Angers a perdu la veille à Mulhouse et Epinal l’avant-veille à Amiens. Au classement, les deux rivaux ne sont séparés que d’un point et luttent pour s’éloigner de la zone rouge, ce qui démultiplie forcément l’intérêt de la rencontre. Les deux équipes ont la particularité de compter dans leurs rangs le frère de l’entraîneur, avec un certain succès puisque tous deux sont les meilleurs buteurs de leur équipe respective. Alors, qui sortira gagnant : les frères Sonne ou les frères Gratton ?
Arbitres : MM. Fabre et Hauchart assistés de MmeBoniface et de M. Courgeon
Buts : Epinal : ; 20.35 Ryan Mc Donough (ass Alex Nikiforuk et Josh Gratton) ; 27.44 Kévin Lorcher (ass Maxime Martin et Anthony Rapenne) ; 47.50 Ryan Mc Donough (ass Josh Gratton et Lee Baldwin) ; 59.02 Josh Gratton (ass Ryan Mc Donough et Alex Nikiforuk) ; 59.29 Robin Soudek (ass Ryan Mc Donough et Tyler Mosienko) Angers : 19.23 Danick Bouchard (ass Mathieu Gagnon et Clément Masson) ; 48.12 Michael Quesnele (ass Danick Bouchard)
Pénalités
12 minutes contre Epinal
10 minutes contre Angers
L’infirmerie se vide un peu pour la défense spinalienne : après Silas, c’est Susanj qui est de retour. Pour autant, Devin poursuit son intérim en défense pour pallier aux absences de Varley et Charpentier. En attaque, Carter est forfait depuis deux matchs, perturbant un peu l’organisation des trios offensifs.
Photographe : Celian Steiner
Bouchard ouvre le score contre ses anciennes couleurs
Disons le tout de suite : le premier tiers temps sera le moins intéressant à suivre, la faute à de très nombreux arrêts de jeu venus hacher la partie. Le premier acte débutera même avec quelques minutes de retard, le temps d’installer des bâches devant les vitres pour empêcher le soleil vosgien d’éblouir les joueurs…
Le palet est enfin lâché et la lutte dans les bandes fait rage. Il faut attendre près de deux minutes pour que Masson cadre le premier tir de la partie, imité un peu plus tard par Gaborit après un rebond contre la balustrade. La première véritable occasion du match est en revanche spinalienne et intervient après plus de quatre minutes : une perte de palet angevine devant la cage de Florian Hardy provoque un cafouillage au cours duquel Mosienko tire sur le casque du portier des Ducs. Lorcher inaugure le banc des pénalités, coupable d’un accrochage sur la relance angevine (4’37). Gaborit manque sa reprise du revers et la suite est une leçon de jeu en infériorité de la part des Spinaliens : le palet est tenu hors de la zone vosgienne par Mulle, Mosienko et Rapenne. Revenus à cinq, les Gamyo commettent une erreur en défense, Henderson en profite mais tire trop haut. Gaborit, de plus en plus remuant, se heurte deux fois aux bottes d’Hocevar et finit par le percuter, il sort deux minutes (8’36).
Le jeu en supériorité est l’inverse de celui en infériorité pour Epinal : le palet est perdu sur une passe sans qu’aucun Angevin n’ait besoin de le toucher. Après plusieurs dégagements, c’est même Lacroix qui s’en va en contre et oblige Hocevar à geler le palet en deux temps.
Il ne s’est toujours pas passé grand-chose mais la moitié du tiers s’est déjà écoulée quand Sabatier entre en zone et sert Rapenne, repoussé par le bouclier d’Hardy. Une mauvaise relance spinalienne place Nalliod-Izacard en position de force avant le retour de Devin, venu rattraper son erreur. Afin de compenser l’absence de Carter, Soudek est omniprésent dans les rotations spinaliennes, et va influencer fortement les cinq dernières minutes. D’abord, son tir est difficilement bloqué par Hardy, puis en continuant son travail en zone angevine, il est fauché par Bahain (15’40). Le power-play ne produit rien de très intéressant mais en tombant tout seul dans la zone d’Angers, Soudek accroche un adversaire et se retrouve à son tour en prison (17’30). Ce sera l’occasion d’ouvrir le score : après des tentatives de Gaborit et Lacroix puis des tirs de Masson et Gagnon dans les bottes, c’est l’ancien Spinalien Bouchard qui envoie le palet dans les filets (19’23, 0-1).
Tirs cadrés : 8 pour Epinal, 10 pour Angers.
Photographe : Celian Steiner
Epinal renverse le score
Il ne fallait pas tarder à reprendre sa place en ce début de second tiers : superbement trouvé par Nikiforuk, McDonough expédie le palet en plein dans la lucarne d’Hardy (20’35, 1-1).
Mosienko n’est pas loin d’en remettre une couche, servi par Rapenne, avant d’être envoyé en prison pour avoir fait trébucher Henderson en zone offensive (22’13). Epinal doit contenir les assauts de Sonne pour tuer la pénalité, avant de se mettre à dominer. McDonough n’est pas loin de réussir un copier-coller de son premier but et Farina est stoppé du bout de la botte d’Hardy. Toutefois, sur une longue séquence angevine, Sonne trouve un rebond qui frôle les montants d’Hocevar. Le contre est instigué par Rapenne, et après avoir récupéré le palet dos à la cage, Lorcher trompe Hardy en se retournant de façon assez improbable (27’44, 2-1).
