Eternel porte-poisse dijonnais, l’équipe des Brûleurs de Loups de Grenoble était rendue hier soir à Trimolet pour le compte de la 14ème journée du championnat de la ligue Magnus. Les Isérois, portés par leurs récents succès, sont favoris dans cette rencontre face à des Dijonnais dans la tourmente après leur élimination en coupe de France en début de semaine contre Briançon.
Buts : Dijon : ; 1"38 Vincent Kara (ass Cédric Custosse et Alexandre Mulle) ; 25"17 Tim Crowder (ass Janos Vas et Johan Skinnars) ; 55"48 Tim Crowder (ass Kyle Hardy et Janos Vas) Grenoble : 13"03 Christophe Tartari (ass Julien Baylacq et Matthieu Le Blond) ; 27"24 Ed Mc Grane (ass Kévin Dusseau et Mike Vaskivuo) ; 34"50 Baptiste Amar (ass Mike Vaskivuo et César Joffre) ; 36"28 Mike Vaskivuo (ass Ed Mc Grane) ; 49"55 César Joffre (ass Mathieu Briand et Baptiste Amar) ; 6"55 Kévin Dusseau (ass Baptiste Amar et Matthieu Le Blond)
Pénalités
18 minutes (1x10 + 2x4) contre Dijon
45 minutes (1x20 + 1x10 +1x5 + 2x5) contre Grenoble
Cette petite sauce qui pique…
Photographe : Guillaume MEURISSE
La rencontre débute sur un excellent rythme. Le jeu circule rapidement chez les Dijonnais qui prendront même un premier tir sur le portier grenoblois qui n’aura aucune difficulté à repousser du bouclier. Les Grenoblois ne sont pas à la traîne mais doivent bien réaliser que les Ducs sont partis fort et faire le nécessaire pour se plonger dans le bain.
Les Dijonnais semblent avoir été rattrapés par les visiteurs au bout de seulement une minute de jeu. Ils n’arrivent pas à approcher le jeune gardien adverse qui bénéficie d’une protection rapprochée de l’ensemble de ses défenseurs dont la moyenne sur la balance avoisine le quintal.
Le jeu s’égalise mais les locaux continuent de lancer en direction du fond de glace à l’image de C. Custosse qui, en dégageant un palet récupéré à la bleue et qui aurait dû passer à côté des filets de S. Raibon, est dévié par le dos de V. Kara dans les buts isérois. Un but gag qui signe l’ouverture du score côté dijonnais dans les deux premières minutes de jeu. (1-0 ; 1’38)
Accusant un léger retard, les Grenoblois n’ont d’autre solution que de redoubler de patinage. La partie prend alors une nouvelle tournure avec une légère domination des chandails blancs, plus incisifs dans les charges contre la bande et ayant un meilleur rendement dans la récupération de la rondelle dans les coins.
Le chrono tourne sans changement du score pendant près de cinq minutes intensives, où les deux équipes n’ont toujours pas pris le temps d’observer leurs adversaires mais se répondent coup pour coup.
La difficulté pour l’arbitrage est d’arriver à anticiper le jeu et, de ce fait, d’arriver à se placer sur le terrain, ainsi alors que M. Vaskivuo est à la peine pour trouver un partenaire sur le terrain, il cherche à dégager vers le fond de glace et bute sur l’arbitre de ligne. Il s’énerve, cherche à faire comprendre à P. Dehaen qu’il n’est pas censé interférer avec le jeu. Le head, D. Bliek, le surprend alors que le ton monte et décide d’envoyer le joueur en prison pendant dix minutes pour méconduite.
Cette punition fait bien le bonheur des Dijonnais qui semblaient avoir pour consigne de limiter les possibilités de cet excellent joueur, renfort étranger déniché par JF. Dufour.
L’équipe grenobloise, indirectement pénalisée par la perte de son meilleur pointeur, continuera d’évoluer à cinq joueurs de champ et reviendra à la marque sur un slap de K. Dusseau, bien servi par B. Amar, de la ligne bleue et qui passera sous le bras du portier dijonnais (1-1 ; 6’55)
Les Grenoblois travaillent pour s’approcher des patins de K. Tillanen. Les Dijonnais font le nécessaire pour les en empêcher. Le jeu se durcit, les crosses des joueurs en payent les frais et finissent à l’état de « petits bois » gisant sur le glaçon en attendant un ultime coup de sifflet pour être secouru par les juges de ligne.
