Dijon démarre bien et part d'entrée à l'assaut mais Rouen contre très vite. Le début de match est très rapide, Andersen en solitaire s'offre le premier tir de la rencontre.
Les Dragons inversent la tendance rapidement et déséquilibrent la défense locale.
Le tir de Benoît heurte la botte de Tillanen, le puck rebondit vers la palette de Guenette qui n'a plus qu'à pousser dans le but ouvert. (0-1 à 01'55).
Rouen, serein, contrôle la rondelle, les locaux font de leur mieux pour suivre le rythme acharné de leur rival. A force d'effort, Dijon réussit à inverser le rythme et part à l'assaut. Kevorkian déjoue tout le monde mais son tir s'arrête contre la botte de Lhenry, le puck reste juste devant l'angle ouvert mais aucun Bourguignon ne viendra reprendre le rebond.
La pression change de camp et Rouen est pris par la patrouille, le powerplay ducal est consternant et on ne verra même pas un tir durant ces deux minutes.
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Photo : Guillaume Meurisse |
Rouen joue et gagne |
A peine de retour à 5, les Normands sont de nouveau sanctionnés et Dijon à une deuxième chance.
Les Ducs s'installent enfin, le puck tourne dans les crosses, Crowder remet derrière lui pour son capitaine, Kyle Hardy, à la bleue, égalise d'un slap puissant. (1-1 à 07'35).
Les Ducs, relancés, forcent mais ils sont maladroits et sont pénalisés à leur tour, Desrosiers dévie vers Castonguay seul dans l'angle, mais ce dernier rate la reprise.
Les Rouennais poussent et Stefanka, bien placé sur l'angle gauche, trouve la lucarne opposée d'un tir parfait sous les yeux médusés de Tillanen. (1-2 à 10'32).
Rouen continue à se montrer dangereux, le tir de Thinel fait tinter le poteau, Dijon contre sans réel succès. L'offensive ducale est mal agencée et peine à se trouver. Même en supériorité, les Ducs n'arrvient pas à égaliser. Mrena, à la bleue, tente un remake du premier but mais cette fois le portier normand réussit à repousser.
En fin de tiers, les Ducs sont pénalisés, Lhenry récupère un dégagement derrière sa cage et relance le jeu. Kevorkian fait le tour du but, le portier, qui revient devant son filet, s'étale. L'arbitre croit que le Dijonnais l'a fait trébucher et l'envoie sur le banc de l'infamie malgré ses protestations de bonne foi.
A trois contre cinq, l'arrière-garde locale explose, la pression est intense.
Thinel dévie vers Desrosiers, isolé au second poteau, qui trouve sans peine l'angle ouvert. (1-3 à 19'59).
Tirs cadrés : 10 / 9 pour Rouen
Engagements : 12 /11 pour Dijon
Le souffle brûlant du Dragon :
Rouen revient en supériorité sur la glace et s'installe logiquement mais ne parvient guère à faire douter les locaux. Même après la fin de la supériorité, les Dragons ne lâchent pas le palet et Tillanen doit s'employer pour tenir la baraque.
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Photo : Guillaume Meurisse |
Tillanen très sollicité devant sa cage |
Les Dijonnais accélèrent et font reculer leur rival, mais les Normands lancent des contres dangereux, Stefanka échoue à deux reprises sur le portier finlandais.
Les Ducs vont une nouvelle fois être victimes de leur indiscipline.
A quatre, ils reculent et Akerman sert idéalement Marc-André Thinel seul face au gardien, le Canadien remporte son duel face au portier qui peut s'en vouloir. (1-4 à 23'49).
Dijon tente bravement de se refaire et attaque courageusement. Les Ducs, installés, ne trouvent pas de solution pour déjouer l'impénétrable rideau défensif rouennais.
Les Dragons, posés, tiennent bon et lancent de dangereux contres mais le gardien ducal rivalise de talent pour tenir le score.
Dijon, toujours à l'attaque, est complètement englué dans la défense adverse, le match est de bon niveau et les deux équipes régalent le nombreux public de Trimolet. Andersen, en break, tire à côté de la cage, Vallier bute sur Lhenry au lieu de passer à Decock pourtant démarqué. La fin de tiers peut être résumée par ces deux actions. Les tirs dijonnais pleuvent mais sans résultat, la mayonnaise refuse du monter dans la capitale de la moutarde.
Tirs cadrés : 17 / 14 pour Rouen
Engagements 13 / 12 pour Dijon
Les Dragons à la conclusion :
Dijon revient très rapidement sur la glace mais échoue une fois encore sur son adversaire. Les tirs sont invariablement placés sur la trajectoire du gardien ou alors non cadrés. L'offensive ducale s'épuise sur une simplicité affligeante, les passes et les tirs téléphonés ne prennent pas au dépourvu l'expérimenté Fabrice Lhenry.
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Photo : Guillaume Meurisse |
Rouen taille patron sur la glace de Trimolet |
Les Normands réduisent le rythme prêtant ainsi le flanc aux coups d'estoc ducaux, mais les locaux sont maladroits et ne trouvent pas la faille.
Stefanka part en break mais Tillanen réalise une sortie impeccable et chasse le palet avec sa crosse. Dijon, pas assez physique derrière, peine à repousser son adversaire Les minutes défilent en faveur des visiteurs. Le match s'équilibre et personne ne semble en mesure de faire évoluer le score.
Crowder dévie vers Skinnars mais le tir du Suédois s'écrase sur le bouclier de Lhenry, Stefanka n'a pas plus de chance face à Tillanen.
Lhenry fait le métier pour étouffer les locaux qui ne savent plus à quel Saint se vouer et qui continuent leur offensive aussi simpliste que stérile.
Un changement de ligne catastrophique enfonce définitivement les locaux .
Alors que les Dijonnais sortent, Salmivirta récupère et sert idéalement Stefanka qui corse l'addition. (1-5 à 56'26).
Dijon tente l'ultime baroud d'honneur mais en vain, une énieme fois les Ducs se font contrer et Thinel, en solitaire, est tout près d'accroître le score mais Kai Tillanen s'interpose avec fermeté.
La fin de rencontre est anecdotique si ce n'est un palet dégagé qui frôle la tête de Tolvanen, debout sur le banc dijonnais.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Dijon
Engagements : 11 / 9 pour Rouen
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Juraj Stefanka
** : Fabrice Lhenry
* : Cédric Custosse
Dijon, avec une défense raccourcie par les blessures et une expulsion, aura fait de son mieux, le défi physique est remporté par Rouen qui aura su déséquilibrer l'arrière-garde ducale. Les Dragons ont su à fond profiter des erreurs et de l'indiscipline dijonnaise pour s'imposer. Offensivement, les Ducs ont été fébriles, peu collectifs, peu convaincants et incroyablement prévisibles. Rouen, solide et très impressionnant dans tous les secteurs du jeu, remporte sans difficulté ce match à la grande joie des supporters qui ont fait le long déplacement jusque sur les terres du Duc de Bourgogne.
Ce sont les supériorités numériques qui ont scellé cette rencontre, les fautes dijonnaises se sont payées cash avec trois buts. Les Ducs, agonisants sur la glace de Trimolet, pouvaient, d'un dernier sursaut, écrire en lettres de sang : "Powerplay m'a tuer".