Les Angevins tentent d’égaliser, un tour de cage sème la zizanie dans la zone spinalienne, Hocevar en perd même son casque et sa crosse, mais les Gamyo se lancent tout de suite en contre et débouchent sur une interminable séquence offensive qui restera vaine malgré les efforts de McDonough, Nikiforuk et Gratton. Mosienko est rattrapé par Campbell et Bouchard alors qu’il filait en échappée.
La fin de l’acte médian est hachée comme le premier tiers, et Epinal a quelques sueurs froides. Campbell trouve une première fois le poteau. Une perte de palet derrière la cage oblige Hocevar à s’employer face à Masson. Sur l’engagement suivant, Gaborit échoue sur la barre transversale. Hocevar met fin à la pagaille en se couchant sur le palet, perdant à nouveau son casque. Enfin, un tir de Lacroix éloigne le gardien slovène de son filet, la cage est grande ouverte mais un défenseur spinalien dégage in extremis. Les deux dernières minutes permettent aux Gamyo de respirer, avec des essais de Nikiforuk et Rapenne. Lors de ces vingt minutes, Epinal a renversé le score mais a ensuite dû lutter pour conserver son maigre avantage, sauvé par deux fois par les poteaux.
Tirs cadrés : 12 pour Epinal, 6 pour Angers.
Photographe : Celian Steiner
Un but gag pour garder le suspens
Gaborit et Gratton sont punis dès l’entame du tiers après avoir échangé quelques amabilités (40’06). A quatre contre quatre, les Spinaliens dominent avec notamment un essai de Silas bien décalé par Mosienko. Igier récolte quatre minutes de pénalité pour deux fautes consécutives dans la zone angevine (44’38), c’est l’occasion ou jamais pour Epinal de prendre le large. Hardy stoppe de la botte l’essai de Mosienko, avant de se livrer à un festival d’arrêts devant Soudek et Mosienko. La première pénalité est tuée, mais pas la seconde : Baldwin lance deux fois de suite de la bleue, sur la seconde tentative McDonough glisse le palet entre les jambes d’Hardy. Le palet est ralenti mais finit bien par franchir la ligne (47’50, 3-1).
Epinal peut légitimement penser avoir fait le plus dur, mais avec beaucoup de réussite Angers va recoller au score : un tir de loin de Quesnele rebondit sur le poteau d’Hocevar, touche l’arrière de sa botte et rentre dans les filets (48’12, 3-2).
Ce but gag va permettre de conserver le suspense jusque la dernière minute de la partie. Après un slalom, Mosienko tire trop haut et Gratton est stoppé au dernier moment en partant en break. Mosienko accroche légèrement Masson dans la zone neutre et prend deux minutes (50’25). La mitaine d’Hocevar puis le travail acharné de Lorcher tueront cette pénalité, au cours de laquelle Rapenne récupère une mauvaise passe pour menacer Hardy.
Le chronomètre tourne en faveur d’Epinal, qui n’hésite pas à envoyer deux joueurs gêner les relances angevines. La technique fonctionne, les occasions se font de plus en plus rares même si quelques approximations d’Epinal offrent des possibilités à Angers. Un tir de Lévêque stoppé par Hocevar permet un engagement en zone spinalienne pour lesDucs, qui en profitent pour utiliser leur temps mort et retirer leur gardien (58’28). Sonne menace Hocevar, mais le palet est ressorti de la zone spinalienne et Gratton, coincé entre deux Angevins aux abords de la cage vide trouve quand même le moyen de sceller la partie (59’02, 4-2).
Le tir de Soudek entre les cercles vient se loger juste sous la barre d’Hardy pour alourdir le score (59’29, 5-2).
La soirée est réussie pour les Gamyo, et l’anecdotique pénalité récoltée par Farina à une seconde du terme n’y changera rien.
Tirs cadrés : 16 pour Epinal, 10 pour Angers.
Pour ce soir, avantage à la fratrie Gratton dont le cadet a scellé la victoire d’Epinal en cage vide. La victoire a été longue à se dessiner et même si les Gamyo ont donné l’impression de maîtriser leur sujet, Angers n’a presque jamais eu plus d’un but de retard. En revanche, Epinal l’a emporté en ayant concédé l’ouverture du score pour la première fois de la saison. Les Gamyo réalisent une bonne opération en montant à la septième place et en se donnant un peu d’air sur la neuvième, occupée par Mulhouse qui compte deux matchs de plus. Angers plonge à la dixième place avec seulement un point ramené de ce week-end passé en Grand-Est, ce qui empire la situation des Ducs déjà bien compliquée.
Si Epinal veut continuer à regarder un peu plus haut au classement, il faudra confirmer mardi soir lors de la réception de la lanterne rouge strasbourgeoise. Dans le même temps, Angers devra impérativement s’imposer contre Chamonix, classé juste derrière, pour éviter de s’empêtrer un peu plus dans la fin du classement.