Un dragon intraitable
Les rouennais se montrent d’entrée de jeu très dynamique dans les échanges de palet et agressifs sur le porteur du palet lorsque l’adversaire l’a dans la crosse, obligeant le portier adverse à effectuer une sortie hasardeuse pour geler un palet trop dangereux. Très en jambe, les Rouennais continuent de mettre la pression sur leur adversaire grâce entre autre à trois engagements gagnés de suite suivis d’entrée de zone rapides monopolisant le palet dans la zone défensive de Mulhouse.
Les rares contre laissés sont vites annihilés par une défense haute de fer, ce qui impacte très fortement les entrées de zones des scorpions. Au bout de quatre minutes le goal normand aura un peu de travail à fournir avec un seul contre à trois contre deux, mais le tir n’est pas dangereux.
| Photographe : Marine Romain | |
Peu après le dernier rempart de Mulhouse est à nouveau obligé de faire une sortie à la Pyrès pour geler un palet fuyant devant sa zone de but, ce avant que les rouennais n’arrivent à chiper le palet. Les scorpions se montrent toutefois opportunistes, avec Campbell qui sur un tir décalé teste la réactivité de Pintaric.
L’attaque suivante des Rouennais est une nouvelle fois stoppée par le cerbère des Scorpions qui ne se laisse pas avoir par un petit gri-gri rouennais.
La moitié de ce premier tiers viens a peine de s’écouler que les rouennais, profitant de leur vitesse dans l’attaque ouvrent le score sur une passe décalée de 19 vers Bedin qui louvoie devant le but prenant de vitesse Papillon, pour du revers nettoyer sa lucarne (10.11 / 1-0 / Bedin ass Lagace et Deschamps)
Toujours dans le tempo, les rouennais continuent leurs attaques ciblées avec une 4e ligne d’attaque de feu qui prend de vitesse l’adversaire obligeant encore une fois Papillon à se mettre en lumière. Il faudra finalement que les zèbres se manifestent via une pénalité pour crosse haute sifflée contre Rouen (de 4 minutes) pour laisser les Scorpions reprendre du souffle dans cette rencontre a sens unique. Hecquefeuille sera le premier à profiter de cette supériorité, vite refroidi par une mitaine sure du cerbère Normand. Nesa en contre sur un contre bute en solo face au cerbère.
A une poignée de secondes du chrono, Mulhouse s’offre une dernière opportunité avec Downey posté le long 2e poteau qui tente un tir rentrant mais Pintaric a fermé la porte… C’est sur cette dernière tentative que les deux dernières équipes rentrent au vestiaire sur un score logique mais flatteur pour les visiteurs du soir qui sans leur cerbère auraient déjà subi la loi du talion.
Des scorpions malmenés.
Malgré un retour sur le glaçon en infériorité, les dragons vont montrer qui est le maitre chez lui et stoppant toutes les entrées de zone de leur adversaire vont gérer au mieux leur infériorité. Mieux ils donnent la sensation de jouer à égalité en gardant le palet pour mieux porter le danger sur la cage des scorpions.
| Photographe : Marine Romain | |
Cette situation va finalement jouer en faveur des Rouennais qui a peine revenu à égalité vont bénéficier d’une supériorité à force de jouer avec les nerfs des Alsaciens. Les unités spéciales rouennaises monopolisent le palet sans arriver toutefois à surprendre le portier aidé par son poteau sur un tir de Guttig. Finalement c’est au moment où Mulhouse récupère son joueur en prison que les rouennais trouvent à nouveau la faille sur le changement de ligne normand.
Une passe à trois aussi rapide que chirurgicale entre Chakiachvili pour Deschamps situé au niveau du cercle gauche du but sa transmission de palet aussi rapide que puissante vers Lagace est propulsée dans le but du cerbère des scorpions dépassé par la reprise de volée à genoux de l’attaquant Rouennais. (24.43 / 2-0 / Lagace ass Deschamps et Chakiachvili).
Toujours en verve, la première ligne Normande mets à l’épreuve leurs visiteurs avec des tirs cadrés à chaque attaque. Deschamps provoquant un nouveau sauvetage du cerbère de Mulhouse (26’).
Son compère, Lagace esseulé devant le but profitera d’une passe en retrait de Bedin pour un deuxième but en moins de deux minutes (27.22 / 3-0 / Lagace ass Bedin et Deschamps).
