1er TIERS

Le coup d’envoi est donné devant une patinoire remplie comme un œuf et une ambiance digne des grands soirs !
Epinal est bien en place mais sur une action défensive à 1’38, Charpentier se blesse et reste au sol. Le médecin est appelé sur la glace et le joueur réussit à se relever, pour rejoindre les vestiaires. Une bien mauvaise nouvelle pour la défensive spinalienne, déjà amputée de Fabien Leroy (choix du coach) et de Susanj (suspendu).
D’ailleurs, le premier tir dangereux du match est l’œuvre de Charland après un engagement en zone offensive, mais sur le plastron d’Hocevar (1’41).
Epinal parvient à garder le palet dans ses crosses, mais ne parvient pas à se créer de véritable occasion.
Grenoble pratique un jeu plutôt dur avec une équipe bien place défensivement également. Charland tire une nouvelle fois sur la cage mais Hocevar veille au grain (4’19).
Benchabane lui rend la pareille, sans plus de réussite (5’27 et 5’34).
Après sept minutes de jeu, le public de Poissompré n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Le jeu y est agréable, vif, et viril, mais pas d’occasions nettes d’un côté ou de l’autre.
La défense spinalienne tourne à quatre défenseurs et cela se voit. En effet, les relances se font très hasardeuses et trop souvent dans les crosses de l’adversaire.

Grenoble avait pourtant ouvert la marque...

Photo : Fernando de Abreu

Le premier tir dangereux d’Epinal est à mettre au crédit d’Hordelalay depuis le rond d’engagement gauche, qui envoie le palet dans la lucarne opposée mais bien dévié par Raibon (8’41). 
Hocevar répond à Raibon peu après (9’11).
Kuralt, pour ce qui reste l’action la plus dangereuse de ce match jusqu’à maintenant, loupe son un-contre-un face à Raibon, bien décalé par Plch (9’23).
Grenoble, un peu à la peine dans la construction de jeu, enchaîne les dégagements interdits (cinq-six en dix minutes de jeu). Après avoir fait le tour de la cage, Tardif se retourne et tente de tromper la vigilance d’Hocevar, mais ce dernier tend bien sa jambière.
Epinal réussit à tuer la première pénalité appelée contre Kuralt, sans être trop inquiété. Joffre tente d’ouvrir le compteur de son équipe avec un tir ras de glace, mais sans réussite (14’17). La pression grenobloise s’intensifie et, après un nouvel échec de Charland, c’est Sivic qui vient crucifier le gardien spinalien, après avoir fait le tour derrière le but (0-1 à 15’39).
Kuralt sonne la révolte lors de la supériorité numérique vosgienne, mais voit son tir dévié par Raibon in-extremis. Peu de temps après, c’est Chauvière qui égalise pour les Dauphins. Placé à la bleue, le slap ras de glace du défenseur spinalien trompe Raibon, sûrement gêné dans sa vision du palet, et passe sous les jambières (1-1 à 19’56).

Le tiers se termine fort logiquement sur un score de 1-1, sans qu’aucune des deux équipes ne se détachent véritablement en terme d’occasions ou de maîtrise du palet. Les occasions n’ont pas été nombreuses, même si ce tiers était plutôt plaisant, visuellement parlant. Les deux équipes ont eu leur temps fort.
 

2ème TIERS

Ne souffrant à priori "que" d’une contusion abdominale, Charpentier revient au jeu à l’entame de ce tiers-temps.
La première occasion de ce tiers est pour Epinal, avec un slap de Meilleur, sur Raibon. Breault s’essaye également, mais le palet passe de peu au-dessus. Epinal prend la maîtrise du palet au début de ce tiers, et se procure donc quelques occasions, peu dangereuses cela dit. 
Joffre essaye une nouvelle fois de tromper Hocevar mais ce dernier réalise un arrêt reflexe (26’06).
Son homologue du soir, Sébastien Raibon, ne peut en revanche rien faire sur le but de Benchabane, après avoir fait le tour de la cage (2-1 à 26’42). Premier point de la saison pour l’attaquant formé à Epinal !

Felix Petit tente d’égaliser, mais voit son tir intercepté (26’49).
Epinal se procure une énorme occasion grâce à Plch qui avance seul en zone offensive avec le soutien de Kuralt et un seul défenseur grenoblois. Le n°14 spinalien passe le palet à Kuralt, qui tire en force en reprise, mais le tir est dévié miraculeusement par le portier isérois (28’10).

