Rouen piégé.
Rouen sur son glaçon entame bien les débats et par l’intermédiaire de Lindelof sont les premiers à inquiéter Fouquerel (01.10). Durant ces cinq premières minutes chaque formation à ses temps forts mais le tableau d’affichage ne bouge pas.
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Photographe : Marine Romain |
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es gardiens se mettent tour à tour à l’honneur, Fouquerel impérial sur des tentatives de Glad (06.47), Hervé (06.54) et Chakiachvili (08.40), Richard déterminant devant Tessier (07.30) et Maia (07.56).
A mi-tiers c’est Rouen qui imprime le rythme et exerce un gros pressing investissant la zone défensive amiénoise et c’est Bergtsson qui bute de nouveau sur Fouquerel (10.57).
Une réalisation est souvent due à un détail. Rouen est pris par la patrouille sur une faute bien peu évidente en zone offensive rouennaise (11.15). Petite cause, gros effet. Amiens s’installe et un premier essai de Gilbert seul dans le slot n’est pas concrétisé (12.45).
La seconde aura une autre conséquence. Le palet est derrière la cage puis Gilbert de nouveau seul dans le slot ne manque le deuxième cadeau (12.50 / 0-1 / Gilbert ass. Maia et Larinmaa).
Si ce but n’est pas immérité il intervient un peu contre le court du jeu. Rouen pas encore abattu repart à l’assaut de la cage amiénoise qui se met à la faute.
Le jeu de puissance ne donnera pas grand-chose, seul Lamperier sera menaçant mais la botte de Fouquerel repoussera le palet (18.44). Dans l’ultime minute Rouen sera de nouveau en supériorité mais ne parviendra pas à titiller Fouquerel.
Un tiers à l’avantage au score pour Amiens, plus réaliste que les dragons. Si la volonté de bien faire était manifeste, la réalisation n’était pas au rendez-vous.
Un tiers aux abonnés absents.
Rouen reprend ce tiers toujours à un de plus mais n’en fera rien de bon. Revenu en nombre, Amiens par Lepage en contre va inquiéter fortement Richard sauvé par son casque (21.35). Rouen réagit par Nesa mais son tir passe au ras du poteau droit (23.29).
Ensuite Amiens va prendre le dessus et c’est d’abord Svanenbergs qui allume Richard (25.25) avant un second filet.
Grosse présence gothique en zone offensive qui fait des misères à l’arrière garde normande et c’est Lepage à la bleue qui adresse un gros tir transperçant tout (25.58 / 0-2 / Lepage ass. Magovac et Plagnat).
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Photographe : Marine Romain |
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La réaction rouennaise va être immédiate.
Le palet est bien travaillé en zone offensive, et ressort sur Chiakachvili plein axe qui inscrit son but signant ainsi son retour (26.36 / 1-2 / Chiakachvili ass. Perret et Nesa).
On se dit qu’enfin la machine va être lancé. Que nenni. En premier lieu Plagnat fauche compagnie à tout le monde mais manque son duel face à Richard qui détourne (27.55). Rouen retombe dans ses errances défensives.
Un palet qui tarde et qui est mal dégagé, qui atterrit derrière la cage à Larinmaa qui comme un grand fait le tour du but et trompe Richard de près (29.49 / 1-3 / Larinmaa ass. Plagnat et Svanenbergs).
Rouen n’y est plus et ne retrouve pas son jeu. Un jeu de puissance est à leur avantage mais elle ne produira absolument rien. Des passes qui n’aboutissent pas, un manque de combativité, du coup il n’en faut pas plus que les gothiques les punissent.
Sur une nouvelle passivité défensive normande profite aux picards pour enfoncer le clou. Lepage à la bleue profite du trafic devant Richard pour loger le palet hors de porter et inscrire le quatrième filet (38.41 / 1-4 : Lepage ass. Maia et Tessier).
Un tiers que les normands auront complètement déjoué, signe d’une formation en manque de confiance et en plein doute. Amiens aura profité avec brio des carences de leur adversaire pour le punir.
Ou sont les dragons de la CHL ?
Ultime tiers de ce derby et allons-nous avoir une révolte rouennaise ? en tout cas la première action dangereuse et pour Dmytriw qui déborde sur la gauche, mais trop excentré n’inquiète pas plus que cela Fouquerel (40.41).
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Photographe : Marine Romain |
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La machine est lancée… bah non Rouen retombe dans ses travers et dans ses erreurs défensives comme celle qui profite à Tessier idéalement placé mais bute sur Richard qui reste lui toujours présent (42.59). Rouen n’y arrive pas ou n’y arrive plus. La rondelle est plus souvent dans les crosses de visiteurs.
Par moment une fulgurance comme avec Hervé débordant sur la droite, donne au centre à Goncalves qui ne trouve que Fouquerel à la parade (45.24). Richard par la suite est sauvé par sa barre suite à une lourde frappe de Cepon que le gardien ne maitrise pas totalement et le puck est donc repoussé par la transversale (45.53).
Alerte sans conséquence pour cette fois mais c’est reculé pour mieux sauter.
Nouvelle erreur de la défense rouennaise qui laisse Gibert seul face à Richard qu’il trompe comme à la parade (46.28 / 1-5 / Gibert ass. Matima et Svanenbergs).
Du coup déçu de la prestation des leurs, certains pseudos supporters quitte la patinoire avent préalablement entonner des chants pas très glorieux si ce n’est plus.
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Photographe : Marine Romain |
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Sans être transcendant Rouen essaye de se créer des occasions mais quand le doute s’installe, la réussite fuit. Du coup quand ça ne veut pas, ça ne veut pas et Fouquerel repousse tout. Rouen va boire le calice jusqu’au bout, quand Lavigne va enfoncer un peu plus le clou déjà bien profond.
Encore une erreur de relance en zone défensive des dragons, qui tarde à dégager Phelan récupère le palet pour Lavigne qui ne manque pas l’occasion d’humilier un peu plus des dragons méconnaissables (51.9 / 1-6 / Lavigne ass. Phelan).
Sur les cinq dernières minutes, tour à tour Dmytriw, sur une belle action collective (enfin), inquiète fortement Fouquerel (55.23). Puis Kytnar s’essaye à son tour mais là encore Fouquerel avait fermé la porte (55.35).
Un ultime jeu de puissance en fin de match permettra à Hervé de tromper Fouquerel on dira pour l’honneur (58.52 / 2-6 / Hervé ass. Lindelof et Kytnar).
Amiens s’adjuge une victoire amplement méritée bien aidé (ils n’avaient pas besoin de cela) par des dragons aux abonnés absents durant la plupart de la rencontre. De mémoire de supporters je ne me rappelle pas avoir subit une tel déroute face aux amiénois. Quel mal ronge les dragons ? Comment une formation aussi flamboyante en CHL (malgré les défaites) peut être l’ombre d’elle-même en Magnus ? Cette formation sans âme, sans gniac fait peine à voir. Il y a-t-il eu des erreurs de recrutements ? Le message des coachs passent ils bien et encore ? Va-t-il falloir y injecter du sang neuf. Dans les bagages perdus en Finlande il y avait-il le sac de la volonté ?. Bref il va vite falloir trouver le remède car de telle déconvenue ne doit plus se reproduire pour un club de la stature de Rouen. Il va vite trouver des solutions puisque mardi se profile à l’ile Lacroix les basques d’Anglet et qu’une nouvelle déconvenue serait surement synonyme de crise.