Le jeu collectif grenoblois est plus limpide. M. Le Blond transmet à J. Baylacq qui continue brièvement l’effort, C. Tartari est en soutien pour donner l’avantage à son équipe. (1-2 ; 13’03)
Dernier fait marquant de la première période riche en événements, le coup de coude donné par N. Ritz, pourtant réputé comme un joueur de talent et serein, qui envoie une nouvelle fois M. Vaskivuo en dehors de la glace pour un long moment après avoir été relevé par le corps médical de son équipe. Celui-ci reviendra sur son banc dans la dernière minute de la période.
Au pays de la chance…
Photographe : Guillaume MEURISSE
Le second tiers commence en zone défensive dijonnaise durant la première minute de jeu. Les Ducs sortent de leur zone et trouvent le chemin de la mitaine de S. Raibon. Le jeu évolue désormais chez les Brûleurs de Loups qui, un peu à la peine, sont obligés de commettre une faute, synonyme d’une première chance pour Dijon de recoller au score, en la personne de K. Dusseau pour une charge incorrecte.
Les Dijonnais frappent à la porte du Grésivaudan sans pouvoir franchir la barrière alpine pendant deux minutes bien gérées par les visiteurs. Une première chance s’envole.
Un nouveau power play en faveur des locaux voit le jour suite à une faute de N. Arrossamena sur A. Kevorkian. Les Dijonnais ne baissent pas les bras, le premier bloc est sur le glaçon et fait le nécessaire pour mettre la pression sur le carré grenoblois. S. Raibon arrête de la mitaine un lancer de R. Short. L’engagement est récupéré par les Grenoblois qui sortent le palet en une succession de passes et pénètrent en zone offensive alors qu’ils évoluent toujours en infériorité numérique mais ils le perdent et J. Skinnars remonte le long de la balustrade jusqu’en milieu de zone neutre, centre sur J. Vas qui dribble le dernier défenseur, annule le hors-jeu et emporte dans son déplacement le gardien isérois, avant de servir T. Crowder qui, d’une reprise de volée en lucarne, trouve les filets et autorise enfin les locaux à revenir à la marque. (2-2 ; 7’14)
Dijon peut souffler, profiter du moment présent l’espace de… quelques secondes seulement. Les Grenoblois jouissent d’un engagement envoyé directement en zone défensive dijonnaise. Le palet parvient dans la palette de E. McGrane qui trouve les filets de Tillanen qui n’est pas exempt de tout reproche mais très peu assisté de ses défenseurs durant cette rencontre. (2-3 ; 7’24)
Tout est à refaire pour les Ducs, mais ils doivent d’abord arriver à contrer les attaques incessantes des Brûleurs de Loups. C’est l’ancien capitaine B. Amar, sur une relance de C. Joffre, qui creusera l’écart en fin de second tiers, assurant alors aux visiteurs une avance confortable sur leurs adversaires. (2-4 ; 14’50)
M. Vaskivuo, assisté de E. McGrane, portera le coup d’estoc quelques minutes plus tard en dribblant le dernier rempart dijonnais abandonné à son triste sort par sa défense. (2-5 ; 16’28)
Le tiers se terminera par une pénalité de méconduite de dix minutes pour T. Crowder qui conteste fermement une décision du juge de ligne concernant un dégagement interdit, signifiant qu’il avait touché le palet au-delà de la ligne rouge, générant par la suite une discussion entre le head et le capitaine dijonnais, K. Hardy.
Œil pour œil…
Photographe : Guillaume MEURISSE
Le dernier vingt s’annonce difficile pour les locaux qui continuent de proposer un jeu intéressant mais infructueux durant la moitié de la période, les supporters bien présents hier soir donnent de la voix dans les gradins. Les Grenoblois, poussés par leur septième homme venu en masse à bord de deux minibus, assurent la défense, le jeu devient assez rude et on sent facilement l’énervement des Ducs.
Les pénalités tombent sur le banc grenoblois et c’est M. Vaskivuo qui les effectue à deux reprises pour une crosse haute jugée dangereuse par l’arbitre principal de la rencontre et une dureté excessive quelques minutes plus tard.