La défense spinalienne fait bonne garde

Photo : Florence Claudez

C’était moins une pour les visiteurs ! Le temps fort spinalien continue et Grenoble souffre. L’équipe visiteuse reste agglutinée en défense et essaye de dégager le palet tant bien que mal. Le comble pour une équipe avec autant d’individualités …
La pression spinalienne se calme peu à peu sans qu’elle soit fructifiée par un quelconque but, neuf minutes avant la fin de ce tiers-temps.
Grenoble reprend le palet mais n’y arrive pas. Preuve de la mésentente du groupe grenoblois, le capitaine de cette équipe, Amar, placé derrière son but, envoyait un palet directement dans la crosse de Breault, placé juste devant le gardien. Ce dernier, pas encore bien replacé, n’a rien pu faire sur la déviation de l’attaquant spinalien (3-1 à 33’19 en supériorité numérique). Le public exulte, la victoire locale semble inéluctable.

Treille, encore lui, sonne la révolte par deux fois. Tout d’abord, il part seul en contre peu après le but spinalien et se fait accrocher : deux minutes de pénalité contre Charpentier. Ensuite, il est l’homme qui réduit le score pour Grenoble, après un tir mi-hauteur (3-2 à 35’07 en supériorité numérique).

Peu importe, le public spinalien chante de plus belle, persuadé que ce but ne changera rien au cours du match. Malheureusement, même si le n°77 est à l’honneur sur la feuille de match au niveau des buts, il l’est également au niveau des pénalités (ndlr : la moitié des pénalités grenobloises sur ce match, le sont pour Treille, dont une, coûte un but spinalien). Toutefois, sur sa pénalité prise une minute après son but, elle sera sans conséquence : Epinal ne marque pas et Grenoble tient bon. Breault met une nouvelle fois Raibon à l’essai, mais sans le même résultat que la fois précédente (39’40).

Le score en reste donc là pour ce tiers, avec un avantage de 3 buts à 2 pour les Dauphins d’Epinal. Grenoble, pas très en forme dans ce tiers, semble manquer de motivation, et le coaching de M.Dufour ne semble pas fonctionner. Il faudra en revanche faire attention au réveil grenoblois, qui peut s’avérer fatal dans le dernier tiers.
 

3ème TIERS

Doucement mais sûrement. C’est l’expression qui convient le mieux à ce début de tiers avec aucune action à se mettre sous la dent … Jusqu’à 43’37 ! Une bagarre commence entre les deux camps, mais le corps arbitral maîtrise vite la situation. Grenoble essaye de revenir au score mais Hocevar, encore lui, frustre l’attaque visiteuse (44’02).

Yoann Chauvière fête la victoire avec l'équipe et leurs supporters

Photo : Fernando de Abreu

Petrak tue le match en fusillant la lucarne de Raibon en un contre un (4-2 à 45’11 à quatre contre quatre).

Toute l’attaque spinalienne s’y met alors et Perna voit son tir atterrir dans la mitaine du gardien (45’49), tout comme Plch (45’55) ou encore Meilleur (46’34).
Grenoble n’y est plus, Grenoble ne répond plus, et Grenoble ne semble pas pouvoir revenir. Plch se présente seul face au gardien, mais il loupe son tir (49’30). Fort logiquement, Epinal enfonce le clou grâce à Chauvière, qui est lancé par Cacciotti, et qui va mettre le palet sous les jambières de Raibon (5-2 à 50’04). 

Charland tente sa chance une nouvelle fois (51’30), en vain.
Au vu de l’avance au score, Epinal semble vouloir changer de tactique et attendre les attaques grenobloises pour repartir en contre. Du coup, Grenoble se sent mieux et essaye enfin de revenir dans le match, eux qui ont été absents tout le long de ce dernier tiers. Sivic (51’53), puis Selan (52’13) n’arrivent pourtant pas à profiter de la situation. Treille réveille les siens en pulvérisant les filets spinaliens juste avant la fin du match (5 - 3 à 56’57). Il était temps !

