive, Ahsberg puis Eriksson récupèrent la rondelle et lancent à la cage par deux fois. Le cerbère local se couche sur la rondelle et met fin aux velléités ducales. Chamonix et Dijon se neutralisent et rentrent aux vestiaires sur ce score de 0 à 0 dans un match équilibré et disputé.
Alexandre JUILLET
Pas de cadeau pour l'ex-Dijonnais Kyle Hardy
Dijon prend les devants
De retour des vestiaires, les assauts se multiplient. Audibert tente de reprendre en déviation un lancer de Riku Silvennoinen, mais Buysse a une bonne lecture de la trajectoire et peut bloquer la tentative. Une minute plus tard, sur un engagement en zone neutre, le juge de ligne saute pour éviter le slap de Kyle Hardy et s’écroule, touché, il ne reprendra pas sa place. Deuxième juge de ligne en deux matchs, après la blessure d’un des membres du trio face à Angers, quelques jours plus tôt. Sur une pénalité infligée à Audibert, Dijon prendra les devants. Si Chamonix a laissé passer ses occasions en powerplay, les Ducs la saisissent en moins de vingt secondes. Ahsberg sert Eriksson dont la remise dans le slot est millimétrée. Gauthier n’a plus qu’à détourner et donne l’avantage à son équipe, 0-1 à 29’04 [5-4]. Quelques secondes plus tard, une altercation démarre entre Korenko, Crinon, Biscard et Terrier, Patxi Biscard prend la défense de son coéquipier, touché il y a peu par une commotion, et écarte le jeune international U20, qui s’en prend alors sans véritable raison à lui. Bilan de l’affaire, les quatre hommes sont envoyés sur le banc d’infamie. Biscard pour 10 minutes, Crinon, particulièrement agité et dont l’attitude sur une phase banale paraît disproportionnée, obtient 5 + 20 minutes. Malgré les cinq minutes majeures, Chamonix ne parviendra pas à trouver le chemin des filets. Pire…. 3 tentatives pour une seule cadrée… Un bilan évidemment trop insuffisant pour espérer scorer dans pareille situation. En plus d’être présent et talentueux, Buysse fait parfois appel à une belle part de chance. Masson et Terrier pourront en témoigner lorsque le puck est à quelques centimètres de la ligne mais dégagé par les défenseurs. Chamonix regagne les vestiaires avec un but de retard, malgré une domination territoriale évidente et un impact plus important dans le jeu. Mais, face à eux, la défensive dijonnaise est hermétique et bloque les tentatives.
Chamonix se réveille trop tard
Dans les cinq premières minutes de l’ultime période, Fouquerel fait à nouveau des miracles devant le filet chamoniard, avant que son coéquipier et ex-Dijonnais Kyle Hardy ne déborde et lance à la cage. Dans un geste de panique, Buysse se couche et bloque le précieux. Deux minutes plus tard, c’est l’ex-pensionnaire du CHC qui va donner des sueurs froides à ses ex-partisans. Esseulé côté droit, Aram Kévorkian accélère et, d’un tir du poignet, trouve le poteau. Immédiatement, les Chamois se remettent en ordre de bataille. Tremblay, Audibert puis Gadoury s’essaient sans succès. Le troisième Canadien du trio aura aussi son opportunité quelques secondes plus tard lorsque, sur un lancer à la bleue de Kyle Hardy, les imposantes chevilles de Benjamin Rubin sont à deux doigts de tromper Buysse dans le slot. Le tournant du match intervient à la 53ème minute de jeu, lorsque Tremblay pense avoir inscrit le but égalisateur. M. Barcelo et son assistant ne peuvent correctement juger si le palet a dépassé ou non la ligne de but. A en croire les réactions chamoniardes oui, mais la décision est sans équivoque, le but est refusé. Petites causes grandes conséquences. Deux minutes plus tard, Dijon fait le break. Gauthier fait le tour de la cage et sert Decock qui, dans un joli mouvement, donne deux buts d’avance à son équipe, 0-2 à 56’05.Les Chamois marqueront par le très en vue Benjamin Rubin sur un modèle de déviation, mais Chamonix a eu une réaction trop tardive, malgré une dernière énorme occasion à 50 secondes du terme, 1-2 à 58’15.
Alexandre JUILLET
Gras et les siens auront tout tenté en fin de match
Dijon s’impose 2 buts à 1 sur la glace de Richard Bozon. Chamonix a joué le match comme il le fallait et a montré une nouvelle fois de très belles choses sur des séquences offensives construites. Les Chamois souffrent d’un manque cruel d’inefficacité qu’il faudra corriger pour continuer à réaliser les exploits qui leur avaient permis de se hisser en demi-finale de la Coupe de la Ligue. Dijon a une nouvelle fois prouvé que le réalisme suffisait parfois à remporter une rencontre. Timides dans le jeu et dans la construction en zone neutre, les Ducs ont su trouver les ressources pour doter leur défense d’une solidarité à toute épreuve, complétée, il est vrai, par un Henri-Corentin Buysse tantôt talentueux, tantôt en réussite. Dans un match disputé, les Ducs ont pu compter sur des remparts solides à la défensive et sur la cruelle disette chamoniarde en jeu de puissance.
Étant au match samedi je nuancerais un peu ce résumé, Buysse fait un bon match mais ne le vole pas. L'attaque chamoniarde n'a que très peu inquiéter Buysse la défense dijonnaise ayant bien mâche le travail pour le portier. Le "but refuse" de mason ... Le palet était largement a plus de 30cm de la cage. Et expulsion de crinon est extrêmement sévère. Je pense que les consigne de tous passer a Tremblay on empêché l' attaque de fonctionner correctement.