Après sa large défaite en Coupe de France face à Rouen mercredi soir, Villard recevait les Drakkars de Caen ce soir pour le compte de la Ligue Magnus. C’est un duel entre le dernier et le cinquième du classement, à égalité avec Gap et Dijon, qui se joue à André Ravix en ce samedi soir. Les Ours comptent bien s’installer durablement en première partie de classement tandis que les Caennais voudraient remonter à une longueur des Chamoniards en 13ème position.
Le club villardien a, ce soir, mis les petits plats dans les grands puisque de nombreuses animations viennent ponctuer la soirée, pour le plus grand plaisir des nombreux sponsors présents et des spectateurs ayant fait le déplacement. Le match est aussi retransmis en direct sur une chaîne de télévision locale, pour la première fois cette saison.
Dès le début de la partie, les Ours de Villard occupent le camp adverse. Lucas Normandon, le portier des Drakkars, doit déjà s’employer à peine le match commencé. La possession du palet est entièrement villardienne puisque ce sont les locaux qui font le jeu. Martin, Pitsikoulis et Richard combinent bien et sont à deux doigts de tromper Normandon (06’32). Les Drakkars font le dos rond, bien aidé par leur portier très en verve ce soir. Les Caennais n’ont encore pu faire une incursion en zone villardienne à la moitié du tiers. Leur première action intervient enfin mais Jeff Lerg repousse la tentative (09’45).
Le palet est en zone villardienne, il est perdu par la défense suite à une erreur individuelle dont profite les Caennais. Jérémie Romand, seul, sert Gauthier au second poteau qui oblige Lerg à se coucher, l’ancien Villardien n’a plus qu’à envoyer le palet au fond des filets (10’53 0-1 Gauthier ass. Romand & Poudrier). L’efficacité des hommes de Luc Chauvel est remarquable puisqu’ils ont inscrit leur premier but sur leur deuxième occasion de but tandis que Villard n’est pas parvenu à scorer alors qu’ils se sont procuré tant d’occasions. La réaction villardienne est immédiate et ils recommencent à occuper la zone caennaise.
Kralj donne son maximum pour tenter d’égaliser mais Normandon repousse comme il peut (12’00). La première pénalité sifflée l’est à l’encontre des Caennais (12’06), suivie d’une contre les Villardiens (12’13). A quatre contre quatre, Vincent Couture profite d’une erreur défensive pour aller défier Lucas Normandon qui s’en sort bien (13’10).
Dans la foulée, ce même Couture écope de deux minutes de pénalité, en partie injustifiée à nos yeux. Le Caennais Damy heurte alors la transversale d’un tir de loin avant que Selan expédie le palet en lucarne après une belle circulation de palet sur le power play (14’23 0-2 Selan ass. Cosgrove & Poudrier sup. num.). Les Drakkars sont une nouvelle fois pénalisés lorsque le juge de ligne vient signaler à son arbitre central une faute commise sur un Villardien (16’13). Le power play est stérile et Caen rejoint les vestiaires avec une avance de deux buts.
La possession du palet est toujours villardienne en ce début de tiers mais les Caennais mettent en échec chacune des actions villardiennes. Et alors que Romand quitte la glace, momentanément, sur blessure, les Caennais sont pénalisés. Les Ours ne trouvent encore pas les ingrédients de la recette du but en supériorité numérique, les Villardiens ne parvenant même pas jusqu’à la cage de Normandon… Thibault Geffroy réchauffe la mitaine de Jeff Lerg (31’51). Derek Roehl, très remuant ce soir, tente sa chance plusieurs fois sur la cage des Drakkars sans succès. Ses efforts sont enfin récompensés. En zone caennaise, Jacquier remporte l’engagement, Ringberg s’échappe devant le palet et le laisse à Roehl qui envoie le palet en pleine lucarne (34’17 1-2 Roehl ass. Jacquier).
Les locaux ont ensuite deux fois l’opportunité d’évoluer à cinq contre quatre mais le power play villardien est d’une inefficacité affligeante et les Drakkars mènent toujours au score à la fin du second acte, grâce notamment à un Normandon des grands soirs.
