Après une série de quatre défaites consécutives, l’Etoile Noire a la difficile mission de redresser la barre, à domicile, face à Rouen. Les Dragons, septièmes avant le coup d’envoi, ne devancent les Strasbourgeois, dixièmes, que d’un point au classement général. Toujours privés de David Stritz et de Jordy Anglés, blessés, la reconquête de la première moitié du tableau s’annonce ardue pour les Alsaciens.
Arbitres : M. Hauchart assisté de MM. Dehaen et Caillot
Buts : Strasbourg : ; 21.36 Jan Cibula (ass Jake Goldberg et Valentin Michel) ; 28.21 Ken Peroff (ass Preston Shupe et Jan Cibula) ; 38.29 Preston Shupe (ass Ben Danford et Julien Burgert) ; 41.09 Ben Danford (ass Ben Danford) ; 57.51 Ben Danford (ass Jan Pardavy et Elie Marcos) Rouen : 16.40 François-Pierre Guenette (ass Francis Charland et Julien Desrosiers) ; 17.23 Francis Charland (ass Julien Desrosiers et Raphaël Faure) ; 34.59 François-Pierre Guenette (ass Antonin Manavian et Marc-André Thinel) ; 53.22 Jonathan Janil (ass Francis Charland et Patrick Coulombe) ; 57.26 François-Pierre Guenette (ass Loïc Lamperier et Marc-André Thinel) ; 7.42 Francis Charland (ass Julien Desrosiers et Maxime Lacroix)
Pénalités
12 mn contre Strasbourg
10 mn contre Rouen
Alignement strasbourgeois
1ère ligne : Trudeau/Marcos/Pardavy [Bruneteau/Danford]
2ème ligne : Bourgaut/Shupe/Burgert [Hoehe /Goldberg]
3ème ligne : Michel/Chipaux/Cibula [Peroff/Bougé]
4ème ligne : Goncalves/Chipaux/Baeumlin
Strasbourg à contretemps
La grosse mise en échec sur Bruneteau contre la bande derrière la cage de Hiadlovsky résume déjà ce que sera le premier tiers-temps : Rouen est bien supérieur physiquement et toutes les lignes alsaciennes subissent le jeu des Dragons (0’30). Lacroix, avec Charland, tente une première fois sa chance en deux temps (1’04). François-Pierre Guénette reprend ensuite dans l’axe, juste à côté (2’43).
Photographe : Christophe Moreau
Deux buts et une assistance pour Preston Shupe ce soir
L’Etoile Noire est clairement en retard dans le positionnement, met moins d’intensité dans le patinage et s’applique surtout à ne pas prendre de but. Stratégie peu payante. Après plusieurs rebonds, Vlad verrouille son premier poteau mais Francis Charland, au centre, hérite du palet et pousse en cage vide [0-1 à 7’42, assisté de Julien Desrosiers et Maxime Lacroix].
Les locaux commencent à se montrer dangereux sur une reprise de Trudeau au premier poteau, initiée par un mouvement de Pardavy (9’23) puis sur ce lancer de Preston Shupe stoppé entre les jambes de Riopel, un des rares tirs de la période côté strasbourgeois (12’36). Mais ce sont bien les Rouennais qui dominent de la tête et des épaules. Après plusieurs grosses occasions, Guénette, démarqué dans le slot, trompe Hialdovsky à mi-distance suite à une passe de derrière la cage [0-2 à 16’40 assisté de Francis Charland et Julien Desrosiers].
Moins d’une minute plus tard, Francis Charland, étrangement libre au milieu de la patinoire, part en break. Il s’arrête juste devant le portier slovaque pour faire rentrer le palet du bout de la crosse entre ses jambes [0-3 à 17’23, assisté de Julien Desrosiers et Raphaël Faure].
Strasbourg est sonné et va payer cher cette entame de match totalement ratée.
Tirs cadrés : 14-3 Rouen
L’Etoile Noire retrouve le tempo
Si le scénario du premier tiers pouvait laisser présager une lourde défaite comme celle face à Amiens, les hommes de Daniel Bourdages s’empêchent de douter en trouvant l’ouverture dès l’entame du second tiers. Grâce à une passe de l’aile de Goldberg, Cibula reprend du revers à bout portant [1-3 à 21’36, assisté de Valentin Michel].
Photographe : Christophe Moreau
Rouen a tenu 3 de ses 4 infériorités numériques
Les Rouennais se montrent, pour leur part, moins tranchants que dans le premier vingt. En témoigne cette cage ouverte ratée par Charland (22’41). C’est au tour des Dragons de subir, Lampérier doit commettre un accrocher (26’08). Le jeu de puissance s’installe, Bruneteau tente la déviation d’un shoot de Goldberg, avant que Trudeau, démarqué, essaie de se faufiler jusqu’à Riopel. La pénalité s’achève mais Rouen, au complet, joue encore en box play. Peroff, à la ligne bleue, en profite et décoche un magnifique slap ras de glace qui transperce le gardien visiteur [2-3 à 28’21, assisté de Preston Shupe et Jan Cibula].
Le banc normand, sentant le vent tourner, prend son temps mort. Mais le momentum est bien dans les crosses strasbourgeoises. Bourgaut, lancé en échappée du coin de la bleue offensive, tire juste à côté (28’37). Rouen reste menaçant : Charland, seul dans le slot, lance juste à côté (29’30).
Les Dragons reviennent, flairant une baisse de régime des Alsaciens, et tentent d’exploiter leur incapacité à sortir de leur zone.
