Rouen étouffant.
Si Rouen emballe bien la rencontre, le premier tir est à mettre à l’actif des visiteurs et c’est Roehl qui ouvre les hostilités obligeant Lhenry à dévier de la crosse (01.13). Rouen ne s’en laisse pas conter et Benoit lui répond dans la foulée mais Lerg est vigilant (01.20). Comme souvent, les supériorités numériques débloquent une rencontre.
Sur sa première, Rouen règle la mire par Desrosiers, d’un bon tir (02.45), avant que Castonguay, plein axe, ajuste Lerg d’un tir dans la lucarne droite, faisant suite à un beau mouvement collectif (02.34 / 1-0 Castonguay ass. Guenette).
| Photographe : Marine Romain | | Villard réagit grâce à Couture et Eriksson mais, les deux fois, Lhenry s’interpose avec brio (04.32). La suite est une domination sans partage des Dragons qui monopolisent le puck. Les artificiers rouennais s’en donnent à cœur joie mais Lerg n’a pas l’intention de s’incliner et toute la panoplie des arrêts de gardien y passe. Pourtant, Desrosiers (06.46), Castonguay (07.19), Fredriksson (07.21) ou encore Castonguay (07.40) se démènent mais ils se cassent les dents. Rouen ne dessert pas son étreinte sur les Villardiens qui ne savent plus trop où donner de la tête.
Si les joueurs de champ sont quelque peu en difficulté, ce n’est pas le cas du portier Lerg qui continue de faire obstacle. Fredriksson récupère un palet perdu par la défensive des Ours mais bute sur le dernier rempart (09.43), Thinel voit son tir repoussé par le bouclier (10.06).
L’indiscipline des Ours va leur être une nouvelle fois fatale, si d’abord Janil, Stefanka et Desrosiers ne trouvent pas l’ouverture, la tentative suivante fait mouche. Desrosiers, sur le côté, sert dans l’axe et à la bleue Castonguay qui expédie une mine sous la barre de Lerg (13.32 / 2-0 Castonguay ass Desrosiers).
La pression est toujours présente et, à force de subir, Lerg va devoir encore s’incliner. Desrosiers, sur le côté droit, adresse une passe aveugle à Guenette, seul dans l’axe, ce qui déroute complètement le portier des Ours, Guenette a alors une cage ouverte pour inscrire le troisième filet (15.31 / 3-0 Guenette ass Desrosiers et Rech). Lerg est encore à son avantage sur un raid solitaire de Gutierrez dans l’ultime minute (19.11).
Rouen a imprimé un gros pressing sur Villard qui n’a quasiment jamais pu se défaire. Les supériorités ont été profitables aux locaux qui en concluent 2 sur 3. Mais attention à l’excès de confiance qui pourrait intervenir et remettre des Ours dans la rencontre.
Sursaut des Ours.
Fort de leurs trois buts d’avance, ce sont des Dragons moins entreprenants qui entament ce second tiers, ce qui est profitable aux Ours qui viennent sérieusement taper à la porte de Lhenry, une première fois sans succès, le gardien normand repoussant de la botte le tir de Martin (20.36).
La seconde tentative est, elle, gagnante. La défensive tergiverse sous la pression d’Aubert qui transmet à Pitsikoulis, il se défait de son marquage le long de la bande pour servir Richard qui, de près, trompe Lhenry en lui glissant le palet au ras du poteau gauche (22.44 / 3-1 Richard ass Pitsikoulis et Aubert).
| Photographe : Marine Romain | |
Moment de flottement chez les Dragons qui se reprennent grâce à un jeu de puissance. La maîtrise du puck est bien là mais seul le tir de Desrosiers (23.37) inquiète Lerg qui repousse du casque. Remis en selle, Rouen ne desserre pas l’étau mais le cerbère du Vercors s’en mêle. Tir de Benoit … mitaine de Lerg (25.58), Castonguay de près … plastron de Lerg qui bloque (26.55), Fredriksson dans le slot … encore Lerg qui gèle (28.51). Lhenry, peu sollicité, doit quand même être vigilant sur un contre amorcé par Martin, avec Roehl en finisseur infructueux (29.50).
Sur une supériorité villardienne, le tir d’Hartung met en grosse difficulté Lhenry qui s’en sort bien (30.06). Désireux de recoller au score, Villard s’emploie dans cette supériorité, un peu trop, et Desrosiers chipe le puck, part en break, sa feinte ne trompe pas Lerg (31.06).
