Ce sont des Rouennais auréolés d’une qualification historique en CHL qui se présentent devant leur public. Retour au bercail donc, pour un derby avec le voisin Picard. Des Gothiques en mal de victoires et qui vont tout faire pour faire tomber le seul club restant invaincu du championnat à ce jour.
Arbitres : MM. Dehaen et Garbay assistés de MM. Goncalves et Douchy
Buts : Rouen : 14.35 Nicolas Deschamps (ass Alex Aleardi et Joël Caron) ; 35.54 Mathieu Roy (ass Florian Chakiachvili et Nicolas Ritz) ; 49.31 Nicolas Deschamps (ass Joël Caron) Amiens :
Pénalités
22 minutes dont 10 à Ritz contre Rouen
24 minutes dont 10 à Romand contre Amiens
Photographe : Marine Romain
Rouen ouvre le bal.
L’entrée des héros de soir se fait sous les couleurs jaunes et noires, chaque spectateur étant invité à tenir une feuille de la couleur du club, et sous un « merci les Rouennais » chaleureux. Mais après ce petit moment de communion post Européen, le match est rapidement engagé avec des Dragons qui ne comptent pas se retrouver menés chez eux, par leurs voisins d’Amiens.
Dès l’engagement Chakachvili fait chauffer la mitaine de Buysse. En réplique, Halley posté devant la cage récupère le palet sur un rebond mais voit son tir détourné de la botte par Pintaric. Rouen via Brodeur essaie de loin sur un slap de marquer, puis Lampérier sur une passe de Ritz, manque le cadre. Puis c’est Aléardi devant le but qui essaie sans succès de surprendre le cerbère Picard. La pression des Dragons pousse à la faute leur adversaire avec un retard de jeu. Mais le power kill tiens bon.
A la mi tiers, l’envie de marquer pousse les Dragons à la faute, créant un surnombre vite sifflé par les zèbres. Amiens monopolise le palet, mais les Rouennais font le job pour protéger leur but. De retour à égalité, les gothiques restent dans le momentum pour rester dans le camp Rouennais, tel Da Costa (5.43). Mais les Dragons répliquent et sur une bataille de crosses devant le but des visiteurs, voit le tir d’Aleardi repoussé, mais le palet qui traine devant la cage profite à Deschamp qui le pousse au fond des filets avant que Buysse ait pu le geler. (14.35 / 1-0 / Deschamps ass Aléardi Caron).
Un nouveau power play Picard alors qu’il reste un peu moins de quatre minutes à jouer met en lumière le gardien de Rouen qui intercepte un tir de Romand plein axe (2.40) puis de Giroux. Une pénalité appelée contre Amiens permet aux Dragons de finir le tiers en supériorité et avec un but au tableau d’affichage.
Tirs : 14/11 Engagements : 16/11
Photographe : Marine Romain
Un Dragon taille patron.
Dès la reprise du tiers Aléardi manque de peu le but sur un tir dévié par un défenseur d’Amiens mais qui ne surprend pas le cerbère. Les Normands monopolisent le palet, avec Thinel à la manœuvre essayant de profiter du traffic devant la cage, puis Atte Makinen sur une passe de derrière la cage. Mais les Gothiques restent dangereux et jouent le contre. Il faut tout la maestria de Pintaric pour que Trabucco seul en contre ne puisse égaliser. Suivi de Philippe Halley qui oblige le cerbère Normand à un arrêt en deux temps.
Le coach Lhenry qui sent sa troupe déconcentrée demande un temps mort pour recadrer et casser le rythme. Celui-ci va permettre tout d’abord au power kill Rouennais de préserver l’avance acquise au premier tiers face à deux pénalités qui vont donner l’opportunité à Amiens de recoller au score, sans succès.
Puis sur leur troisième supériorité, de permettre aux Dragons de faire le Break, alors qu’il reste une poignée de secondes à jouer en supériorité, bien installés dans le camp adverse les Dragons font tourner le palet pour bousculer la defense picarde. Chakiachvili dans le cercle gauche lance un palet repris par Roy d’un slap rageur qui transperce les filets de Buysse qui n’a pus bloquer le missile. (35.54 / 2-0 / Roy ass Chakiachvili Ritz).
Dans la foulée, sur une passe à trois Miklik manque de peu la lucarne et Aleardi qui tente son tir sur la même zone que Roy ne trompe pas Buysse. Les Rouennais font feu de tout bois pour accentuer leur avance, sans y parvenir. Il faudra attendre une pénalité sifflée contre Rouen pour que l’offensive Normande cesse quelque peu.
Tirs : 15/11 Engagements : 10/16
Photographe : Marine Romain
Et de trois…
Sans frémir, les Dragons tuent la pénalité restant à écouler sur ce dernier tiers. Seul Da Costa de la bleue arrivant à défier Pintaric. Les Gothiques ne trouvent pas de solutions en powerplay (33.18) et subissent les assauts Normands lorsque les deux équipes reviennent à égalité.
Les Picards font le dos rond, Buysse maintient son équipe à flot grâce à de superbes arrêts. Ainsi il reste à peine dix minutes à jouer qu’une fois de plus une bataille de crosses devant le but adverse fait frémir les supporteurs lorsque le palet semble hésiter à choisir son camp avant de finir poussé en dehors de la zone du but.
Ce n’est que partie remise pour les gothiques qui voient leur attaque contrée une fois de plus, sauf que cette fois Caron lance Deschamps en contre, qui se retrouve seul, fixe Buysse avant de nettoyer la lucarne gauche du gardien impuissant (49.31 / 3-0 / Deschamps ass Caron).
Ne laissant aucun répit aux Picards, les Dragons poursuivent les assauts contre le camp opposé, Thinel près de la cage profitant du trafic, manque de peu son tir. Langlais de la bleue n’obtiendra pas plus de résultat. Bedin lui aussi, de près, n’arrive pas à surprendre Buysse.
De son coté, Pintaric poursuit son sans faute, frustrant Suire sur une échappée en stoppant une première fois le palet, avant de le geler de son corps. Deschamps répond du tac au tac à cette incursion par un nouveau contre qui cette fois ci sera bloqué. Cherchant à marquer, Aleardi en casse sa crosse en voulant shooter devant le but. Du coté Amiénois, Prissant en contre finit sur un tour de cage sans trouver la faille face à Pintaric (54.37). Les dernières minutes s’écoulent et les Dragons gèrent le temps sur un dernier power Play afin d’éviter un contre assassin afin que leur emblématique gardien engrange un quatrième blanchissage.
Tirs : 11/10 Engagements : 13/9
Photographe : Marine Romain
Les Dragons réussissent ainsi à préserver leur invincibilité, face à des Gothiques qui bien que vaillants n’ont pu trouver la solution face à une défense Normande intraitable et un Pintaric toujours aussi solide. Cela est de bon augure pour les gros matchs en extérieur qui auront lieu face à Lyon et Grenoble. Le mot de la fin de cette soirée sera une prise de parole du Capitaine Roy, remerciant le public pour son soutien dans les joutes Européennes, puis une ola lancée par le gardien Normand.