Peut-être le tournant du match : les Jaunes et Noirs se rendent coupables d’un bien évitable surnombre (34’39). La sanction ne se fait pas attendre. Une passe de Thinel pour Manavian au second poteau n’est que repoussée par Hiadlovsky. Le retour est récupéré par Guénette, dans l’enclave, qui peut le battre facilement [2-4 à 34’59, en sup. num.].
Une crosse haute de Desrosiers permet aux locaux de retrouver le fil du match (35’28). Guénette réussit à tromper la vigilance de Danford et s’enfuit en contre, mais ce dernier le rattrape et l’empêche de contrôler. Revenu en zone rouennaise, le power play tourne bien mais les tentatives de Goldberg et Marcos échouent. A cinq contre cinq, Danford rush à la cage, Burgert conserve le puck en zone offensive. Shupe récupère la rondelle qui se balade dans le slot et, d’un sang-froid remarquable, la contrôle et part feinter Riopel [3-4 à 38’29, assisté de Benjamin Danford et de Julien Burgert].
L’Etoile Noire est parvenue à revenir in extremis dans le match et aurait pu finir à égalité sans cette faute pour surnombre.
Tirs cadrés : 11-8 Strasbourg
Rouen maîtrise la cadence finale
D’entrée de jeu, les deux minutes de pénalité sifflées à l’encontre de Jonathan Janil pour obstruction donnent une occasion en or aux Strasbourgeois de niveler la marque (40’53). Opportunité saisie rapidement grâce à un lancer de Danford de la bleue dévié par Shupe dans l’enclave [4-4 à 41’09, en sup. num.].
Photographe : Christophe Moreau
Première victoire des Dragons à l'extérieur cette saison
Pierre Bougé et Johan Saint-André s’expliquent contre la bande. Le duel tourne en match de boxe lorsque ce dernier tombe les gants. Une fois séparé à terre par les arbitres, le jeune Rouennais ne récolte que 2+2’ pour dureté tandis que Pierre Bougé écope de deux minutes pour le même motif (44’57).
Les attaquants d’Ari Salo cherchent à tirer profit des failles laissées par un cinglage de Bruneteau (46’02) mais Strasbourg garde l’ascendant, soutenu par son public. Vladimir Hiadlovsky exécute un bel arrêt devant Guénette de près (47’10) et un deux-contre-un rouennais aurait pu finir au fond sans son grand écart salvateur (50’16). Un cinglage de Chipaux vient briser cette dynamique (51’38). Le palet est dans un premier temps bien dégagé, mais Charland concrétise un énième rebond [4-5 à 53’22, assisté de Patrick Coulombe, en sup. num.].
La remontée strasbourgeoise est cassée net et des pénalités contestables, comme celle de Bougé pour crosse haute (54’04), viennent entacher cette fin de rencontre à suspense. A nouveau à court d'un homme suite à une crosse haute de Chipaux (57'12), l'Iceberg compte les secondes. Alors que l’Etoile Noire tente une contre-attaque depuis sa zone en infériorité numérique, Guénette, resté en arrière, tue le match d’un one-timer [4-6 à 57’26 assisté de Loïc Lampérier et Marc-André Thinel, en sup. num.].
Daniel Bourdages prend son temps mort avant que Guillemain, pour charge avec la crosse, procure aux locaux une ultime fenêtre de tir (58’37). Hiadlovsky laisse sa place à un attaquant supplémentaire. A 6 contre 4, Danford au deuxième poteau réussit à dévier une transversale de Pardavy [5-6 à 58’51, assisté d’Elie Marcos, en sup. num.].
Mais il ne reste plus assez de temps. Hiadlovsky ressort, mais Strasbourg ne peut que contrôler la rondelle et ne reviendra pas une deuxième fois dans le match.
Tirs cadrés : 11-8 Rouen
Privée de rencontres depuis dix jours, l’Etoile Noire n’est pas rentrée du bon pied dans ce match et les fines gâchettes rouennaises ont su en profiter. Lorsque les réflexes et l’intensité sont revenus, les Strasbourgeois ont démontré qu’ils pouvaient rivaliser avec les Dragons. Mais il était alors trop tard, les trois premiers buts encaissés avaient déjà laissé leur empreinte. Les nombreux rebonds dans l’axe concédés par Vladimir Hiadlovsky, pourtant très peu coutumier du fait, puis les pénalités discutables en fin de match, n’ont pas aidé les Alsaciens à renverser définitivement la vapeur. Les Rouennais ont, pour leur part, réussit à concrétiser au moment où il le fallait, mais ils n’ont pas non plus joué un match plein. Pour Strasbourg, les deux prochaines rencontres, face aux Albatros de Brest, s’annoncent d’ores et déjà décisives pour le positionnement au classement.
Hommes du match : Julien Desrosiers et Jan Cibula
Réactions de Daniel Bourdages
« En première période, on ne joue pas mal mais on n’a pas le rythme pour jouer contre une équipe comme Rouen qui arrive ici en ayant disputé un match mardi. Si on n’est pas dans la compétition de la coupe, c’est de notre faute, sauf qu’on n’avait pas joué samedi (match contre Angers décalé en raison de la Continental Cup, ndlr). Ça fait beaucoup beaucoup de temps sans jouer. Je suis content de voir que finalement on arrive à faire une prestation, à remonter Rouen 3-0 pour finir par perdre en queue de poisson. »
« On a beaucoup joué cette semaine à l’entraînement, c’est peut-être pour ça qu’on n’a pas pris une raclée, parce qu’au début ils ont mis énormément de pression avec leur échec avant. Ils savaient qu’on n’avait pas joué. C’était difficile en un-contre-un contre Desrosiers, Guénette et Thinel qui protégeaient bien la rondelle et qui nous créaient des problèmes. En deuxième période, on s’est ressaisi et on a eu plus souvent le palet. »
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