Plch tire de peu à côté (57’28), et Grenoble choisit de sortir son gardien après cette action spinalienne, et Grenoble fait le siège du but local. Voyant que son équipe n’y arrive pas, Grenoble prend un temps mort à 55 secondes de la fin du match. Lafrance lance un missile en lucarne à  deux secondes de la fin du match mais Hocevar se jette et le buzzer retentit. La victoire spinalienne est acquise et le réveil grenoblois est arrivé bien après la guerre.

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Le score final est donc de 5 à 3 en faveur des Dauphins. Nous attendions des Grenoblois revanchard après un second tiers très moyen, il n’en a rien été et cela a été de pire en pire, sauf lors du réveil de cette équipe, à six minutes de la fin du match lorsqu’Epinal a baissé le pied … bien trop tard, surtout que l’équipe vosgienne était bien en place défensivement !
Les supporters grenoblois, présents ce soir en petit nombre, peuvent repartir le cœur lourd, lourd d’une équipe remplie d’un tel contingent de joueurs, mais pourtant incapable de jouer ensemble et de créer du jeu en équipe. Grenoble n’aura existé que lors du premier tiers et des six dernières minutes du match, bien insuffisant pour espérer quoi que ce soit face à une vaillante équipe spinalienne en pleine bourre (cinquième match gagné de suite en championnat). 
Jean-François Dufour, l’entraîneur de Grenoble, peut d’ores et déjà se préparer à une vague de critiques de la part des supporters des BDL. En effet, déjà vivement contesté depuis quelques semaines et même plusieurs années pour son manque de résultats (une Coupe de la Ligue et un Trophée des Champions) en tant qu’entraîneur à Grenoble, alors que cette équipe a le second plus gros budget de la ligue), il ne faudrait pas que le Winter Game à venir pour cette équipe, soit perdu, sous peine de voir sa légitimité sur le banc isérois voler en éclat.
Alors que retenir ?
Pour Grenoble, il faut espérer pour l’équipe et leurs supporters, qu’une remise en question globale de ce club soit faite.
En effet, au vu des joueurs présents sur la glace de ce soir face à Epinal, comparé à la prestation plus que moyenne de cette équipe, il y a clairement quelque chose qui ne fonctionne pas.
Treille a été le meilleur grenoblois ce soir, et de très loin, même si Sivic et, dans un degré moindre Charland, se sont montrés à leur avantage ce soir également.
Problème de coaching, problème entre les joueurs eux-mêmes, personne ne sait. Une chose est sûre, en continuant de la sorte, Grenoble ne terminera jamais dans le top 5 de ce championnat qui ne laisse guère de place au doute (cf : Epinal la saison dernière, qui a évité de peu les play-downs après une longue période de disette). D’autant que l’équipe iséroise n’a plus que le championnat pour se rassurer, étant éliminée des deux coupes.  Un réveil est attendu pour dimanche prochain pour le fameux WINTER GAME, face à Briançon qui ne leur laissera pas de cadeau.

Pour Epinal, la donne est différente. Cinquième succès de rang en championnat pour la troupe à Marciano. Les Dauphins passent devant leur homologue du jour et se classent désormais septièmes avec 15 points et un match en moins.
C’est désormais un mois de décembre très difficile qui s’annonce, avec le déplacement à Angers et la réception d’Amiens, suivi du plus long déplacement de l’année, Brest. Troisième attaque de la ligue, septième défense, l’IC Epinal a encore de beaux jours devant elle !
Attention toutefois à la défensive. Avec la non-venue de Larocque et la mise à l’écart de Fabien Leroy pour des raisons bien vagues, la moindre blessure ou suspension pourrait faire très mal aux Spinaliens.
Anecdote amusante, toutes les victoires spinaliennes à domicile jusqu’à maintenant (cinq victoires sur sept matchs à domicile) ont été acquises lorsque l’adversaire marquait en premier. En déplacement, c’est l’inverse. Sur les deux seules victoires, Epinal avait ouvert la marque.

Environ 1500 spectateurs.
8 minutes de prison pour Epinal, 12 minutes pour Grenoble.
34 tirs pour Epinal, 33 pour Grenoble.

Absents :  - Leroy (choix de l’entraîneur), Susanj (suspendu) pour Epinal.
- Bonvalot, Perret et Scolari (sélection nationale), Tartari et Bedin (blessés) pour                                                         Grenoble.