Cette alerte fait retomber Villard dans une indiscipline qui offre à Rouen un quatre-contre-trois, une aubaine pour les Dragons. Le premier artificier est Castonguay qui allume au-dessus (35.19) avant que Desrosiers, d’un tir surpuissant légèrement sur la gauche, ne trompe un Lerg médusé (35.28 / 4-1 Desrosiers ass Thinel et Castonguay).
La fin de tiers est une mainmise du puck pour Villard qui, là encore, profite d’un jeu de puissance. Canzanello hérite du palet sur la droite et envoie un gros slap que Lhenry arrête de la mitaine (37.37). Hartung, à la bleue, plein axe, s’essaye de nouveau, il croit bien tromper le portier normand avec son missile que Lhenry dévie difficilement au dernier moment (38.25). La dernière minute offre un double avantage numérique à Villard, mais les essais de Hartung (39.03) et d’Eriksson (39.24) butent sur un Lhenry déterminé à ne pas s’incliner une seconde fois.
Les Ours ont su montrer leurs griffes dans ce tiers, bien plus que lors du premier, et, sans un bon Lhenry en ce début de tiers, ils auraient peut-être mérité mieux. Leur indiscipline a su remettre les Dragons dans le bon sens.
Rouen déroule.
Villard reprend ce dernier tiers avec la fin du jeu de puissance mais, une nouvelle fois, Canzanello, d’un bon tir ras de glace, ne trompe Lhenry qui réalise un arrêt délicat ras de glace (40.22). C- sera quasiment tout pour Villard dans ce tiers. Le reste n’est qu’un jeu d’attaque défense à l’avantage des Normands.
C’est Tavzelj qui ouvre les hostilités avec un tir vicieux qui ne surprend pas Lerg (41.37). Quand Lerg semble battu, c’est le poteau qui vient à la rescousse, le droit en l’occurrence, sur un tir de Rech bien servi par Desrosiers sur sa droite (42.51).
| Photographe : Marine Romain | |
A force de subir, les montagnards vont craquer. Janil, côté gauche, à la bleue, est en possession du palet, il arme son tir qui est dévié de sa trajectoire par Gutierrez et trompe Lerg impuissant sur l’affaire (44.03 / 5-1 Gutierrez ass Janil et Benoit).
Complètement asphyxié, Villard va s’incliner une autre fois deux minutes après. Desrosiers fait une belle entrée de zone par la gauche, il sert Lahesalu dans l’axe qui transmet aussitôt à Benoit légèrement à sa droite et qui, dans un trou de souris, fait passer le palet au-delà de la ligne fatidique (46.03 / 6-1 Benoit ass Lahesalu et Desrosiers).
Villard ne réagit que par l’obtention d’un jeu de puissance. Idéalement placé, Canzanello, d’un tir violent, met Lhenry en grosse difficulté mais arrive tant bien que mal à dévier le puck (49.41), imité par Eriksson qui allume Lhenry qui fait l’arrêt d’une mitaine sûre (50.08). Revenu à égalité en nombre de joueurs sur la glace, Rouen fait tourner son effectif en donnant du temps de glace à ses jeunes, moment dont profite Richard pour s’extirper d’un amas de joueurs et, grâce à des contres favorables, se trouve en bonne position pour titiller Lhenry qui a finalement le dernier mot (53.58).
En fin de match, l’indiscipline villardienne frappe encore et c’est un jeu d’enfant pour Rouen, avec un double jeu de puissance, de faire plier une dernière fois Lerg, sur un tir surpuissant de Thinel, à la bleue et plein axe, qui conclut ainsi le mouvement collectif (56.12 / 7-1 Thinel ass Guenette et Desrosiers).
Une victoire indiscutable des Rouennais qui n’ont pas eu vraiment besoin de forcer leur talent pour engranger deux points dans leur besace. Villard a fait honneur à son statut d’équipe joueuse, combative et, malgré l’ampleur du score, pas facile à manœuvrer. Rouen, par ce succès, revient dans la course à la seconde place, synonyme d’avantage de glace jusqu'à la finale. Mais nous n’en sommes pas encore là, il reste deux journées à disputer et beaucoup de choses peuvent se passer.
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