Fred Ufarté Archives
JC Gauthier a encore frappé : 1 but 1 ass
Les hommes de Rich Metro repartent à l’attaque dès le début de l’ultime période. Pitsikoulis rate une cage ouverte lorsque Normandon s’arrache, in extremis, pour capter le puck (42’18).
Villard peut encore profiter d’un power play lorsque Nicolas Deshaies est envoyé en prison (48’53) mais la réussite des Villardiens dans ce genre d’exercice est la même que depuis le début de la partie. Ce sont même les visiteurs qui manquent de marquer quand Geffroy part en contre, efface le dernier défenseur mais perd son duel face à Lerg.
Villard occupe toujours la zone caennaise. En zone offensive, les Ours remportent l’engagement, le palet parvient jusqu’à Scarlato qui s’emmêle les pinceaux à la ligne bleue et perd le palet. Gauthier part en contre avec Romand, le premier sert le deuxième qui slappe en lucarne (51’18 1-3 Romand ass. Gauthier & Poudrier).
Le coach villardien prend un temps mort en fin de match, fait sortir son gardien mais ses plans sont mis à mal par l’indiscipline de ses joueurs. Autant on peut estimer sévère la pénalité sifflée à l’encontre de Quentin Jacquier, autant celle à l’endroit de Derek Roehl est totalement justifiée tant il est coupable d’un mauvais geste sur le Caennais qui doit rentrer immédiatement au vestiaire (57’39). Villard doit évoluer à trois contre cinq et n’est donc pas en mesure d’inquiéter les Caennais. Une pénalité de chaque côté est sifflée et met un terme à ce match.
Fred Ufarté Archives
Les Caennais ont été d’une efficacité redoutable. Ils ont su faire le dos rond quand il le fallait, bien soutenus par un Normandon bien dans son match, et exploiter les erreurs de leur adversaire. La première ligne, avec Gauthier en chef de file, a fait des ravages et causé beaucoup de problèmes à Villard. Contrairement à leurs adversaires, les Drakkars ont profité d’au moins une de leur situation de power play. Cette victoire leur permet de revenir sur Chamonix et Mulhouse et donc d’envisager de se sortir de cette inconfortable dernière place du classement. Une bien belle opération pour les hommes de Luc Chauvel ce soir.
Les Villardiens ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes. Ils ont eu, tout au long de la partie, le contrôle du palet, ont pu faire le jeu, se sont procuré de nombreuses occasions mais n’ont pu marquer davantage de buts que leurs adversaires. Les Ours auraient pu revenir à hauteur de leur adversaire dans le deuxième tiers, tant ils ont bénéficié de situations de supériorités numériques mais cette inefficacité criante les en a empêchés. Une succession de petites erreurs individuelles, qui ont conduit par deux fois à des buts, a fait défaut à Villard. On pourrait prendre l’exemple de Kralj ou de Couture qui, d’habitude très bons, ont fait preuve de déchets techniques ou ont paru éteints. Bien sûr, c’est la contre-performance collective qu’il faut remettre en question. Est-ce que les Ours, en ayant joué un quart de finale de coupe mercredi soir face à Rouen, étaient affaiblis alors que Caen n’avait pas joué ? Tout porte à croire que ce n’est pas le cas étant donné que les deux rencontres avaient lieu à domicile et que la récupération n’en est que plus facile. On remarquera, comme face à Rouen cette semaine, un manque d’opportunisme manifeste et l’absence de cette petite étincelle qui fait enflammer le match comme c’était le cas lors des matchs avant la trêve internationale. Villard perd ce soir deux places au classement (à égalité avec deux autres équipes) et réalise une bien mauvaise opération. Eux qui devaient remporter leurs deux matchs à domicile, face à des mal classés, pendant les vacances de Noël, ont déjà échoué sur la première partie du contrat. Espérons pour eux qu’ils se rattrapent samedi prochain face à Chamonix.
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