Le festival offensif ne baisse pas de régime, face aux Alsaciens dépassés par la vitesse d’exécution des Normands. Chaque montée des Dragons trouve toutefois en face un Papillon des grands soirs, que ce soit face à Flood (31’) ou une mine de Deschamps (non cadré).
| Photographe : Marine Romain | |
Une nouvelle fois rattrapés par la patrouille, les Rouennais se retrouvent à nouveau en infériorité numérique par deux fois, ce qui permet aux unités spéciales mulhousiennes d’entrer en jeu durant quatres minutes. Si les deux premières minutes sont gérées sans soucis par le killer Play normand avec un seul tir cadré de Campbell.
La deuxième pénalité permet cette fois aux joueurs du Coach Gagnon de ne pas rentrer bredouilles arrivants à prendre le meilleur sur la défense Rouennaise (35.27 / 3-1 / Crête ass Laakso et Robichaud).
Il reste quatre minutes à jouer sur ce tiers, et revenus à égalité, les Rouennais, et leurs deux premières lignes continuent de malmener leur adversaire du soir. C’est tout d’abord Deschamps qui loupe son tir cadré, puis s’est Guttig qui suite à une pénalité sifflée contre Mulhouse qui voit son tir bloqué. D’une superbe mitaine, Papillon bien que couché fait un arrêt réflexe frustrant le normand d’un tir en but vide. La superbe parade en deux temps sur un premier shoot de Lamarche repoussé de son corps évite ainsi d’alourdir le score coté Alsacien.
Un dragon gourmand.
Toujours avides d’occasions, les Dragons reprennent le dernier tiers sur un rythme soutenu, le gain du palet sur l’engagement permet à Guttig d’effectuer un premier shoot sur la cage. Un nouvel engagement pris par les Rouennais, leur permet de porter à nouveau le danger sur la cage du cerbère des Scorpions, qui mal inspiré sur ce coup là, récupère la rondelle derrière son but pour une passe vers son équipier. Malheureusement, la passe contrée par Trotter permet aux Normands de se poster devant le but abandonné par Papillon.
Malgré la bonne volonté de sa défensive, face à Guttig, il ne pourra ainsi empecher Vigners de pousser le palet dans les filets adverses et porter à trois buts d’écart l’avantage rouennais (41.18 / 4-1 / Vigners ass Guttig et Trotter).
| Photographe : Marine Romain | |
A nouveau sous la pression les Mulhousiens vont jouer les gros bras face aux vagues d’attaques Normandes portant le danger au plus près de la cage et se retrouvent à nouveau sanctionnés. Les unités spéciales Normandes s’en donnent à cœur joie, mais à trop vouloir en faire, à se faire plaisir, se montrent imprécis sur le dernier geste, ce qui facilite le travail du dernier rempart des Scorpions dans sa lecture du jeu.
Mais un cran au-dessus, les Rouennais vont une dernière fois faire une démonstration de leur vitesse d’exécution.
Une nouvelle attaque rapide initiée par l’incursion de Lamarche dans les lignes adverses, la passe rapide en retrait vers Trotter est transmise aussi sec à Vigners, ce dernier bien décalé ajuste son tir et troue les filets de Papillon (49.48 / 5-1 / Vigners ass Lamarche et Trotter)
Les dix dernières minutes du match sera à l’avantage des Scorpions, L’armada Rouennaise baissant un peu son intensité, offrant ainsi un contre à trois contre un face à Pintaric qui s’en sort bien avec un palet dévié par son poteau vers l’extérieur du but. A trois minutes de la fin de ce match, les Alsaciens vont s’offrir un but de prestige sur une perte de palet rouennaise dans leur camp.
Grâce au pressing de Cruchandeau sur l’adversaire dans la bande derrière le but, Robichaud récupère le palet près du poteau droit de Pintaric pour un caviar vers Mugnier qui arrive en renfort. Ce dernier fructifie l’offrande en prenant à contrepied le cerbère Normand qui s’incline une seconde fois sur cette rencontre (56.57 / 5-2 / Mugnier ass Robichaud et Cruchandeau).
Lors de l’interview d’après match, aussi bien le Coach Lhenry que le coach Gagnon mettrons en avant les points positifs de ce match. Pour l’un une dynamique omniprésente de l’équipe malgré deux matches en 24 heures ; les efforts consentis ces derniers mois par l’équipe pour préparer les rencontres qui vont s’enchainer n’ont pas été vains. Pour l’autre un score qui aurait pu être plus sévère, avec une équipe plus jeunes et moins aguerie qui s'est présentée sur le glaçon Rouennais (surtout avec 3 joueurs cadres blessés) et Campbel qui a "rejoint l'infirmerie". Une différence de niveau flagrante, au vu des statistiques des uns et des autres dans le championnat.
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