Dans cette période chargée de fin d’année, les matches de Ligue Magnus s’enchaînent, une préparation à la réforme de la saison prochaine. Les Ducs accueillent, dans leur patinoire du Haras, les Gothiques d’Amiens. Côté angevin, les absences de Girard (Gb), Faure et Lunden commencent à se faire ressentir, pour les visiteurs, 5èmes au classement, l’effectif est complet et le retour de Tim Crowder, ancien angevin, est attendu.
Arbitres : M. Barcelo assisté de MM. Salmon et Caillot
Buts : Angers : 10.05 Nolan Julseth-White (ass Jeff May et Dimitri Thillet) ; 16.25 Yannick Riendeau (ass Nolan Julseth-White et Jeff May) ; 19.55 Dimitri Thillet (ass Julien Albert et Michael Busto) ; 25.51 Maxime Lacroix (ass Nolan Julseth-White et Yannick Riendeau) ; 50.19 Yannick Riendeau (ass Maxime Lacroix et Robin Gaborit) Amiens : ; 17.19 Paul Crowder (ass Tim Crowder) ; 23.32 Paul Crowder (ass Joël Champagne et Nicolas Leclerc) ; 31.59 Shane Luke (ass Paul Crowder et Fabien Kazarine) ; 34.57 Fabien Kazarine (ass Romain Carpentier et Mitch Fillman)
Pénalités
10 minutes contre Angers
16 minutes contre Amiens
Des pénalités qui coûtent cher !
Dès le début de la rencontre, une pénalité angevine puis une pénalité amiénoise empêchent les deux effectifs de rentrer réellement dans la rencontre. Mais que ce soit du côté des Ducs ou des Gothiques, cela ne semble pas être le point fort cette saison… Enfin cela c’était avant la rencontre car quatre des cinq buts angevins seront inscrits en supériorité numérique ce soir !
Photographe : Jérémy Gorget
Avant cela, aucune équipe ne prend totalement le contrôle du puck, même si les occasions les plus franches sont pour les locaux face à un Mitch O'Keefe déjà bien présent. Il faut attendre la 10ème minute pour voir le match s’emballer sur un bon jeu offensif angevin, Nolan Julseht-White hérite du palet à la bleue et, malgré le faible trafic devant la cage, son slap direct fait mouche. La réaction adverse est timide alors que les Angevins essayent de confirmer leur moment fort. Hrdel est poussé à la faute et la sanction est immédiate. Sur une bonne circulation de palet, le premier buteur de la rencontre trouve Riendeau qui double la mise face à un portier esseulé. Sur la reprise du jeu, Angers se fait à son tour sanctionner. Partis en contre, les Angevins butent sur O'Keefe, la relance immédiate faite mouche ; un Crowder pour un autre et, de près, Paul Crowder se joue d’Alexis Neau. Le tiers ne s’arrête pas là, une dernière pénalité va faire évoluer le tableau d’affichage. Dimitri Thillet prouve toute sa progression, arrêté plein centre et malgré la défense de Bourgeois, il se retourne et tire instantanément à mi-hauteur pour le 3ème but angevin.
Le second tiers sera aussi riche en actions.
Photographe : Jérémy Gorget
Dès la reprise, sur une passe récupérée à la ligne bleue angevine, les Amiénois attaquent rapidement et Paul Crowder confirme son statut de buteur en inscrivant sa 11ème réalisation de la soirée. Une nouvelle faute amiénoise amène un nouveau but angevin. Une nouvelle fois à la baguette, Nolan Juseht-White à la bleue qui trouve démarqué à côté du but Maxime Lacroix qui pose juste sa palette au sol pour confirmer son statut de meilleur buteur du championnat (4-2). Les Angevins sont dans un temps fort et la défense des visiteurs est mise en difficulté. Un poteau et deux palets sauvés sur la ligne de but, alors qu’O'Keefe était battu, confirment que la chance fait partie de la panoplie des bons gardiens. Une chance que n’a pas son adversaire ce soir. Alexis Neau, sur un contre, est battu entre les jambières par Shane Luke à la mi-match. Et à la fin d’une pénalité angevine, les Gothiques parviennent enfin à égaliser grâce à Kazarine sur un tir à mi-hauteur (4-4).
Le match est totalement relancé pour le dernier tiers. Les Angevins semblaient avoir plus de solutions offensives et tenaient le match mais un relâchement coupable dans le second tiers (comme face à Dijon) et un manque de réalisme devant le but les obligent à repartir au charbon. Ils seront toutefois aidés dans leur reprise du pouvoir par Jeffrey Smith,
Photographe : Jérémy Gorget
frustré au fil des minutes par la technique angevine, qui s’attaque à Maxime Lacroix après le coup de sifflet. Les deux minutes de prison sont sanctionnées 30 secondes plus tard par le but victorieux de Yannick Riendeau sur un bon décalage de Maxime Lacroix. Les visiteurs vont être trop maladroits dans leurs passes et avec un jeu trop stéréotypé pour réussir à revenir au score.
Le tournant de la rencontre :
A la 17ème minute, en infériorité numérique, les Ducs interceptent un palet et partent à 3 contre 2 Amiénois. Un bon décalage permet à Nolan Juseht-White d’affronter O'Keefe qui sort gagnant du duel. La relance immédiate offre un 3 contre 1 à Amiens qui ne manque pas l’occasion d’ouvrir son compteur.
Angers a cru, sur cette action, prendre définitivement l’ascendant sur la rencontre et sur O'Keefe. Au lieu de cela, ils passent d’un possible 3-0 à un 2-1 qui relance les Gothiques en difficulté. O'Keefe sort son premier grand arrêt et va se mettre en confiance pour la suite du match (mitaine réflexe 1 minute plus tard, début du second tiers,…)
La clé du match : la gestion des unités spéciales.
Angers n’avait marqué que 6 buts en supériorité numérique avant ce match (deuxième plus faible total !). Problème coupable qui a coûté cher à Rouen, notamment lors de la journée précédente. Pour Amiens, 5ème équipe en infériorité avant la rencontre, ces problèmes de discipline et d’attention défensive lui coûtent la victoire. Angers marque 4 de ses 5 buts en supériorité alors qu’Amiens ne convertit aucune de ses unités spéciales tout en défendant mal lors de ces situations…
Les hommes du match :
Nolan Juseht-White et Yannick Riendeau ont fait la différence sur le match. Le défenseur angevin réalise sans doute son match le plus abouti à domicile cette saison. Toujours sobre et sûr défensivement, il a en plus apporté sans cesse à l’attaque. Des situations bien compensées, il faut le reconnaître, par son partenaire Jeff May. En attaque, Yannick Riendeau a fait parler toute sa vision du jeu et sa maîtrise technique pour mettre en grosse difficulté la défense adverse.
Paul Crowder s’est montré au-dessus de ses partenaires, avec des déplacements toujours bien pensés et un jeu simple. Les deux buts inscrits prouvent également sa lucidité et son expérience face au but. A l’inverse, Jeffrey Smith, plutôt appliqué durant le 1er tiers, a durci son jeu au fil des minutes et cela s’est ressenti sur son efficacité. Présent sur 4 des 5 buts encaissés, il a oublié Lacroix au marquage sur le 4ème but angevin et a pris la pénalité du but victorieux. Une performance à ne pas reproduire, qui doit le pousser à montrer autre chose face aux autres Ducs, de Dijon, dans quelques jours.