Elles représentent l’ultime possibilité pour les Ducs de revenir au score mais c’est sans compter sur un tir à l’aveugle de C. Joffre, qui trouve les filets pour la première fois cette saison, en inscrivant son second point en Magnus et récupèrera par la même occasion le palet, pour le garder comme trophée. (2-6 ; 9’55)
T. Crowder réduira, pour la troisième fois, la marque en fin de rencontre, en infériorité numérique mais ce ne sera pas suffisant pour espérer revenir au score et prétendre remporter la victoire. (3-6 ; 15’48)
Les joueurs sont comme sur les braises, l’énervement l’emporte et, après avoir subi une faute pour retenir de S. Dufresne non relevée par le head, R. Short revient vers le défenseur grenoblois après le coup de sifflet pour le faire trébucher. Les deux hockeyeurs en viennent aux gants et le Dijonnais prendra deux minutes pour dureté alors que le Grenoblois sera renvoyé aux vestiaires.
Les Grenoblois ont su poser le jeu en s’imposant tant sur le plan physique qu’en jeu collectif. Dijon est rentré une nouvelle fois dans le jeu isérois, en répondant coup pour coup, alors qu’il nous semble plus judicieux, dans ce cas de figure, de jouer le dos rond et de blesser l’adversaire avant tout là où ça fait mal, au tableau d’affichage. Dijon n’a pas réussi à conserver son sang-froid et, en laissant peu à peu l’indiscipline s’inviter au cours du match, laisse partir la victoire devant leur public assez remonté, sans réelle raison sur cette rencontre, hier soir à Trimolet.
@ bill : vu la tournure de la phrase effectivement ça peut prêter à confusion, mais je ne parlais que de la Magnus, Joffre inscrit deux points dans cette rencontre et c'est son premier but en Magnus sinon pourquoi aurait-il récupéré le palet...
Guillaume a écrit
le 23/12/2012 à 18:52
3 pour quasi 25
6 pour quasi 50
c'est kiffe kiffe il me semble si on parle en terme de stat pure Le Gazier.
en revanche si on considère que sur 50 tirs il y a deux fois plus de boulot donc deux fois plus de risques, deux fois plus d'effort, deux fois plus de fatigue...
D'un autre coté, 25 tirs sur une partie ça laisse de quoi perdre l'avantage de l'échauffement, donc moins de concentration, moins de performance etc...
Bref les stats perso, je m'en méfie beaucoup, on leur fait dire ce que l'on veut.
Après, dans le fil du jeu, je pense que Raibon qui n'a pas eut la même masse de travail que Tillanen sur la soirée c'est certain, n'a pas franchement déçu. Il était là quand il fallait, ce qui ne veut pas dire non plus que Tillanen ait failli dans ses responsabilités.
Le Gazier a écrit
le 23/12/2012 à 18:35
Quatre fois cette saison. La saison dernnière on vous avait battu quatre fois et vous trois.
Hier, votre gardien a été moins bon que le nôtre. Trois buts encaissés pour 24 tirs reçus contre six buts pour 50 tirs reçus. Votre point faible ?
bill a écrit
le 23/12/2012 à 17:37
au fait ça fait combien de fois qu'on bat Dijon cette saison ????
bill a écrit
le 23/12/2012 à 17:34
et ce n'est pas le 1er but de Joffre ....mais le 2e ...le 1er étant contre Amiens en coupe de France !
Guillaume a écrit
le 23/12/2012 à 16:12
Le gabarit d'un défenseur entre une nouvelle fois dans les critères qui en font un bon défenseur. Plus il est gros et meilleur il est naturellement...
Sur cette rencontre, je vais juste prendre deux exemples :
- Kyle Hardy pour dijon (1m73 77kg)
- Maxime Suzzarini pour Grenoble (2m02 111kg)mais ça marche aussi avec Antonof ;)
qui est le meilleur quelque soient les dimensions de la glace selon toi ?
Mieux vaut-il être rapide, vif et avoir une bonne lecture du jeu selon toi pour défendre sa cage ou alors être lent, brutal et passé son temps en prison ?
Quand au premier but, je dis qu'il est gag parce qu'il est marqué d'une déviation (peut être volonataire mais qu'importe) du dos de celui qui le marque... c'est un but qu'on voit très régulièrement.
Nath a écrit
le 23/12/2012 à 15:56
Le 1er but dijonnais n'est pas un but gag, le marqueur ayant habilement dévié un lancer venu de la ligne bleue.
Tillanen ne peut pas grand chose sur le but de McGrane (3è but grenoblois), celui-ci déviant juste ce qu'il faut le lancer de Dusseau.
Le second but de Crowder est en supériorité numérique...
Dijon joue la moitié de ses matchs sur sa petite glace mais n'a pas construit un effectif en conséquence (Défenseurs de petit gabarit), WTF!?!
C'est donc normal qu'ils se fassent marcher dessus.